Trois matches
pour SURVIVRE
.
Ironie du sort
.
|
Il était difficile de tirer un quelconque enseignement, vendredi soir, à l’issue de la rencontre entre Nice et Reims, sinon que les Stadistes étaient restés sans réaction, en dépit du camouflet subi la semaine précédente à Troyes.
La sanction est tombée quelques heures plus tard, sous la forme d'un limogeage (un peu tardif) d'Olivier Guégan et son remplacement par David Guion, le directeur du centre de formation qui, lui au moins, possède tous les diplômes d’entraîneur.
Les dirigeants rémois espèrent ainsi créer un "choc psychologique" salvateur. Les faits leurs donneront-ils raison ? La réponse sera livrée samedi prochain lors d'un Reims-Montpellier qui a tout du match de la survie.
Samedi soir, les Rémois restaient maîtres de leur destin grâce à une victoire lyonnaise arrachée de haute lutte sur le terrain de Toulouse, une équipe qui délivre pourtant un football d'excellente facture, sous l'impulsion de Pascal Dupraz.
Mais, dimanche après-midi, le choc Gazélec-Bastia (3-2) a poussé Reims dans la zone de relégation à trois journées de la fin. C'est la première fois de la saison que le Stade passe sous la barre du maintien.
L'avantage pris par les Gaziers n'a cependant rien de significatif car la fin de championnat des Corses s'annonce extrêmement difficile à négocier. Le Gazélec se déplacera à Lyon, recevra le PSG et terminera la saison contre Lorient.
A l'équipe rémoise, débarrassée des choix tactiques improbables d'Olivier Guégan, de prouver qu'elle mérite de conserver sa place parmi l'élite. Elle a trois matches pour relever la tête.
NICE-REIMS : LES RÉACTIONS
Olivier Guégan : "La faute à l’arbitrage"
"On a un but refusé sur un hors-jeu imaginaire. Ca aurait pu faire 1-1 et ce n’aurait pas été le même match. Je suis très frustré par les décisions arbitrales. Ca commence à faire beaucoup…
Mais, si l’on maintient le même niveau de jeu (ndlr : Ah bon !?) sur les prochains matches, on s’en sortira. On a une balle de match à jouer samedi prochain contre Montpellier. Il va falloir se mobiliser."
Nicolas De Préville : "Cette défaite fait mal à la tête"
"Ca fait du mal, car on donne à nos adversaires la possibilité de passer devant nous ce week-end. C’est triste. Ce soir on a été en grande difficulté. On n’a pas été efficaces. On a couru après le ballon pendant tout le match… C’était très compliqué. Cette défaite fait mal à la tête."
Ce qu'il faut retenir de Nice - Reims
90’ - C’est terminé à Nice. Reims s'en tire bien ce soir, car les Azuréens ont un peu bafouillé leur football et, à plusieurs reprises, se sont montrés très imprécis dans le dernier geste.
Ainsi que ne manquera pas de le souligner Olivier Guégan, il va maintenant falloir "digérer" ce nouveau revers et se mobiliser pour le prochain match capital, contre Montpellier cette fois. "L’essentiel, ajoutera t-il, c’est que ce soir nous avons encore le destin entre nos mains"… à défaut, visiblement, de l’avoir entre les pieds, ce qui est pourtant la base majeure du football.
Les notes de L'Equipe |
83' - Un dernier changement pour Reims : Aly Ndom cède sa place à Omenuke Mfulu. Dans une rencontre, il est permis d'opérer trois changements. Il serait stupide de ne pas en profiter... même si l'intérêt stratégique ne relève pas de l'évidence.
Sinon, et cela n'a rien à voir, Reims vient de s'illustrer. Sur un coup-franc rapidement joué, Gaëtan Charbonnier a lancé Grejohn Kyei, dont la frappe de la pointe du pied droit a été repoussée par un Yoan Cardinale qui, tel un homme-araignée, avait bouché les angles.
82' - Un petit dernier pour la route ? Mais non ! Hatem Ben Arfa file vers le but, dribble Johann Carrasso mais oublie le ballon qui reste derrière lui. Une chance ! Ce n'était pas du Ben Arfa, mais du Bernard Fa...
73' - Tiens ! Hugo Rodriguez sort, remplacé par Grejohn Kyei. Pour un peu, on aurait oublié qu'il était présent sur le terrain depuis plus d'une heure. Mais, Rodriguez n'est pas le seul responsable. Ce soir, le Stade de Reims est proche du néant.
70' - Visiblement, les Niçois ont décidé de gérer la fin de rencontre... Plus qu'une vingtaine de minutes à s'ennuyer et l'on pourra songer au prochain match décisif (encore un !) : Reims-Montpellier..
60’ - Guégan cherche une nouvelle formule. Weber, qui est sorti après le carton jaune reçu sur le penalty, a été remplacé par Oniangué qui avait été "oublié" sur le banc depuis le début de la rencontre.
56' - 2-0 Ben Arfa (sur penalty) - Ben Arfa slalome dans la défense rémoise et n'offre d'autre opportunité à Weber que de "l'effleurer" dans la surface. C'est suffisant : penalty ! A l'origine de l'action, le meneur de jeu niçois est aussi à la conclusion et exécute la sentence. Nice a fait le break.
50’ - La stratégie définie par Olivier Guégan semble limpide en ce début de seconde période : les Rémois laissent le jeu aux Niçois, sans aucun pressing, en espérant pouvoir s’illustrer sur un hypothétique contre.
45' - Mi temps. Dix minutes à l'actif de Reims et puis... plus rien. Nice a une parfaite emprise sur ce match dans lequel les erreurs d'arbitrage s'équilibrent. La seconde période s'annonce compliquée pour des Rémois un peu perdus sur la pelouse de l'Allianz Riviera et qui ne disposent même pas d'un "banc" suffisant pour tenter de redynamiser leur jeu.
42' - Une erreur d'arbitrage partout ! Alassane Plea part seul au but mais, lui aussi, est signalé en position de hors-jeu, alors qu'il allait se présenter seul face à Carrasso. Les images montrent qu'il était pourtant en parfaite position, avec... 2 mètres de moins par rapport au dernier défenseur.
38' - Ben Arfa commence son petit festival, mais sans conséquence pour le moment.
L'action la plus chaude : une déviation de la tête de Valère Germain pour Hatem Ben Arfa (35'). Excentré, le meneur de jeu niçois ouvre difficilement son pied gauche et bute sur Johann Carrasso, auteur d'un plongeon salvateur.
29' - Le facteur malchance est toujours de mise. Un but rémois est refusé, alors qu'il semblait tout à fait valable. A la réception d'une remise de Gaëtan Charbonnier, Attila Turan est déclaré hors-jeu. Hamari Traoré, qui avait poussé le ballon au fond des filets, voit son but refusé. L'arbitre de touche a mal évalué l'action. Le ralenti vidéo montre que Turan était couvert par la défense niçoise...
20' - Le but niçois a glacé les Rémois qui ne rayonnent plus, ont nettement reculé et subissent maintenant le jeu. Certes, le Stade a été mal récompensé des efforts déployés en début de rencontre, alors que l'OGC Nice balbutiait son football, mais le facteur "chance" c'est toute la différence entre une équipe qui joue le maintien et une équipe qui joue l'Europe.
11' Valère Germain 1-0 - Première occasion niçoise et premier but. Koziello attire les Rémois et décale Ben Arfa, auteur d'une course décisive vers l'avant. Il trouve Germain dans la profondeur. L'attaquant niçois profite d'une erreur défensive de Mandi, qui glisse, pour tromper Carrasso d'une balle piquée.
7' - Les Rémois sont bien en jambes en ce début de rencontre. Un coup franc enroulé par Nicolas De Préville retombe juste devant le but de Yoan Cardinale et échoue à quelques centimètres du poteau gauche. Le gardien niçois était battu.
4' - La première occasion est rémoise. De Préville trouve Charbonnier, esseulé dans la surface, qui frappe en force. Cardinale doit s'employer et stoppe le ballon en deux temps..
Olivier Guégan innove… en réhabilitant le traditionnel 3-5-2. En milieu de terrain, il titularise Hugo Rodriguez (30 minutes au compteur cette saison) et lance Ndom d’entrée de jeu. Exit Franck Signorino à qui il préfère Atila Turan, l’homme sous les pieds duquel la pelouse ne repousse pas.
L'AVANT-MATCH
Nice ne fera pas de cadeau
Ce vendredi (20h30) les Rémois n’auront pas de cadeau à attendre d’une formation niçoise remontée comme une pendule dans la perspective d’accrocher l’Europe.
Dans une interview donnée aux medias locaux, Claude Puel, l’entraîneur des Aiglons, n’hésite d'ailleurs pas à affirmer que cette rencontre est "le point culminant" du championnat. Un peu excessif, mais toutes les formules sont bonnes pour éviter le relâchement d’un groupe.
"Le point culminant de notre championnat, il est ce vendredi à 20h30. Si on n'est pas performant contre Reims, ce n'est même pas la peine de parler des autres matchs, que ce soit des adversaires ou de nous-mêmes."
A quatre journées du terme, alors que le Gym se bat pour terminer en haut, Claude Puel se charge de planter le décor entourant les prochaines sorties du groupe. Ou plutôt LA prochaine sortie. La seule qui domine les pensées niçoises. Un duel aux allures de finale - que ce soit pour le très-haut ou le maintien - malgré les 18 points séparant les deux formations au coup d'envoi. L'entraîneur général pousse donc son groupe à balayer le lointain pour croquer dans l'immédiat, histoire de ne pas se tromper de combat. Histoire de séparer le chemin à éviter de la route à suivre.
Dans une fin d'exercice où rien ne lui sera offert, le Gym devra batailler ferme pour avancer, face à une formation l'ayant tenu en échec à l'aller. Devra rester fidèle à son jeu pendant 90 minutes et retenir les leçons du passé. Que ce soit de la dernière journée à Lyon, où il a déjoué dans la dernière demi-heure en perdant sa justesse technique coutumière ; ou du mois de décembre, où il ne s'était pas imposé à Reims, par manque d'efficacité...
La réception de Reims
c’est le match piège par excellence ?
"Ce sera équilibré. On a la volonté de se mêler à la lutte jusqu’au bout. Reims joue le maintien. Il y aura donc deux équipes très concentrées, ce qui va équilibrer les débats. Il va falloir que l’on soit très concentré.
C’est une équipe à l’aise en contre, avec notamment De Préville, et qui possède un effectif de qualité. Reims aurait pu être mieux classé cette saison. On aura besoin d’un stade à l’unisson."
|
L’APPEL LANCÉ AUX SUPPORTERS
Dans les rangs des joueurs, le discours s'inscrit dans la lignée des paroles du coach.
"Quelle que soit l'équipe contre laquelle nous nous préparons à jouer, nous tâchons d'aborder la rencontre de la même manière, avec la même motivation" a prévenu le milieu Rémi Walter, comme pour dévoiler au grand jour l'état d'esprit dominant du vestiaire. Un vestiaire bouillant qui, après avoir connu l'électricité du Parc OL, ne boude pas son plaisir au moment de revenir à l'Allianz Riviera.
"Les supporters peuvent changer la physionomie d'un match, a avoué Yoan Cardinale en conférence de presse. Ils sont très importants dans n'importe quel club. Nous, on a la chance d'en avoir de bons qui nous poussent chaque week-end. Et c'est vrai que depuis quelque temps, ils sont encore plus derrière nous. On l'a vu contre Rennes, ils étaient là 2 heures avant le coup d'envoi pour donner de la voix, et forcément c'est important.".
Garder les pieds sur terre et prendre une belle impulsion pour avancer tous ensemble : tel est l'état d'esprit dominant avant la 1ère des 4 finales. C.D
Le groupe niçois :
Hassen, Cardinale - Baysse, Le Marchand, Ricardo, Genevois, Pied - Seri, Hult, Walter, Wallyson, N.Mendy, Koziello - Ben Arfa, Plea, Caddy, Germain, Puel.
Le groupe rémois :
Carrasso, Agassa - Conte, Mandi, Signorino, Traoré, Turan, Weber - Charbonnier, Devaux, Mfulu, Ndom, Oniangué, Rodriguez – Bangoura, De Préville, Kyei, Siebatcheu.