25-05-2015 - Le président du Stade de Reims, Jean-Pierre Caillot, a donné à France Bleu une longue interview dans laquelle il dévoile les dessous d'une saison riche en rebondissements et livre quelques clés pour l'avenir. Extraits...
Le Stade de Reims était 9ème à la trêve avec 28 points et 9 points d’avance sur le 18ème. Avec un peu de recul et à froid comment, selon vous, l’équipe a-t-elle pu terminer à la limite de la relégation ?
C’est toujours un amalgame de plusieurs choses. Nous avons peut-être mal appréhendé les départs de joueurs à la Coupe d’Afrique des Nations. Quatre joueurs majeurs y ont participé. Nous pensions avoir les remplaçants poste pour poste, mais nous n'avons pas été épargnée par les blessures. Cela correspondait aussi à une période où les terrains n’étaient pas bons, à commencer par celui de Delaune.
Tout cela a créé une mauvaise dynamique. Ensuite, les choses se sont mal enchaînées. Quand on gagne, il faut avoir l’humilité de dire que c’est parfois un coup de chance parce que le ballon est passé à 3 centimètres du poteau à l’intérieur du but. De la même façon, lorsque l’on est dans une mauvaise dynamique, il y a plein de détails qui viennent s’emmagasiner, les rancœurs de certains joueurs qui jouent moins apparaissent, les discours de l’entraîneur sont moins entendus... Toutes ces petites chose qui font qu’au final, on a un sentiment de gâchis.
Il a fallu expliquer à Jean-Luc Vasseur que changer les choses c’était bien, mais qu’il ne fallait pas aller trop vite. Ce qu’il a sans doute voulu faire dans un premier temps. Mais, si le départ de la saison avait été compliqué, nous avionst 28 points à la trêve, ce qui était un point de moins que la saison précédente où l’on avait fait un très bon début de saison. Donc, se mettre dans la situation dans laquelle nous nous sommes mis ces dernières semaines est pour moi du gâchis.
A quel moment des signes annonciateurs vous ont-ils alertés sur une possible difficulté à venir ?
Nous sommes toujours en alerte ! Même lorsque l’on avait 28 points, nous étions en alerte. Et j’en veux pour preuve le seul match que l’on a gagné lors de la phase retour avec Jean-Luc Vasseur face à Nantes, où tout le monde avait l’air d’oublier la difficulté dans laquelle on était. Nous, dirigeants, on était bien conscients que dans cette victoire, on avait eu beaucoup plus de réussite que notre adversaire. Quand nous n'avons pas été capables, en janvier et février, de prendre les points, nous étions vraiment dans l’inquiétude.
Vous évoquiez la Coupe d’Afrique des Nations. Renforcer l’effectif en janvier aurait-il été une solution et a-t-elle été envisagée ?
L’effectif avait été renforcé au 31 août. Nous avions près d’une trentaine de joueurs professionnels sous contrat et il était difficile de faire vivre un vestiaire avec 30 joueurs. Nous savions que, selon leurs performances, les joueurs qui disputaient la CAN allaient plus ou moins revenir vite. Remettre des joueurs dans l’effectif aurait donc été problématique. Du coup, nous avions décidé de nous appuyer sur l’effectif existant.
Les postes étaient doublés, l’effectif de cette saison était un effectif bonifié par rapport aux saisons précédentes. Si individuellement les joueurs pouvaient être supérieurs, en terme d’équipe nous avons eu un mal fou à concrétiser tout cela.
Le départ de Grzegorz Krychowiak a-t-il pesé plus que prévu ? plus que vous ne pouviez le craindre ?
Evidemment, et ce n’est pas par hasard si le joueur va disputer la finale de la Ligue Europe avec Séville. Nous savions ce que Grzegorz apportait à l’équipe. Cela a été des nuits blanches quand on a su qu’il souhaitait partir, car ce n’est pas nous qui l’avons fait partir. Nous étions prêts à aller jusqu’au bout de sa dernière année de contrat et de le laisser partir libre à l’issue de cette saison. Et ce, parce qu’avec ou sans lui, à l'arrviée c’était une différence de 2 à 3 places au classement.
Nous avions bien appréhendé cela. Mais, lorsque le joueur vous dit que ce n’est plus possible, que dans sa tête il n’est plus là, il faut bien affronter la période du transfert. On a très bien vendu Grzegorz pour l’intérêt du Stade de Reims. Ce départ, il était inéluctable. On avait évidemment travaillé sur son remplacement, tout en sachant que Grzegorz avait un rôle particulier et que son clone n’existait pas. Qu'il fallait donc 0jouer différemment...
Evidemment, il nous a manqué. Ce n’est pas par hasard si l'on termine plus mauvaise défense du championnat. Si nous avions moins de problèmes défensifs auparavant, c’est parce que Grzegorz était le pompier de service. Son absence est l'une des raisons de nos mauvais résultats.
Le recrutement a-t-il été à la hauteur de vos espérances ?
Si c’est le rendu des joueurs dont on parle, il est évident que je ne suis pas satisfait de certains. Après, on est dans l’humain, on sait qu’il y a des joueurs qui ont besoin d’un temps d’adaptation. On se souvient qu’Antoine Devaux avait eu du mal à s’intégrer les premiers mois après son arrivée.
Nous espérions que Grégory Bourillon, qui a 300 matches de Ligue 1, allait être beaucoup plus performant et beaucoup plus vite, mais il a eu du mal à s’adapter. Ensuite, nous avons eu des joueurs de qualité dont on commence à prendre la mesure Je pense à David Ngog. Dans ce recrutement, lorsque les joueurs sont arrivés, ils avaient un certain vécu, une certaine expérience. Après, cela a plus ou moins bien marché.
Vous avez décidé, début avril, de prendre une décision radicale en écartant Jean-Luc Vasseur. Comment en êtes-vous arrivé à prendre cette décision ?
Le travail des dirigeants, c’est de prendre des décisions et de les assumer. La première décision était d’intégrer Jean-Luc Vasseur en tant que jeune entraîneur, un peu comme nous l’avions fait avec Hubert Fournier. Le succès n’a pas été le même. Nous avons essayé de soutenir Jean-Luc au maximum de nos possibilités et, à un moment, même si le club n’était pas relégable, nous avons pensé que le discours de Jean-Luc ne passait plus, que nous étions dans une dynamique négative et qu’il fallait absolument inverser les choses.
Je pense que Jean-Luc, en découvrant la Ligue 1, a commis quelques erreurs. Nous avons essayé de les corriger. Cela s’est vu dans la première partie de championnat où les résultats se sont inversés.
Je pense que c’est quelqu'un qui fera un bon parcours en tant qu’entraîneur mais là, il a voulu aller trop vite en mettant en place son projet de jeu et les joueurs se sont un peu perdus dans ce qu’on leur proposait. Après, il a fait des choix dans le groupe qui l’ont coupé d’une partie des joueurs.
Bon, encore une fois, cela ne remet pas en causes ses compétences. C’est plutôt la gestion qui n’a pas fonctionné. Comme c’est quelqu'un d’intelligent, il saura corriger cela dans sa prochaine aventure. En tout cas, avec le Stade de Reims ce n’était plus possible. Nous venons de faire le bilan individuel de fin d’année avec chaque joueur. Ils nous l’ont dit clairement qu'ils avaient besoin que l’on parte dans une nouvelle dynamique.
Ils n’ont pas chargé Jean-Luc Vasseur, mais ils avaient besoin d’autre chose. Ce n’est pas dans les habitudes des dirigeants du Stade de Reims de couper les têtes. Nous l'avons fait pour le bien de l’institution et je pense que ceux qui nous ont critiqués quand on l’a fait peuvent aujourd'hui reconnaître que c’était la solution.
Jean-Luc Vasseur a évoqué le fait qu’il aurait mieux réussi si vous lui aviez permis de venir avec un adjoint. Partagez-vous son point de vue ?
C’est son analyse et sa vision des choses. Quand il est arrivé au Stade de Reims, les choses étaient très claires. Jean-Luc Vasseur était l’une des premières personnes que l’on a rencontrées et nous avons mis plus d’un mois à donner notre réponse. Tout le monde a donc eu le temps de penser la façon dont cela allait se faire.
Je ne partage pas cette vision car je pense que l’important ce ne sont pas les hommes, c’est l’institution. Et ceux qui étaient en place étaient garants de ce qui s’était passé avant son arrivée et, de la même façon, ils représentaient le lien avec les joueurs. C’était notre vision, il l’avait acceptée, il n’a pas été surpris de la situation. Après, est-ce que cela aurait mieux marché s’il était venu avec son adjoint ? On ne le saura jamais.
Jean-Luc Vasseur a très vite parlé à L’Equipe et Canal Plus, dans une communication bien orchestrée, trois semaines seulement après son départ, alors que le club luttait encore pour ne pas descendre en Ligue 2. Cela vous a-t-il gêné ?
Sincèrement, non. Ce que je souhaitais, c’est que les choses se règlent rapidement, ce qui a été le cas. Cela s’est fait en bonne intelligence des deux côtés. Il avait des droits et nous avions des devoirs. Tout cela a été respecté.
Ensuite, c’est sa vie et son histoire. Je comprends très bien qu’il ait lancé un plan de communication pour chercher un nouvel emploi. C’est tout à fait légitime. Après, dans ce qu’il a dit, on peut toujours prendre des mots dans les phrases et s’en offusquer. Il n'a rien dit qui pouvait être au détriment du club et de son opération maintien. Il a simplement essayé, et c’est normal, de valoriser le travail qu’il avait fait au Stade de Reims.
On a parfois lu ou entendu que cet échec était aussi lié au fait que Jean-Luc Vasseur avait un agent très influent au club, Franck Belhassen. On vous a rarement entendu sur le sujet… Quelle est la réalité de cette situation ? Cela a-t-il eu, selon vous, un impact dans le vestiaire ?
C’est bien que vous reveniez sur cette situation parce que, là aussi, j’ai entendu ou lu beaucoup de choses fausses. Franck Belhassen est quelqu'un que l’on connaît depuis toujours. C’est l’un des premiers agents avec lequel j’ai travaillé lorsque je suis arrivé au Stade de Reims. Il a toujours eu quelques joueurs au club, et pas "beaucoup", comme j’ai pu l’entendre.
Au Stade de Reims, Franck Belhassen a Antoine Conté - avec lequel nous allons d’ailleurs prolonger son contrat - et Odaïr Fortès. J’ai pu lire que Franck Belhassen avait sept joueurs au club, c’est faux.
Pour que tout le monde comprenne bien, il y a en gros une vingtaine d’agents qui font le marché français. Il y a aussi un ou deux agents étrangers qui, eux, ont des joueurs qui ne sont pas à la portée du Stade de Reims. Il n'est donc pas illogique qu’un agent ait un, deux ou trois joueurs dans un club quand l'effectif est d’une trentaine de joueurs.
Celui qui a le plus de joueurs au Stade de Reims, c'est Patrick Glanz. Il a quatre joueurs au club dont deux - Mickaël Tacalfred et Grégory Bourillon - qu’il avait avant qu’ils ne signent à Reims, plus deux qu’il a récupérés cette année, dont Aïssa Mandi. Parce que, là aussi, il y a du business. Ils se prennent les joueurs entre eux. Donc, ces histoires de querelles sont infondées.
Mais Franck Belhassen est aussi l’agent de Jean-Luc Vasseur…
Dans ma philosophie, j’ai du mal à comprendre qu’un entraîneur ait un agent. Hubert Fournier en a eu un pour aller à Lyon mais, quand il a signé à Reims, j’avais mis dans la balance qu’il n’en ait pas. Dans le cas de Jean-Luc Vasseur, c’est un peu différent puisqu’il est avec Franck Belhassen depuis de nombreuses années et il était compliqué de lui demander de s’en séparer. Voila pourquoi il y a eu cet épisode Belhassen, mais après cela a pris des proportions…
Dans leurs querelles, les agents ont voulu prendre en otage l’institution. C’est à ce moment là qu’on s’est élevés, qu’on les a recadrés, qu’on les a sortis et éloignés de l’équipe. Mais encore une fois, ce qui s’est passé chez nous, c’est ce qu’il se passe dans tous les clubs.
Avant de parler de l’avenir d’Olivier Guégan a la tête de l’équipe, est-ce que la manière dont il a mené cette opération maintien et son management vous ont surpris, dans le bon sens du terme ? Est-ce qu’il s’est révélé ?
Non, il ne s’est pas révélé. Je ne suis même pas agréablement surpris car nous savions qu’il en avait les compétences, mais il avait aussi cet handicap de ne pas avoir son diplôme, et c’est pour cela que l’on ne lui avait pas donné l’équipe précédemment. Il a été refusé l’année dernière à la session du BEPF (Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football) car il n’avait pas les pré-requis pour s’inscrire mais, dans notre esprit, il était quelque part acquis qu’il serait un jour l’entraîneur du Stade de Reims.
L’histoire a fait que les choses se sont précipitées. On ne découvre pas l’homme et d’ailleurs nous n'aurions pas changé pour quelqu’un qui serait venu de l’extérieur, à sept matches de la fin. Cela aurait été suicidaire. On connaît ses qualités, les points qu’il doit améliorer et on en discute avec lui. C’est aujourd’hui un bonheur de travailler avec lui.
Sera-t-il l’entraîneur du Stade de Reims la saison prochaine ?
Oui et nous sommes en train de voir comment on va contourner ce problème de diplôme. Contrairement à ce que les gens pensent, les "prête-noms" n’existent plus. C'est-à-dire que l’on ne peut plus prendre quelqu’un qui a le diplôme et l’assoir sur le banc de touche pour couvrir celui qui n’a pas le diplôme. Donc, nous sommes dans l’hypothèse, si l’on n’obtient pas une dérogation, de payer l’amende la saison prochaine pour garder Olivier Guégan. Le retour des joueurs est bon. Ils sont satisfaits de la rigueur et du travail d’Olivier et ils le traduisent sur le terrain, même si on sait que cela peut être fragile dans le temps.
Si vous inscrivez Olivier Guégan a la prochaine session du BEPF, cela peut-il vous permettre de ne pas payer l’amende ?
Oui, mais à partir du moment où il y a une session tous les deux ans, qu’il a été refusé l’année dernière et qu’il n’y en a pas cette année, nous sommes coincés. Nous allons donc essayer de jouer là-dessus auprès de la FFF, car nous ne sommes pas les seuls dans ce cas-là. Si on doit payer, on paiera l’amende. Olivier Guégan assumera alors une partie de cette pénalité dans le calcul de sa rémunération.
C’est une amende importante ?
10.000 euros par match. Pour cette saison, on va payer l’amende, on va assumer, on le savait. On va donc verser 70.000 euros de pénalité à la FFF. La saison prochaine, notre budget étant plus important, nous paieront aussi, même si on va bien sûr essayer de trouver une solution. Non pas en négociant la somme, car ce n’est pas possible, mais en essayant de faire jouer les dérogations, en argumentant la situation.
Olivier Guégan choisira-t-il ses adjoints ?
Il n’y aura pas de modifications dans le staff, Jérôme Monier sera son adjoint. Il y aura juste un renforcement au niveau de la préparation physique avec un troisième préparateur qui viendra compléter l’équipe.
Comment sera articulé votre recrutement ? Avec tout d’abord les joueurs sous contrat qui pourraient faire l’objet d’un transfert.. Où en est-on avec Aïssa Mandi ?
Je comprends les supporters. Je le suis et je l’ai été avant de devenir président. On aime bien entendre parler de noms, de voir les choses bouger. Mais nous, on reste plus dans l’idée est que "la star c’est l’équipe" et donc de travailler dans la durée. Sans faire beaucoup de bruit, nous avons prolongé cet hiver les joueurs avec lesquels nous souhaitions continuer. Cela veut dire que l’on a peu de joueurs majeurs en fin de contrat.
J’entends beaucoup de choses sur des joueurs sollicités, mais je n’ai reçu aucune offre. Aïssa Mandi est la vitrine du Stade de Reims par ses performances en Coupe du Monde, à la Coupe d’Afrique des Nations et en club. Avec l’arrivée d’Olivier Guégan au poste d’entraîneur et la redéfinition de son rôle en défense centrale, Aïssa Mandi a un nouveau challenge entre les mains. Il lui a été proposé pour qu’il reste au Stade de Reims. Il s’agit de lui donner cette place en défense centrale, avec Antoine Conté qui jouerait sur le côté droit de la défense. Après, nous nous mettrons autour d’une table si ses agents ont des propositions qui favorisent le Stade de Reims. Pour les autres joueurs sous contrat, je n’ai pas encore eu de sollicitations mais nous ne sommes qu’au début de l’histoire.
Mohamed Fofana a été l’un des hommes forts de cette fin de saison. Va-t-il prolonger ?
Mohamed Fofana ne faisait pas partie des plans de Jean-Luc Vasseur. C’était humainement très compliqué parce que ce garçon a été d’un professionnalisme hors norme. Un comportement dans le vestiaire irréprochable alors qu’il ne jouait pas. On a tenu compte de tout cela et surtout du fait qu’Olivier Guégan l’a sorti - comme on dit - du "placard".
On attendait beaucoup de Mohamed Fofana quand on l’a fait venir de Toulouse avec Antoine Devaux. Malheureusement, il n’a pas été épargné par les blessures pendant deux ans. Cette année, où il était en pleine possession de ses moyens, il n’a pas trop pu les exprimer sur le terrain. Nous lui avons donc proposé de prolonger son contrat d’une saison. Je pense que c’est un challenge qui lui plaît. Il connaît bien le club, il se sent bien à Reims. Rien n’est encore signé, mais il est probable qu’il soit encore avec nous la saison prochaine.
Qu'en est-il d’Antoine Devaux ?
Antoine a souhaité prolonger à la fin de la saison dernière. A l’époque, ses entraîneurs (Hubert Fournier et Michel Audrain) ne le souhaitaient pas. Nous, on sait que ce garçon a des qualités importantes pour le Stade de reims. Il a donc fallu convaincre les gens en place mais quand ils ont été d’accord, ils sont partis à Lyon et il a fallu reprendre les discussions.
On a reparlé prolongation en début de saison. Mais, quand Antoine a vu comment cela se passait au niveau des résultats, il a mis un frein alors qu’il ne souhaitait pas se retrouver en fin de contrat. Nous sommes tombés d’accord pour prolonger au mois de novembre, mais là, pour le coup, on a voulu lui faire comprendre que ce n’était pas quand il avait envie qu’on allait le faire. Et puis, quelque temps après, il n’était plus d’accord et il avait enviede vivre une expérience à l’étranger.
Donc on a regardé les dossiers... Aujourd’hui, nous avons des contacts pour le remplacer. Mais en plein accord avec le secteur sportif, on lui a fait une proposition de prolongation et il est notre choix numéro 1 pour le poste.
Kossi Agassa aura-t-il une nouvelle doublure ?
Aujourd’hui, il a une doublure qui est Jonhy Placide, lié contractuellement au club. On a rappelé très clairementcette situation à Johny. Soit il accepte d’être numéro 2, il se met au travail dans cet état d’esprit et cela ne posera pas de problème. S’il n’accepte pas, on envisagera avec lui le fait qu’il aille voir ailleurs, s’il le souhaite. Kossi Agassa sera numéro 1 au poste la saison prochaine. Si Johny Placide ne l’accepte pas, un autre gardien viendra comme numéro 2.
Grégory Bourillon sera-t-il toujours rémois la saison prochaine ?
Il est sous contrat. On lui a dit que pour nous, avec son vécu, c’était une énigme ! On avait beaucoup misé sur ce garçon, là aussi. Peut-être y-a-t-il un problème d’intégration. En tout cas, il est clair que nous ne sommes pas satisfaits de son rendement sur le terrain.
David Ngog et Benjamin Moukandjo composeront-ils une partie de l’attaque rémoise la saison prochaine ?
Ils doivent encore un an de contrat chacun au club. Nous ne sommes pas dans l’obligation de vendre ces joueurs pour boucler notre budget, sachant qu’ils seront libres en fin de saison prochaine. Notre objectif est effectivement de les prolonger, mais je ne sais pas si cela sera possible.
Ces joueurs sont arrivés au Stade de Reims dans nos grilles de rémunération, mais ils sont à des années lumière de ce qu’ils gagnaient dans leurs clubs précédents. Aujourd’hui, nous avons vendu un projet, en leur donnant la possibilité de se remettre en valeur, en vitrine. C’est ce qu’il s’est passé. On souhaite les conserver dans la durée, mais ce sont eux qui ont la réponse.
Dans quels secteurs allez-vous recruter ?
Cela va déprendre des départs et des reconductions. Si Mohamed Fofana reste, nois intégrerons un seul défenseur : un gaucher supplémentaire pour faire la balance avec Franck Signorino. Le milieu de terrain est dépendant de la décision d’Antoine Devaux. Mais, quoiqu’il arrive, un milieu de terrain supplémentaire viendra renforcer l’effectif. Cela veut dire que si Antoine ne reste pas, il y en aura deux. Pour ce qui est de l’attaque, nous sommes en contact avec un joueur de Ligue 1 et, une fois que nous serons d’accord avec lui, il faudra se mettre d'accord avec son club car ce joueur n’est pas libre.
Est-ce que votre recrutement sera bouclé à la reprise le 25 juin ?
C’est l’objectif et nous faisons tout pour. Après, les opportunités vont définir les choses. Pour les départs, je serai très clair avec les agents des joueurs et notamment avec celui d’Aïssa Mandi. S’il doit partir, il y aura une deadline. Et, à partir du moment où cette date sera dépassée, il ne partira plus. On va discuter de cette date, mais il ne partira pas le 31 août, ça c’est clair. Soit il sera avec nous une année de plus, soit il sera parti bien avant et l’on aura programmé son départ pour le remplacer.
Après, on ne s’interdit pas une ou deux opportunités pour recruter des joueurs en fin de mercato. Il ne faut pas oublier non plus qu’il nous manquera un certain nombre de joueurs à la reprise puisque beaucoup auront des sélections à honorer en juin, et ils bénéficieront de jours de vacances supplémentaires.