Stade de Reims - Webzine

Suarez 9e, Sikimic 84e pour Guingamp
Maspimby 29e pour Reims

En Avant en toute logique - Guingamp et Reims se ressemblent tant que ce n’est pas une surprise d’avoir assisté à une rencontre disputée. Le plus surprenant fut de voir un match plutôt ouvert où la domination des Bretons fut régulièrement contrecarrée par les accélérations champenoises.
Pour n’avoir pas su faire le break plus tôt, les Guingampais faillirent signer le 8 e match nul de leur saison à domicile. Ils s’étaient, en effet, placés dans les meilleures dispositions lorsque Suarez se montra plus rapide que Delmotte (et ses 37 printemps), inscrivant de fort belle manière son 6e but de la saison, le 5 e au Roudourou (9e ). Mais le principal tort des Guingampais fut de manquer le break, malgré toute l’autorité du coup de tête de Suarez (23e ). Car l’égalisation rémoise vint tout changer, lorsque Féret, le Briochin de naissance, délivra sa huitième passe décisive de la saison en direction de Maspimby, l’ex-Brestois (28 e).
Malgré une domination sans faille, il fallut un heureux coup du sort pour voir les Bretons empocher les trois points. Weber avait, il est vrai, détourné la tête de Kader-Touré quand Sikimic eut la bonne idée de placer sa tête dans le but déserté. Une vraie délivrance pour des Bretons qui s’étaient essayés jusque-là en vain face au portier champenois, notamment par Suarez (41e , 47e ) et Kader Touré (50e , 66e ).
Si la chance leur a souri, c’est aussi et surtout parce que les Costarmoricains l’ont provoquée. Cela fait maintenant 16 matchs que cette équipe va mieux, deux petites défaites ayant seulement égrené son parcours. Sur une pelouse particulièrement lourde, l’entrain qu’ils mirent à déborder et à centrer fut le plus appréciable. Sur le match d’hier soir, c’est sans doute la grande différence entre Guingamp et Reims.
Ces deux équipes se ressemblent, c’est un fait, mais le potentiel offensif des Bretons (même en l’absence de Caggiano) est clairement supérieur à celui des Champenois. En tout cas, dès que tout le monde participe à la fête.

L'essentiel du match

9e - 1-0 Suarez - Les choses n'ont pas traîné au Roudourou puisque, sur leur première action, les Guingampais ont ouvert le score. Action limpide : ouverture en profondeur pour Suarez qui s'infiltre entre Truchet et Delmotte (pris de vitesse), lève la tête, ouvre le pied et trompe imparablement Weber d'un tir croisé de l'intérieur du pied droit qui va mourir au pied du poteau. Fort heureusement, Laval et Clermont sont, eux aussi, menés au score et, cerise sur le gâteau de la médiocrité, les Mayennais sont déjà réduits à 10. Dans ce contexte, tout va donc pour le mieux pour les Rémois.

29e - 1-1 Maspimby - Maspimby buteur, voilà qui va révolutionner les stats. L'attaquant rémois smashe un ballon venu la droite et trompe Debes, impuissant sur son côté gauche. Voilà qui va donner des ailes aux Stadistes, alors que le pire avait failli arriver quelques minutes plus tôt sur un coup de boule de Suarez qui a laissé Weber de marbre. Le ballon a frôlé la lucarne. Il s'en est fallu de quelques millimètres, guère plus...

- Début de seconde période pied au plancher pour les Bretons qui, en deux minutes, ont vendangé deux occasions en or massif plaqué diamant. Un beau mouvement à trois Martini, Abriel et Suarez, tout d'abord (centre du premier, accélération du deuxième, frappe du dernier) qui s'est soldé par un arrêt classieux de Weber, dont on sait qu'il est régulièrement capable du pire et du meilleur. Puis, une combinaison Racon-Touré parachevée par une mise sur orbite du Togolais (seul face à Weber) et... un dévissage de première classe en guise de frappe.
- Quand Barbier monte aux avant-postes, il entraîne avec lui les attaquants rémois. A l'heure de jeu, l'un de ses raids légendaires aurait pu se solder par un but, mais le ballon millimétré qu'il avait délivré à N'Zigou a pu être détourné en corner par Debes. Attention ! cela ne signifie en rien que les Rémois mènent le jeu au Roudourou où c'est toujours chaud sur les cages de Weber. Sans casse cependant car l'équipe rémoise est "bien en place" (sic).

84e - 2-1 Sikimic - "Bien en place", mais tout de même menée au score à la suite d'une énième attaque bretonne. Touré avait, certes, expédié le ballon sur la tranversale dans un premier temps mais le défenseur guingampais Sikimic rodait et, de la tête, a placé le cuir juste sous la barre de Weber.
C'est fini, sans Baléguhé et N'Zigou d'ailleurs, sortis sur blessure.
Commentaire virtuel de Jean-Pierre Caillot : "Cette défaite est une bonne défaite, car elle nous permet de maintenir l'écart avec les deux premiers relégables, Laval et Clermont. Vendredi à Delaune, contre Laval, nous aurons besoin du soutien inconditionnel du public pour nous aider à assurer un maintien qui pourrait nous garantir de rester en L2 l'an prochain."

Thierry Froger (déclaration non virtuelle) - "Ce n'était pas le bon soir pour nous, c'est certainement le match où on a subi le plus d'actions contre nous. Reims possède la meilleure défense de Ligue 2 mais j'aurais aimé l'avoir ce soir. Contre une telle équipe de Guingamp, il aurait fallu être au top car ils ont de l'artillerie devant. Sur la fin du match, nous étions trop faibles, nous avons longtemps retardé l'échéance. Notre bloc n’était pas bien coordonné, c’est le match où on a subi le plus. Il n’y a rien à redire à la victoire de Guingamp."

Rumeur : Liébus vers Reims ?

Sylvain Didot, qui porte le maillot rémois depuis juin 2004, est l’une des pièces-maîtresses du dispositif de Thierry Froger. Après avoir été aligné à 36 reprises la saison dernière, il n’a en effet manqué qu’une seule rencontre cette année. Vendredi soir, le Lannionnais et ses partenaires auront à cœur de se ressaisir sur la pelouse du Roudourou.

Visiblement vous ne méritiez pas de perdre à Valenciennes la semaine dernière, ce n’est pas trop difficile à digérer ?
C’est sûr, c’est une défaite frustrante, mais, finalement, qui nous arrive souvent cette année. C’est à l’image de notre saison, on joue bien mais on a du mal à marquer. On nous dit souvent qu’on ne mérite pas de perdre, mais on a zéro point au bout... C’est vrai qu’on a une bonne défense (la meilleure du championnat avec 20 buts encaissés, ndlr), mais cela n’empêche pas que certaines défaites par un but d’écart nous font très mal. On est moyen dans la finition, toute l’équipe manque d’agressivité dans ce secteur. On a vraiment du mal à être tueur dans la surface, sinon, on aurait pris au moins un point à Valenciennes.

Vous espérez donc rattraper les points perdus à l’occasion de ce second déplacement consécutif à Guingamp.
Oui, notre premier objectif sera de venir prendre ce point à Guingamp. Cependant, on connaît quelques petits pépins d’effectif, j’espère que cela sera réglé pour le match. Car il faudra s’accrocher face à Guingamp, on sait que ce sera très difficile. On s’est préparé pour faire un très gros match, comme si on jouait contre une équipe de haut de tableau. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas ce qui leur est arrivé... Bref, on va essayer de donner le maximum pour ramener un bon résultat et ainsi avancer au plus vite vers le maintien. Je pense qu’il nous faut encore deux bonnes victoires pour l’assurer.

Personnellement, vous réalisez une seconde saison pleine à Reims, on imagine que c’est une grande satisfaction pour vous, n’est-ce pas ?

C’est vrai, tout se passe bien pour moi. Je joue, j’essaie de progresser et d’aider l’équipe au maximum. Mais, cette fin de saison est difficile à vivre. Pourtant, notre équipe est plus solide que l’an dernier. On aurait dû se sauver plus tôt, on a fait une très bonne reprise après la trêve mais, malheureusement, on n’a pas su enchaîner en février. On se retrouve donc dans une position un peu "emm..." à sept journées de la fin du championnat. Il faut donc se sauver au plus vite et préparer une autre saison où l’on a envie d’être plus compétitif.

De l’eau est passée sous les ponts depuis votre passage à Guingamp. Le fait d’y revenir pour la troisième fois vous procure-t-il toujours autant d’émotions ?
C’est là que sont ma famille et mes proches, ça fait donc toujours plaisir de revenir en Bretagne et plus particulièrement à Guingamp, même si, comme je l’ai déjà dit, je n’y ai pas joué en pro. D’ailleurs, comme mon équipier Julien Feret, je serai très motivé pour jouer un mauvais tour à Guingamp...
Katell Pirou

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