ANGERS
REIMS
Mardi 22-09-2015
19h00

0-0



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


On joue la 33e minute de choc au sommet de la Ligue 1 entre Angers et Reims. Après une belle récupération de la défense scoïste, Vincent Manceau déborde sur l'aile droite et adresse un bon ballon à Slimane Sissoko, dont la remise de la poitrine trouve Pierrick Capelle.
L'ailier contrôle, et, alors qu'il est entouré de deux défenseurs adverses, décide de frapper le ballon de volée. Fouetté par son pied gauche, le ballon se dirige vers la cage de Johny Placide et termine finalement sa course dix mètres au-dessus du virage du stade Jean-Bouin.
Et puis c'est à peu près tout, comme chantait Charles Aznavour. Un beau mouvement du SCO, deux cartons rouges oubliés par M. Chapron, c'est tout ce qu'avait à nous offrir cette rencontre, qu'on pourrait rebaptiser ce soir le « ils n'ont pas l'habitude de jouer tous les trois jours » - ico. D'un point de vue comptable, les deux équipes peuvent tout de même se satisfaire de ce nul. Et puis le reste, on s'en fout.

Au SCOurs !
Personne n'aurait vraiment cru qu'à l'aube de la septième journée de la Ligue 1, ce Angers – Reims serait un choc de haut de tableau. Et pourtant, les promus angevins et les Rémois d'Olivier Guégan réalisent un début de saison canon et ont pour objectif ce soir de se rapprocher le plus possible du leader parisien.
Si les Champenois se présentent ce soir avec un effectif largement remanié, les Angevins décident eux de privilégier la continuité. Et ce choix paye en début de match, puisque ce sont bien les joueurs du SCO qui imposent leur rythme. De l'envie, les Scoïstes en ont à revendre, mais la confondent parfois avec de l'agressivité, en atteste le pied très haut de Romain Saïss (6e) sur Charbonnier. Le même Charbonnier récolte à son tour un carton jaune après un choc très violent avec Butelle (12e), qui a dû un temps repenser à son ablation de la rate en début de carrière. Étrangement, alors que l'action se déroule loin hors de sa surface, le gardien avait quand même tenté de toucher le ballon de la main.
Dans un stade Jean-Bouin très bruyant, le spectacle n'est pas vraiment au rendez-vous. Les Rémois attendent des Angevins qui peinent à trouver leurs attaquants. À l'image de Theoson Siebatcheu, en mode Casper, les Rouge et Blanc sont moins entreprenants que face au Paris Saint-Germain. Quelques jours seulement après la fin de la sixième journée de Ligue 1, les organismes sont sans aucun doute fatigués, mais rien ne suffit à expliquer le niveau de jeu cataclysmique que les deux équipes affichent à la demi-heure de jeu.
À la mi-temps, aucun des deux gardiens n'a été mis en danger, signe que les frappes sont ce soir aussi rares que molles. Même Tony Chapron semble s'ennuyer, c'est dire.


Du mieux, mais pas du bien
Au retour des vestiaires, les 22 acteurs repartent sur les mêmes bases : des coups et un peu plus de coups. Mais le stade Jean-Bouin s'en fiche et entame même une ola. Un peu plus entreprenants que leurs homologues du SCO, les Rémois font circuler le cuir sans toutefois inquiéter Butelle. Alors qu'on pourrait logiquement espérer que les coups de pied arrêtés offrent à l'une des deux équipes des occasions franches de but, la plupart sont mal exploités.
Pourtant, celui botté à l'heure de jeu trouve la tête de Saïss, mais Placide sort une parade réflexe extraordinaire sur la première « frappe » cadrée du match. Galvanisés par cette occasion, les Scoïstes se ruent à l'attaque, et peuvent d'ailleurs compter sur la très bonne entrée de Billy Ketkeophomphone, par qui transitent toutes les actions de jeu.
Étincelant contre le PSG ce week-end, Nicolas de Préville fait son entrée sur la pelouse de Jean-Bouin, redonnant un peu d'espoir aux amateurs de football. Une minute seulement après son entrée, NDP se met en évidence avec la première frappe dangereuse de Reims (63e). Une belle tentative qui vient mourir à quelques centimètres du poteau de Butelle, décidément tranquille ce soir.
Reims, dans le dur, perd Aïssa Mandi (68e) après un gros contact avec Camara. Plus portés vers l'avant, les joueurs du SCO se procurent une deuxième frappe cadrée en une mi-temps – si, si ! –, mais manquent de prendre les trois points. Toujours plus déterminés, mais se heurtant encore et toujours à Placide, les Angevins peuvent nourrir quelques petits regrets au coup de sifflet final. Comme Théoson Siebatcheu, qui bute sur Butelle dans le temps additionnel.

Gabriel Cnudde




 
 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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