ARRIVÉE
: SAISON 2007-2008 (Ligue 2)
DEPART : MERCATO D'HIVER 2008 > NÎMES
DÉFENSE
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On
en parle |
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26
- 06 - 2007 |
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Juin
2007 - Chaque
fin de saison, on évoque son retour à Reims. Cette année
est la bonne : Ludovic Liron, qui évoluait à Reims lorsque le Stade
était en National, revient. Il avait permis l'accession en 2002 et participé
à la redescente la saison suivante. Passé par Troyes puis Valenciennes
ensuite, ce défenseur central est également capable dévoluer
au poste de latéral droit. Le saison dernière, Valenciennes l'a
aligné 13 fois, dont deux fois en tant que titulaire.
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18
MOIS PLUS TARD...
"Je
ne retourne pas dans le Midi pour faire des grillades"
02-01-2009

Pendant
presque 4 saisons, Ludovic Liron a su mettre son tempérament sudiste au
service du Stade de Reims. Ludovic Liron quitte Reims avec regrets et avant le
terme de son contrat. Il sera désormais Nîmois. Explications.
Les
histoires d'amour finissent toujours mal, en général. Entre Ludovic
Liron et le Stade de Reims, le divorce par consentement mutuel après trois
saisons et demie d'aventures communes, 85 matches et 4 buts, a été
récemment prononcé. Sans pertes et sans fracas. Comme ces vieux
couples qui se respectent trop pour se balancer des chaussures à crampons
au visage.
Ce matin, « Ludo » prend la direction de Font-Romeu
avec sa nouvelle équipe - le Nîmes Olympique - pour un stage de deux
jours. Le Biterrois passe du rouge stadistes au rouge crocodile pour une nouvelle
histoire.
Une page se tourne, une autre histoire débute. À 30
ans, le défenseur de tempérament sait faire la part des choses.
Ludovic,
vous quittez Reims sur la pointe des pieds…
« Non, tout s'est
passé si vite, même si ma décision est le fruit d'une longue
réflexion. Il y a eu discussions entre les deux parties et on a convenu
qu'il était temps de mettre un terme à notre collaboration. Je pars
en bons termes avec tout le monde ».
Vous
sentiez-vous en dehors du projet rémois ?
«
Ma démarche est personnelle. Les choses ne tournaient pas dans le sens
que je souhaitais. J'ai beaucoup réfléchi. Ma déception est
individuelle certes, mais elle tient aussi du rendement collectif ».
Qu'est-ce
qui n'a pas collé, alors même qu'on attendait beaucoup de votre retour
en Champagne ?
« J'ai mal au cœur. Je suis un ancien de la
maison et mon retour a provoqué une grosse attente. Moi, je suis dedans
à 200 % car c'est dans mon tempérament. Mais quand les résultats
ne suivent pas, on se sent fautif, même si on n'est pas le seul ».
Regrettez-vous
d'être revenu ?
« C'est toujours délicat de revenir
dans son ancien club, mais j'étais heureux de rejouer à Reims et
je ne regrette pas mon choix. Mais moi, je ne suis que joueur et en football,
tout le monde le sait, les résultats ne dépendent pas que d'un seul
joueur ».
Votre aventure stadiste se termine
sur une élimination en Coupe de France…
« Et c'est
désolant. J'ai même été un peu étonné
qu'on fasse appel à moi. Comme d'habitude, j'ai donné le maximum
mais nous sommes passés à côté. Je prends les choses
à cœur, donc je suis déçu à titre individuel ».
D'aucuns
pensent que vous quittez le navire avant le naufrage…
« Je
ne me dérobe pas, je ne l'ai jamais fait. Mais je n'ai joué que
huit matches sur dix-neuf. Je n'oublierai jamais les supporteurs stadistes à
qui je demande de soutenir leur équipe jusqu'au bout. Je leur adresse tous
mes vœux de réussite ».
Fernandez
a remplacé Tholot. Pourquoi n'avoir pas attendu de prendre contact avec
lui avant de prendre votre décision ?
« C'est dommage
car j'aurais bien aimé bosser avec Fernandez, un coach qui a aussi du tempérament.
Je ne le connais pas en tant que gestionnaire d'un groupe, mais vu de l'extérieur,
il a l'air convaincant. Ça aurait pu coller, sans dénigrer Didier
Tholot à qui je n'ai rien à reprocher ».
Vous
quittez le dernier pour vous engager avec l'avant-dernier, ça peut surprendre
?
« Mon souhait était de retourner chez moi, de prendre
du recul. Mais l'opportunité s'est présentée, en accord avec
les dirigeants rémois, de relever le challenge nîmois. Le Nîmes
Olympique, c'est l'un des grands clubs du Sud dont je n'avais jamais porté
les couleurs contrairement à mon frère. Le challenge est le même
qu'à Reims. Mes discussions avec Jean-Michel Cavalli m'ont redonné
l'envie. Je me sens concerné par ce chellenge. À moi de ne pas décevoir
».
C'est votre dernier grand défi ?
«
Je ne suis pas retourné dans le Midi pour faire des grillades. Je vais
me défoncer pendant six mois pour le Nîmes Olympique, après
on verra ».
Recueilli
par Gérard Kancel