CAEN - REIMS : 2-1

Akouzar 33e pour Reims
Florentin 58e, Compan 75e pour Caen

Reims avec les tripes

Le lieu a sûrement inspiré les Stadistes qui se sont arrachés les tripes à Caen. Paradoxalement, ils n'ont pas été payés de leurs efforts, car ils encaissent leur première défaite à d'Ornano depuis une vingtaine d'années et glissent à la 11e place du classement.
Mais, ce vendredi le contexte n'était vraiment pas favorable : une équipe décimée par les blessures, un expulsé en fin de première période, des Normands qui devaient absolument l'emporter pour rester dans l'ascenseur pour la Ligue 1... Tout cela constituait un trop lourd handicap. Mais, cette fois au moins, le spectacle était au rendez-vous. C'est bien l'essentiel.


33e - Akouzar 0-1 - Centre de Fauré côté droit. Sorbon se troue complètement et Akouzar reprend le ballon comme à la parade devant Planté. Le portier caennais, avec la complicité de Seube, tente désespérément de repousser le cuir sur sa ligne.

35e - Coup de théâtre sur la pelouse malherbiste. Tourenne, auteur d'un vilain tacle par-derrière sur Lemaître, est exclu du terrain par M. Castro. Reims joue à 10.
42e - Caen est fébrile, très fébrile. Sur un centre côté gauche, Leca apprécie mal la trajectoire du ballon. Fauré, qui avait suivi, manque de peu de reprendre le cuir de la tête à bout portant devant Planté.
58e - Florentin 1-1 - Tingry repousse mal une frappe lointaine de Lemaître. Florentin, qui avait suivi, reprend le cuir et le place sous la transversale.

68e - Contre en faveur de Reims. Feret donne le tournis à Hengbart et obtient un bon coup-franc. Le latéral caennais est, lui, averti. Nzigou se charge de frapper le coup franc juste à l'entrée de la surface. Son tir à ras de terre est un peu mou. Il passe certes sous le mur mais ne trompe pas Planté qui se couche bien.
75e - Compan 2-1 - Compan donne l'avantage à Caen. Grandin, décalé à l'angle droit de la surface sur un corner joué à la... rémoise, trouve Compan au second poteau. Esseulé, le buteur caennais trompe Tingry de la tête.
89e - Petite faute technique rémoise. Tingry capte des deux mains un ballon servi en retrait par Godemèche. Frayeur dans la surface rémoise, mais le coup-franc joué dans les 16 mètres ne donne rien.



Caen doute toujours mais gagne enfin
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P o r t r a i t


Hamzi "impressionné" - Avec Deaux, Hamzi a donné un coup de jeune au Stade, hier. Un goût d'inexpérience aussi face à la maîtrise caennaise mais Nabil, sur le coup, préférait ne rien perdre de ces 18 minutes de bonheur. Arrière droit de formation, il a mordu à pleines dents dans le petit temps de jeu qui lui a été donné. comme ailier gauche à la place d'un Akouzar vaincu par les crampes.
Nabil, comment avez-vous vécu ces premières minutes chez les pros ?

"Plutôt bien. Je me suis entraîné toute la semaine avec eux. Ce n'était pas une première pour moi. C'est assez régulier. Puis, le coach m'a annoncé que, compte tenu des absents, j'étais convoqué. Je ne m'y attendais pas vraiment mais je ne me suis pas pris la tête. J'ai été très bien accueilli dans le groupe."
La pression est-elle montée quand Thierry Froger vous a dit que vous alliez entrer ?
"Je ne l'ai pas ressenti comme cela. Le coach m'a dit de jouer comme je sais le faire, de ne pas essayer des trucs que je ne maîtrise pas. J'ai été impressionné par la vitesse de jeu mais surtout par l'ambiance. Je n'entendais même pas Julien (Ielsch) quand il me replaçait."
Vous le milieu défensif en CFA2, comment avez-vous vécu votre passage sur l'aile gauche ?
"J'étais désigné pour verrouiller le couloir (d'où est venu le second but quand même.). Je n'étais pas là pour jouer ailier. Si j'avais la vitesse d'Abdeslam Akouzar, ça se saurait. J'ai donc défendu. C'est ce que je sais faire car je suis un arrière droit de formation. Mais, en fonction des pros que redescendent, je peux jouer milieu défensif en CFA2."
A quoi ou à qui avez-vous pensé en entrant sur la pelouse ?
"A ma famille. Surtout à mon père. Je suis Rémois et pendant trois ans j'ai été à Clairefontaine. Chaque semaine, il effectuait deux allers-retours pour venir me chercher le week-end et me ramener le dimanche soir. Mon entrée, c'est une récompense pour lui aussi."

Recueilli par Philippe LAUNAY


Revivre le match


CAEN-REIMS : 2-1 - A quelques encablures du drapeau à damier, la machine caennaise, en sérieuse perte de vitesse avec quatre nuls et deux défaites lors de ses six dernières rencontres, était sérieusement grippée. Problème, le pare-chocs d'Amiens, revenu à deux unités, se montrait de plus en plus pressant dans le rétroviseur.
Pour le baisser de rideau à Michel d'Ornano, la venue de Reims, 17e formation de Ligue 2 Orange à l'extérieur avec un seul succès à son actif, semblait la parfaite occasion pour relancer la formation normande.
Pour éviter le dérapage incontrôlé, Franck Dumas avait même décidé de jouer la carte de la mise au vert. Direction les falaises de Port-en-Bessin, près des plages du Débarquement.
L'air marin semblait vivifiant pour les locaux. Sur une frappe à ras de terre, Lemaître obligeait Tingry à sortir le grand jeu (6e). Mais sur sa première occasion, Akouzar, après un billard dans la surface caennaise, plaçait un intérieur du pied gauche qui rebondissait sur Seube avant de rentrer (0-1, 32e).
L'expulsion du Rémois, juste avant la pause, changeait la donne. Nicolas Florentin, après un tir au préalable de Lemaître, repoussé par Tingry, suivait et plaçait une frappe du gauche sous la barre transversale (1-1, 56e). L'espoir était de retour. Lilian Compan, sur un caviar de Grandin, ajustait sa tête à bout portant et donnait finalement la victoire aux siens (2-1, 74e). Une victoire qui permettait aux Malherbistes de conserver leur troisième place et leur avance de deux points sur leur poursuivant amiénois.
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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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