16-01-2007
(Amiens-Reims - L2) - "Je n'ai aucun
sentiment de revanche. La page du Stade de Reims est complètement terminée.
Aujourd'hui je suis à Amiens où tout se passe très bien.
J'ai envie que ce club avance et d'avancer avec lui. Je me fiche de ce que les
gens pensent. S'ils veulent me siffler (les rémois), tant mieux pour eux.
Je le répète, je suis à 150% avec Amiens. Quand je suis arrivé
à Amiens, l'équipe était classée 15e. Aujourd'hui,
elle est aux taquets avec 37 points et on peut espérer rivaliser avec les
meilleurs." |

Le
double langage de Seb
01-02-06
A
quelques heures du terme du Mercato, Sébastion Heitzmann a signé
un contrat de 18 mois avec le VAFC. "L'amour du maillot rémois"
cher à Seb n'aura pas pesé bien lourd face aux espèces sonnantes
et trébuchantes de Valenciennes, le club cher à Jean-Louis Borloo.
Heitzmann, quant à lui, prétend qu'il ne voulait pas partir.et accuse
le staff de l'avoir mis devant le fait accompli. Entre ces deux versions, il reste
à savoir où se situe la vérité. Ainsi va le monde
du football en 2006.
Tandis
qu'il joue les pleureuses en Champagne, "Mercator" Heitzmann rugit de
plaisir dans les médias du Nord. Vive le foot business !
01-02-06
- VA a travaillé en silence mais a visiblement bien bossé
pendant ce mercato. En attirant un buteur de la trempe de Sébastien Heitzmann
(9 buts sur les 20 inscrits par Reims cette saison
). Juste avant la fermeture,
le club nordiste a surpris la concurrence, représentée par une bonne
partie de la Ligue 2, mais également une équipe comme Metz en Ligue
1. L'attaquant devrait être qualifié pour la venue du Havre dimanche.
Il est impatient de découvrir ses équipiers et son nouvel univers.
Les premières réactions du néo-Valenciennois (pour au moins
un an et six mois), plein d'ambition, mardi après-midi, juste après
la négociation.
Que
vous inspire ce changement de cap ?
Je suis très heureux
d'avoir signé à VA. Le projet est vraiment séduisant. Je
vais tenter d'apporter toute ma contribution à cette équipe qui
a accompli un excellent parcours jusque-là.
Pourquoi
quitter Reims maintenant ?
Quand on est joueur et qu'on a de l'ambition,
on doit logiquement se donner les moyens de rejoindre la Ligue 1 un jour. Il m'a
semblé que pour moi, le plus court chemin pour y parvenir passait par Valenciennes.
C'est un club qui a un énorme passé dans le football et une gros
potentiel. Je viens pour m'investir totalement dans un projet collectif auquel
je crois.
Quelle
image avez-vous de Valenciennes ?
Celle de son public bien sûr.
Il est très chaleureux et semble accroché à son équipe.
Sinon, la première impression est excellente à travers la sincérité
des contacts que j'ai pu avoir, avec les responsables, avec le coach. Cela m'a
beaucoup plu et cela a beaucoup pesé dans ma décision.
Je suis
quelqu'un de simple et je pense que je vais bien me plaire à Valenciennes.
Et
l'équipe ?
Elle est très solide, possède un
bon fond de jeu. Ce qu'elle réalise est très loin d'être un
hasard. Je viens prendre une place humblement, en pensant d'abord à la
réussite du groupe. Je connais plusieurs joueurs, Liron, Savidan, Dossevi.
Cela va faciliter mon intégration. J'attache beaucoup d'importance aux
relations humaines, c'est important dans la vie d'un groupe.
Il
vous tarde de commencer cette nouvelle aventure
C'est vrai,
je piaffe d'impatience de découvrir le stade Nungesser sous mes nouvelles
couleurs, d'évoluer avec mes nouveaux équipiers. Je vais m'investir
à 250 %, mouiller le maillot, me fondre dans le moule et tout donner pour
justifier la confiance placée en moi.
Propos
recueillis par R. G.
HEITZMANN
A L'UNION
"On
m'a poussé dehors !"

01-02-06
- Plus qu'un malentendu, une déchirure. Rien ne laissait
supposer une telle issue. Un divorce forcé avec pertes et fracas. La fin
d'une belle aventure. « On m'a poussé dehors », hurle «
Seb », buteur vedette de l'équipe. « Un club a le droit de
se séparer d'un joueur, surtout lorsqu'il avait lui-même émis
l'intention de partir en fin de saison », rétorque le président
Caillot. En tout cas, Heitzmann en a gros sur la patate. Il s'explique.
Vous
signez à Valenciennes à quelques heures de la fermeture du mercato,
c'est une grosse surprise ?
« Je suis tout aussi surpris.
Je le dis haut et fort, on m'a poussé à partir. On m'a mis dehors
».
Vous
étiez tout de même très sollicité.
«
Il y a un mois, sept clubs m'ont contacté. Comme je suis quelqu'un d'honnête,
je m'en suis ouvert au président. Il m'a déclaré intransférable.
Hier (lundi), alors que je le rencontrais avec mon agent pour étudier mon
contrat, il m'a surpris en m'informant qu'aujourd'hui le Stade de Reims avait
quasiment son maintien en poche, il n'était pas contre l'idée d'un
départ, pour peu que le club intéressé lui paie un transfert
».
Vous
pensiez rester ?
« Bien sûr, au moins jusqu'à
la fin de la saison. J'envisageais de réussir une grosse fin de saison.
J'avais des projets ici avec ma femme et ma petite fille. S'il est vrai que je
n'ai jamais caché mon envie de tenter ma chance dans un club de L1, j'avais
enlevé de ma tête l'idée de partir au mercato et encore moins
de façon si précipitée ».
Vous
semblez déçu.
« Je le suis, même si je
ne suis pas à plaindre car j'intègre un club qui peut accéder
en L1 dans quelques mois et qui me propose un vrai projet sportif. Mais je n'accepte
pas la manière. Humainement, c'est une catastrophe ».
Comment
expliquez-vous ce revirement ?
« Je ne l'explique pas, mais
c'est très déplaisant. C'est Fabrice Harvey qui m'a fait revenir
ici, est-ce une explication ? J'ai toujours bien fait mon boulot en inscrivant
9 buts et en adressant 3 passes décisives ».
En
avez-vous parlé à Thierry Froger ?
« Je n'ai
jamais eu de problème avec le staff. J'ai répété au
coach que je partais contre mon gré. Je remercie Delmotte, Didot, Ribas,
Stéphanopoli, Cazarelly et quelques autres collègues. Je suis triste
pour les supporters. Contre Grenoble, si j'avais su que c'était mon dernier
match, je serais allé les saluer. J'ai toujours mouillé mon maillot
pour le Stade de Reims. Je salue les deux mamies et tous les autres supporters
qui venaient nous encourager à l'entraînement. Qu'ils sachent qu'on
m'a bien poussé à partir et que je pense à eux ».
Recueilli
par G.K.
Francis
Decourrière, président de Valenciennes - " C'est une récompense
car nous travaillons dur depuis un mois et demi. Il voulait vraiment nous rejoindre,
cela cadre parfaitement avec le projet du club. "