CHÂTEAUROUX - STADE DE REIMS : 1-1

Dossevi 32e sp pour Reims
Bertin 63e sp pour Châteauroux


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La "Berri" chôme



Dossevi : l'homme aux trois poumons. (photo JCsik)

Un penalty à un. Le Stade a ramené un point de son déplacement dans le Berry. Un résultat qui aurait pu paraître flatteur si on l'avait pronostiqué en début de saison, compte tenu des ambitions de la "Berri" dans ce championnat. Mais, mercredi soir, les Casteltoussins sont apparus fatigués, meurtris et les Stadistes ont pris le jeu à leur compte sans complexe, ouvrant le score un peu après la demi-heure de jeu, tandis que des bordées de sifflets dévalaient des travées de Gaston-Petit.

Durant une grande partie de la rencontre, les Rémois ont donné l'impression de dominer leur sujet. Dans ce contexte, et compte tenu de la physionomie de la rencontre, on serait davantage tenté de souligner que les Stadistes n'ont pas glané un point en Berry… mais plutôt qu'ils ont en ont dilapidé deux.
Rendez-vous est maintenant pris dans trois jours à Delaune, face à une équipe de Montpellier qui n'a toujours pas réussi à s'imposer sur sa pelouse depuis le début de saison, mais voyage plutôt bien. Elle compte déjà deux victoires en déplacement. Ne nous y trompons pas : samedi, Reims sera en danger sur sa pelouse.

 

Lozano : "L'arbitre a joué la compensation" - «Le football réserve parfois des surprises. Il y a eu deux mi-temps complètement différentes. Face à une équipe fatiguée par trois matches en sept jours, on pensait faire la différence en deuxième mi-temps, mais c'est l'inverse qui s'est produit. Châteauroux a poussé. Un nul ici reste un très bon résultat. Dommage que l'arbitre ait fait joué la compensation en sifflant ce pénalty à Châteauroux» (extrait de L'Union du 23-09-04)

 

 


Sans le résultat , ni la manière

Menés au score, peinant à se créer de réelles occasions bien que nettement dominateurs, les Castelroussins ont concédé le nul hier.



Les Castelroussins sont regroupés au milieu du terrain. Coup de gueule de Bertin, coup de gueule de Gueï, coup de gueule de Marchal. Alors que leur équipe est menée à la pause, une remise en question s’avère nécessaire. Scène désormais classique depuis quelques rencontres. Sans être dominée, sans réaliser de mauvaises prestations, la Berrichonne ne gagne pas. Pire encore. Elle joue à se faire peur. Les flammes qui brûlent ne sont pas celles de la passion mais celle d’une mèche parfois trop courte pour éviter l’explosion.

Champion de France en 1949, 1953, 1955, 1958, 1960 et 1962, vainqueur de la Coupe en 1950 et 1958, finaliste de la Coupe d’Europe en 1956 et 1959 face au Real Madrid, le temps où le Stade de Reims semait la terreur sur les pelouses est bien loin. Un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Tombés depuis dans l’anonymat, les Champenois ont amorcé leur grand retour. Auteurs d’une saison exemplaire l’an passé, champions de National, éliminés seulement en huitièmes de finales de la Coupe de France par Dijon, ils occupaient hier soir avant la rencontre la septième place du classement.

Sous la conduite de Ladislas Lozano, popularisé par l’épopée de Calais en Coupe de France il y a quelques saisons, Reims, le promu, étonne et détonne, au même titre que Brest. Moins en verve depuis quatre rencontres, avec deux nuls et deux défaites, les Rémois ont pourtant menacé sérieusement la Berrichonne hier. Sans se créer une seule véritable occasion de toute la première mi-temps, ils ont trouvé l’ouverture sur l’une de leurs rares incursions dans la surface de Fernandez. A la demi-heure de jeu, Blayac, bien lancé par Didot, centrait en retrait. La main d’El Bekri, indiscutable, offrait un penalty que l’ancien Castelroussin Dossevi se faisait un plaisir de transformer. A l’inattention chronique s’ajoute désormais la maladresse.

Cette équipe de Reims accrocheuse, engagée, parfois à la limite de la régularité, a fait honneur à sa réputation ; elle n’est pas la formation à avoir écopé du plus grand nombre de cartons depuis le début de la saison (vingt et un jaunes, quatre rouges) par hasard ; elle promettait alors les pires déconvenues à des Castelroussins pourtant dominateurs, se procurant de nombreux corners et coup francs infructueux distillés par un Frutos de retour en grâce.

Jamais inquiétés en seconde période, les Castelroussins durent patienter jusqu’à l’heure de jeu pour enfin lâcher un profond soupir de soulagement. Gueï, sur la gauche de la surface de Balijon, centrait en retrait pour Carole. La frappe du Monégasque était contrée par la main d’Arnaud et le penalty transformé par Bertin, meilleur buteur castelroussin. Dernière et unique réjouissance.

Les chiffres n’ont que faire d’un discours officiel poli et rassurant. La Berrichonne est profondément installée dans la zone rouge. Thierry ROULIAUD

 

 

CHÂTEAUROUX - STADE DE REIMS



Une campagne

chasse l'autre

Au moment où notre tifo agricole que les cochons ont trouvé un peu vache continue à secouer le landernau du football, voilà que les Stadistes prennent la route du Berry. Evidemment, on ne peut éviter de faire le rapprochement car s'il est une région qui symbolise le monde paysan, c'est bien celle-là.
Les Castelroussins, quant à eux, sont davantage préoccupés par leur campagne… européenne, qu'ils ont un peu de mal à digérer. Atones devant Clermont (ils avaient déjà la tête ailleurs), balayés à Bruges, laminés par Créteil… et sur les rotules grâce au rythme imposé par la Ligue et les instances européennes, ils sont bons à prendre.
Pas question de crier victoire pour autant car la bande à Zvunka va sûrement tout tenter pour restaurer son image après le cuisant échec de Bruges (4-0). Mais, avec trois matches en huit jours, les jambes suivront-elles ? D'autant que le moral est, lui aussi, à la remorque…
Contrairement à sa ligne d'attaque, Victor Svunka est réaliste. "On peut imaginer toutes les stratégies, si on n'est pas en place il n'y a rien à faire, disait-il après la défaite enregistrée dimanche à Créteil. On manque de rigueur, les matches se suivent et se ressemblent. Quand on laisse des largesses à une équipe qui a les crocs, on voit le résultat." Et les Rémois, précisément, ont les crocs…



 


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