UNE VIE EN CAGE

J0… le gardien



Matons le gardien

16-12-2008 - En cette semaine précédant la trêve hivernale, le début prochain du mercato d'hiver? et qui se clôturera par le déplacement à Tours, il est normal de s'intéresser à notre gardien Johan Liébus, concerné sentimentalement et professionnellement par les deux sujets qui vont conditionner l'avenir sportif du stade de Reims.

Jo ou Yo
Quel est son surnom exactement et d'ou vient-il ?
Seul l'intéressé pourrait nous éclairer. Personnellement j'aime mieux dire Jo (qui est quand même le diminutif de Johan).
Certes, Yo plait à certains mais cela me fait penser à la petite fleur et je n'aime pas que le gardien des Rouge et Blanc soit aux pâquerettes.
Enfin, moi non plus, je ne fais pas toujours dans le rationnel. Ainsi, j'appelle Philou, Philippe Burle (joyeux anniversaire Grand Blond, 35 balais quand même !) alors que ce sobriquet un peu tendancieux serait peut-être plus adapté à d'autres.
Ce point clarifié, retournons dans la cage et occupons nous de notre homme.


Son aventure rémoise
Natif de Tours, Johan a fait son apprentissage footballistique au FC Tours jusqu'à l'âge de 17ans avant de partir pour Le Mans. Sa carrière professionnelle commençant à Metz (comme doublure) puis à Gueugnon, avant de poser ses valises dans la cité des Sacres en mai 2006.

 

Et c'est à ce moment que commença le cauchemar sportif.

Il aurait pu s'en douter pourtant; sa première interview rémoise, il l'a réservée au journal L'union du 15 mai 2006 et elle s'intitulait "C'est mon choix".
Quand on a suivi l'évolution de la carrière d'animatrice d'Evelyne Thomas, on se dit que si Johan suivait le même parcours, c'était franchement très mal engagé.
A cette époque, Jo avait la possibilité de signer à Auxerre, mais Fabien Cool - le titulaire en place - n'était pas du genre " tire-au-flanc " (il détiendra le fabuleux record de plus de 300 matches consécutifs en Ligue1) et Johan risquait de redevenir un habitué du banc de touche, comme lors de son séjour à Metz.
Il opte donc pour le Stade de Reims, et là " cataclysme en Bourgogne ", le coach Jean Fernandez décide de changer de gardien en décembre 2006 et, n'ayant pas de gardien numéro 2 à la hauteur, recrute Olivier Sorin.
L'occasion de s'installer durablement en ligue1 était passée mais, pour se réconforter, Johan se remémorait les paroles de Jean-Pierre Caillot et de ses plaideurs " …les dirigeants rémois m'ont tenu un discours ambitieux… ", et se disait qu'il pouvait encore y croire.
Un match époustouflant, réalisé à Rennes en Coupe de la Ligue, braqua enfin les micros et projecteurs sur ce joueur qui avait été élu auparavant meilleur gardien de ligue2. Mais les résultats médiocres de l'équipe qui suivirent, la non ambition dans le recrutement de la saison suivante le renvoyèrent dans la seule obscurité des terrains d'entraînement des Thiolettes.

 

Depuis, les dernières illusions effacées, Jo a du revenir à la triste réalité et constater que le challenge proposé est le même que celui qu'il a connu à Gueugnon. A savoir, le seul maintien en Ligue 2.
Alors, bientôt trois années perdues en champagne; peut-être pas, mais à coup sur une certaine frustration d'avoir fait un mauvais choix sportif et d'avoir été trompé sur les réelles intentions des dirigeants pour faire progresser le club marnais vers les sommets du football professionnel.

 

Son avenir
Immédiat, c'est de connaître enfin la victoire cette saison en Ligue 2. Dix longs matches joués, dix-sept buts encaissés et toujours pas ce sentiment du bel ouvrage réussi, ce qui doit passablement énerver ce grand professionnel du ballon rond.
La défaite en Coupe de France à Dunkerque a plombé encore un plus le moral d'une équipe au bord de l'implosion. Mais, il faut dès à présent se projeter sur l'avenir et la composition du groupe de l'an prochain.
Le contrat de Johan se termine en juin 2009, et le club n'a toujours pas communiqué sur une éventuelle prolongation de contrat.

 

Il est clair que les deux parties devront prévoir une clause libératoire en cas de descente au niveau inférieur, probabilité de plus en plus forte au fur et à mesure que le championnat avance. Mais il y a t-il vraiment une volonté commune de poursuivre une route commune qui n'a été pour le moment qu'un long chemin de croix ?

 

Dernièrement, Jean-Pierre Caillot a prolongé d'un an, le contrat de Kossi Agassa qui se terminait également en juin 2009. Est ce un seul choix sportif (je reconnais très volontiers la valeur de notre gardien togolais ou tout simplement un bon vieux plan financier (en cas de bonnes performances avec le Togo, Agassa attirerait les convoitises de clubs plus huppés) avec revente à court terme, du style Sébastien Heitzmann ou Jonathan Assous ?

 

Un autre argument est également souvent avancé. Est ce qu'un club de Ligue 2 peut se permettre de posséder dans son effectif deux gardiens de bon niveau ? Cela ne risque t il pas de coûter trop cher ?
Déjà sportivement, dans le football moderne, les gardiens sont de plus en plus souvent blessés ce qui nécessite d'avoir sur le banc, un numéro1 bis, prêt à pallier toute absence. Et ce n'est pas à Reims que l'on ne pourra nier cette réalité.
En ce moment, le club a quatre gardiens professionnels (Liébus, Agassa, Radic, Inthasane) plus un entraîneur des gardiens professionnels (Olivier Tingry) et un entraîneur des gardiens section Amateurs (Vincent Lorentin). N'y a t il pas quelques sureffectifs à éliminer en la matière ? J'ai souvenir d'un Jean-luc Aubert qui avait en charge l'entraînement de l'ensemble des gardiens rémois et qui donnait la main aussi pour celui des attaquants. A croire que ce JLA était un surhomme.


Mais au stade de " l'avaler du Cher ", ou ailleurs, Jean-Pierre Caillot a-t il réellement les moyens de faire une épreuve de force financière avec le chouchou des supporters comme l'an dernier avec Cédric Fauré ?

 

Pour justifier un tel comportement, le Président et ses plaideurs pourraient paraphraser Jean Racine : " Mais sans l'argent, l'honneur n'est qu'une maladie… "
Mais, je ne pourrais que leur répondre en empruntant les vers du même auteur : " Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera ; tel qui rit vendredi, dimanche pleurera "

Bon match et bonnes fêtes de fin d'année.

Paolo 92

 
 

 

JOHAN LIÉBUS

 


ARRIVÉE : SAISON 2006-2007 (Ligue 2)
GARDIEN

 

On en parle
18 - 05 - 2006

 


YO !
Liébus gardien du Temple

15-05-2006

Comment a évolué votre carrière ?
J'ai commencé à 4 ans, 14 saisons au Tours FC jusqu'à l'age de 18 ans, ensuite je suis parti au centre de formation du centre de formation du Mans, je suis resté 3 ans au MUC 72 comme 3ème gardien, je suis parti à Metz en tant que 3ème gardien. Je suis resté 4 ans, au bout de la première année je suis devenu la doublure de Jacques Songo'o. En jouillet 2004, j'ai rejoint Gueugnon où j'ai signé pour 2 ans.

 

Quels souvenirs du FC Metz ?
Pleins de souvenirs, j'ai descente, un moment difficile à vivre, puis l'année suivante la remontée en L 1, un moment très très fort car cela s'est décidé la dernière journée (face à Gueugnon d'ailleurs) et puis le maintien l'année dernière, mon plus beau souvenir à Metz car le groupe était jeune mais vraiment solidaire, une bande de copains qui a réussi à se maintenir. Ca c'est beau !

 

Avec une découverte de la L1...
Oui, quand Songo'0 est parti à la Coupe d'Afrique des Nations, j'ai pris l'intérim, j'ai fait 4 matches en L 1. Je me suis blessé la veille du Sème match, une grosse déchirure qui m'a éloigné des terrains pendant 4 mois et demi. Mon plus mauvais souvenir. La L1, c'est fort: les stades pleins, tous les médias autour de la pelouse... Tout joueur aspire à cela.

 

Si vous n'aviez pas été footballeur professionnel...
J'aurais aimé être professeur d'EPS ou dans le milieu du sport. J'ai un bac Scientifique. Après, j'ai continué en STAPS, j'ai eu la 1ère année mais après j'ai dû arrêter, je ne pouvais pas assurer les cours et les entraînements avec un groupe professionnel. Je fais en ce moment un diplôme universitaire de "gestion des organisations sportives" par correspondance avec l'UNFP.

 

Un surnom ?
A Gueugnon, c'est "Yo". A Metz, c'était" la Pince" ou "Spliff Starr", c'est un rappeur du Flipmode Squa
d.


Portrait chinois
La Corse
Le cercle des poètes disparus
Une Alpha Roméo
Lil Kim
Busta Rhytmes
Gad Elmaleh
Pascal Paoli
Générosité
Timidité
: Gianluigi Buffon
Michael Jordan
Pour se respecter soi-même,
il faut commencer par respecter les autres.


Labellisé Crazy frog Connection

 

 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL