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Fauré 51e

Reims impérial à Rennes

Oubliée la grosse bêtise de Cambrai. En Coupe de la Ligue, Reims s'est imposé de la plus belle manière qui soit à Rennes, face à des Bretons étouffés par les hommes de Thierry Froger et incapables de constuire. En toute fin de rencontre, les Rennais se sont vus offrir une occasion unique de revenir au score, sur un penalty consécutif à une main d'Alexandre Barbier. Mais c'était compter sans un exceptionnel Johan Liébus qui a mis en échec Monterrubio. Le mercredi 17 janvier prochain, en demi-finale les Rémois accueilleront Bordeaux à Delaune. Objectif, Stade de France.

"Sur les 45 premières minutes, on a montré qu'on ne valait rien." Olivier Monterrubio ne pensait sans doute pas si bien dire. A la mi-temps de ce quart de finale face à Reims, le milieu de terrain rennais avait eu la lucidité de s'inclure dans le lot. Son penalty manqué à seulement six minutes du terme du match aura en effet plombé les derniers espoirs rennais et surtout confirmé ce qu'il avait imaginé plus rapidement que les autres. Au-delà de ce fait de match d'importance, toute l'équipe bretonne a manqué son rendez-vous. Un quart de finale disputé à domicile contre une équipe de Ligue 2, cela ne se galvaude pas.
Force est de constater que les Rennais avaient la tête ailleurs ou plus simplement qu'ils n'avaient pas jugé cette équipe rémoise à sa juste valeur. Un manquement qui fera sans doute grincer des dents à seulement deux matches du Stade de France... Tant mieux pour l'actuel huitième de Ligue 2 qui, lui, a su aborder la rencontre dans de bonnes dispositions mentales, c'est-à-dire avec détermination, envie et une agressivité payante. Les statistiques ne trompent pas. Les occasions franches non plus, quasiment absentes des débats pour les Rennais.

Feret-Fauré, ça fait mal !
Julien Ielsch, particulièrement accrocheur tout du long de la rencontre, sera le premier à se mettre en évidence avec une belle frappe captée en deux temps par Simon Pouplin (29e). Le même Ielsch, en frappant un corner, sera à l'origine d'un premier but signé Maspimby de la tête. Mais l'arbitre de la rencontre, M. Lannoy, en décidera autrement estimant qu'il y avait préalablement eu faute sur le portier rennais (33e)... Et juste avant la pause, Mapsimby se retrouve seul face au portier breton et place une frappe croisée dégagée par Edman (42e).
Le duo Feret-Fauré, auteur de 16 buts en Ligue 2, n'a pas encore trouvé la faille. Cela ne tardera pas. A la suite d'un corner pour les Champenois, Feret remet au point de penalty vers Ielsh qui frappe. Le cuir est contré de la cuisse par Fauré, qui prend du coup à contre-pied Pouplin et ouvre la marque (1-0, 51e).

Le public du Stade de la route de Lorient n'en croît pas ses yeux et exprime clairement ses sentiments à une équipe hors du coup jusque-là. Le léger mieux entrevu par la suite se traduira néanmoins par quelques opportunités mais rien de déterminant.
Tout jusqu'à ce centre anodin contré de la main par un Barbier bien malheureux provoquant un penalty. Le capitaine retrouvera le sourire quelques secondes plus tard lorsque Johan Liébus détournera la frappe bien molle d'Olivier Monterurbio (83e) puis celle de Youssef Hadji qui avait suivi.

Un exploit de taille pour le portier rémois qui propulse littéralement son équipe vers une demi-finale à domicile contre Bordeaux. Une véritable fête pour des Rémois qui, eux, ont su se montrer à la hauteur de l'événement.

Ils ont dit

Thierry Froger
"Il y a trois jours, on était à la rue. On sait ce que peuvent ressentir les Rennais. Nous, c'est du bonheur, du plaisir. On s'est bien senti dans le match et les joueurs ont été à l'aise d'entrée. On a su les faire jouer long et cerner leur circuit pour qu'ils déjouent. Je ne sais pas si la nouvelle organisation est faite pour les grosses équipes, ou si on fait désordre. On va simplement essayer d'aller le plus loin possible sans oublier le championnat. Quand on gagne, on est toujours méritant."

Olivier Monterrubio
"Pendant la première mi-temps, on a été inexistants. On n'était pas capables d'assurer trois passes consécutives, on était incapables de gagner un duel. Pfff...on n'y était pas du tout. Comment l'expliquer? Je ne sais pas. On prend un but, un peu chanceux, mais c'est un but, et on savait que ce serait difficile ensuite. C'est une soirée cauchemardesque. En plus je manque le penalty et je ne pouvais pas plus mal le tirer. On s'est vu trop vite en demi-finales, même en finale. Or, il fallait passer ce test, et on ne l'a pas passé. L'ambiance, dans le vestiaire, était triste. On part à Carnac après la douche, et on aurait aimé y aller dans un autre contexte. Maintenant, il va falloir trouver une nouvelle concentration. Je ne sais pas si la fatigue y est pour quelque chose, mais on aurait pu rester cinq heures sur le terrain sans marquer. Ce soir, je suis au fond du trou"
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