LE MANS - STADE DE REIMS : 0-0

Ligue 2 - 3ème journée Mardi 17 août 2004 - Stade Léon Bollée - Arbitre : Alexandre Castro

Classement : 5

 

DDiané 8Admis avec mention

 


Ongoly et Balijon contre Lucau et Boutabout.
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Test match probant pour le Stade de Reims qui ramène un très bon point du Mans. Les Rémois ont été reçus avec mention à leur examen de passage dans la cour des grands. S'ils avaient cru à leur potentiel dès l'entame de match, ils auraient même pu briguer beaucoup plus que ce point honorifique. C'est dire !

Principal (et indiscutable) enseignement de cette rencontre : il faudra compter avec la bande à Lozano cette saison.

 

"Un point, c'est bien mais nous sommes tout de même déçus..." Cette petite phrase lancée par Sammy Boutal avant de rejoindre les vestiaires est la parfaite illustration d'une rencontre dans laquelle les Rémois ont pris confiance en leurs possibilités au fil des minutes, au point d'être à quelques millimètres de l'emporter sur une (nouvelle) frappe pleine lucarne d'Abdel'Magic' Hebbar, sortie miraculeusement par le portier du Mans.

Face à une formation mancelle transparente, les Stadistes n'ont quasiment jamais été mis en danger (si l'on excepte une frappe sur le poteau alors que Balijon avait fermé l'angle.). Ils ont simplement manqué d'ambition en première mi-temps, en affichant un visage résolument défensif, Didot cédant même sa place à Leroy après une trentaine de minutes de jeu, histoire de cadenasser le milieu de terrain.

Mais, comment pouvait-il en être autrement pour un baptême du feu à l'extérieur, qui plus est face à un relégué de Ligue 1. Depuis lundi, le staff rémois affichait d'ailleurs ouvertement son inquiétude en l'absence de Jean-Marie Stéphanopoli. "Cela m'inquiète, car il faudra être très solide défensivement, confiait Jean-Pierre Caillot. Croisons les doigts". Ce ne fut (même) pas nécessaire car la défense recomposée mitonnée par Ladislas Lozano (Barbier - Ongoly - Arnaud - Delmotte) a parfaitement neutralisé une attaque mancelle beaucoup moins inspirée qu'on ne pouvait le craindre.

72 heures avant de recevoir Gueugnon dans l'antre tchernobylien de Delaune, les Stadistes pointent à la 5ème place. Il leur faut maintenant songer à récupérer pour tenter d'engranger trois nouveaux points avant un autre déplacement à haut risque, au Havre.

 

L'essentiel - Le Mans, tenu en échec à domicile par Reims (0-0) n'est pas parvenu à remporter sa première victoire en Ligue 2 de football, lors de la 3e journée. Reims a même failli repartir avec les trois points, mais Pelé, le gardien sarthois, déjouait les tentatives de Dossevi (34 et 44), avant d'exécuter une splendide parade sur une reprise pleine lucarne de Hebbar (81). Le Mans s'était montré dangereux en tout début de match par Lucau qui voyait sa reprise repoussée par la base du poteau (25). Cinq minutes plus tard, le gardien rémois intervenait dans les pieds du même Lucau.

 

 

Lozano : "Ambitieux. Pas prétentieux..."

 

Ladislas Lozano était venu au Mans pour prolonger sa série d'invincibilité. « C'était notre première sortie à l'extérieur. Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Ce résultat me satisfait donc tout à fait, disait-il à l'heure de l'analyse. Nous avons de l'ambition, pas de la prétention. Il y a des joueurs de qualité expérimentés, des jeunes prometteurs. » Alors... le Stade de Reims va tenter de rester le plus longtemps possible dans le premier tiers du tableau.

Les Sarthois, quant à eux, sont toujours dans le dernier tiers du classement. Et sont à leur place si on tient compte de leurs prestations passées.

Content, Daniel Jeandupeux ne pouvait donc pas l'être à l'issue des débats. Mais l'entraîneur Franco-Suisse du Muc 72 cherchait à positiver : « C'est la première fois que nous ne prenons pas de but, grâce, il est vrai, en grande partie à notre gardien qui a effectué un sans-faute », disait-il dans un premier temps. Avant d'affiner son analyse : « L'équipe est en plein doute, c'est évident. Les joueurs hésitent à faire des passes. Nous sommes dans une période difficile. Reims nous a bien pressés et nous a considérablement gênés. Mais ça va changer, ça va revenir. La préparation a été lourde sur le plan du travail physique. Il faut continuer à se serrer les coudes. Tout n'est pas à jeter. Mais il faut progresser de 30 à 40 % pour élever notre niveau de jeu. »

Après 270 minutes de jeu, les Manceaux n'ont toujours pas vaincu et encore moins convaincu. Ils réclament de la patience. Mais en attendant, les points s'envolent et l'écart se creuse avec la tête du classement. Jacques HEBERT

 

Reims - Sedan télévisé - Un bonheur n'arrivant jamais seul, le derby contre Sedan sera diffusé sur Eurosport. Les sangliers ne sont pas à prendre avec des pincettes actuellement mais il devrait en être autrement dans un mois, le 17 septembre (heureux présage) coïncidant avec l'ouverture de la chasse.

 

 

V.I.P very important problem
La langue de bois, il ne connaît pas… Jean-Pierre Caillot n'est pas (encore) un spécialiste de la communication et ça lui joue parfois des tours. Trop franc, trop direct. Bien sûr, la prise de position marquée en faveur des matches le vendredi n'était pas forcément du meilleur effet, mais c'est surtout sa justification qui est à l'origine de la volée de bois vert enregistrée sur les forums et ailleurs.
Or, le président du Stade conteste formellement la teneur des propos qui lui ont été prêtés dans la presse. Il semble même en avoir "gros sur la patate", ainsi qu'il le fait remarquer de manière toujours aussi directe. Qu'on en juge !
"Bien sûr que mes propos ont été "légèrement" déformés. Je ne crois pas mériter de passer pour un enfoiré pour autant. On alimente une situation et on oublie un peu vite que j'ai peut-être quelques responsabilités dans la situation que vit le stade aujourd'hui. Après tout, avec nos petits moyens on fait un démarrage honorable.
Quand on me fait dire que des VIP travaillent le samedi et sont satisfaits du vendredi, sachez que je n'ai pas parlé de VIP mais de supporters que je connais, qui vont en sud et ne pouvaient pas aller au match le samedi auparavant. C'est vrai que c'est un problème pour les supporters "expatriés" et pour les déplacements, mais si nous jouons le dimanche soir ou le lundi, le problème existe aussi ".
Voilà pour la mise au point sur la question du vendredi. Mais Jean-Pierre Caillot a aussi été heurté par les propos mettant en cause son intégrité. "Quand je lis que je ne marche 'qu'au pognon', c'est mal me connaître. Les Rémois que je rencontre depuis des années sur le terrain (car j'ai toujours une licence corpo) le savent et connaissent mes véritables valeurs. D'ailleurs, grâce aux matches le vendredi, je vais pouvoir rejouer régulièrement..."
Il y a évidemment une pointe de deuxième degré dans ce scoop, sinon VDT serait contraint de créer une rubrique corpo hebdomadaire pour analyser les perfs du Prési. Qui aime bien châtie bien. Et moi, perso, je l'aime bien JPC.
D'ailleurs, pour éviter l'apparition de nouveaux débats ou sous-entendus sur les forums, je préfère éviter de vous préciser qu'il a passé le week-end au Stade Vélodrome de Marseille et à la Commanderie. Vous seriez capables de penser qu'il y transfert de Diané sous roche. Ce serait le bouquet… M.H.


 

Rappel des faits

B I E N V E N U E   A   F R E D E R I C   T H I R I E Z

 

"Pour les chefs d'entreprise qui sont aussi des sponsors du club, le vendredi c'est bien. A chaque fois qu'on veut casser des habitudes, il y a des gens pas contents. Nous on constate que des VIP sont très contents de voir les matches le vendredi soir, car le samedi ils travaillent". Jean-Pierre Caillot, Président du Stade de Reims.

 

"Le football, ce ne sont pas les clubs, les joueurs, les entraîneurs ou les instances, mais ça commence par les supporters qui paient leur billet". Christophe Bouchet, Président de l’Olympique de Marseille

 

Lire La colère des supporters rémois