La
revanche de la Courge
04-12-2006
Rennes
ne ne lui avait pas fait confiance, Cherbourg l'a repêché et Niort
relancé. Celui que Thierry Froger qualifiait de "Courge" il y
a un an encore est aujourd'hui aux portes de la Ligue 1. Un exemple à suivre
pour ceux que le football a tendance à condamner trop vite.

Lancé
il y a trois ans à Cherbourg par l'actuel entraîneur-adjoint caennais
Patrice Garande, l'attaquant breton de Reims est devenu l'un des meilleurs joueurs
de L2.
En 2005, quand Julien Féret débarque à Reims, le
coach champenois Thierry Froger trouve un drôle de terme pour qualifier
l'arrivant : « Il n'avait pas de muscle, il n'arrivait même pas à
terminer ses matches, c'était une courge ! »
Au centre de formation de Rennes, là où le footballeur Féret
a grandi, on ne devait pas être loin de penser la même chose. «
Je sortais d'un contrat Espoir, se remémore l'attaquant, mais ils ne m'ont
pas gardé. J'étais alors dans le flou le plus total, je ne savais
même pas si j'allais continuer. »
Nous étions à
l'été 2003, et seul Patrice Garande, entraîneur de Cherbourg
en National, croit alors au destin de ce Briochin très timide. «
Même s'il était un peu lymphatique, son talent sautait aux yeux,
raconte l'actuel adjoint de Franck Dumas au Stade Malherbe Caen. Julien est un
garçon d'une rare intelligence, un leader de jeu, et sûrement un
futur très bon joueur de L1. »
Lors de la saison 2003-2004, le
néo-Cherbourgeois dispute 36 matches et s'épanouit dans des proportions
insoupçonnées. « Je suis un Breton pur jus, une vraie tête
de mule, mais Patrice m'a forcé à apprendre les exigences du haut
niveau. Jusque-là, j'étais peut-être un peu trop gentil, tout
le monde me disait que je devais me faire mal. C'est à Cherbourg que je
l'ai compris. »
Trois ans plus tard, Julien Féret a poursuivi
sa métamorphose, découvert la L2 avec Niort en 2004, avant d'imposer
son toucher de balle au coeur de la Champagne. Il est aussi resté régulièrement
en contact avec Garande et se rappellera à son bon souvenir, demain soir
au stade Delaune. « Patrice me suit de près, on se recroise souvent,
mais si je peux faire quelques misères à son équipe de Caen,
je ne vais pas m'en priver ! »
Avec cinq buts et trois passes décisives
au compteur depuis le début de la saison, cet attaquant décroché,
sorte de « neuf et demi », forme avec Cédric Fauré un
duo qui rime et qui fait peur. Aujourd'hui, le Breton de 24 ans est considéré
comme l'un des deux ou trois meilleurs joueurs de L2. « Mon jeu est fait
d'éclats, cela contribue peut-être à ce que l'on me mette
en avant », susurre t-il.
Ardemment convoité par Lens à
l'intersaison, Féret n'a pas encore obtenu de bon de sortie vers cette
L1 qu'il projette de vite découvrir : « Mon seul objectif, c'est
de jouer dans l'élite et je fais tout pour ça. Depuis trois ans,
j'ai beaucoup évolué, beaucoup progressé sur le plan physique,
en endurance. Cela me permet de privilégier le mouvement au contact avec
l'adversaire, de compenser mon manque de poids (1,87 m pour 72 kg). » Lundi
soir, Malherbe aura tout intérêt à se méfier d'une
« courge » devenue anguille virevoltante.
Guillaume
LAINÉ
Feret
sur la bonne voie
22-06-05
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Julien
Feret, le milieu de terrain gauche de Niort (relégué en National),
s'est engagé avec Reims pour les trois saisons à venir. Né
le 5 juillet 1982 à St-Brieuc, Julien Feret a débuté sa carrière
dans sa ville natale avant de rejoindre le voisin rennais. Mais c'est avec les
Chamois niortais qu'il a découvert la Ligue 2 la saison dernière
après une année pleine (36 matches disputés et 3 buts inscrits)
en National sous les couleurs de Cherbourg.
Le FC Niort relégué
en fin de saison dernière, ce joueur de couloir (2 buts en 23 matches)
a souhaité poursuivre son parcours dans l'antichambre de l'élite.
Ce sera donc au Stade de Reims.
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Né le 5 juillet 1982 à St-Brieuc - 1m87 / 72kg - Milieu.
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St-Brieuc ; Rennes ; 2003-04 : Cherbourg (Nat) ; 2004-05 : Niort (L2).