DIJON - REIMS : 2-0

  Ligue 2 - 27e journée - Vendredi 24 février 2006 - Gaston-Gérard

Classement : 13
Yves Brizou
 

Masson 89e et 93e

Reims n'a plus que trois points d'avance sur le 18e alors qu'il pensait son maintien assuré il y a un mois, s'offrant même le luxe de vendre son buteur pour alléger sa masse salariale. Heitzmann s'est à nouveau épanché sur cette affaire, ce vendredi soir sur France Bleu Bourgogne.

Coup de Brizou
à Dijon

L'Union
Le Forum


Ca K Ka Ka Kasssseeee !



10e - Reims est particulièrement prudent, Dijon est méfiant. Conséquence : la partie a du mal à s'emballer sur la pelouse du stade Gaston-Gérard. Rien encore qui soit de nature à réchauffer les quelque 150 supporters rémois présents dans les travées.

13e - La première petite occasion du match est dijonnaise. C'est une reprise à mi-hauteur d'Esteves sur un centre venu de la gauche. Sans danger pour Weber.

14e - Coup-franc pour Feret côté gauche aux 20 mètres. Le ballon est sorti de la tête par un défenseur dijonnais. Corner côté droit. Dégagement de Livramento suivi d'un contre dijonnais. Helder Esteves tente "d'allumer" Weber, mais ne cadre pas.
17e - Ca s'anime un peu... dans le camp rémois. Weber est même obligé d'intervenir sèchement hors de sa surface sur Avezac. L'arbitre ne bronche pas.

25e - Comme le craignaient les amoureux de beau jeu, ce Dijon-Reims fut un match très fermé sans véritable construction, sans aucune mobilité et sans occasion digne de ce nom jusqu'à cette 25e minute où Avezac s'est offert un face à face avec Weber. Le Dijonnais a bien ouvert son pied gauche mais a tiré dans les gants de Weber ! Le Stade revient de loin.
29e - Les Dijonnais en sont maintenant réduits à user d'expédients, comme cette tentative de lob de Larcier depuis... le rond central. Mais Weber, trop avancé, parvient à réintégrer sa cage à temps.
30e - N'Zigou s'infiltre en dribbles dans la surface adverse. Le gardien dijonnais se troue, tandis que l'attaquant rémois est, semble-t-il, bousculé dans la surface. Mais l'arbitre ne bronche pas. C'est ensuite au tour de Baléguhé de semer le doute dans la défense bourguignonne. Tout peut basculer très vite, d'un côté comme de l'autre, à Gaston-Gérard.

45e - Après l'embellie de la 30e, la partie a repris son cours normal. Une balle balancée vers l'avant d'un côté, un milieu de terrain que l'on saute de l'autre, des balles dans le paquet... On s'est ainsi acheminé tranquillement jusqu'à la mi-temps. Enfin un peu d'agitation... devant la buvette.


Menes au conditionnel


"Il y a des matches où ça rigole et d'autres où ça ne rigole pas. On a eu plusieurs grosses occasions et un très bon gardien en face. Et même quand celui-ci se troue, le ballon est sauvé sur la ligne trente secondes avant le premier but de Masson. Reste qu'au niveau de la prestation, cela n'a rien à voir avec le match contre Montpellier. On a quand même eu cinq ou six occasions nettes chez le cinquième du championnat… A la limite j'aurais préféré qu'on perde au Havre où on n'avait vraiment pas été très brillants. Là il n'y aurait rien eu à dire. Mais, vu surtout la deuxième mi-temps, je crois vraiment qu'on aurait dû gagner. Je suis donc très déçu pour les joueurs."



46e - Une invitée de dernière heure arrivée à la mi-temps, la neige, aurait pu bouleverser les données de la rencontre, mais elle est repartie dès le coup de sifflet de l'arbitre, M. Brizou.
47e - Faute de Balde sur Mangione et coup-franc côté droit, près du point de corner. Tir rentrant d'Asuar. Tout le monde est surpris par la trajectoire du ballon, mais Weber parvient à le boxer en corner.

 

La chouette dijonnaise,

Un chef d'oeuvre de l'art baroque bourguignon.

 

50e - les Dijonnais font monter la pression depuis la reprise, mais se heurtent à des défenseurs rémois plutôt rugueux. Baldé a déjà hérité d'un carton jaune. Barbier n'a pas été loin de l'imiter.

52e - Alerte à Malibu côté dijonnais sur un tir pour le moins inattendu de N'Zigou qui frôle la tranversale. Mine de rien, les Rémois auraient pu refroidir un peu plus les 4.000 courageux spectateurs de Gaston-Gérard.

60e - Coup-franc aux 23 mètres, dans l'axe, pour les Rémois, à la suite d'une faute de Voshalo. Delmotte allume la mèche. La ballon est détourné en touche. Sur la remise en jeu, le ballon est expédié dans le paquet. Baléguhé reprend à bout portant, mais Mouko s'interpose et détourne en corner. Sur le corner tiré à la rémoise, deux Rouge & Blanc se gênent... Fin d'alerte pour les Bourguignons.

65e - Gaston-Gérard est actuellement le seul stade de L2 où le score est vierge. Normal puisque les Rois du Nul sont de sortie.
70e - Sixième corner pour les Rémois. Main à proximité de la surface. Coup-franc légèrement excentré côté droit tiré par Didot, mais Mouko est impérial ce soir. C'est préférable pour les Dijonnais, car les... Bleus (d'un soir) sont de plus en plus dangereux à l'abord de la surface.

71e - Tandis que la neige fait, elle aussi, son retour, Frédéric Laurent entre sur le terrain à la place de Mangione. Il occupera le côté droit de l'attaque dijonnaise.

75e - Nouveau changement côté dijonnais. François Masson remplace Ludovic Asuar.

77e - Baléguhé déboule dans le camp dijonnais et centre pour N'Zigou qui manque le cuir. Sur la suite de l'action, Masson expédie un tir des 20 mètres. Weber est sur la trajectoire mais s'y reprend à deux fois pour bloquer le ballon... sous son ventre. Comme quoi l'absence de régime diététique constitue parfois un atout pour les sportifs.

82e - Jon Lunblad fait son entrée sur la pelouse dijonnaise en lieu et place de Shiva N'Zigou.
86e - Septième corner rémois, côté droit. La ballon est dégagé... sur la ligne !!!

89e - Coup de poignard ! But de François Masson pour Dijon. Weber avait eu l'imprudence de s'avancer. François Masson l'a vu et a tenté le lob à l'entrée de la surface. Lob (et coaching) gagnant ! Si les championnats se jouaient dans le dernier quart d'heure, les Rémois seraient sans doute en DH...

93e - Illustration ! Dans les arrêts de jeu, Masson double la mise pour Dijon sur corner.

Reims est toujours 13e, mais avec trois points d'avance seulement sur le... 18e. Et encore s'en est-il fallu de peu que l'écart soit plus étroit encore, car Le Havre l'a emporté sur Clermont dans les toutes dernières secondes.

 

Weber
Baldé Jeannel Delmotte Giraudon
Maspimby Feret Barbier Didot
N'Zigou (Lunblad 82e) Baléguhé

Balijon, Yanik, Léonard, Hebbar

 

 

"Reims m'a poussé dehors !"


"Je n'ai pas compris ce qui est arrivé en janvier. J'ai été déclaré instransférable pendant un mois alors que j'avais beaucoup de contacts et, en 24 heures, j'ai été transféré. En fait, dès que le maintien a semblé être assuré (après le match de Grenoble), le président m'a déclaré que, contre une indemnité, il ne serait pas opposé à mon départ. La démarche m'a vexé. On ne peut pas dire à un joueur qu'il est libérable à quelques heures de la fin du Mercato, après lui avoir affirmé le contraire pendant des semaines."
Heitzmann s'épanche sur France Bleu Bourgogne

 

 

SUR LE ZINC

 

 

Champagne ou mousseux ? Reparti sur des bases élevées après Noël, le Stade de Reims a faibli en février, son secteur offensif grinçant à nouveau. Une équipe aux deux visages dont Dijon n'aimerait voir que le second.
A l'aller, le DFCO avait rencontré une équipe rémoise moribonde. Sébastien Heitzmann soulignait à l'époque que "les résultats étaient inconstants, mais l'effectif de qualité et avec les joueurs pour s'en sortir".
Depuis l'ancien buteur dijonnais a quitté la Champagne pour Valenciennes, Reims a effectué un rapproché intéressant au classement. avant de baisser de pied de manière aussi surprenante que son brusque allant offensif.
Déjà l'entraîneur d'une des meilleures défenses de Ligue 2 l'an dernier avec Gueugnon, Thierry Froger avait assez vite trouvé la bonne alchimie à Reims, son équipe n'encaissant que 13 buts à Noël. Le problème, c'est que son compartiment offensif ne carburait pas forcément à plein régime, le club traînant comme un boulet une litanie de matches nuls.
Alors, quand Reims a réussi à frapper trois fois à Caen (3-1) avant de récidiver face à Châteauroux (3-0) - avec une 7e place à la clé - les rêves fous de montée ont forcément ressurgi du côté de la Marne. L'attaque enfin efficace, Reims pouvait croire avoir trouvé le bon dosage, car l'édifice défensif était toujours aussi solide. Un match contre Bastia reporté, un nul au Havre et une défaite contre Montpellier plus tard (0-1), l'euphorie est un peu retombée.

Même si le compte-rendu du match montre que Montpellier a surtout fait preuve de réalisme, le vieux démon de la stérilité offensive - malgré des munitions - a ressurgi. Reims avait repris des couleurs, mais la courbe de février a été mal négociée, provoquant un déséquilibre.

Reste à savoir si les joueurs de Thierry Froger pourront se redresser à temps pour ne pas voir les Dijonnais leur subtiliser la 'médaille'' vendredi soir.

Anthony PROST

 

Reims en Bref

Classement : 13e avec 31 points (6 victoires, 13 nuls, 6 défaites) ; 21 buts marqués (16e attaque), 16 buts encaissés (meilleure défense).
A l'extérieur : 2 victoires, 8 nuls, 2 défaites (10 buts marqués, 9 buts encaissés).
Buteurs : N'Zigou (4), Baléguhé (2), Didot (2), Barbier (1), Delmotte (1), Feret (1), Lundblad (1).
Heitzmann, qui avait marqué 9 buts, est parti à Valenciennes.
Mouvements - Absences : Ielsch et Bonnal (suspendus), L. Bah (genou). Incertain : Truchet (adducteurs).
Le groupe : Weber, Balijon ; Truchet, Delmotte, Jeannel, Giraudon, ; Didot, Féret, Barbier ; Baléguhé, Lundblad, Hebbar, Nzigou.

 

 

C'était il y a un an contre Dijon


"Je viens de finir mes recherches. Même avant guerre ou pendant les championnats de guerre, jamais le Stade de Reims n'a perdu 5-0 sur sa pelouse. C'est même, sauf erreur de ma part, tout simplement la plus lourde défaite de Reims à Delaune.
Pour info :
- REIMS-DIJON : 0-5 (0-2) 11 mars 2005.
- REIMS-STADE FRANÇAIS : 0-4 (0-2) 21 janvier 1962. 8 383 spectateurs. Buts : Eschmann (24e), Bourbotte (38e, 70e), Pottier (75e). REIMS : Colonna, Wendling, Siatka, Rodzik, Muller, Moreau, Kopa, Vincent, Akesbi, Fontaine, Sauvage. Entraîneur: A. Batteux.
- REIMS-LYON : 0-4 (0-3) 28 mars 1962. 6 652 spectateurs. Buts : Rambert (25e), Combin (30e, 44e), Hatchi (78e).
- REIMS-SOCHAUX : 1-5 (1-2) 18 mai 1952. 6 275 spectateurs. Buts._ Reims : Jacowski (35e) ; Sochaux : Muro (9e), Reignier (16e, 75e, 79e), Gardien (70e). REIMS - NIMES : 1-5 2e tour Coupe Drago 1952-53.
Tony Verbicaro (Rouge & Blanc)
La défaite la plus humiliante de l'histoire du club


 

 


Pierre Menes - "Autant on n'a jamais versé dans un optimisme démesuré durant ces quinze matches, autant on ne va pas aujourd'hui tomber dans un pessimisme débordant à cause d'une défaite."

La chronique de Pierre Menes

Paolo92 va encore agacer ses détracteurs - "Je n'aurais jamais pensé que le brouillard pouvait être aussi tenace dans la Cité des sacres. Je ne parle pas de celui qui empêcha le bon déroulement du match contre Grenoble le 3 janvier dernier, mais bien du voile épais et persistant qui semble obscurcir la vision du staff sur la situation du club à la veille de cette 27ème journée du championnat."

 

 

 
 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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