ANGERS - REIMS : 1 - 0

Brunel 41e

La douleur angevine


R
eims s'incline logiquement à Angers et, à vrai dire, ça ne surprendra personne tant cette équipe voyage mal. Décevant tout de même au vu d'une première période plus encourageante qu'à l'ordinaire. Mais, depuis le temps que l'on nous sert cette soupe froide, mieux vaut être blasé que dépité. Même pas mal !

15e - Domination sans partage des Rémois, face à un onze angevin qui semble accuser le poids de la fatigue. Les Rouge et Blanc ont porté plusieurs fois le danger devant les cages de Padovani - notamment par Assous et Fauré -, sans succès. Mais Angers est scotché dans sa moitié de terrain depuis 15 minutes et doit se contenter d'opérer en contres.
22e - Marc Giraudon est sur la corde raide. Déjà averti en début de rencontre, il vient de gratifier Paul Alo'o Efoulou d'une superbe "cravate", ce qui lui vaut un "ultime" rappel à l'ordre avant le rouge.
26e - Les Angevins procèdent toujours en contre... mais avec talent. Une percée de 30 mètres de Ben Khalfallah, conclue par Brunel, aurait pu faire mouche sans une intervention de grande classe de Liébus. Le gardien rémois, d'une claquette, a écarté le ballon en corner.

38e - Do Marcolino donne des sueurs froides à Thierry Froger. Brunel lui délivre un ballon millimétré dans le dos de la défense rémoise, ce qui lui offre un face à face de rêve avec Liébus. L'offrande est si belle que Do Marcolino n'y croit pas vraiment. Liébus, sur la trajectoire de la frappe, parvient à dégager au pied.
40e - Coup-franc pour Reims de Kermorgant, parfaitement exécuté. Fixé au deuxième poteau, Fauré parachève une combinaison travaillée à l'entrainement et marque. Mais le but est invalidé pour hors-jeu.


41e Brunel 1-0 -
Ben Khalfallah s'infiltre dans une défense rémoise brusquement statique et sert en retrait Philippe Brunel, embusqué au point de penalty. La sanction est inévitable : frappe pleine lucarne.


Crazy Killer - Une altercation dans les vestiaires entre Thierry Froger et Jean-Louis Garcia a tourné au vinaigre. Crazy Frog est parvenu à ses fins en réussissant à éliminer un deuxième entraîneur consécutif, trois jours après avoir supprimé Patrick Remy. Cette fois, Jean-Louis Garcia a été exclu par Ruddy Buquet. Mais, comme cet entraîneur est un "sacré bonhomme", il s'est astucieusement placé dans la tribune jouxtant le banc de touche angevin et... continue à donner des consignes, via son adjoint.

65e - Les Angevins quadrillent bien le terrain et ne prennent aucun risque. Comme les Rémois, certes volontaires, sont plutôt brouillons à l'abord de la surface adverse, R.A.S.

70e - Reims mène les débats, mais sa défense est toujours autant à la peine. Un exemple : alors que la possession du ballon était stadiste, sur un contre Ben Khalfallah a franchi les lignes défensives rémoises sans la moindre opposition, avant de frapper au-dessus.
75e - Même si Reims manie mieux le ballon qu'à l'habitude, Angers domine maintenant clairement cette fin de rencontre. Et, sans un excellent Liéabus, le score serait déjà plus lourd pour les Rémois. Des frappes de Fabrice Do Marcolino et Ben Kaalfallah, notamment, aurait pu finir leur course au fond des filets, sans que nul n'y trouve à redire.
85e - Ben Khalfallah pour Do Marcolino, Do Marcolino pour Ben Khalfallah... et toujours Liébus pour limiter la casse. Voilà, à grands traits bien sûr, la physionomie de cette fin de rencontre. Sans "Yo" Liébus, l'addition aurait encore été salée ce soir.

C'est terminé. les Rémois sont désormais 13èmes mais, dans ce championnat très compact, à deux points seulement de fameuse ligne rouge de relégation. On se consolera (comme d'habitude) en se disant que Reims a encaissé deux buts de moins que lors de ses précédentes sorties à Angers, signe qu'il doit être en progrès.

Plus sérieusement, Thierry Froger aura maintenant quinze jours pour cogiter sur son avenir avant de faire le coup de poing contre Rolland Courbis le vendredi 26 octobre prochain.

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L'enjeu


Le fameux "virage d'Angers" que l'on ressort à chaque déplacement dans le Maine-et-Loire prend aujourd'hui une autre signification.
Après avoir envoyé au tapis son collègue guingampais - Patrick Remy - mardi dernier dans un match à la vie à la mort (pour l'entraîneur), Thierry Froger remet son titre en jeu ce vendredi soir à Angers. Cette fois, il est confronté à un adversaire qui réalise plutôt un bon parcours avec un groupe bâti à la va-vite. Quelques jours avant l'ouverture du championnat, les Angevins n'étaient pas assurés d'y participer, ce qui ne constitue pas des conditions idéales pour peaufiner une préparation.
Pour l'anecdote, on remarquera que Reims revient rarement les mains vides d'Angers (6 buts encaissés lors des deux derniers déplacements). A l'inverse, en 1999 le Stade de Christophe Chenut, alors en deuxième année de National et
mené par Gaston Diamé, avait réalisé un exploit en Coupe de France, en allant éliminer le SCO (alors en D2) sur ses terres à l'issue d'une interminable séance de tirs au but.


 

 

 

VIEILLE RANCUNE


A Angers, les supporters rémois ont retrouvé une vieille connaissance : Olivier Pickeu, qui fait aujourd'hui partie de l'encadrement du SCO, dont il est le Manager Général (les anciens joueurs adorent les titres pompeux). Le 20 mai 2004, lors de son dernier passage à Delaune, on se souvient que notre ancien Golea-dort avait vécu une soirée pour le moins "merdique".


Pickeu pigeonné

20 mai 2004

 

Samedi dernier Olivier Pickeu avait tenu à assister à la remontée du Stade en Ligue 2, un an tout juste après avoir participé activement (?!) à sa relégation.

Cette visite n'a visiblement pas été du goût des pigeons rémois qui ont gardé une dent (!) contre notre ex-attaquant au prétexte que ses tirs dans les nuages auraient mis en péril la vie de certains des leurs, la saison dernière.


Les pigeons entarteurs, eux, savent cadrer leurs frappes et le costard rutilant du "golea-dort" a été touché de plein fouet… ce qui explique cette séance de nettoyage improvisée à quelques secondes du coup d'envoi de Reims-Angoulême.


Bien évidemment, VDT condamne de telles actions qui frappent des innocents. Car Pickeu est innocent ! Comment pourrait-il en être autrement puisqu'il n'a jamais tiré une seule fois au but au cours de la saison passée à Reims. Tout le monde se souvient cependant de son fameux "pickegoal" contre Saint-Etienne. Ce jour là, le ballon avait rebondi sur sa cuisse alors qu'il s'était égaré dans la surface.

Visiblement, les pigeons rémois ont confondu Olivier Pickeu avec Bertrand Tchami, celui qui collectionnait les drops et les frappes sur le poteau… de corner !

Quelle époque fantastique !

 

 

 

 

 

Sur ce cliché amateur pris dans les secondes qui ont suivi la frappe aérienne, on distingue clairement la trace du missile flasque sur l'épaule droite d'Olivier Pickeu.

Qui est ce mystérieux témoin piégé par le photographe ? Il a rapidement vérifié la trace et l'odeur de l'impact avant de se fondre dans la foule et de disparaître.

 

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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