MONTPELLIER - REIMS : 2-0

Carotti 26e, Lafourcade 40e


Placés au pied du mur de leurs responsabilités par Louis Nicollin, les Montpelliérains se sont refaits une santé sur le dos de Rémois peu inspirés. Faute d'avoir pu glaner le moindre point, les Stadistes s'installent désormais dans le ventre mou du championnat. La Mosson 2007 n'a vraiment pas été bonne et la défense centrale expérimentale Henrique-Barbier n'a pas eu le rendement escompté.

La Mosson n'a pas été bonne

 

"Je le dis tout net, Reims est un match couperet. S'il n'y a pas de victoire, Domergue y a droit. J'ai un nouvel entraîneur, prêt à arriver." Louis Nicollin a donné le ton de la soirée : il faudra laver l'affront de la Coupe de France contre Vannes. Le stress est maximal dans le camp montpelliérain. Voilà qui peut offrir un bel atout aux Rémois, en dépit de leur faiblesse relative en défense, cascade de blessés et suspensions obligent.
Du côté de Jean-François Domergue, le message de "Loulou" Nicollin a été entendu, et l'entraîneur héraultais aligne une équipe résolument offensive avec 3 défenseurs de métier seulement, quatre milieux de terrain et trois attaquants. En revanche, il est peu probable que cette composition prometteuse soulève les passions dans les travées de la Mosson où guère plus de 2.000 spectateurs ont pris place. C'esT moins que contre Vannes. Voilà qui gomme le handicap d'évoluer à l'extérieur.
Pour couronner le tout, les supporters montpelliérains ont tenu à saluer l'entrée de leurs joueurs sur le terrain en déployant à leur attention une banderole particulièrement explicite : "Arrêtez le foot !".

 

Entre soporitude et déprimade


10e -
C'est un match très animé qui se déroule à la Mosson. Les données sont assez limpides : les Rouges de Montpellier se ruent à l'attaque (deux corners déjà) ce qui crée des espaces dans lesquels s'engouffrent sans modération les Blancs de Reims. Deux contres rapides et tranchants sont déjà à porter au crédit des attaquants rémois.
15e - Les Héraultais seraient-ils déjà émoussés ? Peu à peu, contre toute attente, les Rémois s'installent dans le camp héraultais. Sans grand danger pour les Héraultais. Mais, à la 13e, Ielsch a tout de même hérité d'un ballon mal dégagé qu'il a immédiatement exploité en expédiant une bonne frappe stoppée sur la ligne.

20e - Jean-François Domergue a du souci à se faire, car c'est une bonne équipe rémoise qui évolue à la Mosson en ce début de rencontre. Or, accentuer la pression en attaque a pour effet pervers d'affaiblir la défense. Et c'est très exactement le cas dans les rangs montpelliérains.


26e - 1-0 Carotti -
Mais, en football, un grain de sable suffit parfois à dérégler la machine la mieux huilée. Coup-franc très généreux pour Jérôme Lafourcade à la suite d'une faute imaginaire d'Alexandre Barbier. Delaye joue les artificers et expédie le ballon dans le "paquet". La frappe est repoussée sur Jérôme Lafourcade qui dévie pour Bruno Carotti. De la tête, le défenseur héraultais expédie le ballon sur la transversale et... derrière la ligne. L'action est confuse mais l'arbitre de touche valide le but.


30e - Ce n'est plus du tout le même match à la Mosson. Le but heureux de la 26e a eu pour effet de revigorer les Montpelliérains qui prennent l'ascendant sur la rencontre.

40e - 2-0 Lafourcade - Servi au millimètre par un centre de Robert Malm, collé à son côté gauche, Jérôme Lafourcade double la mise. La défense centrale rémoise pointait aux abonnés absents. Indéniablement, les craintes affichées avant la rencontre se concrétisenrt : le duo Henrique-Barbier ne joue pas juste. Quelques secondes avant ce but, Lafourcade avait d'ailleurs déjà pu profiter des largesses de nos défenseurs pour marquer... mais de la main, ce qui lui a valu un carton jaune. N'est pas Diego Maradona ou Carlos Bianchi qui veut.

45e - Les Rémois, ballotés par le onze montpelliérain, n'y sont plus. La mi-temps est la bienvenue. Elle permettra peut-être de remettre les idées en place.

 

DEUXIEME PERIODE
Les Rémois n'ont pas encore abdiqué. Persuadés qu'ils peuvent renverser la vapeur s'ils parviennent à réduire le score rapidement, ils se lancent à l'assaut des buts héraultais. Une domination qui se concrétise par un coup-franc idéalement placé face au but. Mais Fontenette et Tiéné ne se comprennent pas et créent tous deux une fausse piste. Résultat, personne pour frapper le ballon et une occasion en or totalement gâchée.
50e - Thierry Froger tente de régénérer son équipe en procédant à deux changements : Maspimby pour NZigou et Akouzar pour Tiéné. Place à l'offensive tous azimuts !
60e - Les Rémois ont effectivement digéré leurs deux buts assomoirs. Et ils tentent de faire le jeu à La Mosson... mais leurs attaques restent stériles et les contres sont désormais héraultais.
65e - Et un, et deux et trois attaquants supplémentaires. Thierry Froger sort Fontenette et lance Baléguhé. Montpellier plie mais ne rompt toujours pas. Paradoxalement, la paire Feret-Fauré est bien timide ce soir.
70e - Et un, et deux et... superbe intervention de Johan Liébus qui évite le pire en gagnant son duel contre le jeune Aït Fana. L'attaquant montpelliérain tire sur le gardien rémois. Mais attention, il y a de plus en plus d'espaces.
80e - Le jeu rémois se dégrade. Désormais, on abuse de longs ballons casse-croûte expédiés sur Fauré ou Baléguhé. A dix minutes de la fin de la rencontre, tout cela n'augure rien de bon.
85e - Tagro Baléguhé n'est sans doute pas d'origine bourguignonne. "Faut pas gâcher" est en effet une expression qui ne figure pas dans son vocabulaire. Du pain béni pour le gardien héraultais qui se contente de regarder les ballons de l'Ivoirien passer au loin... et d'aller les récupérer derrière ses buts. Fort heureusement, Baléguhé n'est pas seul. Les Rémois comptent aussi dans leurs rangs des attaquants de talent capables, eux, de cadrer leurs frappes. Mais pas ce soir.
86e - En face, Robert Malm est nettement plus précis. Et Liébus limite à nouveau la casse en détournant des deux poings un missile de l'attaquant héraultais qui prenait le chemin de ses filets.
C'est fini. Reims réalise l'une des très mauvaises opérations de la soirée et devrait désormais évoluer dans le ventre mou du championnat jusqu'à la fin de la saison. Ce n'est pas très palpitant.
Du côté de Montpellier, une équipe qui va devoir continuer à lutter pour son maintien en Ligue 2, toute la question est de savoir si Jean-François Domergue est parvenu à sauver sa tête grâce à cette victoire. Mais, à vrai dire, on s'en moque un peu...

Thierry Froger - « C'est incroyable d'avoir montré ce que nous avons montré ce soir. C'est grave pour les joueurs qui disent avoir de l'ambition. L'ambition, on la montre sur le terrain. Pas dans la voix.
C'était un non match, une « non ambition » pendant les 45 premières minutes. Au classement, nous étions pourtant les mieux placés pour jouer. Mais, mentalement, nous avons montré nos limites. Il s'agit de terminer la saison comme il faut. »



LIEBUS
FONTENETTE HENRIQUE BARBIER COMMINGES
NZGOU TOURENNE IELSCH TIÉNÉ
FERET FAURÉ


Montpellier - Carotti - Cambon - Mendy - Ngambi - Oliseh - Aït Alia - Delaye - Atik - Darbion - Montaño - Aït Fana - Malm - Lafourcade.

Reims - Liébus, Tingry, Fontenette, Henrique, Barbier, Comminges - Tourenne, Akouzar, Deaux, Tiéné, Ielsch, Maspimby - Baléguhé, N'Zigou, Féret, Fauré.

 

 

 

MONTPELLIER - REIMS


Montpellier : les vieux démons
rôdent toujours

 


Né de la fusion de l'UCK Vannes et du Véloce Vannetais en 1998, le Vannes Olympique Club a écrit mardi soir, à La Mosson, la plus belle page de sa courte histoire. C'est en effet la première fois que les Morbihanais éliminent un club hiérarchiquement supérieur et atteignent un quart de finale de Coupe de Fance.
Cette qualification est amplement méritée. Les hommes de Stéphane Le Mignan ont joué le match parfait. Ils ont su laisser passer l'orage en début match, ils ont fait le dos rond en seconde période et ils ont joué les contres à 100 à l'heure. Sur le premier raid d'Hervé impeccablement servi par Le Roux, ils auraient même pu ouvrir la marque dès la 25e minute. Ils se sont aussi appuyés sur un gardien en état de grâce. Mathieu Lailler, 18 ans, a tout simplement écœuré Delaye, Darbion, Lafourcade et Montano.
Au passage, les Bretons ont douché l'enthousiasme retrouvé de Louis Nicollin depuis le retour, début janvier, de Michel Mézy dans les coulisses du club. Et, on se dit que le président a bien fait de faire revenir son ancien entraîneur dans un rôle de conseiller tant les insuffisances de ce MHSC là sont apparues au grand jour.
Présent mercredi matin à Grammont, Michel Mézy a d'ailleurs assisté à la causerie effectuée par Jean-François Domergue et s'est entretenu avec Lamine Sakho, la dernière recrue du mercato, avant son premier entraînement. Au lendemain d'un match insipide, on imagine que la discussion a dû être vive.
Avec le seul Oliseh comme recrue au coup d'envoi - Aït Alia, le milieu récupérateur, et Padula, le défenseur, étaient ménagés après avoir connu quelques petits soucis physiques -, la formation alignée par Jean-François Domergue contre Vannes ressemblait trop aux équipes successives qui ont gâché le début de saison. Sans âme, sans volonté, elle est retombée dans des travers récurrents. Elle s'est montrée incapable d'imposer un défi physique et de faire le jeu face à un adversaire de National qui venait pourtant de jouer quatre matches en quinzejours. C'est dire l'étendue des dégâts et le boulot qui attend Michel Mézy pour remettre tout le monde en ordre de bataille.
La sortie de Bruno Carotti dès la 17e minute (douleur au talon) n'a rien arrangé. Sans son capitaine, Montpellier a immédiatement perdu le sens de la première relance et dans ces conditions, c'est tout le système bricolé par Domergue qui s'est écroulé. Darbion et Montano perdus entre le milieu et l'attaque ont bégayé leur football. Delaye dans un rôle de neuf et demi derrière le seul Lafourcade s'est montré moins à son aise que face à Nice et Istres.
Les rentrées de Malm et d'Atik n'ont rien changé. C'est le canevas qu'il aurait fallu chambouler avec des joueurs évoluant dans leur vrai registre. Mais ça, on l'attend en vain depuis des mois.



Séance de routine pour les Stadistes mercredi aux Thiolettes par une température printanière. Le groupe a accueilli Nicolas Godemèche, arrivé la veille de Montpellier, et s'est livré à un travail tactique à base de jeux et technique (coups de pied arrêtés). Thierry Froger a trouvé l'ambiance « assez calme, loin de l'euphorie de ces derniers temps ». La blessure de Philippe Burle hantant encore les esprits.

Jean-Habib Baldé, suspendu pour le match contre Montpellier et retenu en sélection guinéenne, sera également forfait contre Niort. « Nous avons tenté de convaincre Robert Nouzaret de le laisser à notre disposition. Sans réussite. C'est dommage », regrette Froger. Bonnal reprendra la semaine prochaine. Marc Giraudon (mollet) a été encore ménagé.
Ainsi donc, Jean-Cédric Maspimby, Lucas Deaux et Miguel Comminges retrouvent le groupe qui prend la direction de l'Hérault.

Au match aller (4-1 pour Reims) , Godemèche (qui jouait alors avec Montpellier) avait été expulsé après avoir reçu deux cartons jaunes.


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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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