Au
bout du bout

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On
était tellement au bout du bout que le temps additionnel était raccommodé
avec des chutes d'arrêts de jeu. C'est le moment qu'a choisi Tagro Baléguhé,
Denver et contre tous, pour montrer qu'il avait une bonne tête et offrir
à Reims une victoire qu'il n'espérait plus.
Cruel pour les Tourangeaux,
mais méritaient-ils vraiment le partage des points ? Poser la question,
ce n'est pas tout à fait y répondre. Sur le fond oui car Reims s'est
réveillé un peu tard. Sur la forme non, car les visiteurs ont ouvert
la marque sur un penalty imaginaire, à la suite d'une intervention virile
(mais correcte) de Fontenette sur Gimbert.
|  | | 93e
minute. Alors qu'il ne reste qu'une poignée de secondes à jouer,
une tête smashée de Tagro Baléguhé donne la victoire
à Reims (vidéo Paolo92). |
Comme
j'ai de grandes oreilles, elles traînent (parfois même à travers
les murs mais c'est une autre histoire). Voici donc la formule, distillée
sur un portable, que j'ai saisie au bond dans les tribunes à l'entame de
la seconde période : "Tu as bien fait de ne pas venir, tu te serais
déjà endormi
".
Il m'a semblé que cette
boutade (si c'en était une) était assez représentative du
début de soirée. C'était juste avant que l'arbitre, Cédric
Cotrel, ne nous réveille en accordant un penalty aux Tourangeaux. Episode
qui nous a valu un face à face cocasse entre les deux gardiens du soir,
Armand
Raimbault étant le tireur attitré du TFC.

Piqué
au vif, Reims a ensuite poussé, mais de façon désordonnée
et par intermittences seulement. Deux corners et deux têtes (une de l'inévitable
Cédric Fauré, l'autre de Denver Baléguhé) ont permis,
quasi miraculeusement, de faire la différence ce qui a donné un
tour très particulier aux dernières secondes du match. Il n'y a
rien de plus à dire, sinon que le football réserve parfois des moments
d'émotion mais qu'ils sont bien trop fugaces... La ferveur n'a en effet
été présente qu'une dizaine de secondes dans cette rencontre.
Les dix dernières.
Les
Tourangeaux ont la défaite amère
Comme
un coup de poignard
Solidaires,
combatifs, les Bleus tenaient leur premier point à l'extérieur lorsqu'ils
ont craqué dans le temps additionnel sur un but qui prête à
discussion. Cruel.
Esprit
es-tu là ? demandions-nous hier dans ces colonnes à propos du TFC.
Dans un stade Delaune en pleine réfection, la réponse était
affirmative jusqu'à trente secondes de la fin Les Bleus étaient
en passe, en effet, de remporter leur premier point à l'extérieur
en six déplacements ce qui n'était pas volé
lorsque, sur une ultime attaque aérienne, la défense fut au bord
de la rupture ; dans une partie de billard incroyable où Fauré fit
le ménage avec la mansuétude de l'arbitre, Baléguhé
propulsa le ballon à l'intérieur de la cage tourangelle, par un
trou de souris
Terrible final et terrible déception qui va causer
de gros dégâts sur le moral des troupes d'Albert Falette qui croyaient
toucher au paradis et qui ont vécu l'enfer.
Pourtant, le TFC avait parfaitement
géré son affaire jusque-là : bien en place, occupant intelligemment
les espaces, il défendit parfaitement à l'image de la charnière
centrale Rodriguez - Pedemonte homogène, avec Benatia en essuie-glace.
Tout juste peut-on regretter trop d'imprécision dans la relance, trop de
ballons balancés, Gimbert et Mandanne étant obligés à
des rallyes incessants et voués à l'échec.
Mais, bon,
Reims n'était pas flambant, absolument pas dangereux et c'était
l'essentiel. « Notre plus mauvaise première mi-temps », entendait-on
côté supporters champenois. Le jeu défensif tourangeau y était
certainement pour quelque chose
Une première période sans
la moindre occasion, ce qui est un exploit et ne rehaussait pas le niveau de la
Ligue 2. Ce qui provoqua une grosse bordée de sifflets du public à
la pause. Mais, là encore, le TFC s'en fichait, son objectif étant
au moins le point du nul.
Son horizon s'embellit sacrément quand Gimbert
s'enfonça dans la défense rémoise et fut crocheté
par le maladroit Fontenette (47e). Penalty indiscutable sifflé par l' arbitre.
Le bonheur.
Pendant que les Champenois gesticulaient autour de l'arbitre, Armand
Raimbault s'approcha du point de penalty, doucement, tranquillement. Duel en nocturne.
Dans la cage rémoise, se tenait Johan Liébus, en effet, un ancien
Tourangeau. Face-à-face étonnant et clin d'il de l'histoire
: Armand et Johan ont travaillé et sué ensemble au Tours FC, il
y a une dizaine d'années, sur les terrains annexes de la Vallée-du-Cher.
Avec sa trentaine de penaltys réussis dans sa carrière dont
six la saison dernière en National (deux doublés), Raimbault partait
avec un préjugé favorable mais Liébus le connaissait si bien
Tout était donc possible. Suspense. Silence. Le Raimbault malin et imperturbable
prit Liébus à contre-pied, comme tous les autres gardiens passés
à la moulinette depuis quinze ans.
Ce 1-0 annonçait un bel exploit
tout bleu plutôt logique tant Reims avait été quelconque.
Malheureusement, ce but réveilla les ardeurs champenoises et, un quart
d'heure plus tard, Fauré rétablit l'équilibre d'une détente
stratosphérique et d'un coup de tête rageur (61e).
Sacré
joueur, ce Fauré, et diablement malin et un peu vicieux comme on le verra
plus tard ! Le mérite des Bleus est d'avoir serré les dents et les
rangs ensuite, et d'avoir fait preuve d'un état d'esprit guerrier à
défaut d'être conquérants. Et, s'il y eut des situations chaudes
dans les seize mètres tourangeaux, une énorme occasion échut
à Mandanne, lequel se présenta seul devant Liébus, le ballon
venant mourir à quelques centimètres du montant (69e). Comme à
Caen. Cela commence à faire beaucoup, Christophe
On s'acheminait
vers un nul logique quand Reims, poussé par un formidable public, jeta
ses derniers feux : Raimbault repoussa un tir à bout portant de N'Zigou
(90+1) mais s'inclina sur un but minable,
un but entaché d'au moins de deux fautes sur Diop, sur le gardien tourangeau
et sur Rodriguez mais un but valable pour l'arbitre, un coup de poignard dans
le dos des Bleus. Là-aussi, ça commence à faire beaucoup
!
Mais, foin de pleurs et de regrets : les Bleus ne s'en sortiront qu'en comptant
sur eux-mêmes et pas sur les autres
Jean-Éric
ZABRODSKY

R
é a c t i o n s d
e s u p p o r t e r s

"Jouissif"

"Malgré
un mauvais match des Rémois - mais bon c'est pas facile de jouer au football
quand l'équipe adverse joue avec deux rideaux défensifs -, la victoire
est au bout et qu'est ce que c'est jouissif de gagner comme ça dans les
arrêts de jeu. Je suis mort de rire parce qu' en Tribune Germain à
nos cotés il y en a pas mal qui sont partis avant la fin et mal leur en
a pris.
Sinon, faudrait dire à Giraudon (1)
qu'il remette ses chaussures à l'endroit parce que j'ai rarement vu un
défenseur aussi faible. Et que dire de Baléguhé qui nous
donne les 3 points mais ne touche pas un caramel. Baldé me surprend agréablement
et s'améliore au fil des matchs, Liébus n'a rien eu à faire.
Nous
avons beaucoup trop balancé et pas assez écarté sur les ailes
face à une équipe qui était venue chercher un point et qui,
au vu de la physionomie du match, l'aurait amplement mérité. Raul
(1)
Note VDT -
Giraudon appartient au Gang des pompes oranges, qui compte aussi Bonnal le fêtard
dans ses rangs.
La
doublure du speaker est-elle habitée par Paco Rabane ? Sans
vouloir être méchant, Reims a tout de même un problème
de speaker
avec un "s". Désormais, le "sosie de la
démarche de Serge Lama" (référence paléonthologique)
est en effet accompagné d'un comparse qui a trouvé le moyen, vendredi,
de faire le point sur le match Caen-Montpellier après un quart d'heure
puis une demi-heure de jeu. Devinez quoi ? Dans les deux cas, le score n'avait
pas été ouvert. Et pour cause : la rencontre se disputait trois
jours après.
 Narcissite
|
| De
temps en temps, un peu d'autosatisfaction ne fait pas de mal. Mais je peux aussi
comprendre que tout le monde ne soit pas aussi impatient de lire les commentaires
de VDT. C'est l'occasion de rappeler que ceux-là savent aussi le faire
savoir, mais de manière plus détournée et, généralement,
de très loin.
M.H.
"Monsieur,
Je tiens à vous féliciter vous et votre équipe, pour
la qualité des reportages, ainsi que pour la rapidité de transmissions
des informations concernant les matches du stade de Reims. J'habite à
Agen, environ 900 kms de Reims, ville ou je suis né. J'ai 60 ans et j'ai
toujours vécu avec la passion des rouge et blancs, mon équipe. A
chaque passage dans ma ville natale, je m' arrange pour aller au stade comme au
bon vieux temps !! (Albert Batteux et le président Germain ! Continuez,
encore une fois bravo, et sachez que beaucoup de supporters en France et à
l'étranger, attendent avec impatience vos commentaires, images, et vidéos,
sur le Stade de Reims. Bravo pour hier soir ! Cordialement" Marcel
Fréon |