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La
Mosson sera-t-elle bonne ?
 Montpellier,
qui ne tournait pas rond en début de saison, s'est refait une santé
lors de sa venue à Reims (0-2), le 25 septembre dernier.
Depuis, les Héraultais sont redevenus maîtres sur leurs terres et
se sont même relancés dans la course à l'accession. Ils ne
pointent plus qu'à un tout petit point de Sedan, actuel troisième. Les
joueurs de Jean-François Domergue aborderont donc ce 16ème de finale
de Coupe de la Ligue l'esprit libre. Par rapport à la première manche
disputée en championnat, la pression a changé de camp. Pour Reims,
l'important c'est la réception de Guingamp samedi prochain. Pour Montpellier,
c'est d'avoir un bon rendement, en profitant de la Mosson pour récolter
un peu de blé (333.000 euros au vainqueur).
Mais, comme dit le proverbe, "Il ne faut pas vendre la charrue avant d'avoir
tué les bufs". Avec une équipe aussi fantasque que le
Stade de Reims, rien n'est joué. Rendez-vous mardi à 19h pour suivre
la rencontre. "Montpellier
peut lorgner vers le haut" - Vainqueurs
vendredi (1-0 contre Brest) de leur troisième rencontre de la saison à
domicile (le bilan à la Mosson est désormais de 3 succès,
2 nuls et 3 défaites), les joueurs de Jean-François Domergue sont
incontestablement sur la bonne voie. Pas forcément celle qui mènera
directement à l'élite du football français en mai prochain,
mais en tout cas celle qui permet aujourd'hui au président Nicollin de
se montrer souriant et décontracté dans les vestiaires de la Mosson.
L'équipe a pris le pas sur les individualités
Il faut dire que le jeu héraultais a changé. Moins
direct, plus réfléchi, moins individualiste, plus homogène.
Pas étonnant dès lors que le MHSC, qui fêtera le 28 novembre
prochain, contre Châteauroux et en grandes pompes, son trentième
anniversaire, soit désormais à portée de fusil du quatuor
de tête. Alors évidemment, il reste désormais à
conserver ce rythme de prétendant en emmagasinant le maximum de points
à domicile et rester solide et solidaire à l'extérieur.
Nantie depuis vendredi de 22 points, la formation languedocienne doit encore disputer
quatre rencontres de championnat d'ici la trêve. Si l'on considère
qu'un matelas de 60 points est indispensable pour espérer jouer les cadors
en fin de saison, on en déduit fort logiquement que trente points à
la fin des matches aller constitueraient un pas supplémentaire vers le
bonheur. Surtout après un début de saison pour le moins catastrophique.
Lors des quatre prochaines rencontres, donc, les équipiers de Bruno
Carotti se déplaceront à Sedan et Dijon et accueilleront successivement
Châteauroux et Laval à la Mosson. Autant dire que les huit points
nécessaires à la feuille de route idéale du MHSC sont parfaitement
envisageables. Montpellier va mieux, c'est incontestable. Aussi, et si le
championnat reste et doit rester l'objectif prioritaire, le club peut désormais
se tourner sereinement vers un 16e de finale de la coupe de la Ligue, mardi face
à Reims, que l'on qualifiera d'important... surtout financièrement.
Jean-Michel IZOIRD

Une rencontre arbitrée
par Bonnin de jardin 
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Mauvais
souvenir | Le
dernier Reims-Montpellier | |
 | 25
septembre 2004 | |

Le
temps de la revanche ?. L'histoire,
dit-on, bégaie. Celle du foot repasse parfois les plats. Il faut croire
que Loulou Nicollin a plus d'influence qu'il n'ose l'avouer. Indisponible le 25
septembre dernier lors du fameux Reims-Montpellier qui fait encore causer dans
les chaumières champenoises, le sort lui ressert cette affiche sur un plateau.
Loulou, fan éternel du Stade de Reims, pourra revoir les couleurs rouge
et blanc qui ont bercé sa jeunesse sportive, et nul doute, quel que soit
le résultat de ce deuxième affrontement entre collègues de
Ligue 2, il offrira le champagne à ses hôtes. Comme dirait l'autre,
c'est bien après le match que l'on sait si le tirage avait été
bon. Mais diable, pourquoi tirer Montpellier parmi les 31 autres candidats affichés,
dont 20 de Ligue 1 ?
Alors,
Vincent... Préposé à cette mission, l'intendant
stadiste, Vincent Dos Santos, s'est fait chahuter par la troupe, hier lors de
la deuxième séance d'entraînement de la journée. «
Il n'y a pas de recette miracle », argumente-t-il. « La meilleure
recette c'est de se qualifier ». Montpellier, c'est vrai, ce n'est
pas bandant. Mais les Rémois se consolent en se disant que ça aurait
pu être pire. Un déplacement à Dijon, à Brest ou à
Clermont par exemple. « En plus, ça nous coûte cher »,
poursuit Dos Santos, « comme à Nancy, la part de recette sera maigre.
»
Un
peu dépité, Ladislas Lozano reconnaît que « c'est notre
dixième tirage consécutif à l'extérieur. Eh bien,
on ira à Montpellier pour jouer notre chance à fond ».
Avec une petite arrière-pensée de revanche ? « Cette équipe
a mis un terme à une très longue série d'invincibilité
à domicile, mais la Coupe est une autre épreuve. Nous tenterons
de lui poser des problèmes. Sportivement, nous avons nos chances ».
En atteignant ce stade des 16es pour la première fois depuis la mise en
place de cette formule, Reims a passé un obstacle sur lequel il se heurtait
régulièrement. Une raison suffisante pour ne pas en rester là.
« C'est désolant d'effectuer encore un long déplacement »,
avoue « Ladis », « mais nous devons nous adapter aux exigences
de la compétition ».
Le président Jean-Pierre Caillot, fait dans l'ironie : « C'est un
tirage conforme à ce que nous souhaitions. C'est-à-dire à
l'extérieur, chez un adversaire de notre niveau. » Plus sérieusement,
il affirme que « le coup est jouable. Besançon, réduit à
dix, a bien poussé Montpellier en prolongation. Il est vrai que l'on souhaitait
recevoir, surtout pour notre public. Mais si on veut aller au Stade de France,
il faut passer par là ».
Domergue : « Appréciable »
Plus au sud, Jean-François Domergue, le responsable technique héraultais
savoure discrètement : « C'est appréciable de jouer chez soi.
Cela nous évite une fatigue supplémentaire car nous recevons Brest
le vendredi précédant. J'ai découvert un Reims performant
contre Dijon et Nancy. Il faudra oublier notre résultat en championnat.
La Coupe est un match particulier ». En 1998, la commission de sécurité
n'ayant pas homologué Delaune, l'ordre 32e de finale de Coupe de France
a été inversé et le Stade fut contraint d'aller affronter
Montpellier à La Mosson. Avec à la clé une cuisante défaite
(3-0). L'histoire, dit-on, bégaie parfois. Gérard
Kancel
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