STADE DE REIMS - LORIENT : 1- 4

Dossevi 10e pour Reims
Koné 5e 44e 76e, Gignac 60e pour Lorient



Touché, coulé !


C'était le "match à ne pas perdre", et pourtant... Après cette humiliation, les joueurs ne seront peut-être pas les seuls à devoir faire profil bas. Une fois le linge sale lavé en famille (si c'est le cas), il va cependant falloir se serrer les coudes pour éviter le pire.

 



Charles Biétry, qui a préféré assister au match au milieu du public plutôt qu'en tribune présidentielle, peut bien exprimer sa joie. Son équipe, à la stratégie visiblement bien huilée, s'est contentée de "dérouler" à Delaune pour le résultat que l'on sait.
Au 3-4-1-2 imaginé par Christian Gourcuff et ponctué par le talent de "Baky", Reims - qui n'avait pas fait trop mauvaise figure jusqu'à la pause - n'eut plus grand chose à opposer en seconde période. Pas même un reste d'amour propre. Encore moins un semblant d'organisation.
1-4 : même la formation 2002-2003 n'a pas fait pire. Pour trouver trace d'une telle humiliation à domicile, il faut remonter au 22 juillet 1989 contre Nancy mais il s'agissait alors d'une reprise de championnat.
Inutile d'accabler plus avant des joueurs qui, à certains égards, font davantage figure de victimes que de coupables. Le mental n'y est plus et, pour certains d'entre eux comme Amara Diané, la motivation non plus. Il reste maintenant à identifier la racine du mal et à l'éradiquer avant qu'il ne soit trop tard.
Car le Stade pointe à deux points du dernier, à quelques jours d'un périlleux déplacement à Nancy qui pourrait bien l'entraîner sous la ligne rouge fatidique.
En ce 30 octobre 2004, mieux vaut être supporter que dirigeant, car il va falloir prendre des décisions. Et vite. Mais lesquelles ?

 

 



 
L'événement

 

Lozano a calé

Portrait

"On peut incriminer Pierre, Paul ou Jacques, le principal responsable c'est moi. Nous traversons une période difficile. En ce qui me concerne, je continue à travailler avec mon groupe en qui j'ai totalement confiance. Quant à ceux qui demandent ma démission, qu'ils sachent que je ne serai jamais un boulet pour le Stade de Reims. S'ils pensent que mon départ peut aider le club à se sauver, je partirai" (extrait de l'Union du 30-10-04).
Depuis vendredi soir, Ladislas Lozano fait l'unanimité contre lui. "Lozano à Calais" scandaient d'un même élan Ultrem et KRB en fin de rencontre.

Au lendemain du match, Ladis nous la joue sur le ton de la repentance, sûr de son fait car son départ coûterait une fortune au club. Eh oui ! Souvenez-vous… En juin 2003, son contrat avait quasiment été conclu dans un hall d'aérogare, alors que le Stade était au pied du mur pour avoir focalisé son attention sur un seul entraîneur, Jean-Marc Furlan, qui venait de décliner l'offre. Ladis avait alors pu négocier en position de force. Lire Du coup, aujourd'hui la repentance lozanienne s'apparente un peu à deux Pater, trois Avé et un stock de liasses. Autrement dit, elle ne l'engage à rien et se résume à un "effet de manche" de circonstance. Inutile donc de réclamer son départ puisqu'il ne peut pas partir. Enfin, façon de parler...


Le précédent marocain : un petit air de parenté

 

Points de vue

 

Info ou intox ? - "Il y a quand même encore une bonne dose de manip' dans L'Union. Hier on lisait en 2ème page que la police étaient intervenue car des supporters attendaient à la sortie pour agresser les supporters lorientais. Aujourd'hui on laisse entendre que pour sa sécurité, LL a dû fuir le stade.
Je précise qu'il m'arrive de critiquer les Ultrem (lorsqu'ils vont trop loin : insultes, amendes..) mais là on nous manipule. J'étais à la sortie et voici ce que j'ai vu : les Ultrem criaient des slogans débonnaires comme "Lozano démission" ou "On nous prend pour des cons"... Honnêtement on était très loin de l'agression physique ! Et le car de Lorient est parti sous les applaudissements des Ultrem. C'était évidemment de la chambrette pour les joueurs du Stade mais pas de quoi en faire un plat.
Non, je crois que JPC est à court d'arguments. Je suis contre toute insulte, menace ou agression, et je reconnais que LL ou JPC doivent être très tristes de la situation, mais rappelons que nous, contrairement aux joueurs et entraîneurs, nous sommes Rouge & Blanc pour toujours et si l'on descend en National ou plus bas, nous n'allons pas dire à notre agent de nous trouver un autre club. C'est nous qui serons dans la galère, car ce club représente une des grandes passions de notre vie. Alors un peu de respect aussi pour notre inquiétude légitime !" (extrait Forum du Stade)


Ayez confiance ! - "Je suis franchement déçu de ces soi-disant supporters : des petits voyous qui ne connaissent pas grand chose au foot. Je suis pas loin d'eux tribune sud. Croyez-moi, nous sommes pas mal de personnes qui pensent qu'il faut faire confiance à Messieurs Lozano et Caillot. Je serais heureux que ces jeunes voient plus loin que le bout de leur nez". (extrait e-mail)


"Je pense que Ladislas Lozano c'est un bon choix, comme avait pu l'être celui de Denis Goavec. D'ailleurs, ils se ressemblent un peu." (Manuel Abreu - L'Union du 09-06-2003)

 



 
Le match

"Derrière, ils ont été énormes"

Non. Stéphane Pédron ne rend pas hommage à la défense rémoise. Entre Barbier qui empêche Balijon de se saisir d'une balle de but et fait office de passeur décisif pour Koné, et Stéphanopoli qui ne s'est même pas rendu compte qu'il avait oublié de retirer le frein à main pendant le match… il n'y a aucune erreur possible. C'est bien à une défense lorientaise privée de plusieurs de ses titulaires que fait allusion le meneur de jeu breton.

 

Le coach lorientais Christian Gourcuff ne veut plus se laisser griser. Pourtant, depuis cinq semaines, Racon, Dahou, Medjani, Ziani et plus récemment Pédron ont rejoint le groupe. Soit cinq joueurs dont trois milieux de terrain qui donnent au collectif lorientais bien plus de consistance dans le jeu. Si les prémices de cette maturité collective avaient été perceptibles face à Créteil, la semaine passée, elle a sauté comme un bouchon de Champagne, vendredi soir, à Reims.

"Ce soir, outre la satisfaction des trois points, on a vu des séquences de jeu qu'on n'avait pas vu depuis longtemps. L'arrivée de Ziani au milieu nous fait beaucoup de bien. Il est le joueur que l'on attendait depuis un an et demi".

Très actif tant dans son rôle défensif que dans l'activité offensive, Karim Ziani a effectivement livré un gros match à Reims. Et il n'est pas le seul. "Derrière, ils ont été énormes", soulignait Stéphane Pédron à l'adresse des trois défenseurs Marveaux-Genton-Medjani.

Rarement pris en défaut, l'arrière garde lorientaise a affiché une belle solidité. Il n'en fallait pas plus pour libérer les talents individuels de Racon, Ziani, Bastien et bien sûr de l'insaisissable Baky Koné. Virevoltant, l'attaquant lorientais a semé la zizanie dans la défense rémoise certes pataude. Déjà meilleur buteur avant la rencontre avec Fortuné et Malm, le petit Ivoirien a laissé ses concurrents sur place en signant son premier triplé sous les couleurs lorientaises. Lorsque les individualités s'expriment de la sorte, c'est évidemment l'ensemble qui monte d'un cran. À moins que ce ne soit l'inverse : une organisation qui permet à tous de s'exprimer au mieux de leur capacité.

Quel que soit l'angle d'analyse, Christian Gourcuff estime que son groupe "dispose encore d'une grosse marge de progression". Dès lors, même si le coach lorientais refuse, pour l'heure, de regarder vers le haut, on peut toutefois penser que les Merlus ont un autre rôle à jouer dans ce championnat que celui du simple candidat au maintien. En effet, au regard du classement actuel, autant dire que rien n'est joué dans ce championnat.

Mais ce constat est valable dans les deux sens. Il est donc raisonnable de ne pas s'enflammer et de confirmer les deux dernières sorties dès vendredi face au Mans. Mais quand on sait que le FCL dispose encore en réserve des garçons comme Diop, Martini et Boutruche, autant le dire tout de suite. Si Lorient affiche, à chaque sortie, la même consistance que vendredi à Reims, il faudra sans doute compter avec elle un peu plus haut dans le classement. Nicolas CARNEC

 


(Et "Koné s'marra")


 

Didot un genou à terre à l'image de l'équipe. L'ancien Toulousain

est pourtant l'un des rares à n'avoir jamais renoncé.

 

Les Rémois voient rouge - Reims pointe en tête du classement... du nombre d'expulsés. En effet, pas moins de cinq joueurs rémois ont vu rouge depuis le début de saison. Il s'agit de Legrand, Ongoly, Blayac, Barbier, et plus récemment Didot.

 



Photo d'archive à conserver - Reims-Lorient : 1-4 (29-10-2004 - Championnat de France de Ligue 2). Cette formation vient d'entrer dans la légende. Arnaud, Balijon, Stéphanopoli, Barbier, Delmotte, Dossevi, Houche, Blayac, Didot, Boutal, Haddadou.
Manquent sur la photo : Diané, Petitjean, Ribas. A l'époque, Ladislas Lozano entraînait l'équipe et un industriel de Bétheny (Marne), Jean-Pierre Caillot (Transports Caillot), présidait le club.

 

 

STADE DE REIMS - LORIENT


Filets de merlus

 

"Je marque, tu marques, il marque...". Le vendredi étant le jour du poisson, Ladislas Lozano devrait dégainer ses buteurs devant les filets des merlus, guère réputés pour leur solidité défensive. Tout du moins l'imagine-t-on car, avec Lozanox le roi de l'intox, il faut s'attendre à tout. Même au plus inattendu...

 

 

 



Très impliqué chez les Merlus,

Charles Biétry,

ici avec le président lorientais,

devrait être à Reims ce soir.

 

Ladislas Lozano adore bluffer. Dans ces cas là, il évite les mises en place à huis-clos pour que ses compositions fantaisistes soient connues de tous, histoire de déstabiliser le staff adverse et d'embrouiller ses techniciens jusqu'à leur faire perdre toute lucidité.

Dès lors, à quelques minutes de la rencontre, il couche sur la feuille de match une composition dévastatrice qui condamne immanquablement ses adversaires à l'échec.

 

Viale : recruté pour la DH ?

Voilà comment est notre Ladis. Rusé. Quasiment aussi malin que notre recrutement. Sinon, comment expliquer que, jeudi matin, il ait osé dévoiler une mise en place bâtie sur une défense à trois (Barbier, Arnaud, Leroy) devant un Balijon à peine remis; un milieu de terrain avec Haddadou et Houche sur le côté droit; une attaque de feu Blayac-Dossevi; un Diané sur le banc et un Viale en DH… alors que Lyon l'a prêté pour qu'il soit dispensé de CFA.

Evidemment, cette composition est hautement improbable, d'autant que Ladis a déjà avancé d'autres noms. Cette mise en place fantaisiste n'avait sans doute d'autre objet que de vaincre Gourcuff sur tapis vert (c'est toujours ça de pris) et de faire bavasser les détracteurs,

En dépit de cette brillante analyse, le problème c'est que, jusqu'à présent, Ladis a toujours aligné en match l'équipe présentée le jeudi matin… que l'entraînement se déroule à huis-clos ou pas. Et, du coup, ça devient beaucoup moins drôle.
Quelle que soit la composition du Onze qui pénètrera sur la pelouse à 20h, l'entraîneur rémois doit cependant être bien sûr de son fait pour jouer ainsi avec le feu, car un mauvais résultat l'exposerait un peu trop.
Dans le premier cas de figure, à savoir la composition entrevue jeudi matin, ses détracteurs pourraient lui faire remarquer qu'il a dévoilé un peu trop clairement ses plans et s'est sciemment privé d'éléments jugés plus compétitifs.
Dans le cas contraire, à savoir la mise en place d'une composition plus "conventionnelle", ils pourraient lui reprocher de n'avoir pas pris la peine d'affiner les automatismes à l'entraînement.
Or, comme tout va très vite dans ce championnat, Lorient - bon dernier il y a moins de 8 jours - reviendrait à la hauteur de Reims en cas de contre-performance stadiste. Impensable pour le commun des supporters.

 


Côté breton Dansoko ne sera pas là, mais il faudra tout de même se méfier de Bakary Koné, le Amara Diané lorientais. La semaine dernière, il a passé par deux fois la défense de Créteil en revue pour aller marquer.
Pour mémoire, voici un petit échantillon de ce qu'il sait faire :
- Lorient-Créteil, 61e : "Prenant le ballon dans son camp, il grille la politesse à deux Cristoliens dans le rond central. Ainsi lancé, personne ne peut l'arrêter. Balle au pied, il se débarrasse de toute la défense et loge sa frappe dans la lucarne de Trivino."
- Lorient-Créteil, 81e : "Servi dans la profondeur par Racon, Koné élimine Ekobo d'un crochet et s'ouvre le chemin du but victorieusement."
Fort heureusement pour nous, il n'y a pas d'arêtes dans le filet de merlu. Tout devrait bien se passer. VDT est un site résolument optimiste.

 

 

 

"Ne pas revenir avec des bulles"

 

Rassuré par son succès face à Créteil, le FC Lorient se déplace, ce soir, à Reims, avec la volonté de confirmer les progrès entrevus la semaine passée. Mais surtout avec l'envie de ramener des points de Champagne.
Il fut un temps où les Rois de France venaient se faire sacrer dans la cathédrale de Reims. Il en fut un autre, où l'équipe de football n'avait pas besoin de passer par l'édifice religieux pour connaître eux aussi le sacre (champion de France de première division en 1949, 1953, 1955, 1958, 1960 et 1962). Depuis, les oripeaux du Stade de Reims ont quelque peu perdu de leurs couleurs d'antan malgré deux titres nationaux (champion de France de deuxième Division en 1966 et champion de National en 2004).

Après un retour manqué en Ligue 2 lors de l'exercice 2002-2003, les Rémois ont de nouveau fait escale en National pour mieux revenir dans le monde professionnel cette saison. Au tiers du championnat, les hommes de Ladislaz Lozano pointent à la 10e place (4 victoires, 5 nuls et 4 défaites) avec 17 points. Soit, avant la rencontre de ce soir, trois petits points d'avance sur le FC Lorient, premier relégable de L2.

Ce n'est donc pas un sacre que les Lorientais viendront chercher en Champagne mais plutôt une confirmation des progrès entrevus la semaine passée. « Actuellement, nous sommes dans une logique comptable, souligne Christian Gourcuff. Après notre succès contre Créteil, on se doit de ramener quelque chose de Reims. »
Pour ce faire, le technicien lorientais pourra compter sur le retour de Stéphane Pédron (lire ci-dessous). Blessé depuis le mois de juin dernier, le gaucher des Merlus découvrira un nouveau système de jeu qui ne sera sans doute pas pour lui déplaire.
En effet, Christian Gourcuff qui ne pourra toujours pas s'appuyer sur Diop, Boutruche, Flégeau et Coué, quatre défenseurs en convalescence, devrait renouveler l'expérience du schéma en 3-4-1-2. « Le schéma n'est pas l'essentiel, c'est l'animation que l'on en fait qui prime », rappelle Christian Gourcuff. Et justement, l'animation offensive, confiée vendredi dernier, au jeune Dansoko, devrait revenir, ce soir, à l'expérimenté Pédron. À bientôt 34 ans, Pédron devrait se sentir plus à l'aise dans ce rôle d'animateur axial plutôt que dans celui de piston sur le flanc gauche.
Si le retour de Stéphane Pédron est bien sûr le gage d'une maîtrise technique plus importante, le FC Lorient ne doit pourtant pas oublier ses principes de base. Car si les Ziani, Racon, Koné et autres Dahou, disposent d'un potentiel individuel important, c'est avant tout par le collectif que la barre pourra être redressée.

Vendredi dernier, les joueurs alignés ont prouvé qu'ils avaient de l'envie et du coeur. Dans ce domaine, ils ont placé le curseur à un niveau bien plus satisfaisant que lors des précédentes sorties. Et n'ont plus le droit d'être en dessous en terme d'engagement.

Ce sera en tout cas le minimum pour prendre un ou trois points à Durocortorum, l'ancien nom de la ville de Reims et qui veut dire « forteresse ronde ». Une forteresse qui n'est pas imprenable puisque les Rémois ont déjà concédé deux nuls et une défaite sur leur pelouse. Aux Merlus de s'en inspirer. Nicolas CARNEC.

 

 

Dernières sorties lorientaises
Ligue 2 - 13e J
Ligue 2 - 12e J

Deux Reims-Lorient pour un aller-retour
L2 - 2 août 2002
L2 - 23 mai 2003

 

 

 

CONSO MAG

 

 

Lettre ouverte à Alain Moyat - Dans un article intitulé "Le calvaire d'un abonné au Stade de Reims privé de match" Lire Alain Moyat (L'Union) accuse les responsables administratifs du Stade de Reims de tous les maux. Osons dire que c'est injuste. Un certain "M.H." nous a signalé avoir commandé deux maillots au club. Le premier était mal floqué (faute dans le nom du joueur) et n'a jamais été remplacé. Le second s'est perdu dans les services postaux. Dans les deux cas, le club a classé sans suite, mais a encaissé les chèques. Il est donc abusif de sous-entendre que tous les services du club sont peu performants. Le service comptabilité fonctionne très bien.


Après l'intervention de L'Union, l'affaire Lapie a été résolue. Conformément aux exigences du droit commercial, les deux abonnés se sont vus remettre un duplicata de leur carte pour la saison 2004-2005.