LIBOURNE - REIMS : 2-3

Deranja 30e, 78e pour Libourne
Feret 40e Fauré 54e, 72e pour Reims


FACE AUX PINGOUINS

Pas manchots les Rémois


En
arrachant la victoire face aux Pingouins, dans la boue de Libourne, les Rémois ont prouvé qu'ils n'étaient pas manchots. A l'occasion du dernier match de la phase aller, ils signent leur première victoire à l'extérieur de la saison et réalisent une excellente opération au classement. Ils peuvent même nourrir de légitimes ambitions pour la seconde partie de saison... s'ils s'en donnent les moyens.

Les Pingouins n'ont pas bien terminé la phase aller du championnat. Eux qui restaient sur quatre matches sans défaites à Moueix, ils ont subi hier soir la loi de Rémois très opportunistes.
Didier Tholot avait prévenu avant la rencontre que son adversaire du jour possédait deux joueurs offensifs de grand talent. Et malheureusement pour lui, les deux « F » - Feret et Fauré - ont inscrit les trois buts de leur équipe.
« Ca ne fait jamais plaisir de perdre à domicile », avouait l'entraîneur girondin, très déçu hier à l'image de tout son groupe. Il regrettait surtout l'état du terrain et les conditions de jeu déplorables : « Nous étions très handicapés avec nos petits gabarits, ajoute-t-il. Le ballon était beaucoup trop lent. Nous n'avons pu mettre en place notre jeu rapide. »
Les bleu et blanc ont essayé de garder leur avantage d'un but avant la pause. Ils pensaient avoir fait le plus dur, comme face à Grenoble et Gueugnon où ils menaient à la mi-temps 2-0. Mais ils n'ont pas réussi à maîtriser le duo Feret-Fauré.
A l'exception du match contre Bastia (2-4), la défense libourno/saint-seurinoise n'avait pas encaissé plus de deux buts en championnat. Hier soir, elle en a pris trois surtout parce qu'elle a été largement perturbée par la sortie sur blessure de Jean-François Douence, qui s'est tordu la cheville (49e).
A ce moment de la rencontre, les deux formations étaient à 1-1. Lilian Astier, l'arrière droit habituel, est rentré en tant que latéral gauche et le Croate Polovanec a glissé de son côté gauche vers la défense centrale, aux côtés de Joël Kouassi. « Nous étions bien compacts jusque-là et nous avons eu du mal à retrouver nos repères sur le terrain », indique le gardien Romain Salin.
Le tandem Feret-Fauré en a profité et ce dernier a permis à ses coéquipiers de passer devant (2-1). Les Champenois ont su, en contre, ajouter un troisième but, s'assurant ainsi le gain du match même si Deranja a marqué en fin de partie. « Certes, nous perdons mais l'état d'esprit du groupe reste positif et nous marquons encore deux buts », souligne Lilian Astier.
Laurent Bonamy

 

T e m p s   f o r t s 

Les Pingouins ont le pied marin. Sur une pelouse détrempée, dans la tempête et sous la pluie, ils se sont offerts le luxe de faire le jeu (si l'ont ose dire !) en première période, ouvrant logiquement le score sur une balle en profondeur de Gragnic, taclée par Zvonimir Deranja au nez et à la barbe de Johann Liébus (30e). Le gardien rémois ne pouvait rien sur l'action. Ce n'est pas le cas de Romain Salin qui, dix minutes plus tard, s'est carrément troué sur un corner, offrant une balle de but à Julien Feret qui n'a pas laissé passer l'occasion. D'un geste appliqué, il a déposé le ballon sous la transversale (40e) pour remettre les comptes à zéro.
Feret-Fauré, c'est très fort ! Le duo magique (que l'on espère conserver le plus longtemps possible, mais...) a encore frappé ce soir. Un classique : une ouverture en profondeur de Julien Feret pour Cédric Fauré qui est à la conclusion (54e). Alors que les conditions climatiques rendent la pelouse un peu plus "jouable", Reims est peut-être sur le point de glaner sa première victoire à l'extérieur de la saison. D'autant que ce sont les Rouges (avec le vent de face) qui font maintenant le jeu en cette seconde période.
Rappelons qu'il s'agit de la dernière journée de la phase aller.

Tandis que Didier Tholot venait de jouer son va-tout en lançant trois nouveaux joueurs dans la bataille, Cédric Fauré - sur un service millimétré de Maspimby - a cloué le bec aux Pingouins d'un tir croisé imparable (72e). Pas manchots les Rémois !
Mais, tandis qu'ils pensaient avoir fait un grand pas en avant vers leur première victoire à l'extérieur, Zvonimir Deranja a sonné la révolte des Girondins à la 78e. Gare au syndrome caennais...
Réchauffement climatique oblige, la banquise des Pingouins n'est plus qu'un bourbier qui transforme cette fin de match en partie de water-polo... gagnante pour les Rouge et Blanc. Les Pingouins sont à l'eau. Belle opération.

 

R é a c t i o n s   d e   s u p p o r t e r s

 

"Pas très bien dans ses plumes..."

"Franchement, c'est la plus mauvaise équipe que l'on ait vu face à Libourne. 3 buts dont deux chanceux, le premier surtout ! Un corner grâce au vent, une sortie de Salin ratée et gêné enfin ! Et une malchance pour Libourne incroyable. Franchement on mérite pas de perdre, on n'est pas trop veinards sur ce match. Sinon, il faudra offrir des crampons à Yaya, et arrétez de dire qu'il nous faut un latéral. C'est un défenseur central qu'il nous faut. On n'a que Brillault, Kouassi et Douence. Il en faut un autre et un millieu défensif malgré, ce soir, un gros gros match de Faivre." Chaminade






Libourne est le Petit Poucet de la Ligue 2 : plus petit budget, plus petit stade. Actuellement, l'enceinte de Jean-Antoine Moueix dispose de 4.600 places assises et elle est officiellement homologuée pour 5.640 places. Un stade qui peut accueillir exceptionnellement 7.000 personnes (Coupe de France). Pour l'avenir, des aménagements nouveaux permettront d'augmenter ces capacités.




L'image symbolique du dernier Libourne-Reims


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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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