REIMS - TOURS : 2-1

Raimbault 46e sp pour Tours
Fauré 61e, Baléguhé 93e pour Reims

 

Au bout du bout


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On était tellement au bout du bout que le temps additionnel était raccommodé avec des chutes d'arrêts de jeu. C'est le moment qu'a choisi Tagro Baléguhé, Denver et contre tous, pour montrer qu'il avait une bonne tête et offrir à Reims une victoire qu'il n'espérait plus.
Cruel pour les Tourangeaux, mais méritaient-ils vraiment le partage des points ? Poser la question, ce n'est pas tout à fait y répondre. Sur le fond oui car Reims s'est réveillé un peu tard. Sur la forme non, car les visiteurs ont ouvert la marque sur un penalty imaginaire, à la suite d'une intervention virile (mais correcte) de Fontenette sur Gimbert.


 
93e minute. Alors qu'il ne reste qu'une poignée de secondes à jouer, une tête
smashée de Tagro Baléguhé donne la victoire à Reims (vidéo Paolo92).

 

Comme j'ai de grandes oreilles, elles traînent (parfois même à travers les murs mais c'est une autre histoire). Voici donc la formule, distillée sur un portable, que j'ai saisie au bond dans les tribunes à l'entame de la seconde période : "Tu as bien fait de ne pas venir, tu te serais déjà endormi…".
Il m'a semblé que cette boutade (si c'en était une) était assez représentative du début de soirée. C'était juste avant que l'arbitre, Cédric Cotrel, ne nous réveille en accordant un penalty aux Tourangeaux. Episode qui nous a valu un face à face cocasse entre les deux gardiens du soir, Armand Raimbault étant le tireur attitré du TFC.

 

 

Piqué au vif, Reims a ensuite poussé, mais de façon désordonnée et par intermittences seulement. Deux corners et deux têtes (une de l'inévitable Cédric Fauré, l'autre de Denver Baléguhé) ont permis, quasi miraculeusement, de faire la différence ce qui a donné un tour très particulier aux dernières secondes du match. Il n'y a rien de plus à dire, sinon que le football réserve parfois des moments d'émotion mais qu'ils sont bien trop fugaces... La ferveur n'a en effet été présente qu'une dizaine de secondes dans cette rencontre. Les dix dernières.


Les Tourangeaux ont la défaite amère


Comme un coup de poignard…Solidaires, combatifs, les Bleus tenaient leur premier point à l'extérieur lorsqu'ils ont craqué dans le temps additionnel sur un but qui prête à discussion. Cruel.

Esprit es-tu là ? demandions-nous hier dans ces colonnes à propos du TFC. Dans un stade Delaune en pleine réfection, la réponse était affirmative jusqu'à trente secondes de la fin Les Bleus étaient en passe, en effet, de remporter leur premier point à l'extérieur en six déplacements – ce qui n'était pas volé – lorsque, sur une ultime attaque aérienne, la défense fut au bord de la rupture ; dans une partie de billard incroyable où Fauré fit le ménage avec la mansuétude de l'arbitre, Baléguhé propulsa le ballon à l'intérieur de la cage tourangelle, par un trou de souris…
Terrible final et terrible déception qui va causer de gros dégâts sur le moral des troupes d'Albert Falette qui croyaient toucher au paradis et qui ont vécu l'enfer.
Pourtant, le TFC avait parfaitement géré son affaire jusque-là : bien en place, occupant intelligemment les espaces, il défendit parfaitement à l'image de la charnière centrale Rodriguez - Pedemonte homogène, avec Benatia en essuie-glace. Tout juste peut-on regretter trop d'imprécision dans la relance, trop de ballons balancés, Gimbert et Mandanne étant obligés à des rallyes incessants et voués à l'échec.
Mais, bon, Reims n'était pas flambant, absolument pas dangereux et c'était l'essentiel. « Notre plus mauvaise première mi-temps », entendait-on côté supporters champenois. Le jeu défensif tourangeau y était certainement pour quelque chose…
Une première période sans la moindre occasion, ce qui est un exploit et ne rehaussait pas le niveau de la Ligue 2. Ce qui provoqua une grosse bordée de sifflets du public à la pause. Mais, là encore, le TFC s'en fichait, son objectif étant au moins le point du nul.
Son horizon s'embellit sacrément quand Gimbert s'enfonça dans la défense rémoise et fut crocheté par le maladroit Fontenette (47e). Penalty indiscutable sifflé par l' arbitre. Le bonheur.
Pendant que les Champenois gesticulaient autour de l'arbitre, Armand Raimbault s'approcha du point de penalty, doucement, tranquillement. Duel en nocturne. Dans la cage rémoise, se tenait Johan Liébus, en effet, un ancien Tourangeau. Face-à-face étonnant et clin d'œil de l'histoire : Armand et Johan ont travaillé et sué ensemble au Tours FC, il y a une dizaine d'années, sur les terrains annexes de la Vallée-du-Cher.
Avec sa trentaine de penaltys réussis dans sa carrière dont six la saison dernière en National (deux doublés), Raimbault partait avec un préjugé favorable mais Liébus le connaissait si bien… Tout était donc possible. Suspense. Silence. Le Raimbault malin et imperturbable prit Liébus à contre-pied, comme tous les autres gardiens passés à la moulinette depuis quinze ans.
Ce 1-0 annonçait un bel exploit tout bleu plutôt logique tant Reims avait été quelconque. Malheureusement, ce but réveilla les ardeurs champenoises et, un quart d'heure plus tard, Fauré rétablit l'équilibre d'une détente stratosphérique et d'un coup de tête rageur (61e).
Sacré joueur, ce Fauré, et diablement malin et un peu vicieux comme on le verra plus tard ! Le mérite des Bleus est d'avoir serré les dents et les rangs ensuite, et d'avoir fait preuve d'un état d'esprit guerrier à défaut d'être conquérants. Et, s'il y eut des situations chaudes dans les seize mètres tourangeaux, une énorme occasion échut à Mandanne, lequel se présenta seul devant Liébus, le ballon venant mourir à quelques centimètres du montant (69e). Comme à Caen. Cela commence à faire beaucoup, Christophe…
On s'acheminait vers un nul logique quand Reims, poussé par un formidable public, jeta ses derniers feux : Raimbault repoussa un tir à bout portant de N'Zigou (90+1) mais s'inclina sur un but minable, un but entaché d'au moins de deux fautes sur Diop, sur le gardien tourangeau et sur Rodriguez mais un but valable pour l'arbitre, un coup de poignard dans le dos des Bleus. Là-aussi, ça commence à faire beaucoup !
Mais, foin de pleurs et de regrets : les Bleus ne s'en sortiront qu'en comptant sur eux-mêmes et pas sur les autres…
Jean-Éric ZABRODSKY

 




R é a c t i o n s   d e   s u p p o r t e r s

 

"Jouissif"

"Malgré un mauvais match des Rémois - mais bon c'est pas facile de jouer au football quand l'équipe adverse joue avec deux rideaux défensifs -, la victoire est au bout et qu'est ce que c'est jouissif de gagner comme ça dans les arrêts de jeu. Je suis mort de rire parce qu' en Tribune Germain à nos cotés il y en a pas mal qui sont partis avant la fin et mal leur en a pris.
Sinon, faudrait dire à Giraudon (1) qu'il remette ses chaussures à l'endroit parce que j'ai rarement vu un défenseur aussi faible. Et que dire de Baléguhé qui nous donne les 3 points mais ne touche pas un caramel. Baldé me surprend agréablement et s'améliore au fil des matchs, Liébus n'a rien eu à faire.
Nous avons beaucoup trop balancé et pas assez écarté sur les ailes face à une équipe qui était venue chercher un point et qui, au vu de la physionomie du match, l'aurait amplement mérité. Raul


(1) Note VDT - Giraudon appartient au Gang des pompes oranges, qui compte aussi Bonnal le fêtard dans ses rangs.



La doublure du speaker est-elle habitée par Paco Rabane ? Sans vouloir être méchant, Reims a tout de même un problème de speaker… avec un "s". Désormais, le "sosie de la démarche de Serge Lama" (référence paléonthologique) est en effet accompagné d'un comparse qui a trouvé le moyen, vendredi, de faire le point sur le match Caen-Montpellier après un quart d'heure puis une demi-heure de jeu. Devinez quoi ? Dans les deux cas, le score n'avait pas été ouvert. Et pour cause : la rencontre se disputait trois jours après.



TAGRO... SI !


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Chronique de Paolo 92






Narcissite

 

 

 

De temps en temps, un peu d'autosatisfaction ne fait pas de mal. Mais je peux aussi comprendre que tout le monde ne soit pas aussi impatient de lire les commentaires de VDT. C'est l'occasion de rappeler que ceux-là savent aussi le faire savoir, mais de manière plus détournée et, généralement, de très loin. M.H.

"Monsieur,
Je tiens à vous féliciter vous et votre équipe, pour la qualité des reportages, ainsi que pour la rapidité de transmissions des informations concernant les matches du stade de Reims.
J'habite à Agen, environ 900 kms de Reims, ville ou je suis né. J'ai 60 ans et j'ai toujours vécu avec la passion des rouge et blancs, mon équipe.
A chaque passage dans ma ville natale, je m' arrange pour aller au stade comme au bon vieux temps !! (Albert Batteux et le président Germain !
Continuez, encore une fois bravo, et sachez que beaucoup de supporters en France et à l'étranger, attendent avec impatience vos commentaires, images, et vidéos, sur le Stade de Reims. Bravo pour hier soir !
Cordialement"

Marcel Fréon

 

 
 


PROFIL


Liébus : "Un pincement au coeur"


Le gardien rémois, Johan Liébus, a été formé au TFC. Il retrouve les Bleus avec émotion.

 

Johan Liébus n'a pas coupé le cordon ombilical avec la Touraine. Il a habité à quelques centaines de mètres du stade, il a été formé au TFC et ses parents habitent Véretz. Preuve qu'il a toujours le cœur en bleu : avec sa compagne, il était supporter du TFC dans la tribune est lors du match de la montée en Ligue 2 contre Nîmes !

Donc, Yohan, vous êtes super-heureux de croiser la route de votre ancien club…

Oui, cela va me faire tout bizarre. J'ai joué une fois en amical contre Tours avec la réserve du Mans, mais je n'ai jamais évolué en match officiel contre Tours.

Vous être arrivé à Tours à quel âge ?
A cinq ans, à l'école de football. Quand je suis parti au Mans, j'évoluais en 17 ans nationaux. Maintenant, il y a eu du turn over au TFC puisque je connais seulement Albert Falette, Armand Raimbault et Jean Médina.


Franchement, on a été surpris de vous voir partir à Reims. Vous avez été désigné meilleur gardien de L 2 et on s'attendait à mieux…
J'ai signé à Reims pour plusieurs raisons : je voulais retrouver mon ancien coach, Thierry Froger; ensuite, le projet rémois est ambitieux, le recrutement a été bon. J'ajouterai que le Stade de Reims est aussi un club mythique. Participer à sa remontée en L 1 serait formidable. J'y crois et c'est pour cette raison que j'ai signé pour trois ans là-bas.

Pour l'instant, l'équipe tourne bien.

Disons qu'elle est intraitable à domicile. Mais, à l'extérieur, il nous manque un petit quelque chose. On n'arrive pas totalement à se libérer. On perd parfois nos moyens comme à Ajaccio.

La défense paraît costaude.

Là encore, nous sommes très forts à domicile puisque je n'ai encaissé qu'un but et encore, sur penalty. À l'extérieur, on a pris cinq buts en cinq déplacements, ce qui n'est pas mal, mais on en a marqué deux seulement.

Comment voyez-vous le match contre Tours ?

Nous, on reste sur un bon nul à Châteauroux alors que Tours a perdu à domicile contre Libourne et se retrouve en difficulté au classement. Je suis très méfiant. On va avoir affaire à une équipe recroquevillée en défense et qui va jouer en contre. Je connais la réputation de Mandanne et de Gimbert. Ce n'est pas un match à prendre à la légère. Nous sommes cinquième ex aequo à quatre points du troisième. Il faut gagner car Grenoble, Metz et Cannes jouent à domicile. Il faut rester dans leurs roues.

Il y a aussi la coupe de la Ligue ?

Oui, c'est du bonus. On reçoit Monaco dans une semaine. C'est bien. Le stade affiche complet et c'est très motivant depuis le début de saison.
Recueilli par J.-É.Z.




Tours


... demain
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Pour permettre au Stade de "rester dans les clous", je me suis permis d'imaginer que l'écharpe collector, indissociable du sésame pour Reims-Monaco, était offerte... car la "vente liée" est sévèrement sanctionnée en France. Beaucoup plus que le bombardement de gardien à coup de boulettes de papier...
Mais, visiblement, certains n'ont pas encore saisi les nuances de mon affirmation sur le "prétendu cadeau". Même Paolo 92 n'a pas fait le distingo.
Je demande donc solennellement à la DGCCRF de ne pas tenir compte de ce qui s'écrit ici ou là : cette écharpe est bien offerte !
Enfin, je l'espère... A force, je vais aussi finir par avoir des doutes. M.H.


Chronique de Paolo 92

 
 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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