TROYES - REIMS : 1 - 0
Buengo 70e

Les deux font l'impair



Le résumé vidéo décalé de Paolo 92
Oraison Funèbre

Que dire de ce nouveau match disputé à Troyes ? Qu'il était aussi ennuyeux que les 15 précédents... Dans l'Aube, le Stade a poursuivi son Chemin de Croix, et ce n'est pas une grande surprise.
Inutile de ressasser le classement après chaque journée. Le mal est profond et, au-delà de l'aspect affectif, le retour possible de Cédric Fauré n'y changera vraisemblablement pas grand chose.
En revanche, avant qu'il ne soit trop tard, il devient urgent de lever les yeux de la pelouse pour regarder un peu haut dans l'échelle des responsabilités.
Suivez mon regard...


L'essentiel en direct


Expulsé samedi dernier à Villeneuve-Saint-Germain, Didier Tholot sera sur le banc de touche ce soir. La Fédération lui a infligé deux matches de suspension, mais la sanction ne sera applicable qu'à compter du lundi 1er décembre. L'entraîneur rémois sera donc absent contre Lens et Dunkerque. Julien Ielsch, lui, purge à Troyes son seul et unique match de suspension.


La défaite
de Troyes pourrait
être celle de trop

Gérard Kancel
L'union

Lire


L'Estac saura
s'en contenter

L'Est Eclair
Lire


La décla du jour :
"Y'avait largement
la place"

Olivier Létang
Mais alors, seulement si l'on rapporte la dimension des cages (2.44 / 7.32) à celle du ballon...


6e - Beau mouvement rémois conclu par Vincent Gragnic qui ne trouve pas le cadre. Centre de Didot pour Gragnic, esseulé au second poteau. Le milieu stadiste ne peut exploiter convenablement le ballon qui s'envole au dessus des cages de Merville. C'est le premier tir d'un début de partie qui est plutôt à l'avantage des Rémois. Les Aubois sont particulièrement apathiques pour le moment.
12e - Première occasion troyenne par Benoît Lesoimier, à la conclusion d'un contre. Le ballon est également hors cadre...
13e - Carton jaune pour Vincent Gragnic à la suite d'une intervention pour le moins musclée.
17e - Beauvue décale Marester. Le Troyen rate son centre qui se transforme en un ballon en cloche qui tombe dans les bras de Liebus.
20e - Sur le flanc gauche, Obbadi décale Lesoimier qui lance Faussurier. Centre au second poteau à destination de Jérôme Lafourcade, mais l'attaquant troyen ne peut redresser la trajectoire du ballon.
Les Troyens, on le voit, se font légèrement plus pressants depuis quelques minutes... mais tout est relatif car le match est loin d'atteindre des sommets.

21e - Frappe de Guidilleye aux 25 mètres. Liébus est contraint de boxer le ballon en corner.

27e - Nouveau corner pour les Troyens. Obbadi, comme souvent sur les coups de pied de coin, est à l'allumage mais son ballon ne trouve pas preneur devant les buts. Il parvient à Drouin, abandonné au second poteau, qui prend sa chance. La balle flirte avec la cage de Liébus.
33e - Première faute de Baldé (sur Claudio Beauvue) et premier carton jaune. Le public rémois n'est décidément pas le seul à ne rien pardonner au milieu rémois. Si les arbitres s'y mettent aussi...
37e - Centre de Marester pour Guidilleye. Tacalfred glisse, mais Deaux parvient à écarter le danger... et lance un contre, rapidement avorté.
45e - La mi-temps est la bienvenue au Stade de l'Aube, car on commence à s'y ennuyer ferme et il fait un froid de canard norvégien. Mais surtout, Jérôme Lafourcade a failli décrocher le pompon dans les dernières secondes... C'eût été ennuyeux.

SECONDE PÉRIODE
51e - Coup-franc plein axe pour les Troyens, aux abords de la surface. Guillaume frappe, le ballon est contré par le mur, cafouillé et finalement repris par Lafourcade. Liébus parvient à s'interposer.

52e - Diallo Guidileye écope d'un carton jaune.
56e - Les Troyens sont revenus sur la pelouse avec de meilleures (de plus mauvaises, pardon) intentions. Lafourcade s'offre un face à face avec Liébus qui parvient à sauver les meubles au prix d'un exploit. Sur le contre, Moimbe est fauché par Marester qui hérite d'un carton jaune.
Tholot s'énerve sur la touche... Gare à de nouvelles sanctions !

60e - Batelli choisit de jouer la carte de l'offensive et de la jeunesse. Il lance Fabrice N'Sakala et Yahia Kebe en lieu et place de Jérôme Lafourcade et Benoît Lesoimier.

66e - Deuxième Carton jaune (synonyme de rouge) pour Vincent Gragnic à la suite d'une faute sur le jeune Fabrice N'Sakala.
67e - Côté troyen Guidilleye écope, lui aussi, d'un deuxième carton jaune pour une faute sur Barbier et rejoint également le vestiaire.
La rencontre se poursuivra à dix contre dix.


70e - Buengo 1-0 - Après un coup-franc dangereux, voici un corner troyen côté gauche. Faussurier est à la manoeuvre et Titi Buengo, le géant, à la conclusion... Tête décroisée dans le petit filet. Liébus ne pouvait pas grand chose. Encore un but encaissé sur coup de pied arrêté !

VDT, qui voit les matches avant tout le monde, avait annoncé qu'il fallait se méfier de l'attaquant troyen, en pleine bourre depuis quelques semaines.

80e - Les Rémois, un peu sonnés, s'agitent mais le jeu est très décousu.
Jeu de chaises musicales : Batelli est prudent. Il fait sortir Titi Buengo, le buteur, et intègre Gaël Sanz en défense. Les Troyens ont décidé de subir.
A l'inverse, Didier Tholot lance N'Diaye et Pollet (comme quoi, il sert Pollet) en lieu et quasiment place de Baldé et Didot.

85e - Ca va d'un but à l'autre depuis quelques minutes. Truchet s'est même retrouvé en position idéale face à Cyril Merville, mais le gardien troyen n'est pas manchot.
Quelques secondes plus tard, Faussurier a marqué pour Troyes, mais il était en position de hors-jeu.

90e - A la suite d'une faute de Faussurier sur Polet, coup-franc plein axe à 23 mètres face aux buts de Cyril Merville. Kermorgant est à la frappe, mais il manque le cadre.
C'était la dernière cartouche. A l'issue de quatre minutes d'arrêts de jeu, Reims s'incline. Ce n'est pas une énorme surprise, car il n'a pas gagné au stade de l'Aube depuis... 35 ans.
Mais cette année, c'est un peu plus grave qu'à l'habitude.

M'enfin ! L'essentiel sera de faire la fête le week-end prochain, à l'occasion de la deuxième inauguration (c'est rare !) du futur plus beau stade du National.
>>> Voir la feuille de match


 

PORTRAIT D'AVANT-MATCH

Attention ! Buengo, c'est tout bon


L
'arrivée de l'Angolais Titi Buengo dans le groupe troyen correspond à un net regain de l'Estac. Tout sauf un hasard, tant son profil, à la fois point d'appui et buteur, manquait à l'équipe. A 28 ans, l'ex-Amiénois (et ex-Saint-Quentinois) avec une panoplie d'attaquant très large, il confirme que ses plus belles années sont devant lui après un parcours longtemps freiné par les blessures.
Si le recrutement de l'Estac est parfois mis en cause, on peut dire que le club troyen ne s'est pas trompé cette saison, en accueillant Titi Buengo. « Il amène beaucoup de choses, aussi bien sur le terrain que dans le vestiaire », apprécie Ludovic Batelli. L'ancien Amiénois fait l'unanimité. Ses qualités d'homme et de joueur l'ont placé immédiatement parmi les indispensables. Sa capacité à jouer pour les autres, à peser sur les défenses, en font l'un des tout meilleurs de L2 au poste d'attaquant. Surtout, sa vitesse d'exécution est parfois stupéfiante pour un tel gabarit (1,90 m, 85 kg).
« J'ai beaucoup travaillé pour en arriver là, indique l'international angolais qui avait participé à la Coupe du monde 2006. J'avais tout ça en moi avant. Mais il a fallu pas mal d'années pour l'exprimer. A Amiens, j'ai vraiment fait un travail individualisé pour jouer sur mes points forts. »
Arrivé en France à 8 ans à Amiens, il a fait ses classes dans plusieurs petits clubs de quartier, avant deux saisons à l'ASC (17 à 19 ans) pas totalement concluantes puisqu'il devra repasser par le CFA (Saint-Quentin) pour atterrir dans le monde pro, à Wasquehal en 2001. Mais tout jeune perçait déjà une volonté hors norme. Cyrille Merville, qui l'a connu tout jeune en Picardie, n'a pas oublié : « Il nous faisait rigoler avec ses Pumas trouées devant. Mais c'était le gars capable d'aller courir à 22 h dans les rues d'Amiens pour s'affûter encore plus. »
Pour parvenir à une éclosion définitive la saison dernière (14 buts à Amiens), il lui aura fallu également surmonter deux graves fractures (tibia-péroné en 2003, malléole en 2005).

"Un mental d'acier"

Le sort a paru s'acharner lorsqu'il fut victime d'une lésion à l'aponévrose pour son tout premier match amical avec l'Estac. Mais ça n'a pas cassé sa dynamique. « Je suis content parce que je sens une certaine forme de continuité avec la saison dernière. J'ai gagné en confiance. C'est d'ailleurs incroyable de voir comment ma réflexion a évolué. Il y a deux ans, le ballon me brûlait les pieds, je me mettais la pression et j'avais tendance à ne jouer que pour les autres.

Maintenant, je m'éparpille moins, j'arrive à mieux me situer et je sais quand il faut que je prenne ma chance. »
Son retour fracassant ne doit rien au hasard. « En juillet-août, tous les jours, il est venu à la piscine, du lundi au dimanche, témoigne Momo Boulacheb qui s'occupe de la remise en forme des blessés dans l'eau. Il savait qu'il allait souffrir, mais il ne s'est jamais plaint. Il a vraiment un mental d'acier. En plus, il arrive toujours en chantant ! »
La bonne humeur rythme ses journées. « Il est toujours positif et enthousiaste, et c'est communicatif », assure Batelli. « C'est vraiment le boute-en-train, ajoute Merville. Il a une grande joie de vivre. En même temps, il sait dire les choses. C'est un régal d'avoir un coéquipier comme lui. Et un bon modèle pour les jeunes. Il tire l'équipe vers le haut. »
« C'est ma nature d'aller vers les gens, sourit l'intéressé. La vie réserve beaucoup de surprises. J'ai la chance d'avoir ma famille à mes côtés, je fais un métier formidable, voilà, c'est tout. »

La L1 sur le tard ?

Avec toutes ces qualités, « Titi » peut-il modifier le cours d'une carrière labellisée uniquement L2 (Wasquehal, Créteil, Grenoble, Clermont, Amiens, Troyes) ? Rien ne l'interdit, bien au contraire. « Dans sa tête, il est encore très frais, et physiquement, il a du coffre », juge Merville.
S'il a su diversifier son jeu, il n'oublie pas de jouer d'abord avec son corps. « J'aime l'idée d'épuiser les défenseurs, de jouer tous les ballons pour les pousser à la faute. Je dois encore progresser sur mon démarrage pour passer le plus souvent possible devant le défenseur ».
« Il est parfois encore un peu pataud, dit Batelli. Mais il cherche sans cesse à s'améliorer. Je crois qu'il peut se projeter sur la L1. » Lui s'est fixé une seule idée directrice : « Je ne vais rien changer à ce que je fais, et on verra. »
(Avec Libération Champagne)

 

 
 


TROYES - REIMS

Batelli nettoie le banc troyen
au Karcher




Même Batelli se fait des cheveux
ou... Des gelées en vue : sortez couvert !
(commis par Paolo 92)

Ainsi que le souligne la presse auboise, après la sévère défaite à Montpellier (3-0), Ludovic Batelli avait lancé un ultimatum à ses joueurs : ils devaient se reprendre contre Saint-Priest (CFA), en Coupe de France, sous peine d'en voir certains écartés.
Malgré la qualification aux tirs au but, l'incroyable remontée des Rhodaniens de 0-3 à 4-3 ne va pas rester sans suite. L'entraîneur troyen a promis de faire le ménage pour la venue de Reims : « Ce match contre Saint-Priest a été riche d'enseignements. L'équipe a failli deux fois, il n'y aura pas de troisième fois. Alors, oui, il y aura du changement parce que certains ne suivent pas le projet de jeu mais font le leur. » Il est même allé plus loin : « Quand à l'aspect mental, il y en a d'autres qui ont entamé un travail de sape dans le vestiaire. » Verdict de l'entraîneur : "Les problèmes de l'année dernière sont toujours là. Mais on va les éradiquer !"

Ce constat dressé par Batelli sonne comme un terrible retour en arrière. Il y a pourtant tout juste deux semaines, après la victoire contre Boulogne (1-0), tout le monde au club se félicitait d'un « état d'esprit retrouvé ». Visiblement, ce n'était qu'une façade. Les dissensions perdurent dans le vestiaire, et sur le terrain, les prestations de l'équipe sont redevenues tristounettes. Avant le match contre Nîmes (0-1) le 29 août, Batelli avait déjà évoqué des « brebis galeuses » avec la volonté de les remettre dans le droit chemin. Trois mois plus tard, rien n'aurait changé ?

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27-11-08 - 14h
Le groupe après passage au Karcher
Gardiens : Quentin Westberg, Cyrille Merville.
Défenseurs : Gaël Sanz, Stephen Drouin, Eric Marester, Auriol Guillaume.
Milieux : Claudio Beauvue, Julien Faussurier, Eloge Enza-Yamissi, Benoît Lesoimier, Dialo Guidilleye, Mounir Obbadi, Fabrice N’Sakala.
Attaquants : Titi Buengo, Jérôme Lafourcade, Yahia Kébé

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Il faut attendre la composition du groupe pour savoir quels sont les joueurs visés, et combien sont-ils. Pas évident de déterminer qui est dans le collimateur. Entre Montpellier et Saint-Priest, il y avait déjà eu cinq changements dans l'équipe de départ : Westberg, Faye, Guidilleye, Beauvue et Buengo étaient rentrés à la place de Merville, Drouin, Sarr, Enza Yamissi et Kébé. Quels seront les changements cette fois, alors que Fiorèse et Bettiol sont blessés et qu'on le voit mal réintégrer Bouzid et Bangoura sur qui il ne compte plus depuis de longues semaines. Obbadi va revenir, c'est une certitude. Pour le reste, Batelli va-t-il incorporer à nouveau des jeunes, cette fois par choix et non contraint par les absences ?

 



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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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