Une
dernière tranche de bof bourguignon
En
l'emportant sur sa pelouse, dans un match où le football l'a disputé
aux fautes d'arbitrage, aux fautes techniques, aux petites baffes et aux mauvais
coups, le Stade a expédié les Charolais de Gueugnon à l'étage
en-dessous. Et, au vu de leur football, ils le méritent quand même
un peu. Au suivant ! Dijon...
17e
0-1 Barry - "Si on ne gagne pas ce soir, on est
morts..." Alex Dupont, l'entraîneur gueugnonnais, ne baigne pas dans
l'optimisme. Et pourtant, les événements plaident pour sa survie
en ce début de match où les Charolais, un peu surpris, se sont trouvés
confrontés à une équipe rémoise qui ne tournait pas
à plein régime.
La sanction est tombée à la 17e
minute sur une reprise de Barry - à la réception d'un centre de
la gauche - que Kossi Agassa n'a pu que repousser. L'ancien Sedanais, arrivé
à Gueugnon au Mercato, avait suivi. Il lui a suffi de contourner le gardien,
étalé au sol, et de pousser le ballon dans le but vide. Voilà
qui aura au moins le mérite de réveiller les Rémois.
23e
1-1 Didot - Reims piqué au vif, il n'aura pas fallu attendre
longtemps pour que la défense gueugnonnaise cède. Centre au premier
poteau, Sylvain Didot - que l'on n'a pas l'habitude de voir en pareille position
- coupe la trajectoire d'un centre millimétré de Yann Kermorgant
et trompe Peiser. Comme souvent depuis le début de la saison, le gardien
charolais ne pouvait rien.
Gueugnon a beaucoup souffert en fin de première
période, mais a réussi à repousser l'échéance.
Cédric Fauré, idéalement dans la surface, s'est même
retrouvé en position idéale pour faire basculer le score, mais son
ballon est passé quelques centimètres de la cage de Peiser.
La
seconde période n'atteint pas des sommets... On se croirait même
parfois au fond d'un précipice. Peu d'engagement, donc peu de rythme et,
pour alourdir encore la sauce, beacoup de fautes techniques. Au milieu de ce bel
ensemble, une éclaircie tout de même aux alentours de la 50e sous
la forme d'une frappe d'Ayasse qui a pris sa chance de loin, obligeant Peiser
à sortir le ballon au ras du poteau. Rien d'autre pour le moment.
62e
- La sortie récente d'Astérix au Jeux Olympiques y est-elle
pour quelque chose ? Après Julien Feret à Niort, Alexandre Barbier
y va, lui aussi, de sa baffe. Philippe Correa est à la réception
et se rebiffe. L'arbitre opte pour le jaune et aligne les deux joueurs sans distinction.
Agacé
par Correia tout au long du match, Barbier a fini par voir rouge à la 62e
sous la forme d'une baffette sanctionnée d'un carton jaune. Un incident
trop vite oublié. A la 79e, après avoir égalisé, il
retire son maillot. Cette fois, l'arbitre voit rouge. Barbier finira la rencontre
aux vestiaires. |
67e
- Thierry Froger va sans doute devenir un fervent militant de l'arbitrage
vidéo. Le 35e but encaissé par Gueugnon était au bout du
front de Cédric Fauré, dont la balle de la tête a frappé
la transversale de Peiser avant de rebondir derrière la ligne et de ressortir...
Tout le stade a vu la balle franchir la ligne, sauf l'arbitre de touche.
79e
2-1 Barbier - Coup-franc de Taïder. Barbier prolonge dans le but
de Peiser et, sous le coup d'un excès d'enthousiasme, retire son maillot...
oubliant qu'il a déjà reçu un carton jaune. Evidemment l'affaire
vire au rouge. Sévère sans doute, mais Alexandre Barbier, en tant
que joueur professionnel, est tout de même tenu de connaître le règlement.
Reims
termine à dix. Ce devrait être suffisant face aux cancres du championnat.
Quelques
claques et quelques actions de jeu plus tard, dans le temps additionnel c'est
au tour de Barry de se faire expulser pour avoir fracassé la cheville de
Marc Giraudon.
Une tête de Kebe dans les ultimes secondes n'y fera rien.
Agassa détourne et, du même coup, expédie Gueugnon en National.
Car, comment pourrait-il en être autrement désormais.
Bof ! La
qualité de la Ligue 2 ne devrait pas trop en souffrir.
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Voir la feuille de match
"Je
ne comprends pas..."
Thierry
Froger - "Dans ce match, il y a eu un fait de jeu très important.
Un joueur marque un but, se met le maillot sur la tête et il est expulsé.
Là, je ne comprends pas. Car on fait des règlements pour protéger
les joueurs, pour protéger le jeu, et on enlève un joueur à
une équipe qui vient de marquer.
Ce qui fait que l'on se retrouve à
dix. Et il y a de l'excitation, car Gueugnon se dit qu'il peut revenir et nous
on est en infériorité numérique.
Donc, sur un truc hyper
positif, on arrive à se mettre en difficulté car il y a des règlements
qui ne sont pas adaptés à une équipe qui veut faire le jeu
et qui veut gagner le match."