LE HAVRE - REIMS : 1-0

Lesage 90e

HAC : à la 90e le HIC !



Cruel dénouement à Jules-Deschaseaux où les Rémois, même s'ils ont beaucoup trop reculé en seconde période, auraient mérité de glaner au moins un point. Moins timoré qu'à l'habitude à l'extérieur, le groupe de Thierry Froger a été mal récompensé de ses efforts. Il perd aussi Didot (rupture des ligaments croisés du genou) que l'on ne reverra peut-être plus cette saison. Une mauvaise soirée qui laissera des traces.


L e   d i r e c t


Le duo détonnant Lesage-Traoré (14 buts à eux deux) parviendra-t-il à transpercer la défense la plus hermétique du championnat (7 buts encaissés seulement) ? C'est l'enjeu de cette soirée. Havrais et Rémois ont le même nombre de points au classement et peuvent même grimper sur le podium en cas de victoire.

Surprise côté rémois avec, pour la première fois de la saison, la titularisation en pointe de Tagro Baléguhé, héros du dernier match contre Tours grâce à sa tête gagnante de la 93e minute. Autre surprise, mais demi-surprise cette fois, avec la relégation de Bonnal sur le banc. Le milieu rémois paie ainsi son manque de régularité.

10e
- Le Havre donne le ton et tente de confisquer la balle, mais il n'y a rien de très dangereux pour les Rémois. La seule "alerte" se résume à un corner et une frappe non cadrée des 20 mètres signée Lesage.

15e -
Petit à petit les Rémois s'enhardissent, provoquant quelques alertes sur le but havrais. Par Giraudon, tout d'abord, puis par l'inévitable Cédric Fauré, lancé dans le dos de la défense. Il y avait gros danger pour Mandanda, mais le numéro 9 rémois n'a pu cadrer sa frappe.
Gare cependant à ne pas s'enflammer, à l'image de N'Zigou (bien servi à la suite d'un gri-gri de Baléguhé) qui a frappé au but des 25 mètres, oubliant du même coup Fauré, à l'affût dans la surface. Mais, une fois encore, Mandanda a senti l'odeur de la poudre...

30e -
C'est une surprise. La première demi-heure de jeu est plutôt à l'avantage des Rémois. Mais, ce n'est un secret pour personne, Le Hac est souvent plus à l'aise hors de ses bases. Il a d'ailleurs été accroché plusieurs fois à Deschaseaux depuis le début de saison. Ce soir, en tout cas, Fauré s'en donne à coeur joie.

Seul bémol jusqu'à présent pour les Champenois (mais quel bémol !), la sortie sur une grave blessure (rupture des ligaments croisés du genou) de Sylvain Didot qui a dû céder sa place au Pit
bull, à savoir Julien Ielsh (20e). Un vrai coup dur pour le Stade.

35e - Attention cependant au Havrais qui dort. Tandis que Fauré s'apprêtait à poursuivre son show de l'autre côté du terrain, Lesage a déclenché une frappe aussi inattendue que sèche à une vingtaine de mètres des cages de Liébus qui a dû boxer la balle en corner. Peu de temps auparavant, Lesage avait d'ailleurs marqué... mais il se savait hors jeu. Il y a des cartons jaunes qui se perdent !

40e - Reims maîtrise toujours assez bien les Havrais, mais n'est pas à l'abri d'un revers. Cette fois, c'est à Kandia Traoré de s'y coller, sur une passe de Lesage.

45e - Les Havrais terminent mieux. Sur un coup franc de Gauvin, Lesage se retrouve seul au 2e poteau. Il place une frappe mais Barbier se jette pour contrer le ballon en corner. La mi-temps est la bienvenue.

 

Cailloterie

 

Seconde période
55e -
Les Normands ont entamé la seconde période avec une détermination autrement plus affichée. Lesage a encore fait chauffer le cuir tandis que Ducrocq se décarcassait. Mais, rien n'y fait. Au contraire serait-on tenté d'ajouter car Cédric Fauré s'est encore montré à son avantage sur corner. En tout cas, on voit du jeu offensif et c'est bien l'essentiel.

60e -
Coup-franc de Lesage, reprise de Lesage, percussion de Lesage, altercation avec Jeannel de... Lesage ! En face, percée de Fauré, gestes techniques superbes de Fauré, reprises de Fauré.

On avait annoncé un match dans le match entre les deux attaquants et l'on avait raison. C'est vraiment leur soir. Seul manque un petit but... si possible pour Reims. Rien n'est impossible, même si un partage des points à Deschaseaux serait déjà un excellent résultat.


75e - Les premiers rôles ne parvenant à faire la différence, faudra-t-il s'en remettre aux seconds ? Côté rémois (tandis que Baléguhé, simple figurant jusqu'à présent, prend un carton pour une intervention musclée sur Gauvin) N'Zigou prend sa chance dans la surface normande. Côté havrais, Traoré est à un sourcil de faire basculer le score en faveur du Hac sur un coup de tête diabolique qui frôle la cage de Liébus, visiblement battu sur le coup (63e). Reims a eu chaud...

85e - Les équipes semblent avoir jeté tous leurs feux... Sauf les feux follets ! Entendez par là que, de part et d'autre, on évite désormais de se découvrir, sans renoncer pour autant à donner des coups de boutoir. Cédric Fauré, extraordinaire (au sens littéral du terme) ce soir, pourrait à lui seul faire basculer le match... s'il avait des ballons. Mais, en face, Lesage, voire Traoré et Davidas, ne sont pas en reste. Face à ces canonniers, un partage des points serait - il faut bien en convenir - une excellente opération, car Reims souffre en cette fin de match.

90e 1-0 Lesage - Eh oui, un partage des points aurait été une belle opération car le meilleur buteur du championnat a encore frappé ce soir, inscrivant son 9ème but de la saison. Idéalement servi par son compère Traoré, il a trompé Liébus d'une reprise du gauche au premier poteau à la... 90e ! Voilà qui rappelle de bien mauvais souvenirs.
Pour fêter ce but, il commence à pleuvoir sur la Normandie. Triste fin de soirée.


R é a c t i o n s   d e   s u p p o r t e r s


"Ca coince dans les dernières minutes"

"Le partage des points aurait été plus juste. Le Havre a joué très rude, en faisant beaucoup de fautes dangereuses. Ielsch est bien plaqué, mais en dehors de la surface. Quant à Didot, il y avait peut-être aussi matière à discuter. Mais le vrai coup dur c'est sa sortie.
J'essaie de rester positif en me disant que le staff rémois n'est vraiment pas très bon pour les pronostics. Rappelez-vous la blessure à la cheville de Feret transformée en fracture du pied. Ceci dit, pas besoin d'être un excellent médecin pour diagnostiquer une rupture des croisés : ça se voit facilement." reimsforever

"
Je ne critique pas le match des rémois, la première mi-temps a été satisfaisante, ils se sont bien battu et ont bien défendu dans l'ensemble, ce que je n'accepte pas ce sont les 20-25 dernières minutes où ils n'ont pratiquement pas été dans la surface. Ils se sont arrêtés de jouer pour défendre le nul et, comme d'habitude dans ce cas-là, comme à Dijon cette saison, comme à Grenoble et bien d'autres matchs la saison dernière ça coince dans les dernières minutes. C'est agaçant et c'est dommage car les Havrais étaient largement prenables ce soir mais ça faisait plusieurs minutes que je me disais qu'ils finiraient par craquer !" Speedy


"J'ai trouvé Barbier trés bon, Balaguhé courageux, Nzigou trés limité et Liebus trés trés moyen.(sorties ratées, placement pas terrible sur le but)." Eric B.


"Le HAC gagne même lorsqu'il joue mal"

""Eh bien ! Ce fut dur, mais l'essentiel est acquis, et c'est une excellente opération. Mais alors, que ce fut laborieux ! J'en ai mal à la tête...
Le coup tactique d'Uvenard en 4-3-3 a foiré : l'équipe était coupée en deux, aucun jeu latéral, que de la profondeur hasardeuse avec des longs ballons dont ont abusé Gauvin et surtout Digard, un duo Lesage-Traoré combatif mais englué dans la défense de Reims, un déchet technique hallucinant, un rythme haché comme dans une guerre de tranchées, et surtout deux titulaires surprise (Devaux et Fouret) totalement hors du coup...
Les entrées de Davidas et de Soumaré en fin de match ont fait du bien, car l'équipe est repassée en 4-4-2 et a su alors étirer le jeu sur toute la largeur, ce qui a libéré des espaces dans l'axe pour nos attaquants !
Mais enfin, rien ne sert de blâmer Uvenard : je préfère largement un entraîneur audacieux comme lui, qui innove et tente des coups inattendus, quitte à se planter, plutôt qu'un mec frileux qui reste coincé dans son petit schéma de base. L'option "3 attaquants" a si bien marché en début de saison que je comprends tout à fait le choix d'Uvenard de le reconduire ce soir, même si ça a foiré.
Sinon, un magnifique Lesage, un vrai guerrier ! Chapeau Monsieur !
Bravo quand même à toute l'équipe, qui n'a rien lâché jusqu'au bout : je vais sortir un lieu commun, mais je suis sûr que ce match là, l'an dernier, on l'aurait perdu 1-0 ou on aurait fini à 0-0. Enfin, le HAC a franchi le cap, enfin le HAC gagne des matchs même lorsqu'il joue mal, et même lorsqu'il joue contre un adversaire direct !" Ytsejam


"L
es Rémois, franchement, mis a part une première mi-temps où ils ont été dangereux, ils ont quasiment passé leur temps à bétonner comme des malades et a jouer en contre attaque, à casser (les salauds, qu'est ce qu'ils ont savaté), a simuler (fautes imaginaires)...
Moi franchement, je m'attendais à autre chose de leur part. Ils ont souvent été pris de vitesse par les Havrais qui ont souvent confondu vitesse et précipitation, mais quand on a une équipe qui joue le béton comme ça, seul un exploit peut débloquer la situation..." Philippe46



Revivre le live


Le Havre - Mandanda, Blondel, Médaci, Baca, Ducrocq - Gauvin, Soumaré, Seck, Bédimo, Martot, Aït Ben Idir - Laurant, Davidas, Lesage, Traoré, Fouré.

Reims - Liébus, Tingry - Baldé, Barbier, Jeannel, Comminges, Fontenette, Giraudon - Didot, Ielsch, Burle, Bonnal - Farsanne, Baléguhé, N'Zigou, Fauré.

But :
Lesage (90e)
Cartons jaunes :
- HAC : Medaci (51e), Lesage (54e), laurant (81e) et .Aït Ben Idir (90e).
- Reims : Baldé (44e), Baléguhé (61e) et Ielsh (74e).

 


 

 
 

AVANT-MATCH




Ils ont fait de la zone de vérité leur espace d'expression préféré. Leur obsession, faire trembler les filets à chaque fois qu'ils caressent le cuir dans le sens du but. Leur point commun, avoir été l'un comme l'autre sacré meilleur buteur de Ligue 2. Ce vendredi, les deux hommes fouleront la même pelouse, l'espace d'un sommet entre prétendants au podium.
Dans le coin « Ciel et marine », Lesage, huit réalisations, l'homme du k.o. la semaine dernière à Istres, trônera en position d'actuel meilleur réalisateur de L2. Dans le coin « Rouge et blanc », Fauré, six buts de sa griffe cette saison et sacré roi de la finition par le passé. C'était au terme de l'exercice 2002-2003, dans les rangs du Téfécé. Toulouse, douze mois après s'être extirpé du National, retrouvait sa place en L1 et Fauré bouclait la boucle avec vingt buts à la clé.
Quatre diamants de plus que sur cette couronne partagée par Lesage et Savidan (Valenciennes) en mai dernier. « Je ne le connais pas beaucoup, admet Lesage, mais ses stats parlent pour lui. » « Ca fait deux ans qu'il est devant au classement des buteurs, rappelle Fauré, c'est donc la preuve qu'il a de grandes qualités. »

Fauré : « Au HAC, il n'y pas que Lesage »

Lesage (29 ans) - Fauré (27 ans), c'est une expérience en chiffres lourde de cent treize buts à eux deux. Cinquante-six pour le Havrais, cinquante-sept pour le Rémois. Lesage - Fauré, c'est aussi quelques pics plantés en L1, six pour le Normand (en 62 matches), douze pour le Champenois (50 matches).
Lesage - Fauré, c'est enfin et surtout un match dans le match qui se profile, un duel distant de quelques mètres, demain sur le pré gravillais.
« Je ne pense pas que la soirée se résumera à savoir qui de moi ou de Fauré détiendra la clé. Je l'ai déjà dit, sans tous les joueurs qui m'entourent, je ne serais pas grand-chose. »
« Ce n'est effectivement pas nous qui détenons la clé, acquiesce Fauré, transfuge du Mans l'été dernier, après des étapes à Guingamp et Istres. Peut-être que sur un geste, on peut essayer de faire pencher la balance, mais de là à ce que ce soit l'un ou l'autre qui gagne le match à lui tout seul, je n'y crois pas. Reims ne se limite pas à mes performances, loin de là. Et au HAC, il n'y pas que Lesage. Comme moi, Traoré est à six buts. »
Lesage-Traoré, le duo aspirera une partie des préoccupations rémoises, pendant que Fauré, lui, composera une nouvelle fois avec l'absence de Féret (fissure de l'orteil du pied gauche), son principal complice (3 buts) en début de saison.
« Peut-être va-t-il se retrouver seul en attaque, prédit Lesage. Et on sait que seul, un attaquant peine à s'illustrer. A nous de faire en sorte qu'il n'inscrive pas son septième but de la saison. Nous jouons à domicile. Avec Kandia, ce sera à nous de faire le jeu, de pousser, de nous montrer dangereux et efficaces. Mais je le répète, la clé de ce match, c'est toute l'équipe qui l'a entre les mains. »



JEAN-PIERRE CAILLOT :

"Je n'ai pas fixé d'échéance
pour monter en L1"


Jean-Pierre Caillot sera présent vendredi soir à Deschaseaux pour assister à l'un des matches phare de la 12e soirée de L2. HAC-Reims, un rendez-vous de gala entre deux équipes embusquées derrière le trio de tête, "une affiche" pour le patron du club champenois, qui cherche néanmoins à minimiser l'enjeu.

Seizième en 2005, quatorzième en 2006, le Stade de Reims occupe aujourd'hui la septième place. Jean-Pierre Caillot, est-ce la saison du renouveau ?
Je n'aime pas trop ce terme. Moi, je parlerais plutôt de confirmation. On revient de nulle part, ne l'oublions pas. Il y a quinze ans, Reims était en DH. On se reconstruit étape par étape. On continue à travailler pour pérenniser le club en L2, avant d'espérer monter en L1.

L'accession est-elle envisageable dès cette saison ?
Ce n'est pas notre objectif. On n'est pas spécialement prêts. Etre aujourd'hui dans le monde professionnel, c'est déjà une belle avancée. Nos supporters ont hâte de retrouver la L1. On peut les comprendre, le Stade de Reims a un passé tellement riche, proportionnel à l'attente qu'il suscite. Notre début de championnat réussit à générer un engouement très fort. Notre stade affiche le meilleur taux de remplissage de la division.

Je n'ai pas fixé d'échéance pour monter en L1. Si on peut le faire dès cette saison, on ne s'en privera pas, ce serait hypocrite de ma part de dire le contraire. Mais pour l'instant, on n'a que vingt points. Il nous en faudra encore beaucoup pour finir dans les trois premiers.

Votre équipe est aussi intraitable à domicile (6 matches, 6 victoires) qu'inefficace à l'extérieur (2 nuls, 3 défaites). Comment l'expliquez-vous ?
Les travaux de notre stade ont bien avancé. Deux tribunes ont été refaites et au niveau de l'ambiance, ça change tout. Chez nous, on a également remporté nos deux matches de Coupe de la Ligue contre Caen et Clermont-Ferrand. Depuis le début de saison, nous sommes d'ailleurs les seuls à avoir battu Caen, mais aussi Metz. C'est une référence.

Alors c'est vrai, on éprouve plus de difficultés en déplacement. On rend pourtant de belles copies, comme à Châteauroux, où on aurait sans doute mérité mieux qu'un nul (1-1). La réussite que nous avons à la maison nous fuit à l'extérieur. Mais ça viendra un jour.

 

Considérez-vous le rendez-vous au Havre vendredi comme une affiche, un match au sommet ?
Une affiche, c'est sûr, car les deux équipes développent un jeu de qualité. Un match au sommet ? N'allons pas trop vite. Nous n'en sommes qu'à la 12e journée. Il est un peu tôt pour tirer des enseignements. Regardez l'équipe d'Amiens ! Elle gagne le premier match au Havre et depuis, elle éprouve quelques difficultés.
On prépare ce déplacement en Normandie sans pression, ni excitation. Si excitation il devait y avoir, ce serait plus contre Monaco quatre jours plus tard en Coupe de la Ligue.

Que vous inspire le HAC ?
C'est une belle équipe. Par rapport à la qualité de l'effectif et au travail accompli ces dernières années, je trouve que les Havrais n'ont pas été suffisamment récompensés la saison passée. Je connais bien Jean-Pierre Louvel. C'est un président sérieux, avec un vrai projet. Depuis le début du championnat, j'ai toujours dit que Le Havre faisait partie des favoris. Ses résultats sont pour l'instant conformes à mes prévisions.
Recueilli par François MANOURY

 

 

Les derniers choc
 
E
10 février 2006
D
20 sept 2005
D
9 sept 2005
D
25 janvier 2005
E
27 août 2004

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

www.reimsvdt.com