Un
point qui vaut de l'öre 
A
quatre minutes près - La victoire, comme un dernier clin d'il
à l'adresse d'André Strappe, emporté hier par la maladie,
comme un dernier hommage à cet homme dont le nom et les exploits sous le
maillot ciel et marine ont traversé les générations. Voilà
ce qu'auraient aimé offrir les Havrais à l'un des héros de
59. En vain.
Sa mémoire a pourtant balayé Deschaseaux avec la
force du joueur qu'il était, avec le souffle de cette victoire qui a si
souvent rythmé sa carrière. Mais le peuple ciel et marine s'en est
retourné hier soir avec la frustration d'une mise en échec. Cinq
jours après avoir fait tomber des Valenciennois invaincus à domicile
depuis fin août, les hommes de Thierry Uvenard n'ont donc pu éteindre
des Rémois que la défaite épargne depuis le 23 septembre.
Parce que les hommes de Thierry Uvenard ont passé en revue tous leurs travers
après une première période pourtant maîtrisée
de bout en bout. Conséquence, un nul sanction, le onzième de la
saison.
Martot
donne le ton
Reims, et sa défense qui toise toutes les autres
(14 buts encaissés avant le coup d'envoi), n'aura donc pas mordu une nouvelle
fois la poussière face aux Normands. Certes, il s'en est fallu de quelques
minutes seulement pour que Ducrocq et les siens ne conservent une suprématie
qu'ils avaient tenu à asseoir avant même que les Champenois ne puissent
prendre la température de l'antre gravillais. Une première percée,
un premier coup franc, de Lesage, une première boulette, de Weber, et une
première frappe cadrée, uvre de Martot dans la mêlée
pour l'ouverture du score (5e).
Un départ canon qui secoua sérieusement
le portier rémois. Coup sur coup, il vit la frappe (10e) et le centre (13e)
de Lesage lui filer entre les gants. Weber démontrait toutefois qu'il pouvait
avoir la main ferme lorsque Giraudon le sollicita. en retrait. Une balle captée,
mais un coup franc indirect, botté par Lesage à l'angle des six
mètres et repoussé par le mur (28e).
Soudain,
plus rien
Et le cauchemar de Weber aurait pu prendre une autre dimension
si la réussite n'était pas venue à son secours. Témoins,
cette tentative de Martot des 30 mètres repoussée par le montant
droit (33e), ou encore ce lob de Lesage que l'ex-gardien de Beauvais et de Istres
a regardé finir sa course au pied ce même poteau droit (42e).
Le
HAC flirtait avec le break, Reims, et sa seule occasion digne de ce nom en quarante-cinq
minutes (NZigu, 40e), était au bord de la rupture. Restait aux Havrais
à maintenir la pression, mais surtout à contenir ce sursaut champenois
qui se dessinait au fil des minutes. Un relâchement dans la précision,
dans l'engagement, une attitude soudain devenue trop prudente, et c'est Reims
qui rééquilibrait l'explication. A tel point que Baléguhé
vit l'égalisation se défiler sous ses crampons pour une poignée
de millimètres (67e).
Le décor n'était plus le même,
l'inquiétude gagnait du terrain, Uvenard sécurisait sa défense
en obligeant Davidas à passer le relais à Gauvin (74e), mais le
mal semblait profond. Et la sanction inévitable. Quand à quatre
minutes du coup de sifflet final le Suédois Lundblad ajusta Mandanda d'un
coup de tête égalisateur.

Benoît
Donckele
Thierry
Uvenard (entraîneur du HAC) : « C'est l'adversaire qui
nous a empêchés de jouer. On a été obligé de
reculer. La deuxième mi-temps a été la copie conforme de
la première, sauf que nous avons eu le bonheur d'ouvrir score très
vite. Ensuite, c'est vrai, on a eu la possibilité de tuer le match. Nous
sommes déçus parce qu'on pouvait ramasser les trois points et nous
n'avons fait que match nul.
Mais
ce soir, il faut avouer que nous n'avons pas été bons, même
si nous avons eu la possibilité, notamment en première mi-temps
de plier l'affaire. Mais on a perdu trop de ballons face à une équipe
rémoise qui tactiquement a bien joué le coup en jouant haut et en
nous mettant constamment sur la défensive. Sur ce match-là les Rémois
ont été au point tactiquement et même techniquement et sans
doute physiquement. J'ai senti mes joueurs fatigués. Et puis les autres
ont été plus combatifs. Maintenant je trouve que mon homologue,
Thierry Froger, à la mi-temps, puisqu'on entend presque tout ce qui se
dit, n'avait pas à exhorter ses joueurs à, et je cite, casser Davidas.
Ca ne se fait pas. Ceci étant on a encore perdu des points, comme cela
nous est arrivé dans beaucoup d'autres matches. »
Thierry
Froger (entraîneur de Reims) : « Au vu de notre
première mi-temps, c'est un résultat inespéré. Je
n'ai pas reconnu mon équipe. Le Havre était sur le bon tempo, alors
que chez nous il n'y avait pas de bloc. C'était n'importe quoi en défense.
Je n'ai pas souvenir d'avoir fait une mi-temps aussi catastrophique avec un tel
manque de sérénité. A la mi-temps mes joueurs étaient
abattus et avaient carrément les chocottes. On n'y était pas. Mais
on n'a rien lâché. En deuxième mi-temps nous avons joué
plus haut et d'ailleurs les Havrais ont évolué en 4-5-1. Peut-être
ont-ils cru qu'ils avaient fait le pus dur en ouvrant le score en première
mi-temps et qu'ils feraient la différence en contre. On égalise
à la fin, mais ce n'est pas nous qui avons limité les dégâts,
ce sont les Havrais qui n'ont pas su enfoncer le clou. »
A
CHAUD

7e
- 1-0 Martot - Coup-franc côté droit à proximité
de la surface de réparation. Le ballon file jusqu'à Weber qui parvient
à s'en emparer mais... le relâche dans les pieds de David Martot
qui saute sur l'occasion pour ouvrir le score.
-
15e - A deux reprises
déjà, Lesage, l'homme en forme côté normand, a fait
passer des sueurs froides dans le dos de Weber. Tout d'abord sur une frappe expédiée
de la gauche, au premier poteau, que le gardien rémois est parvenu à
sortir d'une claquette. Puis sur un centre, toujours de la gauche, expédié
au deuxième poteau pour Traoré, dont la reprise a frôlé
le cadre.
Côté rémois, le danger est aussi venu de la gauche,
via Feret qui, sur une balle "flottante", s'est créé une
petite occasion à l'approche du premier quart d'heure.
-
29e - Etat d'alerte
côté stadiste à la suite d'un coup-franc indirect dans la
surface rémoise, à 10m des buts de Weber, côté droit.
Le tir de Lesage est repoussé par le mur.
-
32e - Davrid Martot,
côté droit, expédie un centre tir qui va s'écraser
sur le poteau gauche de Weber.
- 38e -
Nouvelle alerte dans la surface rémoise. Lesage talonne pour Traoré
qui tire mais ne parvient pas à trouver le cadre.
-
42e - Nouvelle frappe extrêmement dangereuse de Lesage, mis sur
orbite par Aït Ben Idir.
-
50e - Le duo d'attaque normand, Lesage-Traoré continue à
donner le tournis aux défenseurs rémois. Une nouvelle fois, Lesage
lance l'Ivoirien qui... manque le ballon.
-
58e - N'Zigou enflamme la cage havraise d'une frappe sèche à
l'entrée de la surface, mais Mandanda sort le ballon.
-
65e - Grande première à Reims : l'entrée en lice
du Suédois Jon Lunblad, la recrue du Mercato, en lieu et place de Shiva
Star N'Zigou.
- 75e - Les Rémois
ne renoncent pas et ont même pris la direction des opérations à
Deschaseaux. Ielsch, Bonnal et surtout Baléguhé, d'un coup de tête
tranchant sorti miraculeusement par le gardien havrais, auraient pu rétablir
l'équilibre au tableau d'affichage.
87e
- 1-1 Lunblad - Coup d'essai et coup de maître pour Jon Lunblad,
dont le coup de tête crucifie le gardien normand. En embuscade dans la surface,
le Suédois parachève une action initiée par Maspimby (centre
parfait venu de la droite).
- 90 (+2) -
Reims continue sa belle série : 15 matches sans défaite. Les fans
suédois de Jon Lunblad, de plus en plus nombreux sur ce site chaque semaine,
vont pouvoir faire la fête.
Les
paroles de Normand de Paolo92
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