Les
Rémois ont arraché leur premier nul de la saison à l'extérieur.
Malgré tous les efforts défensifs déployés jusque
là, contrairement aux apparences ils n'étaient encore jamais parvenus
à leurs fins. Libourne était évidemment le sparring partner
rêvé pour réaliser cette "prouesse".
Finalement, en cette fraîche soirée, les équipes
ont toutes deux un peu pris l'eau, Reims glissant à la 16ème place
et Libourne restant scotché sous la ligne rouge. Seul Thierry Froger, l'entraîneur
qui ne se mouille pas, est resté au sec...
*
"Objectif nul", car "Tintin"
gardait les cages rémoises. Il faut vraiment tout vous expliquer.
Dernier
à domicile, dernier à l'extérieur et, par voie de conséquence,
dernier du championnat. Voilà, décrite en trois paramètres,
l'équipe que le Stade de Reims affronte ce soir. Une équipe qui
porte aussi le bonnet d'âne de la plus mauvaise défense (35 buts
encaissés), juste devant Reims (29), mais avec une particularité
fort intéressante puisqu'elle encaisse la plupart de ses buts en toute
fin de rencontre. A l'inverse, Libourne sait aussi marquer... Pour ce sommet
des profondeurs il est sûr, en tout cas, que l'une des deux équipes
va prendre l'eau car il pleut des cordes au stade Jean-Antoine Moueix.
17e
0-1 Feret - Alors que Tingry vient de frôler la correctionnelle
sur un face à face avec Kardum, sur le contre Feret hérite, côté
droit, d'une balle en profondeur à l'extrême limite du hors-jeu,
dribble Potel et, dans un angle impossible, ouvre la marque. 19e
1-1 Dennoun - Kardum réédite l'action de la 15e minute.
Il s'infiltre côté droit, se joue d'un puis de deux défenseurs
rémois (imaginez lesquels >>un
indice>>un
autre indice) mais, cette fois, choisit la passe en retrait plutôt
que le face à face avec Tingry. Dennoun, lancé en pleine course,
expédie le ballon dans le petit filet.
25e
- Libourne fait le jeu, tandis que Reims a choisi de procéder exclusivement
en contre. Et c'est parfois payant, comme sur cette action parachevée par
Cédric Fauré, qui hérite d'un ballon dans la surface. Sa
frappe croisée frôle le montant du poteau, alors que Potel était
battu. 30e - Kardum n'a pas dit son dernier mot, Tingry non plus. L'attaquant
libournais est à la réception d'un centre de Moura et, comme la
défense rémoise le regarde jouer, sur une reprise de volée
il flingue Olivier Tingry à bout portant. Le gardien rémois sauve
les meubles d'une parade venue d'ailleurs. 40e - Les Pingouins ont haussé
le ton. Et Reims doit subir leur loi en cette fin de première période.
Dennoun a d'ailleurs été à deux doigts (de pied) de corser
l'addition. Lancé en profondeur par Bocaly, il s'est joué de deux
défenseurs rémois (devinez lesquels, pas question de cafter) avant
de frapper. Mais, le ballon n'a pas trouvé le cadre...
43e - Les Rémois ont Tingry. Les Pingouins ont Potel. Sur un contre
assassin, au plus fort de la domination des alcidés, Fauré (servi
par Feret) hérite d'un ballon au point de penalty. Il allume Potel qui,
lui non plus, n'a pas oublié ses parades exceptionnelles au vestiaire. Mi-temps.
Manque de chance, les Pingouins n'ont pas encaissé de but dans les arrêts
de jeu. Ce sera peut-être pour tout à l'heure.
60e -
Après les phases offensives de la première mi-temps, voici le temps
des coups de pied arrêtés, répartis à parts égales
entre Pingouins et Champenois. Les deux équipes ont clairement verrouillé
leurs lignes... et musclé leur jeu. 75e - Froger avait sans doute
demandé à son équipe de passer la vitesse supérieure
après l'heure de jeu. Fini le jeu en contre pour le moment. Reims s'est
enfin décidé à sortir les crampons de compétition.
Aux premières loges, les techniciens : Taïder, Feret, Assous... Résultat
: plusieurs occasions dangereuses dont un tir de Kermorgant et une reprise de
Feret. Dans les deux cas, Potel ne jouait pas les potiches. 77e - Kardum
a mal réglé sa mire et c'est tant mieux ! Sur corner, Reims se fait
une frayeur sans conséquence : ballon boxé dans la surface par Tingry,
au-dessus d'une forêt de joueurs. Kardum, en embuscade, peut armer sa frappe.
Le ballon frôle la transversale. 80e - Les Rémois ont repris
leurs bonnes habitudes et, face à la pression pingouine, opèrent
à nouveau en contre. D'une pichenette, Taïder lance Cédric
Fauré - légèrement décalé - qui s'offre un
face à face avec Potel, pas empoté sur le coup puisqu'il ferme bien
l'angle. Le ballon frôle le poteau. 90e - Les Rémois n'ont
pas conforté les stats de Libourne. En dépit de 4 minutes de temps
additionnel, ils ne sont pas parvenus à profiter des failles traditionnelles
des Pingouins durant cette période sensible. Il faut dire qu'ils n'ont
pas cherché à marquer non plus... Résultat : un bon petit
nul des familles (le premier de la saison à l'extérieur) qui fait
cependant glisser les Stadistes à la 16ème place. En fait, les deux
équipes ont finalement un peu pris l'eau. Seul Thierry Froger, l'entraîneur
qui ne se mouille pas, est resté au sec...
FC
Libourne Saint Seurin/l'Isle : Le
11 de départ : Potel - Didion, Bocaly, Brillault, Faivre (cap.)
- Livramento, Ligoule, Dennoun, Moura - Kardum, Gimbert. -
Les Remplaçants : Perraud, Astier, Polovanec, Martin, Deranja. Stade
de Reims : Le 11 de départ : Tingry
- Henrique, Barbier (cap.), Devaux, Giraudon - Ielsch, Féret, Taïder,
Assous - Kermorgant, Fauré. - Les Remplaçants : Inthasane, Ayasse,
Cherfa, Zerdab, Didot.
Froger
satisfait "Ce qui est rageant, c'est surtout
par rapport à l'ouverture du score et le fait de concéder de suite
cette égalisation. Malgré tout, je pense qu'on a fait une bonne
opération face à une équipe de Libourne dynamique et qui
n'a pas lâché grand-chose. On a eu des opportunités mais
eux aussi, surtout en première période où défensivement
on a eu du mal à les gérer. On est satisfaits de ce point pris
dans des conditions de jeu assez difficiles."
Les
Pingouins font la manche Le
club le plus pauvre de Ligue 2 racle les fonds de tiroir pour recruter
Ce
n'est pas que sur le terrain que le FCLSS doit se battre. Derniers du championnat,
relégables depuis la 4e journée, les Pingouins galèrent également
en coulisses pour recruter.
Difficile
d'attirer des joueurs vu les mauvais résultats de la saison et des moyens
financiers limités. La vente de Charles Kaboré, transféré
fin décembre à Marseille, n'a pas rapporté des mille et des
cents au plus petit budget de la Ligue 2. Il va donc falloir miser sur le système
D. Une fois de plus. Les Libourno-Saint-Seurinois espèrent d'ailleurs que
certains clubs de L1, par exemple, leur prêteront des joueurs pour la seconde
partie du championnat. L'OM, partenaire privilégié du FCLSS, pourrait
d'ailleurs répondre à la demande girondine en proposant les services
de deux joueurs de CFA2 : Mame N'Diaye (milieu gauche) et Leyti N'Diaye (défenseur
central). Mais cela ne suffira pas. Le président Bernard Laydis a parlé
d'un minimum de cinq joueurs. Didier Tholot préfère rester plus
prudent et attend de voir ce que le marché lui réserve. Le coach
des bleu et blanc active ses réseaux et travaille avec les agents. Pour
le moment, il souhaite se montrer discret. Histoire de ne pas faire capoter une
ou deux pistes intéressantes.
Depuis la fin de l'année 2007 et la reprise avec son groupe, dimanche dernier,
l'ancien attaquant a surtout expliqué à certains joueurs qu'ils
auraient très peu de temps de jeu durant ces cinq derniers mois. Et que
la porte leur était grande ouverte. Les Ba, Benayen, Behlow, Kébé
peuvent se sentir viser. Mais l'entraîneur ne retiendrait pas non plus les
Polovanec ou Deranja, s'ils trouvaient un club. Pas évident non plus aux
joueurs de la lanterne rouge de L2 de s'exporter.
En tout cas, Didier Tholot et les dirigeants ne veulent pas se tromper. Les recrues
de l'intersaison n'ont pas donné forcément satisfaction. Les paris
tentés par le staff technique n'ont pas été couronnés
de succès. Il faut donc changer les choses. « On sent que le groupe
ronronne et n'arrive pas à se réveiller, avoue Franck Vallade, l'adjoint
de Tholot. Des arrivées et des départs pourraient le rebooster.
» Déjà, l'incorporation des jeunes de CFA2 Didion et Martin
avait donné un coup de fouet au collectif. Alors pourquoi ne pas recommencer
à plus grande échelle ? Si les « aménagements »,
comme le dit Didier Tholot, sont nombreux, ce serait une première à
Libourne. L'an passé, on se souvient qu'un seul joueur avait quitté
la Gironde (NDLR : Rambier) et deux étaient arrivés : Deruda (pour
son second prêt de l'OM) et? Kaboré. Les Pingouins doivent tout tenter
pour se sauver. Les deux autres relégables (Amiens et Gueugnon) ont, eux,
largement avancé dans leur mercato. Le FCLSS cherche si possible des éléments
d'expérience pour en faire des titulaires. En bref, des joueurs de qualité,
pas chers et avec un bon état d'esprit. Ça s'annonce compliqué.
Les
dernières rencontres
18
mai 2007 - Reims-Libourne : Joffrey Bertolino, l'un des plus sûrs espoirs
du club, fête sa première titularisation. 19e minute : le jeune
ailier droit du Stade est fauché en pleine course par le gardien girondin,
alors qu'il filait au but. Double fracture tibia-peroné pour le fils
du grand Jean-Pierre Bertolino qui se voit tout de même offrir son premier
contrat pro. Huit mois plus tard, il n'est toujours pas de retour. Lire