THOMAS AYASSE dit "Le Cas"

 

ARRIVÉE : SAISON 2007-2008 (Ligue 2)
MILIEU DÉFENSIF

Origine : Toulouse (CFA)

 

PREMIER CONTRAT PRO
Le cas Ayasse

27 juin 2007

C'est le premier contrat pro de ce joueur d'appoint. L'arrivée à Reims de Thomas Ayasse, un milieu défensif de 20 ans qui évoluait en CFA au TFC, corrobore certaines informations en provenance de Toulouse quant aux pratiques qui prévalent dans le milieu de football. Initialement, ce jeune Toulousain souhaitait et aurait dû rester dans le club de sa ville. Sauf que... Lire


Mai 2007 - Pour Thomas Ayasse, tout a commencé par un échec. À 13 ans, Thomas, qui a déjà sept ans de football derrière lui, à Colomiers, passe les tests d’entrée au Pôle Espoir de Castelmaurou. Il n’est pas pris mais n’a pas le temps de gamberger outre mesure puisque le TFC le récupère alors. « J’avais joué contre le TFC avec Colomiers, se rappelle-t-il aujourd’hui.

Le Téf’, c’est le club-phare alors forcément, il y avait un peu de jalousie. Quand j’y suis entré, je me suis dit que j’avais de la chance mais qu’à partir de là, il allait falloir que je travaille. » La maturité, déjà. Car c’est bien ce trait qui le caractérise le mieux.
Au TFC, donc, Thomas suit, de son propre aveu « une évolution normale. Les 14 ans Fédéraux, les 16 ans Nationaux et enfin les 18 ans Nationaux. » Avec des moments forts, d’autres un peu moins. « Lors de ma 3e année, en 16 ans, j’étais souvent sur le banc. Mais je n’ai rien lâché et ça fini par payer puisque, en phase finale, sur les trois matchs, j’en ai joué un et demi. J’ai trouvé que c’était une belle récompense. »
Une récompense qui passera la barrière de la trêve estivale puisque, l’année suivante, il sera le capitaine de son équipe. Mais le plus beau restait encore à venir. « L’année de mes 18 ans, reprend-il, tout s’est enchaîné parfaitement. Je m’impose dans le groupe et je reste titulaire toute la saison alors que je suis l’un des plus jeunes. Au bout, il y a la finale de Gambardella (remportée 6-2 contre l’Olympique Lyonnais, ndlr) au cours de laquelle je marque. En plus, je réussis mon Bac S et mon permis ! Grosse année, vraiment... »

C’est aussi cette même année qu’il goûte au CFA pour la première fois. « J’ai joué ici, contre Martigues et aussi à Montpellier et à Bastia. En Corse, l’arbitre a regardé mes protège-tibias, qui étaient assez courts et il m’a dit qu’ici, je risquais d’avoir besoin d’un plus gros modèle. Ambiance ! »
Aujourd’hui, Thomas a toujours ses deux tibias et surtout, il préfère voir dans ces épisodes la certitude que les efforts consentis ne sont pas vains, même si, l’an dernier, des blessures à répétition l’ont empêché de faire grimper son temps de jeu avec l’équipe dirigée par Pascal Sempé. « Cette saison, c’est l’année décisive, reprend Thomas. Je ressens un peu de pression car le club va décider s’il me conserve ou non. À mon poste, milieu de terrain, le groupe pro est bien fourni. » Certains envisageraient peut-être déjà d’autres pistes. Pas lui.

« Je vais seulement continuer à travailler. Je dois - et je veux - progresser dans tous les domaines. Dos au but, notamment. » Modeste, il veut bien concéder quelques points forts, tout de même ! « Même si j’ai une vocation plutôt offensive, je ratisse pas mal de ballons. Physiquement, je suis à la fois endurant et rapide. Je joue avec mes qualités. Si j’étais Zidane, ça se saurait ! »
Cette capacité à poursuivre son rêve sans se griser, voila un autre - et non des moindres - de ses atouts. Ce que confirme Régis Grimal, qui fut son entraîneur à Colomiers jusqu’en 11 ans : « Thomas, humainement, c’est probablement mon meilleur souvenir d’éducateur. C’est quelqu’un avec qui je n’ai jamais eu le moindre problème. Il était déjà très mûr, à 10, 11 ans. Et j’en avais logiquement fait mon capitaine parce que, même s’il est réservé, parfois un peu timide, c’est un vrai meneur d’hommes. Et un très bon footballeur. S’il arrive à être un peu plus égoïste à certains moments, à se montrer davantage, il a tout pour jouer au plus haut niveau. Au minimum en Ligue 2. Je le lui dis, d’ailleurs, parce qu’il m’appelle après chaque match, les lundis. Il est toujours à l’écoute. »
Ce haut niveau, il ne le côtoie pour l’instant qu’aux entraînements : « J’en ai fait quelques uns, une dizaine, avec le groupe pro. Quand j’y vais, je m’éclate. C’est un football qui donne envie. »
Avec le groupe CFA, il continue de tout donner et pense être « en progression constante. On a fait un très bon début de saison mais depuis quelques matchs, on manque de réalisme. Moi le premier : contre Bayonne, j’ai un face-à-face immanquable avec le gardien... que je manque pourtant ! Ça me fait râler parce que c’était le jour de mes 20 ans et j’aurais aimé marquer. »
Le bel âge, 20 ans. Hors du terrain, Thomas mène, avec sa copine, une vie normale, équilibrée. A son image. Et si le foot ne marchait pas ? « On verra alors, admet-il sans détour. J’ai fait un an d’IUT Tech de CO après mon bac. Cette année, c’est à fond pour le foot. Pour ne pas avoir de regrets. Après, s’il le faut, je reprendrai les études. »
On fait le pari que l’alliance de ses qualités humaines et footballistiques devrait mener Thomas Ayasse bien plus haut...
OM/Foot amateur

 

 

 
 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL