Des Dauphinois, mais pas de gratin

Les rencontres entre Reims et Grenoble permettent toujours de puiser des titres dans la réserve de mauvais jeux de mots, mais comme L'Union les a quasiment tous faits il va falloir songer à changer de championnat pour pouvoir se renouveler. Ni "Isère, grande misère !", ni "Rémois aux Japonais absents"... Il faut savoir rester sobre quand les circonstances l'exigent. Jeu déprimant + coaching analgésique = douleur muette.
Et quand on pense qu'en plus les joueurs ont dévalorisé la pelouse, dite mythique, destinée à être distribuée au public... Que reste-t-il de nos amours ? Un peu d'humour quand même...

A   c h a u d  (et froid)

Yvon Pouliquen, le coach grenoblois, qui se sait déjà remplacé par Mecha Bazdarevic... La pelouse du Stade, semée en 1934, qui verra ses derniers crampons la piétiner... Feret-Fauré, les frères siamois de l'attaque, bientôt séparés... C'est la soirée des dernières à Reims. A l'issue de ce match, le public ne retrouvera le stade Auguste-Delaune que le vendredi 3 août prochain pour la deuxième journée du championnat 2007-2008. Reims évoluera en effet à l'extérieur lors de la première journée.

Que ce soit avec Le Havre ou Grenoble; Akrour a toujours fait souffrir les Rémois. En février 2005, Arnaud avait vécu un cauchemar à Lesdiguières. Le défenseur rémois (en fin de carrière) lui rendait alors 10 mètres sur chaque accélération.

10e - Jolie combinaison (dont on ne sait d'ailleurs si elle est volontaire ou pas) du duo Feret-Fauré, sous la forme d'une reprise de volée de Julien Feret déviée par une aile de pigeon de Cédric Fauré. Mais, il en faut plus encore pour tromper l'expérimenté Grégory Wimbée qui fête ce soir son 500e match en pro.
C'est l'action la plus tranchante de ce début de rencontre. Un début de match au cours duquel, une fois n'est pas coutume, il nous a même été donné de voir Henrique se démener sur son côté droit. Pourvu que ça dure...
20e - Retour à la conformité. Ca n'a effectivement pas duré côté droit. D'ailleurs, Barbier (claquage) doit sortir au profit de Fontenette. Cette blessure, conjuguée à la mise à l'écart de Ludovic Jeannel pour geste d'humeur après réprimande, va permettre à Henrique de retrouver sa place de prédilection (si l'on ose dire) : la charnière centrale, dont on peut maintenant dire qu'elle est décharnée.
30e - La chaleur aidant, on s'assoupit doucement dans les deux tribunes du demi-stade. Vivement le prochain match à Delaune avec les nouvelles stars. En principe, ça devrait jouer car, c'est une certitude, le Stade sera encore en course pour la montée le 3 août prochain.
40e - L'entame du dernier quart d'heure est (un peu) plus vivace. Pas de gros danger pour Wimbee mais, tout au moins, quelques timides tentatives qui obligent parfois le gardien isérois à intervenir, même si c'est le plus souvent pour faire des remises en jeu.
Mais, tout comme pour l'activité dithyrambique d'Henrique en début de rencontre, la fièvre offensive rémoise est vite retombée. Les joueurs ne risquent pas la surchauffe.
45e - Réveil en sursaut à Delaune. Il ne faut décidément pas être cardiaque pour suivre le Stade.
Godemèche décale Akouzar qui pénètre dans la surface vitesse grand V (ce n'est pas non plus un TGV), se retrouve seul face à Wimbée, réfléchit (manquait plus que ça !) puis centre en retrait pour Feret, Fauré et/ou Maspimby, tous démarqués face au but. Le ballon passe dans le dos de Feret, frôle Fauré qui (sous le souffle) s'effondre le nez dans le gazon, et finit par être repris du tibia (ou à peu près) par Maspimby. Fin de l'action. Fauré, effondré dans la surface, réclame un penalty qu'on ne lui accorde pas.

SECONDE PÉRIODE

55e - Ce sont les Grenoblois qui se montrent les plus à leur avantage depuis la reprise. Kermorgant, notamment, est très en vue et les Rémois doivent procéder en contre.

58e - 0-1 Akrour - Nassim Akrour part aux 30 mètres, pénètre côté droit dans la surface, se présente seul face à Liébus et exécute le gardien rémois d'une frappe croisée qui va mourir dans le petit filet gauche. Akrour, qui retrouve les terrains après trois mois d'arrêt sur blessure, signe son 11e but. Où était la défense ?

63e - Les Grenoblois pénètrent à nouveau dans la surface, comme dans du beurre fondu. Sarr frappe sur le poteau droit de Liébus.
Rien ne va plus à Reims. C'est le moment que choisit Thierry Froger pour lancer dans le grand bain de la L2 le fils du grand Jean-Pierre Bertolino, Joffrey. Sacré baptême !

75e - On imagine bien que les Rémois s'agitent un peu depuis l'ouverture du score par les Grenoblois. Mais que de maladresses ! Que de gestes techniques cafouillés ! Que de passes mal assurées. L'envie ne suffit pas toujours. Les 7.000 spectateurs présents à Delaune espéraient sans doute un peu mieux des Stadistes pour une dernière rencontre sur la pelouse mythique de Delaune. Et dire que la saison prochaine, même notre pelouse ne sera plus mythique. Que va-t-il nous rester ?

85e - Reims se défend comme il peut... C'est le comble ! Mais les Grenoblois viennent de lancer en jeu leur petit prodige de 17 ans, Feghouli. Et le jeune joueur de l'Isère nous fait bien des misères (rime riche). On en reparlera la saison prochaine...

C'est fini ! Dimanche, il faudra songer à effacer toute trace des crampons du groupe rémois actuel sur les morceaux de pelouse (10 cm x 10) distribués au public pour espérer préserver leur caractère mythique.

REIMS 0 – GF38 1 (0-0 à la pause)
Stade Auguste Delaune (7.239 spectateurs).
Arbitre : Mr Gasquet.
But : Akrour (58') pour le GF38.
Avertissements : Balde, Fontenette pour Reims. Dja Djedje pour le GF38.

LIEBUS
HENRIQUE BARBIER BALDE GIRAUDON
MASPIMBY TOURENNE GODEMECHE AKOUZAR
FERET FAURE
Tingry, Ielsch, Fontenette, baleguhé, Geoffrey Bertolino

	Akouzar, l'homme de la rue l'union

La Der des Der ?

Reims jouant son dernier match "à domicile" de la saison au Stade de l'Aube, à Troyes, c'est sans doute la dernière fois que le duo Julien Feret - Cédric Fauré foule la pelouse de Delaune. La saison prochaine le n°18 rémois, qui n'a déjà plus tout à fait la tête (ni les jambes) en Champagne, évoluera sous d'autres cieux.

Pour cette Der des Der, l'ex-duo magique du Stade a une autre bonne raison de s'investir : il doit faire passer l'indigeste gratin dauphinois ingéré en novembre dernier à Grenoble sous la forme d'un cuisant 5 à 1.

90 minutes volontaristes, ce serait bien le moins après les prestations insipides de ces dernières semaines.
Côté compo, Jeannel paie la bourde de Strasbourg qui avait permis à Mouloungui d'ouvrir le score : il est écarté. Tiéné est blessé.

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