BREST - STADE DE REIMS : 4-2

Massot 41e Dissa 48e Grondin 70e (sp) Fortuné 72e pour BREST
Blayac 45e Hebbar 49e pour REIMS

Reims sans défense


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Ils ont fait 1.500 km pour voir la défense rémoise prendre l'eau. Courageux !
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Barbier, c'est rasoir

Après deux saisons à hauts rendements, cette fois la moisson n'a pas été bonne à Le Blé. Après avoir joué crânement leur chance et fait honneur au maillot pendant plus d'une heure, les Rémois n'ont finalement pu résister à l'arsenal offensif brestois. Trahis à deux reprises par leur défense centrale aux alentours de la 70e, ils ont fini par sombrer en fin de match. A 4-2, Ladislas Lozano a d'ailleurs jeté l'éponge, remplaçant Christophe Walter par Boussad Houche. C'est dire.
Côté défense centrale, à plusieurs reprises déjà depuis le début de saison, le tandem Arnaud-Barbier a montré qu'il ne présentait pas toutes les garanties de sécurité. Impérial en National, Denis Arnaud est à la peine depuis l'accession en Ligue 2. Quant à Alexandre Barbier, régulièrement pris de vitesse, il ne parvient visiblement pas à s'adapter au haut niveau. Le n°19 rémois, qui s'est vu infliger un carton rouge mérité (deux jaunes) en fin de rencontre sera absent contre Sedan où il devrait être avantageusement remplacé par Theddy Ongoly.
En revanche - et ce n'est pas une bonne nouvelle - Amara Diané, victime d'une luxation du coude, sera lui aussi sur la touche. Et ce pour trois semaines au minimum.

De mauvais augure pour le derby… et la suite du championnat.




"Brest a joué à se faire peur"



Les Brestois ont souffert, hier, pour récupérer leur fauteuil de leader aux Sedanais. Face à des Rémois disposés d'entrée dans une configuration à large vocation offensive (4-3-3), Gautier et sa troupe s'étaient mis en tête de prendre les choses en main. Et comme Balijon avait enfin cédé juste avant la pause sur un bon petit pointu de Massot, monté bien à propos aux avant-postes, la soirée s'annonçait plutôt bonne...

L'ennui, comme on avait déjà pu le constater face à Clermont (1-2), c'est que les errements défensifs coûtent cher en ce début de saison, et tout spécialement sur les coups de pied arrêtés. Alors, si les nombreux coups francs de Walter ou de Didot étaient jusque-là restés lettres mortes, un ultime corner avant le repos avait signé le début de la délicate soirée d'Heurtebis, également coupable sur le deuxième but champenois. « On s'est fait peur, car on a encore pris deux buts évitables, regrettait après coup Albert Rust. Le premier sur corner, c'est-à-dire sur un nouveau coup de pied arrêté. On a la chance de reprendre l'avantage et on encaisse un but gag. Cela prouve que nous devons encore travailler. Il faut vraiment que l'on corrige cela, que l'on arrête de prendre de tels buts. On n'a pas le droit... »

Heureusement pour sa troupe, la soirée portes ouvertes avait pris fin. La réaction fut à la hauteur de ce que le public était en droit d'attendre. « Ce qui est positif, c'est qu'après leurs deux buts, nous n'avons pas baissé la tête, se réjouit d'ailleurs le capitaine Jean-Luc Gautier. Nous avons continué à jouer, à presser. Nous ne les avons pas laissés s'exprimer en milieu de terrain, et nos attaquants ont fait la différence. » Les Dissa, Fortuné et autre Dja Djedje, décisif dès son entrée en jeu, ont alors peu à peu donné le tournis à l'arrière-garde rémoise. Et le bouchon champenois a, logiquement, fini par sauter...

« Nous avons fait une belle deuxième mi-temps, poursuit Rust. Nous avons vraiment pris l'ascendant, en finissant très fort physiquement. Les joueurs ont montré qu'ils sont de vrais compétiteurs. Ils ont été de l'avant et ils ont été récompensés. Je n'ai pas l'habitude de parler de cas particuliers, mais Franck Dja Djedje a vraiment mis le feu quand il est entré. »

Au terme d'une seconde période débridée, Brest a donc raflé le pactole et retrouvé sa place au sommet de la Ligue 2. Albert Rust peut savourer. « Nous sommes dans une bonne dynamique. Il faut en profiter pour engranger les victoires. Quinze points après huit matches, c'est super, même s'il faut rester lucides et humbles. Cela permet en tout cas d'avancer et de travailler sereinement. Mais si elle corrige ses petites lacunes, cette équipe en étonnera encore plus d'un... » Yannick LE COQUIL





Le malheureux Diané, Delmotte et le jeune Walter, irréprochable à Brest.


45e : Blayac égalise. Court moment de bonheur à Le Blé.



Les photos ont été réalisées par foot-brest.info. Le direct du match a été assuré par toutlefoot.com.
Merci à ces deux sites pour leur collaboration efficace.

 


BREST - STADE DE REIMS

 


Avis de tempête


"L'an dernier, les deux équipes se sont concurrencées pour la montée. Aujourd'hui, elles ont évolué. Elles sont deux grands clubs et deux grandes villes de foot, mais ça doit rester un match comme les autres. Intéressant, voilà tout." Le Brestois David Grondin joue la carte de la modération, mais la réalité souffre cependant quelques nuances : cet après-midi Brest aura un double objectif, reconquérir une première place occupée provisoirement par Sedan et, du même coup, se venger du camouflet reçu la saison dernière. Une rencontre à suivre sur le live à partir de 17h30.


PRÉSENTATION





"Les Brestois seraient-ils un poil revanchards ? « Certainement pas », assure-t-on dans les rangs stadistes. « C'est de l'histoire ancienne. » Pas si ancienne que ça. En fait, ça remonte au 20 septembre 2003, il y a grosso modo un an. Brest-Reims constitue alors l'affiche de la journée. Un peu comme aujourd'hui. Les Finistériens caracolent en tête du championnat de National, et ce, depuis la première journée. Ils sont irrésistibles se dit-on. 11 000 supporteurs se ruent ainsi au stade Francis-Le Blé. Ils assisteront à une cuisante défaite de leurs champions (3-1).

Alors messieurs, n'y a-t-il pas de la revanche dans l'air ? « Il existe un petit contentieux avec les Rémois », lâche du bout des lèvres le président Jestin. « Ils nous ont tout de même pris six points la saison dernière », poursuit à son tour Philippe Goursat, le manager. « Il faut remettre les pendules à l'heure. » On y est. Il ne reste plus qu'à mettre cette respectueuse vengeance à exécution.

Le stratagème des Brestois est au point. Il leur a en tous les cas permis de se hisser jusqu'à la première place et se payer le luxe de réaliser quelques performances. Oh bien sûr, tout n'est pas encore parfait : « On a pris l'essentiel de nos buts sur coups de pied arrêtés ou à cause de certains relâchements, pointe Albert Rust. Mais dans l'ensemble, le groupe progresse bien et me donne satisfaction. »

Ladislas Lozano, son homologue rémois est dans le même état d'esprit : « On s'appuie sur un effectif qui a fait ses preuves et on a tenté de lui apporter un meilleur équilibre sur le flanc gauche en engageant Didot et Delmotte. Pour l'instant, on n'a pas à se plaindre des résultats obtenus. » Cela dit, le championnat est encore très long et c'est sans doute cela qui incite les deux entraîneurs à beaucoup de sagesse et de prudence.

Aussi pour le match d'aujourd'hui, pas de triomphalisme côté brestois : « Il faut s'attendre à un match difficile face à une équipe rémoise bien en place, bien organisée prévient le coach brestois. Elle présente des qualités aussi bien individuelles que collectives. » Pas de complexe non plus côté rémois : « On prépare toujours nos matches avec le même souci de les gagner. La force de Brest lui vient de son collectif et l'état d'esprit de celui-ci. À partir de là, on peut s'attendre à un match intéressant » promet le tacticien champenois.

Il le sera d'autant plus pour les Brestois s'ils parviennent à prendre leur revanche. François LE DIFFON



Didot rentre au port

"Unanimes... Tous les supporters brestois sans exception se félicitent du retour de Sylvain Didot au FLB (comprenez le stade Francis Le Blé), ne serait-ce que l'espace d'un match. Une reconnaissance pour bons et loyaux services rendus dont devrait aussi bénéficier David Ducourtioux la semaine prochaine, lors de la venue de Sedan à Delaune.

 

INTERVIEW

Fin 2002, le milieu offensif Sylvain Didot quittait Brest pour Toulouse. Quelques mois plus tard, le Paimpolais offrait le but de l'accession à la Ville rose. Aujourd'hui, l'ancien partenaire des Franck Lérand, Marc Boutruche et Frédéric Cado est Champenois. Dimanche, cet excellent gaucher tentera de faire pétiller les couleurs rémoises en mettant son grain de sel dans la défense stadiste.


Après Brest, puis Toulouse, comment vous sentez-vous à Reims ?

L'acclimatation s'est bien passée. Avec ma femme et mon fils, qui est né à Brest, nous avons trouvé une petite maison en campagne à proximité de Reims. Professionnellement, je me sens bien, à l'image de l'équipe. J'ai signé ici (contrat de 3 ans) pour avoir un maximum de temps de jeu et vivre dans un bon groupe. C'est le cas. Là, je viens d'être suspendu lors de la réception de Grenoble, mais je serai sur la feuille de match, dimanche au stade Francis-Le Blé.

 

Avez-vous hâte à ce rendez-vous ?

C'est un moment important. Sur le plan personnel, il n'y a plus de joueurs avec lesquels j'ai évolué, mais, j'ai régulièrement Pascal Robert au téléphone depuis que je suis parti. J'ai fait quatre saisons sous les couleurs brestoises. Ça crée des liens. C'est le club qui m'a permis de devenir professionnel et c'est bon de le retrouver aujourd'hui en Ligue 2. Lors de ma dernière saison, le slogan c'était « la D2 en 2002 ». On avait raté le coche. Maintenant, ils l'ont fait et je suis très heureux pour le président Jestin et les dirigeants qui ont soutenu l'édifice. Avec les supporters, ils ont toujours été là dans les moments difficiles et c'est une belle récompense pour Brest qui est une ville de football avec un vrai public de passionnés.

 

Une ville de foot, c'est aussi le cas de Reims ?

Oui, il y a là aussi une grande histoire et il faut adhérer aux principes et aux valeurs du club lorsqu'on y joue. Actuellement, le stade en complète rénovation et ne contient que 7000 places. Mais, s'il était de la même taille que celui de Brest, il serait plein.

 

Sportivement, comment appréhendez-vous ce Brest - Reims ?

Je pense que ça va être bon match. Notre ligne de conduite est de construire des victoires à la maison et de chercher le match nul à l'extérieur. À Brest, un nul sera un bon résultat. Nos deux équipes ont surpris beaucoup de monde en ce début de championnat. Et notre intérêt est d'essayer de prendre un maximum de points maintenant qu'on est dans une bonne phase, car cela ne pourra pas durer toute la saison. L'an dernier, ce championnat a montré qu'il pouvait y avoir des surprises jusqu'à la dernière journée. Aujourd'hui, quand on regarde le classement, on constate que neuf équipes se tiennent en trois points... Il va se passer des choses.

Dans l'immédiat, on devra être vigilant face à une équipe brestoise expérimentée et homogène qui, selon moi, ne doit pas sa place de 1er du classement au hasard, mais bien à l'envie et la détermination de ce groupe. Recueilli parChristine PENNEC

 


La défense bretonne n'est pas inviolable - "Il faudra mener à bien le chantier défensif pointé du doigt par Albert Rust et le Président Jestin depuis 2 semaines. Cela fait plusieurs matches que la défense brestoise fait preuve d'une solidité satisfaisante mais manque de rigueur et se met facilement en posture dangereuse, offrant des occasions de but à leurs adversaires (Clermont (2 fois) et Créteil (1 fois) en ont profité. Face à Reims et sa "flèche" Diané, il serait bon de colmater les brèches. Il existera aussi un léger souci en attaque puisque Vincent Boulanger a été sorti à Créteil dès la première mi-temps, souffrant d'une entorse de la cheville. Remplacé par Grondin, qui marqua d'ailleurs le second but brestois, il ne sera pas aligné et offrira sa chance à un autre attaquant du groupe". (extrait de www.stade-brestois.com)

 

L'historique
Les quatre dernières confrontations
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