"Oh Istres... !"

La suite de la phrase est connue, notamment des kops de supporters mais, dans le cas présent, on se contentera de prendre l'expression au sens littéral. En fait d'aller plus haut, Reims fait du surplace. Scotché à sa dixième place, il rend maintenant 4 points au 9ème, Dijon, et voit même fondre sur lui des Ajacciens qui, hier encore, lui rendaient plusieurs longueurs. Le bilan de "Mégatifs" va finir par verser dans le "négatif".

L ' e s s e n t i e l

 
7e - 0-1 Baldé - Coup-franc côté gauche, à proximité de la surface de réparation. Ielsch, d'une frappe rentrante, expédie le ballon sur la tête de Fauré qui propulse le cuir sur la transversale. Habib Baldé, en embuscade, crucifie Riou d'une superbe reprise de volée. C'est le tout premier but inscrit par le jeune défenseur rémois en provenance de Gueugnon. Thierry Froger l'avait amené dans ses valises lors de son arrivée à Reims.

32e - 0-2 Baléguhé - Cette action de but est une copie conforme de la précédente. Coup-franc côté gauche, à peu près au même endroit, tiré rentrant par Ielsch. Tête du (futur) regretté Tagro Baléguhé et Reims double la mise. Istres, qui n'y était déjà plus depuis l'ouverture du score, a quasiment en poche son billet pour le National.

56e - 1-2 Viale - Réduction du score des Istréens sur un corner de Kharbouch. Le ballon parvient à Dembele qui remet dans le paquet. L'ex-Rémois Julien Viale tacle le ballon au milieu d'une forêt de jambes et trompe Tingry.
Dans la foulée, Tingry doit sauver la baraque sur une frappe de Dembele. Un peu plus tard, un lob des 50m de Bakour est sur le point de le surprendre, avant qu'une sèche reprise du gauche de Viale ne frôle le cadre. A Parmesain, les mouches ont changé d'âne.

77e - Deuxième carton jaune pour Henrique, synonyme de rouge. Les Rémois termineront la rencontre à 10 face à des Istréens particulièrement déterminés. Du coup, Fauré cède sa place à Comminges.

81e - 2-2 Kharbouch - C'était prévisible. Reims, littéralement piétiné par les Istréens, n'a pas tenu la distance. A l'instar d'une erreur déjà commise à Créteil, Godemèche, venu épauler Tourenne, rate un dégagement et, du même coup, sert Kharbouch sur un plateau. L'Istréen se joue de Bladé et n'a plus qu'à tromper un Tingry bien fébrile.

C'est fini. Reims est parvenu à faire jeu égal (pardon, score égal) avec Istres et sa cohorte de presque stars. Il reste scotché à sa dixième place. On a connu pire. Pas de quoi être énervé ! Encore moins d'être en colère. D'autant que dans un an jour pour jour nous serons en train de jouer la montée... si tout se passe comme prévu bien sûr.

TINGRY
FONTENETTE HENRIQUE BALDE GIRAUDON
NZIGOU TOURENNE GODEMECHE IELSCH
BALEGUHE FAURE
Liébus, Comminges, Akouzar, Bertolino, Feret

HUMEUR
	Aime ou Haine ? Mégatifs ou Négatif ? ► Lire Chronique de Paolo 92

Istres et ses presque stars

Nul ne le soupçonnait, mais il existe pourtant un lien direct entre Reims et Istres, le club des presque stars. Cette bourgade provençale, dont le seul titre de gloire est une place de leader au concours national des villes fleuries, est en effet située près de... L'étang de l'Olivier. Les hyper spécialistes du Stade auront compris.

Le rapport s'arrête là, car à Istres le foot n'a jamais ému, ni dérangé personne. Comme le faisait récemment remarquer le site racingstub, qui a largement inspiré ce billet, le "FCIOP est un club qui ne sert pas à grand chose".
A part un bref passage en Ligue 1 en 2004/2005, il végète dans les divisions inférieures et on le cite souvent en symbole de l'affiche footballistique affligeante sur le thème : "Si on ne monte pas en L1, la saison prochaine on aura encore droit à Istres ou Libourne". Autrefois, ce privilège revenait au regretté Wasquehal, aspiré depuis dans les tréfonds des divisions.

En bon club sans le moindre soupçon d'aura, Istres dispose d'un effectif regorgeant de presque bons joueurs dont les noms font presque rêver, car ils ressemblent à ceux de joueurs connus. Comme dans les jeux vidéo dont les concepteurs n'ont pas voulu payer les droits aux fédérations, par exemple.
Du coup, on peut se faire abuser, imaginer qu'il s'agit de bons joueurs alors qu'il ne s'agit, en réalité, que de "presque bons". Ainsi, on trouve Yannick Zambernardi (qui est "presque Lucas Bernardi"), Johan Gallon (dit "presque Mohammed Kallon"), Simon Feindouno (dit "presque Pascal Feindouno"), le must étant le Portugais Paulo Monteiro, homophone de Jean-Louis Montero le Troyen, qui est lui même un "presque Paolo Montero", le rugueux défenseur urugayen passé à la Juventus. Il y a aussi David Canet, dont on prétend cependant qu'il n'a pas le physique avantageux de Guillaume Canet, "l'étoile" Daineche (brillant défenseur de son état) ou encore Frédéric Charlot sur lequel il vaut mieux éviter d'épiloguer.

Au milieu de tous ces noms improbables, on trouve deux authentiques stars, d'ailleurs surtout connues du public rémois : le gardien (remplaçant) Laurent Weber et l'attaquant Julien Viale qui ont tous deux laissé un souvenir "presque" impérissable en Champagne.
Dans ce contexte, on pourrait imaginer que ce déplacement à Fos-sur-Mer relève (presque) du voyage d'agrément, mais les choses ne seront pas forcément aussi simples car, pour quelques semaines encore, Istres possède l'une des 40 meilleures équipes de foot de France. C'est (presque) un exploit pour la 162ème ville française.
Et hop, un p'tit coup de FCIOP !

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