REIMS - METZ
 

"Si tu baisses la garde, t'es mort..."


26-02-09 - Il y a eu l’euphorie des premiers jours. Celle de sa première séance, fin décembre. Il y a aujourd’hui la réalité. Mardi matin, dans la grisaille, pas d’embouteillages aux abords de la pelouse rémoise, méchamment écorchée par l’hiver.
Bras solidement croisés, double bonnet enfoncé sur le crâne, Luis Fernandez passerait presque inaperçu… Mais les coups de gueule qui déchirent l’atmosphère studieuse ne trompent personne. Luis est là, et «bien» là, confiera-t-il à l’issue de ses travaux dirigés.
«Je n’ai pas choisi la facilité en m’engageant ici. Mais je suis heureux d’être à Reims, de travailler avec un groupe qui ne demande que cela. Les situations délicates, je connais. Je sais que c’est risqué, mais je ne vais pas me mettre à douter maintenant.»
Il n'en a pas le temps. Nommé le 28 décembre 2008, nanti d’un contrat d’un an et demi, Luis Fernandez et les siens jouent, depuis, leur «survie». Lanterne rouge, avec deux victoires en dix-huit matches à l’heure de la trêve, Reims en a remporté autant au cours de six rencontres disputées depuis janvier, sous la houlette de l’homme aux soixante sélections sous le maillot de l’équipe de France.
«A côté, nous avons deux nuls, deux défaites. Nous avons quitté la queue du classement et nous sommes revenus à cinq points du premier non relégable… On commence peut-être à nous regarder différemment… Mais cela ne doit pas nous enlever à notre réalité : nous jouons très gros sur les deux prochains matches, face à Metz et Bastia.»

"Le seul technicien français lauréat d'une Coupe d'Europe"
Les mots ne laissent rien deviner du passé d’entraîneur avancé par le héros de Guadalajara, bourreau du Brésil lors de la Coupe du monde 1986. Mais les faits sont là : Luis Fernandez est, encore à ce jour, le seul technicien français lauréat d’une Coupe d’Europe, des Vainqueurs de Coupes, avec le Paris Saint-Germain, en 1996… Un doublé Coupe de France - Coupe de la Ligue l’année précédente avec le même PSG, un titre de vice-champion d’Espagne avec l’Athletic Bilbao en 1998 sont les autres principaux faits d’armes de sa carrière sur le banc.
Alors oui, son arrivée à Reims avait de quoi surprendre. Déjà approché par les dirigeants rémois à quelques marches de la fin de saison 2004-2005, Luis Fernandez avait décliné l’offre pour des raisons personnelles. Il n’a pas repoussé la seconde proposition, comme il n’avait pas refusé celle de l’Espanyol Barcelone, en 2003, qu’il avait extirpé des griffes de la relégation.
Manches à nouveau retroussées, Fernandez, cinquante ans en octobre prochain, arpente désormais les sentiers de Ligue 2, convaincu que le «mental» y est une des clés essentielles. Dans ce domaine, personne à Reims ne doute de sa capacité à transmettre le message. Et surtout pas lui.
L’euphorie de son arrivée passée, Luis s’est enfermé dans sa bulle. En prévenant les siens : «Il faut se mettre une chose dans la tête : dans ce championnat, tu n’as pas le droit de baisser la garde, ou tu es mort…»
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METZ - REIMS

Liébus : interview autoflagellation...


Depuis sa sortie contre le staff directionnel et son recrutement hasardeux, Johan Liébus a mis de l'eau dans son vin et adopté un discours policé, plus conforme à ce que les clubs attendent d'un footballeur professionnel qui veut conserver sa place de titulaire.
"A Metz, l'objectif sera au minimum de prendre un point. Et plus si affinités... » pérore le gardien rémois qui se livre aussi à un véritable exercice d'autoflagellation au nom de ses collègues à crampons.


Johan Liebus, quels enseignements tirez-vous de votre défaite à Metz la semaine dernière en Coupe de la Ligue (2-1) ?

Ce n'est pas tant la valeur de l'adversaire qui a fait la différence, mais plutôt nos propres insuffisances. Le FC Metz a affiché le visage qu'on lui connaît : un jeu en profondeur avec des attaquants très mobiles. Après une bonne entame de match et avoir ouvert le score, nous sommes retombés dans nos travers en manquant de rigueur et d'application. On commet deux erreurs et on les paye cash.

Dans quel état d'esprit abordez-vous ce second rendez-vous à Symphorien. Avec abattement ou envie ?

Avec l'envie de se rassurer définitivement dans le jeu. Des progrès ont déjà été entrevus lors de notre dernière rencontre à domicile face à Boulogne (1-1). Certes, on concède le nul, mais on a retrouvé certaines vertus dans l'état d'esprit. A Metz, l'objectif sera au minimum de prendre un point. Et plus si affinités...


Un discours ambitieux qui tranche avec votre classement actuel (Reims est 17e avec 4 points)...

Dans ce championnat, l'écart entre les équipes demeure très réduit. Regardez Vannes qui l'emporte contre Lens ; ou encore Boulogne face à Metz. Je reste persuadé que si l'on parvient à dissiper nos absences, on est en mesure de gêner cette équipe de Metz, modèle de solidité.

Ce qui n'est pas le cas de Reims, défense la moins hermétique du championnat avec 13 buts encaissés...

Ce bilan est symptomatique de nos errements. La faute n'est pas imputable à la seule défense mais à toute l'équipe. A des détails car sur le papier, Reims a une formation cohérente. Avec Gragnic et d'autres, on a vocation à évoluer au minimum en milieu de classement, pas dans cette position de relégable.

 

L'intégration de Didier Tholot, votre nouvel entraîneur, semble plus longue que prévue ?

Nos mauvais résultats ne sont pas imputables au coach. Ce sont nous, les joueurs, les principaux responsables. Didier Tholot essaye de nous recentrer sur nos erreurs techniques, avec notamment un travail spécifique sur les coups de pied arrêtés. Après, c'est nous qui évoluons sur le terrain, pas lui...

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Metz (2001-2004) ?

Il y a du bon et du mauvais. Sur le plan humain, il n'y a rien à redire. Que ce soit avec le président ou l'encadrement technique, les rapports ont toujours été cordiaux. J'entretiens également encore des relations avec un supporter. Par contre, sportivement, tout n'a pas été parfait. Je me suis blessé au bout de quatre matches en Ligue 1 et j'ai laissé passer ma chance. J'éprouve une certaine forme de frustration : celle de ne pas avoir fait valoir mes qualités.

Un sentiment que doit partager le deuxième gardien du Stade de Reims, Kossi Agassa, que vous avez fréquenté au FC Metz ?

Sans doute, oui. Mais attention : nous ne sommes pas animés d'un esprit revanchard. Avec Kossi, tout ce que l'on souhaite, c'est décoller au classement. Pourquoi pas en l'emportant à Metz...
J.-M. C.



Johan Liébus à propos du staff (29 août 2008) -
"Il faut qu'ils arrêtent de rêver à vouloir aller plus haut en faisant des mercato comme ça. Au jour d'aujourd'hui, je ne vois pas ce que nous pouvons espérer d'autre que le maintien. Le maintien, ce serait une très, très bonne chose ! On ne peut pas voyager et, chez nous, on ne peut rien faire."



C'est le comble pour un défenseur
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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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