REIMS - LIBOURNE : 1-1

 

14e Ligoule pour Libourne
19e Fauré (sp) pour Reims

 

Aube rime avec daube

 

A 11 contre 10, face à une équipe privée de gardien, les Stadistes du moment ne sont pas parvenus à faire la différence sur la pelouse de Troyes. C'est tellement classique que ce n'est pas le plus important.

Ce qui l'est davantage c'est que le Stade a perdu pour de longs mois l'un des seuls Rémois de l'équipe, Joffrey Bertolino, un jeune au devenir prometteur victime d'une double fracture tibia-péroné. Soit six mois d'absence dans le meilleur des cas. Dans quelques jours, il signera pourtant son premier contrat pro avec le Stade.

 

L ' e s s e n t i e l


14e - 0-1 Ligoule - Tandis que Reims faisait un honnête début de rencontre, sur l'une de leurs premières incursions les Pingouins ont fait mouche. Kébé part côté gauche, il slalome dans la défense rémoise. Son centre en retrait trouve le Croate Zvoni Deranja, la perle de l'attaque libournaise. Il frappe, Tingry repousse. Mais Mathieu Ligoule a suivi et n'a plus qu'à pousser le ballon dans le but vide.
19e - 1-1 Fauré sur penalty - Le très rapide Joffrey Bertolino (notre petite perle à nous) part en débordement côté droit. Potel, le gardien libournais, le sèche littéralement dans la surface. Penalty indiscutable transformé par Fauré.
Potel est expulsé, ce qui signifie que les Libournais joueront le reste de la rencontre à 10 et... sans gardien de métier car Didier Tholot avait choisi de n'aligner qu'un seul gardien sur la feuille de match. Aurélien Faivre sera le gardien de fortune des Pingouins.

Très gros point noir de cette phase de jeu :
le jeune Joffrey Bertolino, auteur de deux apparitions probantes en L2, s'est gravement blessé sur l'action : double fracture tibia-peroné. C'était sa toute première apparition en tant que titulaire.

36e -
Penalty de Kebe pour Libourne... arrêté par Olivier Tingry. Kebe, qui filait au but, avait été bousculé dans la surface par Godemèche. Attention ! même réduits à 10 (et sans gardien), les Libournais se procurent des occasions nettes. Ils auraient même pu faire clairement la différence en fin de première mi-temps.


90e - En dépit du surnombre, les Rémois ne sont pas parvenus à faire la différence contre la solide défense libournaise. Les Girondins évolueront donc encore en Ligue 2 la saison prochaine. Dernière étape : Brest qui, lui aussi, jouera son maintien contre le Stade.
Reims a encore une toute petite chance d'atteindre son modeste objectif de 50 points... mais il faudra gagner à Le Blé. Les joueurs en auront-ils vraiment envie à 45 minutes des vacances ?



Christian Potel (Libourne) "amer et peiné"
« Je suis amer ce soir car au-delà du maintien, il y a cette action, ce penalty et cette blessure qui ternissent une belle soirée. Voilà quinze ans que je n'avais pas pris de carton rouge.
En fait, c'est un ballon en profondeur. Je sors au devant de l'attaquant. Au dernier moment il touche le ballon et moi je suis déjà parti. Il ne me voit pas arriver et il ne saute pas. Mon corps a heurté ses jambes.
Quand l'arbitre a sifflé penalty, je suis allé le voir pour lui dire que j'avais touché le joueur alors qu'il n'avait plus le ballon. Je pense qu'il n'avait pas prévu de m'expulser mais quand on a vu sa jambe, on a compris que c'était plus grave.

Franchement, c'est quelque chose qui touche beaucoup. Quand j'ai réalisé la gravité, j'étais abasourdi. Je suis allé le voir dans les vestiaires pour lui présenter mes excuses en lui expliquant que ce n'était pas intentionnel. Je lui ai souhaité un bon rétablissement. J'ai laissé mes coordonnées au kiné de Reims qui doit me rappeler pour que je puisse prendre des nouvelles de ce jeune joueur.
Cette soirée me laisse amer. Je suis touché par rapport à ce que j'ai vu et qui est arrivé. Malgré le maintien, je suis peiné. »



Des Pingouins héroïques - Quel suspense ! Si le point inscrit par les Pingouins hier soir est l'un des plus importants de la saison, il restera certainement comme le plus beau. Les hommes de Didier Tholot ont réussi à assurer leur maintien en Ligue 2, à une journée de la fin. Ils ont bénéficié de la défaite de Créteil sur ses terres (0-2) contre Amiens et ne pourront plus être rejoints.
Pourtant, la soirée aurait pu virer au cauchemar avec l'expulsion du gardien Christian Potel et un penalty, après un gros quart d'heure de jeu. Sans gardien remplaçant pour la troisième fois de suite à cause d'un effectif restreint, le FCLSS voit Aurélien Faivre prendre les gants de Potel. Le latéral gauche encaisse certes le penalty de Fauré, mais, à l'image de son équipe ensuite, réalise une partie d'une solidarité exemplaire durant une heure et quart.
Cette première période est d'ailleurs d'une très grande intensité avec énormément d'occasions de part et d'autre. Dès l'entame, les plus dangereux sont les Rémois, avec des tirs de Fauré ou d'Akouzar. Ce sont pourtant les Libourno/Saint-Seurinois qui marquent sur un contre rondement mené par Yahia Kébé sur le côté gauche : Deranja reprend du gauche et Mathieu Ligoule glisse le cuir au fond des filets (13e).

Les Pingouins doublent la mise deux minutes plus tard par Dohin, mais l'arbitre siffle un hors-jeu. Après l'expulsion de Potel et l'égalisation de Fauré, Reims - par Akouzar - n'inquiète qu'à une seule reprise Faivre (22e).

Paradoxalement, la seconde moitié de la mi-temps est totalement à l'avantage des partenaires de Douence qui font tous les efforts et jouent en équipe, comme leur avait demandé leur coach. Rien à voir avec la piètre prestation d'Istres, la semaine passée.
Penalty manqué
Les bleu et blanc méritaient même de prendre l'avantage au vu des dix dernières minutes. Kébé aurait pu être le bourreau de Tingry. Parfaitement lancé par Kaboré, il échoue dans son face-à-face avec le portier champenois (35e). Et l'attaquant du FCLSS, certainement déstabilisé par cette action, ne transforme pas le penalty accordé par M. Grégoire (37e). Même conclusion pour Delchié qui se présente également seul face à un Tingry, décidément imbattable.
Les Pingouins, toujours aussi héroïques, font de la résistance à dix en seconde période. Ils veulent conserver ce point à tout prix, synonyme de maintien en L 2. Ils se battent sur tous les ballons. Comme des lions. Devant, Kébé continue à faire trembler Tingry, toujours solide. Les dernières secondes sont irrespirables. Les Pingouins donnent tout et remportent avec panache le point qui leur permettra de redoubler en Ligue 2.

Laurent Bonamy


TINGRY
COMMINGES GODEMECHE BALDÉ GIRAUDON
BERTOLINO FERET IELSCH AKOUZAR
BALEGUHE FAURE
Rigaud, Henrique, Hamzi, Deaux, Cuvillier, NZigou





REIMS-LIBOURNE ST-SEURIN : 1-1 - Les visiteurs marquaient les premiers par l'intermèdiaire de Deranja. Il reprenait victorieusement un ballon repoussé une première fois par Tingry pour son treizième but de la saison (0-1, 12e). Ce but réveillait les Rémois et l'égalisation ne se faisait pas attendre. Pour une faute de Potel sur Bertolino qui valait une expulsion pour le gardien de Libourne St-Seurin, Feret égalisait (1-1, 16e). N'Zigou prenait alors la place de Bertolino blessé. Le show Tingry pouvait alors commencer. Le portier de Reims repoussait d'abord une tentative de Y. Kébé. L'attaquant de Libourne avait la possibilité de redonner l'avantage aux siens sur penalty mais le gardien repoussait encore (36e). En supériorité numérique, les joueurs de Reims ne parvenait pas à prendre le dessus sur une équipe de Libourne St-Seurin bien repliée et très sereine en défense. Ce point du match nul permet à Reims de prendre la dixième place tandis que Libourne St-Seurin reste treizième avec 44 points.
>> Consulter la feuille de match




HUMEUR

C'est vos derniers maux Jean-Pierre ?
Chaque année, JPC affirme recruter les joueurs d'abord en fonction de leurs qualités morales. Résultat...
Lire

Chronique de Paolo 92


Les dernières rencontres
E
8 décembre 2006
E
10 janvier 2004
D
13 août 2003

 

 
 


REIMS - LIBOURNE

 

 

Une bataille pour le maintien
en guise de Guerre de Troyes


A
vec un point, les Pingouins assureraient leur maintien. Avec trois, ils reviendraient à la hauteur de Reims, ce qui nous fait soudainement prendre conscience de la relative fragilité des Stadistes au classement. Il est temps que le championat s'achève...

La saison dernière, les Libourno-Saint-Seurinois avaient dû attendre la 37e journée de National pour assurer définitivement leur accession en Ligue 2. Le 19 mai 2006, ils obtenaient le nul à Romorantin (1-1) et pouvaient exulter autour de leur entraîneur Didier Tholot.
Un an plus tard presque jour pour jour et également à l'occasion de l'avant-dernière journée du championnat , ils voudront ce soir se mettre à l'abri et disputer une dernière rencontre de gala, sans pression, devant leur public le 25 mai face à Caen. Déjà l'an passé, lors de la 36e journée, les partenaires de Douence avaient raté la fête au stade Moueix, en s'inclinant face à Pau, alors qu'une victoire leur ouvrait les portes du second échelon professionnel. Vendredi dernier, ils ont récidivé et subi la loi d'Istres (1-2), le 19e du championnat et pratiquement condamné à la relégation.
Didier Tholot était extrêmement en colère et remonté contre ses joueurs. Il a même parlé de « faute professionnelle ». « Pourtant, on les avait prévenus. Ils devaient penser à autre chose, aux vacances ou à leur avenir. Il reste encore deux matches. On a encore notre destin entre les mains. » La jeunesse du groupe est sans doute l'une des raisons de cet échec. « Les joueurs sont un peu insouciants », glisse l'entraîneur. Et réagissent souvent lorsqu'ils sont au pied du mur. La preuve, à la mi-avril, après leur défaite à Grenoble (2-1), les Pingouins ne comptaient que deux longueurs d'avance sur le premier relégable. Ils ont ensuite enchaîné deux succès consécutifs contre Strasbourg (1-0) et à Gueugnon (3-1).
« Je compte également sur leur fierté », indique Tholot. Après leur non-match d'Istres, ses joueurs auront certainement à coeur de se rattraper et de montrer un autre visage. Battus à l'aller en Gironde (3-2), ils voudront enfin prendre leur revanche. Une victoire ce soir à Troyes et ils ne pourront plus être rejoints par le 18e, Montpellier.

« On veut les trois points ».

Le club héraultais est en sursis après son succès lundi contre Le Havre (2-1). Comme les Lyonnais, les joueurs du FCLSS auraient pu assurer leur maintien sans jouer, devant leur télé, mais les protégés de Rolland Courbis en ont décidé autrement. Le nouveau mentor montpelliérain, appelé au chevet de l'équipe, a même déclaré à l'issue de la partie : « Guingamp et Libourne se voyaient déjà sauvés. Ils vont devoir encore attendre un petit peu... » Didier Tholot, lui, estime que son confrère « est toujours très fort pour donner des leçons à tout le monde ».
Le coach du FCLSS espère que les siens feront une bonne performance face à des Rémois qui n'ont plus rien à jouer et évolueront à 90 kilomètres de leurs bases. « On n'a pas envie de se contenter de coller l'oreille au transistor. On veut les trois points », raconte-t-il. Mais un point, voire zéro, pourrait suffire si les rivaux des Pingouins ne s'imposent pas. Niort, Créteil, Brest et Montpellier sont les plus en danger. En plus, à part Créteil qui reçoit Amiens toujours en course pour la montée en Ligue 1 , les trois autres formations se déplacent. Ils devraient donc perdre des plumes en route.
« On sait que personne ne nous fera de cadeaux, alors on veut compter seulement sur nous-mêmes, affirme Tholot. On a la possibilité de finir le travail. Je souhaite que le groupe retrouve son unité et que l'on joue en équipe. Après, on pourra tous souffler et préparer le plus sereinement possible le dernier match contre Caen. »

 

Libourne - Potel, Livramento, Delchié, Y. Kébé, Gragnic, Behlow, Kaboré, Ligoule, Deranja, Douence, Castant, Brillault, Kouassi, Dohin, Astier, Faivre.
Reims - Tingry, Liebus - Comminges, Ielsch, Henrique, Baldé, Godemèche, Akouzar, Hamzi, Bertolino, Deaux, Cuvillier, Baleguhe, NZigou, Feret, Fauré.

Les dernières rencontres
E
8 décembre 2006
E
10 janvier 2004
D
13 août 2003



E x t r a i t s


Extraits choisis d'une interview d'Anthony Moura, le milieu de terrain libournais, publiée sur fclss.fr. Après correction des fautes d'orthographe cependant, car il est curieux de constater que, sur les sites officiels, les personnes interrogées font toujours des fautes d'orthographe en parlant. Fautes auxquelles s'ajoutent les désormais classiques fautes de français.
Mais l'essentiel n'est-il pas la qualité du message philosophique véhiculé ? En ce domaine, Anthony Moura et son interlocuteur flirtent d'ailleurs avec les sommets...

 


Anthony, as-tu digéré la défaite contre Istres, vendredi dernier ?
"Non, pas encore. On l’oublie parce qu’on a un match à jouer contre Reims vendredi. Mais en sachant que Montpellier a gagné contre Le Havre lundi soir, il va falloir que l’on fasse un gros match vendredi, il faut au moins ramener un match nul. Donc pour l’instant, on l’oublie mais on ne la digère pas."
Reims n’a plus grand chose a espérer de la fin du championnat. Est-ce que cela peut vous aider ?
"Oui, comme Le Havre a joué contre Montpellier. Ils n’avaient plus rien à jouer, la montée était finie pour eux, ils étaient peut-être plus relâchés. Nous, on doit encore jouer et ramener des points, donc on espère que ça pourra nous aider.
Selon toi, est-ce que ce sera vendredi que vous obtiendrez mathématiquement votre maintien ?
"Je pense que oui. Si on obtient un match nul ou une victoire, je pense que ce sera fini. Le plus important ce sera de ne pas perdre. On a fait un pas vers le maintien, il nous reste un point à prendre. Mais c’est bon, on va se maintenir."
Reims possède seulement 3 points de plus que vous. Si vous l’emportez là-bas, vous aurez donc la possibilité de les rejoindre. Ce challenge est aussi intéressant...
"Oui, de toute façon, on va tout faire pour gagner là-bas. Si on y arrive, on reviendrait à leur hauteur, ça nous permettrait de quitter notre 13ème place pour aller les retrouver à la 11ème place, et surtout on serait maintenus.
Qu’est-ce qui pourrait être la clé vendredi soir ?
Il va falloir faire comme d’habitude, jouer sans complexe, sérieusement, développer notre football. Il faudra surtout ne pas démarrer le match comme on l’a fait contre Istres vendredi dernier. On va devoir le commencer différemment. (ndlr : fine analyse)


 
 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

www.reimsvdt.com