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LILLE
REIMS
Samedi 05-03-2016
20h
2-0
Lopes 63'
Eder 90'

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Boufal leur a fait perdre le Nord
63’ - Entré en jeu en début de seconde période, Boufal est fauché à l'angle droit de la surface rémoise. Coup-Franc aux 22 mètres. Rony Lopes marque d'une frappe surpuissante en lucarne opposée. Carrasso, qui hésitait entre un tir de Boufal ou de Lopes n'avait visiblement choisi aucune option.
Ce geste technique est venu éclairer une seconde période légèrement plus animée que la première après l’entrée en jeu de Sofiane Boufal, côté lillois. Un Boufal qui a semé la zizanie dans les rangs rémois, générant des cartons de toutes couleurs (jaune pour De Préville à la 71ème, rouge pour Devaux à la 85ème) et offrant, sur un plateau, un but à son coéquipier Eder (90').
Mais, la première période - bien terne et techniquement pauvre - était là pour nous rappeler qu’il s’agissait bien d’une rencontre entre le 15ème et le 17ème. Aucune des deux équipes ne s’était alors montrée incisive. Les Dogues avaient la possession mais exploitaient mal leurs ballons, tandis que Reims ne profitait pas des flottements adverses. L'apport de Sofiane Boufal a tout changé...
Avec des "Si"...
Olivier Guégan (entraîneur de Reims) : "Est-ce que je suis frustré ? C’est le moins que l’on puisse dire. Je suis très agacé. Il y avait vraiment la place pour faire beaucoup mieux. Notre première période est cohérente. Mais on n’a pas été assez tranchant dans les zones de vérité. Ils ouvrent la marque sur un coup de pied arrêté car ils n’ont rien. On paye cash ce coup franc.
On sentait que Lille était malade. Le score est ainsi. On savait que Boufal allait rentrer et faire des différences. Mais on était bien dans le match. Avec plus de justesse et plus d’envie de faire mal, il y avait des opportunités. On en a manqué dans la dernière et l’avant-dernière passe.
Si on ouvre le score, on gagne. Il nous reste neuf matches pour assurer le maintien. Nicolas (De Préville) est sorti tout seul de son match. Il aurait dû avoir plus de maîtrise que de s’agacer inutilement. Ce n’est pas non plus la première fois qu’on commet une faute de frustration (deuxième avertissement pour Devaux, 85e). Ce sont deux fautes très inutiles pour un joueur d’expérience comme lui. Et ce n’est pas sa première cette saison. Il a été recadré mais le mal est fait. C’est vis-à-vis du collectif que je suis agacé, de son comportement."
90’ - Ouverture lumineuse de Boufal dans la surface, dans le dos de la défense rémoise. Eder se joue de Carrasso et marque dans le but vide.
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L'AVANT-MATCH
Les Dogues auront-ils assez de mordant ?
 Depuis l’arrivée de Frédéric Antonetti en tant qu’entraîneur, Lille fonctionne par séries. Cinq ou six matchs globalement positifs puis un coup d’arrêt radical sous la forme d’une sèche défaite (l’une sur son terrain contre Troyes, l’autre à Montpellier samedi dernier).
Si l’on s’en tient à ces données statistiques, a priori les Dogues devraient donc repartir de l’avant contre Reims, sauf que… les Nordistes seront privés de plusieurs joueurs cadres et, qui plus est, ont beaucoup de mal à se motiver contre les équipes dites de "moindre envergure". Dans ce type de rencontre, l’envie et la détermination leur font souvent cruellement défaut.
Reims, de son côté, est susceptible de présenter un visage radicalement différent d’une semaine à l’autre.
Les Stadistes viennent de livrer un match d’excellente facture contre Bordeaux (4-1) avec de la qualité et de l’envie. Mais sauront-ils rester mobilisés, alors qu’ils ont fait le plus difficile en s’offrant une petite marge de sécurité sur leurs poursuivants, dans la course au maintien. C’est toute la question.
En fait, ce samedi à Lille, l’équipe qui aura le plus d’envie l’emportera…
Les forces en présence
Le groupe lillois : Elana, Enyeama – Corchia, D.Sidibé, Soumaoro, Basa, Sunzu, Pavard – Mavuba, Obbadi, Mamadou, M.Amalfitano, Boufal, R.Lopes – Benzia, Tallo, Nangis, Tallo
- Blessés : Mar.Martin (genou), Maignan (épaule), Béria (tendon d’Achille), Civelli (cheville), Balmont (nez)
- Suspendu : Bauthéac
- Choix de l’entraîneur : Y.Koné, Mbemba, Butez, Yeboah, Guillaume
Le groupe rémois : J.Carrasso, Agassa – Conte, El Kaoutari, M.Fofana, Mandi, Signorino, H.Traoré – Charbonnier, Devaux, Fortes, Kankava, Mfulu, Ndom, Diego – Bifouma, De Préville, Siebatcheu
- Blessés : L.Bangoura (quadriceps), Kyei (cheville), Oniangué (ischio-jambiers), Peuget (pubalgie), Weber (reprise), Bulot (reprise), Ngog (reprise), Turan (reprise)
- Choix de l’entraîneur : Tacalfred, H.Rodriguez, Placide, Kamara.
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Corchia, le latéral qui monte
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Près de 200 matchs au compteur dont une soixantaine avec les Dogues. Sébastien Corchia est l’une des valeurs sûres de l’effectif lillois. Latéral droit, il vient souvent apporter le surnombre à l’avant pour semer la zizanie dans les défenses adverses. A surveiller comme le lait sur le feu… Il livre son ressenti sur son club et sur Lille-Reims.

Digérée cette soirée à Montpellier ?
Quand on encaisse un sévère 3-0, on passe forcément une mauvaise soirée, d’autant qu’on a pris deux buts en l’espace de dix minutes. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Nous avons pris une bonne claque, il faut vite se remettre dedans, tous ensemble, pour aller chercher les trois points contre Reims. Il faut qu’on corrige nos erreurs et qu’on reparte sur les bases qui étaient les nôtres ces dernières semaines, avec beaucoup plus d’envie et de solidarité entre nous. On s’est donc remis au travail, sans baisser la tête.
La "touche Antonetti" est-elle sensible ?
Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est que le coach nous donne un maximum d’informations, y compris sur l’adversaire, histoire de nous mettre dans les meilleures conditions avant les matchs. On répète également beaucoup les circuits préférentiels à l’entraînement. J’entends par là qu’on reproduit énormément nos phases de jeu, de façon à ce qu’à chaque fois qu’un joueur reçoit le ballon, il sache à qui il peut, ou non, le passer.
Une tête de 15ème de Ligue 1… Vraiment ?
Le classement ne ment pas. Si on est là, c’est qu’on n’a pas su faire ce qu’il fallait pour être plus haut, donc oui, on le mérite. Après, bien sûr qu’on pourrait (et qu’on devrait) se positionner dans le top 10. Rien que sur ce début d’année, l’équipe aurait pu prendre 4-5 points de plus. Mais les matchs sont joués, on ne peut plus revenir en arrière. En revanche, on peut tout faire pour terminer au mieux.
Fébrile en fin de match, le LOSC ?
Lorsqu’on mène 1-0 ou qu’on parvient à tenir un bon nul, comme au Parc des Princes, par exemple, on se dit qu’il faut à tout prix garder le résultat. Nous pensons d’abord et surtout au classement. Sauf qu’on n’arrive pas à “tuer le match” dans nos temps forts. Alors inconsciemment, on recule et l’adversaire prend confiance. Du coup, il pousse pour renverser la partie…Et ça donne des fins de rencontres stressantes.
Un Sébastien Corchia en forme, n’est-ce pas ?
Je me sens bien au LOSC, dans ma tête, dans mes jambes et dans ma vie personnelle, oui. J’ai une relation particulière avec les supporters depuis mon arrivée au club en deux temps. Je perçois aussi une vraie confiance de la part du coach, ce qui m’aide énormément. En quoi suis-je différent d’il y a deux ans ? Je pense avoir gagné en maturité, j’essaye d’apporter ma petite expérience. Après tout, je vais bientôt franchir la barre des 200 matchs en Ligue 1.
Difficiles à manœuvrer les Rémois, non ?
D’autant qu’ils ne nous réussissent pas trop ces dernières années, surtout à l’extérieur. Sur le terrain, c’est une équipe assez regroupée défensivement, qui se projette très vite vers l’avant quand elle a le ballon. On est prévenus, on devra gérer cela au mieux. De toute façon, nous ne pensons plus à la frustration du match aller (défaite 1-0), on essaye surtout de se focaliser sur nous.
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