STADE DE REIMS - NIORT : 2-0

Delmotte 83e
Diané 94e


Reims ne perd pas le Niort

 

Une excellente analyse du match




Reims a retrouvé le sourire et le plaisir de la victoire, à défaut d'avoir renoué avec la manière.
On savait que ce sommet des profondeurs se jouerait sur un coup de dés.
Ce fut le cas et en notre faveur. On ne boudera donc pas notre plaisir mais, si Reims a fait "un pas en avant" dans le bon sens, comme le confiait Christophe Delmotte après la rencontre, rien n'est acquis pour le maintien.
En revanche, "l'effet Tiburce", auteur à la mi-temps d'un discours pour le moins musclé, a joué à plein, ce qui a permis de retrouver pendant un petit quart d'heure un Stade de Reims faisant honneur au maillot.


- 83e : Mauvaise relance de la défense niortaise qui profite à Najib Farsanne. L'attaquant stadiste s'enfonce balle au pied dans la surface de réparation des Chamois, avant d'être déséquilibré. Penalty ! Pour sa première apparition à Delaune, Farsanne a touché le bingo après seulement 20 minutes de jeu. Le stade est debout.
Amara Diané ne se sent pas vraiment d'attaque. Alors, Christophe Delmotte, pourtant très fatigué en cette fin de match où il a dû assumer un rôle de milieu de terrain, prend ses responsabilités. Ce sera lui le tireur. Chacun est conscient qu'il a peut-être au bout du pied le maintien du Stade en Ligue 2.
Marichez plonge du bon côté, mais ne peut rien contre le missile décoché par le capitaine rémois.



C'est presque miraculeux car, à cet instant, la tournure du match commençait à devenir inquiétante. Après une embellie en début de la seconde période, le Stade replongeait imperceptiblement dans la léthargie et l'on semblait s'acheminer, au mieux, vers un score de parité qui n'aurait fait l'affaire de personne.
Pourtant, une demi-heure plus tôt on s'en serait presque contenté, tant les Rémois avaient flirté avec les bas-fonds du football en première période.
Sans un excellent, pour ne pas dire un sublime Tingry, les Niortais auraient immanquablement pris l'avantage aux alentours de la 20e minute. A la suite d'une partie de billard dans ses 16 mètres, ce n'est pas un, mais trois tirs consécutifs que le gardien dût repousser devant Rivière, Ferret et Coulibaly.
Et pourtant, les Chamois n'avaient vraiment rien de foudres de guerre. Ils nous avaient tout bonnement fait tourner chèvres. Rien de plus.

Tiburce superviseur depuis la plateforme télé

 


Injection d'EPO à la mi-temps
Mais, il faut croire que Tiburce est maître dans l'art de transformer les larves pathétiques en papillons frénétiques. Il ne faisait pas bon traîner à oreilles découvertes dans les vestiaires à la mi-temps ! Après injection d'une bonne dose d'EPO (engueulade particulièrement odieuse), les Rémois allaient revenir sur la pelouse tous crampons dehors et se jeter à l'assaut des cages de Marichez. Pour un peu, on se serait cru revenus à l'ère de David François (première époque).
Diané le surdoué s'était même souvenu qu'il évoluait encore au Stade pour un mois. Et il faut bien avouer que, lorsqu'il se décide à jouer avec application, c'est un régal. Le but dianesque de la 94e ne doit d'ailleurs rien à personne. Parti balle au pied du milieu de terrain, il s'en est allé tromper Marichez sans coup férir, après s'être offert le luxe de tricoter devant Couturier (ndlr : l'attrait du jeu de mots facile a pris le pas sur la réalité de l'action, une simple accélération de l'Ivoirien).
Malheureusement, l'Ivoirien n'a pas encore le don d'ubiquité et lorsqu'il se mue en passeur, il ne se trouve personne dans l'équipe pour pousser la balle au fond, y compris lorsqu'il délivre des "caviars".
Personne ? Si ! Najib Farsanne. Mais il faut suivre les matches de la réserve pour le savoir. Hier soir, l'entrée en jeu du joker stadiste au maillot floqué du numéro 33, celui des amateurs, fut déterminante. Après quelques beaux mouvements, c'est lui qui est à l'origine du penalty qui scelle le sort du match, celui de Niort en National et, qui sait, peut-être celui du Stade en Ligue 2.

Clermont-Laval
3-1
Créteil-Amiens
1-0
Le Havre-Lorient
3-1
Grenoble-Angers
0-0


Peut-être seulement, car les autres résultats de la soirée ont jeté le trouble. A l'exception d'Angers, auteur d'ailleurs d'un bon nul à Grenoble, tous les mal classés ont gagné. Pire ! La victoire de Créteil sur Amiens a mis les Picards dans l'obligation de faire un résultat contre Reims, sous peine de voir le gruppetto fondre sur eux. On ne pourra donc pas compter sur leur mansuétude.

A suivre
Clermont-Créteil
Nancy-Le Havre
Angers-Brest


La semaine prochaine, la Stad'Ac poursuit donc sa tournée à Amiens. Et, entre autres sanctions, Tiburce aurait déjà concocté une sorte de supplice chinois pour les joueurs ne mouillant pas suffisamment le maillot. Ils se verront imposer au retour la diffusion en alternance, et en boucle, des fameux tubes virtuels d'Elodie Frégé et Grégory, "Je te dis non" et "Ecris l'histoire". Te voilà prévenu Amara. Alors, "Je te dis, cours maintenant !". Sinon, voilà un avant-goût de ce qui t'attend.

 

 


Christophe Delmotte : "Une chouette soirée" - "On a fait un pas en avant ce soir. C'est vraiment une chouette soirée pour nous. On est d'autant plus heureux que la victoire a été longue à se dessiner. Nous avons fait une première mi-temps qui n'était vraiment pas de bonne facture. Mais, je crois que sur l'ensemble du match nous méritions de gagner. Nous l'avons fait avec l'aide du public".

Pascal Gastien (entraîneur de Niort) : "Triste " - "C'est la soirée la plus triste que j'aie vécue avec Niort, un club avec lequel j'ai connu la L1 il y a quelques années. Aujourd'hui, nous sommes condamnés au National. Il nous faudra rebondir dès l'an prochain. Ce match est un peu à l'image de notre saison. Une première mi-temps où l'on se montre brillants, sans parvenir à concrétiser nos occasions. Un seconde mi-temps où l'on se liquéfie petit à petit et où l'on finit par offrir la victoire à nos adversaires."

Jean-Claude Cloet : tête à queue - "Quand on est solides derrière, on a devant des attaquants qui peuvent poser beaucoup de problèmes à l'adversaire quand ils se remuent. En première mi-temps, les joueurs étaient tétanisés par l'enjeu. Mon discours à la mi-temps a été de leur redonner confiance. Vous pouvez me croire, on ne va pas se relâcher. Nous sommes encore maîtres de notre destin. Il nous fallait deux victoires pour nous sauver et nous avons fait la moitié du chemin".


Olivier Létang au milieu du public pour le rassurer. Hier métronome de l'équipe, aujourd'hui Directeur administratif et financier du club, il fait partie de ceux qui ont permis au Stade de Reims de retrouver ses lettres de noblesse. Cet homme discret aura incontestablement un rôle de tout premier plan à y jouer dans l'avenir.

 


De gauche à droite : Amara Diané, le surdoué qui s'est enfin décidé à jouer pendant 45 minutes; l'ancien speaker qui voudrait bien retrouver sa place (mais il devra se faire une raison); Julien Viale, dit "le transparent"; le nouveau speaker (celui qui parle distinctement); Malik Hebbar, élu plus mauvais joueur de la soirée, et... Raymond Kopa, venu donner le coup d'envoi du match, qui a eu un peu de mal à reconnaître Delaune.


Dans le contexte de la fin de match, l'exclusion sévère de Ludovic Leroy, d'ailleurs encore en-deça contre Niort, relève de l'anecdote. L'ancien Amiénois ne sera donc pas du déplacement en Picardie vendredi prochain.

 

 

 

STADE DE REIMS - NIORT

Même si rien ne sera acquis mathématiquement, on connaît tous l'enjeu du match de ce soir : une victoire et le maintien se dessine; une défaite ou un nul et c'est quasiment le retour assuré à la case National.
Tandis que Jean-Claude Cloet peaufine un "plan" qui tarde à porter ses fruits, Pascal Gastien, l'entraîneur niortais, affirme n'avoir guère de soucis pour motiver ses troupes, conscientes de l'enjeu.
"Non seulement il ne faut pas perdre ce match, mais il faut gagner", lance t-il. Malheur à celui perdra. Quant au nul, il pourrait nous mettre en difficulté tous les deux. C'est donc un match capital. Et je pense que nous avons un avantage sur Reims, car nous savons ce que c'est que lutter. Nous le faisons depuis le début de saison.
Sur le dernier match, on a arraché le match nul à la 94e minute. Ca veut dire que les joueurs ne baissent pas les bras. On connaît ensuite les enjeux pour le club et pour eux. Ils savent que le maintien est important, ne serait-ce que pour leur propre avenir."
A méditer pendant qu'il en est encore temps.


 

Reims : une taille "XL" au-dessus pour les vestes…


Il n'est jamais agréable de voir l'image de son club ridiculisée dans la presse. Surtout quand ce club inspirait de nouveau le respect depuis quelques années.

En égalisant par l'intermédiaire de Deschamps à la quatrième minute de temps additionnel du Niort - Créteil du 22 avril dernier, les Chamois niortais ont repoussé l'échéance d'une descente en National où la magnificence d'un sauvetage sur le fil.
Les Chamois ne sont sûrement pas encore condamnés, mais ils auraient été bien mieux avec un " nul " à Clermont-Ferrand le 15 avril, et une victoire contre Créteil. Si bien que le Reims - Niort de vendredi peut se poser désormais en petite finale de cette " opposition des six " à l'arrière du tableau de L2, où il y aura forcément trois déçus au terme de la 38ème journée.
Niort va affronter un adversaire en chute libre. Presque une taille "XL" au-dessus de Clermont-Ferrand, lorsque les Deux-Sévriens étaient allés affronter les Auvergnats. Reims, actuellement, c'est tout de même onze matches consécutifs sans victoire, la plus mauvaise défense du championnat (50 buts encaissés), une des plus mauvaises attaques (28, à égalité avec Gueugnon, mais derrière Le Havre, 22) et le goal average le plus étiré (-22 !) " Une équipe qui prend trempe sur trempe, tendant la joue sans rechigner ", argumente l'hebdomadaire " France-Football ". Lors des six derniers matches, l'ancien club emblématique du football français a, il est vrai, encaissé 17 buts pour n'en rendre que deux…
Le Stade de Reims, face à Niort, sera privé de Thomas Dossevi et de Sylvain Didot, encore avertis à Guingamp. Theddy Ongoly et Jean-Marie Stéphanopoli seront pour leur part indisponibles, tandis que Miguel Comminges et Claude Dambury reviennent tout juste à l'entraînement.
Côté Chamois niortais, les soucis se situent toujours du côté de la défense. A l'heure où Jérôme Foulon et Mickaël Lauret sont toujours " out ", Julien N'Da devrait pouvoir postuler, tandis que Jonathan Joseph-Augustin (cuisse) revient doucement en trottinant. Rivière (nerf sciatique) et Marichez (adducteurs) sont désormais guéris, Obiorah, Deschamps et Ferrier ne se ressentent plus de leur gastro-entérite. Reste donc aux soins le seul David Coulibaly (pied enflé).
Pascal Gastien qui part ce jeudi pour la Champagne n'a pas encore établi sa composition parmi les seize désignés. Un groupe au masque tendu, à quelques heures d'un rendez-vous qui va peut-être décider de la pérennité de vingt ans de professionnalisme ! C.B.

 

L'année des records
Le match de ce vendredi mettra aux prises les deux plus mauvaises défenses du championnat : 47 buts encaissés pour Niort, 50 pour Reims.
Les Rémois réalisent aussi leur pire série de matches sans victoires (11) depuis la saison 1978-1979, la toute dernière passée en D1. Cette saison là, le Stade avait enregistré deux séries dramatiques : 12 matches sans victoire entre la 19e et la 30e journée (3N, 9P) et… 16 matches sans victoire entre le 2e et la 17e journée (8N 8P).


 

Les dernières confrontations
Trois points, sinon rien
26 novembre 2004
29 janvier 2003
31 août 2002


 

 
FOOT AUX ABOIS

Pour sauver Reims, tapez 1 !


Des symboles approchants ont été utilisés pour illustrer Clermont et les Chamois niortais.

L'équipe a beau être dans les "meilleures dispositions possibles" et les joueurs "tous concernés", comme on a pu le lire ici ou là, deux précautions valent sans doute mieux qu'une puisque Reims a sollicité Tiburce, le coach de la Star Academy, pour l'aider à relancer l'équipe avant le "prime" de vendredi soir.

Le préparateur physique préféré des ménagères de moins de 50 ans, surnommé "le fort en gueule", était donc à Reims lundi matin mais, pour l'instant, son passage éclair s'est soldé par une causerie avec les joueurs. Il est déjà reparti. Il devrait revenir vendredi. S'il parcourt ces quelques lignes, gageons qu'il lancera sa célèbre tirade : "J'en ai rien à foutre !".
Cela dit, avant qu'il ne se décide à mener la vie de château à Dammarie-lès-Lys, Tiburce Darou était surtout réputé pour ses qualités de préparateur physique… mais sur le long terme. Côté tennis, il a entraîné (condition physique) Yannick Noah et Ronald Agenor. Côté football, il a remis en forme de nombreux grands footballeurs, parmi lesquels Emmanuel Petit ou Robert Pirès.
Il a en fait toujours gravité autour de l'AS Monaco, où il a fait la connaissance d'Arsène Wenger. Celui -ci, séduit par ses méthodes de l'époque, a fait appel à lui à quelques reprises à Arsenal. A Monaco, Tiburce a continué à prendre en charge la condition physique de plusieurs équipes lors des stages de préparation d'avant saison. Il s'occupe de la récupération des blessés et entretient la forme des joueurs qui ne jouent plus. Dans ce cadre, il aurait d'ailleurs eu beaucoup de travail à Reims… Peut-être l'ampleur de la tâche l'a-t-elle dérouté ?
Raison de plus pour se mobiliser. Il ne reste plus que deux jours pour sauver l'équipe. Comme Reims a toujours été précurseur, vrais et faux supporters seront peut-être les premiers au monde à avoir permis de sauver leur équipe par SMS.

 


Tiburce avec les joueurs : "On se secoue bande de larves !" (en tiburcien dans le texte)




Typologie rémoise


Entre les vrais, les faux et les fidèles supporters, les spectateurs, le public, etc. on a de plus en plus de difficulté à s'y retrouver. Un petit glossaire rapide du jargon rémois vous permettra donc de mieux comprendre le sens de certaines déclarations.

Les vrais supporters - Il s'agit de supporters "légalistes", toujours placés du côté où ça ne fait pas mal. Autrefois, ils soutenaient Manuel Abreu, Marc Collat et Denis Goavec. Plus récemment, ils "faisaient bloc" derrière Ladislas Lozano. D'où le qualificatif que leur a attribué l'entraîneur calaisien.
Aujourd'hui, les "vrais supporters" soutiennent Jean-Claude Cloet, Fabrice Harvey et Jean-Pierre Caillot. Il est important de le souligner car, pour la première fois depuis des lustres (ça n'a dû arriver qu'une ou deux fois dans toute l'histoire du club), le président du Stade de Reims est directement mis en cause.
Autre particularité du comportement des vrais supporters : ils restent fidèles à Christophe Chenut.

Les faux supporters - Ils s'étaient focalisés contre Ladislas Lozano. Depuis que l'entraîneur calaisien a pris du recul, ôtant ainsi un dernier rideau de protection, ils sont devenus "anti Caillot".

Les spectateurs - Ils appartiennent à l'un ou l'autre camp mais, contrairement aux supporters, ne le manifestent pas haut et fort, ce qui donne au stade Auguste-Delaune de faux airs de quiétude.

Le groupuscule - Ce terme réservé aux médias n'est employé que par trois personnes - Ladislas Lozano, Jean-Claude Cloet et Jean-Pierre Caillot - et désigne le kop des Ultrem. Le "groupuscule" est censé être le seul à critiquer les méthodes de management du staff rémois.

Le chaînon manquant - Ce vocable désigne un supporter au profil particulier. Auparavant, il était discrètement anti-Lozano. Aujourd'hui, il est ouvertement pro-Caillot. C'est un cas plus atypique et très rare, d'où cette appellation.

 

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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