REIMS - BORDEAUX : 1-2

  Coupe de la Ligue - 1/2 - Mardi 16 janvier 2007 - Delaune

Laurent Duhamel


Revivre le match

Marange 59e, Darcheville 75e (sp)
pour Bordeaux
Jemmali 87e (csc) pour Reims


Un rêve passe


Depuis un mois, les Rémois s'étaient laissé bercer par des rêves de gloire, imaginant déjà leur épopée au Stade de France. Les Girondins, rompus aux joutes européennes, les ont cruellement rappelés à la réalité en s'imposant logiquement à Delaune. Pour autant, les hommes de Thierry Froger ont vendu chèrement leur peau, tenant même la dragée haute aux Bordelais jusqu'à ce qu'un mauvais coup du sort écarte Ludovic Jeannel sur blessure en toute fin de première période, brisant une charnière centrale si bien verrouillée jusque là.
Dès lors, la fatigue aidant, c'est un autre match qui allait se dérouler. Un match où les Bordelais allaient pouvoir manoeuvrer à leur guise après que Johan Liébus se soit laissé piéger par sa propre pelouse, curieusement sablonneuse et dégradée ce mardi soir.


Bordeaux a piégé Reims - Le rêve d'une finale de Coupe de la Ligue est passé pour Reims. Dans leur antre du stade Auguste-Delaune, les Champenois n'ont pas réussi à s'offrir le scalp de Bordeaux qui a fait parler son expérience pour s'offrir son passe pour le Stade de France, le 31 mars prochain contre Lyon ou le Mans qui s'affrontent mercredi soir à Gerland.
Au terme d'un match qui n'a pas atteint des sommets d'intensité, les Girondins ont brisé le rêve des Rémois dont ils se méfiaient à juste titre. Aux portes d'une finale d'une coupe nationale pour la première fois depuis 1977, le Stade de Reims a nourri l'espoir d'écrire un nouveau et flamboyant chapitre à une histoire glorieuse. La mission s'est avérée finalement trop ardue pour les joueurs de Thierry Froger qui n'ont cependant pas démérité.
Après avoir tenu le choc pendant près d'une heure et gêné aux entournures une armada girondine pas franchement à son avantage en première période, les Rémois ont encaissé un premier coup de semonce qui a eu le don de briser leurs initiatives.
Sur une perte de balle rémoise, Florian Marange a jailli de sa boite, s'est avancé comme un seul homme et d'une frappe du gauche séchement assénée, a berné un Johan Liébus pas exempt de tout reproche, le gardien rémois ayant laissé échapper le ballon qu'il convoitait.
«C'est dur, c'est vrai, mais c'est un peu logique. Le premier but, on doit l'éviter, on commet une erreur avec une perte de balle à 20 mètres. Après le penalty on lâche tout. Sur la fin du match on a des regrets avec l'exclusion de Jurietti et notre but, mais on a beaucoup appris, c'est un pas qui va faire avancer le club», a reconnu Thierry Froger.
Mené au score, Reims s'est aussitôt trouvé dans une situation délicate qui a pris carrément une tournure dramatique à un quart d'heure de la fin. Baldé, à la lutte avec Chamahk, n'a eu d'autre ressource que de faucher l'attaquant bordelais. La sentence ne s'est pas faite attendre, transformée non sans mal par Jean-Claude Darcheville.

Avec une avance de deux buts, Bordeaux a relâché l'étreinte et David Jemmali a redonné espoir aux Champenois en propulsant le ballon dans ses propres buts (87e). Les trois dernières minutes du temps réglementaire où Jurietti a été expulsé après un tacle sur Ielch et les cinq minutes additionnelles ont été difficiles à gérer pour les joueurs de Ricardo qui ont cependant résisté avec sang-froid aux derniers assauts rémois. «Ca a été un match difficile. On a maîtrisé Reims pendant 80 minutes, j'ai eu peur à la fin, après l'exclusion de Franck Jurietti. Mais je pense qu'on mérite d'aller en finale. Cette bonne équipe de Reims est tombée sur un bon Bordeaux, on a bien préparé ce match à la différence du match contre Lorient (1-1 en L1). Ce n'était pas un coup de dé», a analysé Ricardo, le technicien bordelais. Fr.Da.

 

Thierry Froger - "C'est dur, c'est vrai, mais c'est un peu logique. Le premier but, on doit l'éviter, on commet une erreur acec une perte de balle à 20 mètres. Après le penalty, on lâche tout. Sur la fin du match on a des regrets avec l'exclusion de Jurietti et notre but, mais on a beaucoup appris, c'est un pas qui va faire avancer le club."
Ricardo ( Bordeaux) - "Ca a été un match difficile. On a maîtrisé Reims pendant 80 minutes, j'ai eu peur à la fin, après l'exclusion de Franck (Jurietti). Mais je pense qu'on mérite d'aller en finale. Cette bonne équipe de Reims est tombée sur un bon Bordeaux, on a bien préparé ce match à la différence du match contre Lorient (1-1 en L1). Ce n'était pas un coup de dé".




Bons baisers
de Pierrot

► Lire

 Sa vie
son oeuvre

 


REVUE DE PRESSE



 


REIMS - BORDEAUX

   L'avant-match


Pas si petits...


"Je suis un petit entraîneur avec de petits joueurs", lance Thierry Froger pour prendre ses distances avec le Grand Reims de jadis. Pour autant, cette demi-finale de Coupe de la Ligue offre une nouvelle forme de médiatisation au Stade.

Le groupe rémois - Liébus, Tingry - Baldé, Barbier, Jeannel, Fontenette, Giraudon, Henrique - Ieslch, Burle, Akouzar, Féret, Bonnal,Tiéné, Tourenne - N'zigou, Baléguhé, Fauré.

Le groupe bordelais - Ramé, Valverde – Enakarhire, Henrique, Jemmali, Jurietti, Marange, Cid - Alonso, Dalmat, Ducasse, Fernando, Francia, Micoud, Smicer, Wendel - Chamakh, Darcheville, Perea.
> Blessés : Faubert, Trémoulinas, Mavuba, Obertan. Choix de l'entraîneur : Dropsy, Olimpa, Planus, Baysse, Perruchini.

Vingt ans après sa dernière demi-finale de Coupe de France perdue face à Marseille, le Stade de Reims va tenter ce mardi de franchir ce même obstacle en Coupe de la Ligue en recevant les Girondins de Bordeaux dans son mythique stade Delaune en pleine reconstruction.
Les Champenois, huitièmes de Ligue 2, s'ouvriraient ainsi la voie du Stade de France pour un ultime match au caractère historique, la dernière victoire du club en finale de Coupe de France remontant à 1958 par la génération dorée emmenée par Raymond Kopa et Roger Piantoni.
Malgré leur parcours particulièrement soigné, marqué par les éliminations du Stade Rennais et de l'AS Monaco, deux pensionnaires de Ligue 1, les Rémois gardent la tête froide et évacuent au mieux une pression qui pourrait s'avérer néfaste. "Il faudra jouer notre jeu, comme à Rennes, et ne rien regretter. On n'a rien à voir avec le grand Reims. Moi, je suis un petit entraîneur, avec des petits joueurs. On veut seulement donner du bonheur au gens qui ont connu la grande époque et en profiter à fond", explique Thierry Froger.
Les 9.200 places assises disponibles dans l'enceinte de la cité des sacres se sont arrachées en seulement quelques heures, signe que les amoureux des Rouge et Blanc se mettent de nouveau à rêver à une grande équipe de football, à l'image de celle qui disputa deux finales perdues en Coupe d'Europe des clubs champions en 1956 et 1959.
"On sait que, si on gagne, ça peut déclencher des choses importantes. Mais attention, il ne faut pas se tromper : nous sommes en reconstruction. Il faut juste défendre nos couleurs le mieux possible", poursuit l'entraîneur champenois.
Mais dans un groupe où seul le milieu de terrain Nicolas Bonnal a disputé une finale de Coupe de la Ligue en 2001 avec Monaco, personne ne peut s'empêcher d'imaginer l'exploit et certains veulent croire à un destin qui les amènerait au Stade de France.
"Ce serait la cerise sur le gâteau que peu de joueurs ont la chance d'avoir dans leur carrière. C'est un rêve qu'il faut transformer. On y pense, mais les cadres de l'équipe vont savoir nous parler et nous dire stop", anticipe Julien Féret, l'un des artisans de la bonne saison des Rémois. "Aller au Stade de France avec le Stade de Reims, ce n'est pas pareil que d'aller au Stade de France avec un autre club. Ca amène beaucoup de fierté pour tout le monde", poursuit le milieu de terrain de 24 ans.
Si la différence de statut fait de Bordeaux un favori pour cette rencontre, plusieurs joueurs voient néanmoins plusieurs éléments en leur faveur.
"Peut-être que les équipe de Ligue 1 n'ont pas trop l'habitude des défis physiques que l'on se livre chaque week-end dans ce championnat de Ligue 2. J'espère que quelque chose d'inoubliable va arriver", annonce Karl Tourenne, milieu de terrain.
Dimitri Rahmelow



  LES TOURS PRÉCÉDENTS
1/4
20-12-06Rennes-Reims : Reims impérial à Rennes
Fauré 51e
0-1
   Lire
8e
24-10-06Reims-Monaco : Reims élimine Monaco
0-0
4 tab
à 3
  Lire
16e
19-09-06Reims-Clermont : Mission accomplie
Maspimby 37e, Fauré 70e, 79e sp (Reims) Ouejdide 74e sp (Clermont)
3-1
    Lire
1e
22-08-06Reims-Caen : Shiva Superstar
Nzigou 75e
1-0
    Lire
 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

www.reimsvdt.com