La douleur angevine
Les recrues du mercato hivernal n’y sont pas pour grand-chose (même si l'apport n'est pas négligeable), le coaching non plus, mais les joueurs stadistes, en tout cas, ont su saisir l’opportunité qui leur était offerte. En disposant d’Angers (2-1), ils se repositionnent au-dessus de la ligne rouge fatidique. Même s’ils ont tremblé jusqu’au bout face à une équipe du SCO parfois tranchante en attaque, mais jamais vraiment dans le coup.
Pas vraiment inspirés, à l’image de leur gardien, les Angevins ont même terminé la rencontre à dix, à la suite d’un tacle viril de Capelle sur Signorino.
En toute fin de match, les joueurs de Stéphane Moulin ont pourtant bien cru égaliser par NDoye … mais un coup de sifflet de l’arbitre pour une faute supposée de Nsamé sur Placide a rapidement éteint cette joie éphémère.
Petit souci : le but était, semble-t-il, parfaitement valable. Antony Gautier, l'arbitre dont la spécialité est de fausser le résultat des matchs, a encore sévi... pour le plus grand bonheur du Stade, cette fois.
Ce n’était vraiment pas le soir des Angevins, mais plutôt celui d’Olivier Guégan qui va améliorer ses stats. La douleur des uns fait la douceur des autres…
Olivier Guégan : "Loin d'être morts" - "Ce match doit être un match charnière dans notre saison. Il doit nous permettre de retrouver de la confiance pour aborder les 14 matches qu'il nous reste pour obtenir le maintien. On est très loin d'être morts, et j'ai toujours confiance en mon groupe".
Stéphane Moulin (entraîneur SCO) "On a bafoué les fondamentaux"' - "Quand on bafoue les fondamentaux, on est rattrapé par l'enthousiasme adverse. Il semble que le but qui nous est refusé est valable. Mais même si on a eu beaucoup d'occasions, on a été un peu inconsistants, on a laissé trop d'espaces, on a laissé cette équipe de Reims jouer haut et à sa guise. Oui, on a poussé, mais mal".
Romain Thomas (défenseur du SCO) : "On était un peu amorphes" - "On n’a pas montré notre meilleur visage, c’est sûr... on est tombés sur une équipe rémoise vaillante et dotée de beaucoup d’énergie, bien plus que nous n’en avions. Leur victoire est amplement méritée.
On était un peu amorphes. Il y avait des joueurs qui reprenaient, aussi (Mangani, Bourillon, Bouka Moutou), on n’était peut-être pas tous au même niveau physique. Tout le monde n’avait peut-être pas le même rythme, car certains n’avaient pas joué depuis plusieurs semaines. Et tu tombes face à une équipe rémoise pleine d’énergie et d’envie, si bien à qu’à un moment donné, t’as le couteau sous la gorge et c’est plus compliqué..."
Charbonnier 50'
Quelques échos du match :
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Première surprise dans cette rencontre. Olivier Guégan a reconduit le même système tactique qu'à Lorient, avec 5 défenseurs. Mais surtout, toutes les recrues sont sur le banc, à l'exception de Bifouma. Bourillon, pour sa part, fait partie du onze de départ angevin.
15' 0-1 Bouka-Moutou - Ca commence mal. Il ne suffit pas de mettre 5 défenseurs pour ne pas encaisser de but. Encore faut-il aussi que les défenseurs en question ne soient pas apathiques. La démonstation en avait déjà été faite lors des épisodes précédents, mais elle est confirmée par ce premier but angevin.
Servi dans la surface, Bouka-Moutou, évidemment "oublié" par la défense rémoise, reprend de la tête. C'est détourné par Placide mais Bouka-Moutou a suivi et expédie un missile dans les filets. Les trois défenseurs centraux rémois, mus en simples spectateurs, ont visiblement apprécié cette phase de jeu.
Ironie de l'histoire, Bouka-Moutou est d'origine... rémoise. Il est né à la Clinique des Bleuets, à Reims. Il a ensuite vécu à Epernay, mais n'a jamais été intégré au centre de formation rémois.
Bouka-Moutou (15')
43' - 1-1 Traoré - Les Rémois sauvent les meubles avant la mi-temps par Traoré, alors qu'une tête angevine venait de frapper la transversale de Placide. Servi par Devaux, Traoré déborde côté droit et s'infiltre dans la surface. Il temporise avant de frapper du pied gauche (son mauvais pied) en force. Le gardien angevin touche le ballon, mais il n'a pas la main n'est pas assez ferme et le cuir finit sa course au fond des filets. Voilà qui évitera un retour aux vestiaires sous les siffletsires.
50' - 2-1 Charbonnier - Enfin le réveil rémois ! Sur le coup-franc tiré par De Préville, Charbonnier place sa tête au point de pénalty et lobe Letellier. Parfois contesté au sein du groupe rémois, le grand Charbonnier excelle dans ce genre d'excercice et le prouve une nouvelle fois. La deuxième défense du championnat va-t-elle prendre l'eau à Delaune ? Lettelier, en tout cas, ne se montre pas sous son meilleur jour... ce soir.
Traoré (43')
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L'AVANT-MATCH
Trois points, sinon rien !
Cette fois, il ne faudra pas rater la marche. A la faveur de la défaite montpelliéraine face à Marseille (0-1) pour le Stade c’est l’opportunité ou jamais de repasser au-dessus du trait rouge, avant un déplacement périlleux à Caen, samedi. Et, pour une fois, les stats sont favorables…
Il va sans dire que les Angevins ne l’entendent pas de cette oreille puisqu’ils viennent, eux aussi, chercher trois points ("Pour avoir un pied et quatre orteils dans le maintien, avant de se déplacer à Lyon", disent-ils). Il n’y en aura donc pas pour tout le monde…
Le dernier succès contre Monaco aidant, Stéphane Moulin, l’entraîneur angevin, est cependant peut-être un peu trop sûr de son fait.
"Oui nous sommes en ligue 1, le niveau est plus élevé, et nous arrivons à ce que nous voulons. Sans être prétentieux…, précise-t-il. L’équipe connaît ses limites, mais le but justement est de les repousser et nous travaillons moi et mes joueurs pour ça. C’est important pour nous de se concentrer sur ce qu’on sait faire, que les joueurs prennent du plaisir".
La chance du Stade repose sur le fait que l’équipe angevine sera partiellement remaniée pour cette rencontre. Billy Ketkeophomphone (le cauchemar des commentateurs radio) et Slimane Sissoko sont forfaits, tandis que Cheikh Ndoye (adducteurs) et Ismaël Traoré (gastro) sont incertains. Traoré, le capitaine angevin, devrait cependant débuter la rencontre tandis que Ndoye sera relégué sur le banc. Doublure de Traoré, Bourillon, quant à lui, pourrait donc refouler la pelouse de Delaune, mais sous d’autres couleurs…
Cela dit, côté rémois, tous les regards seront tournés vers Thievy Bifouma, qui joue gros ce soir. Pour lui, le défi est clair : inscrire un but d’un balayage de crête, en faisant les toiles d’araignée en lucarne.
Mais, l’exercice est périlleux. Dans ces conditions, il est probable que le nouveau Numéro 9 rémois se contente de défendre son titre de plus haute crête du championnat, avec le sentiment affirmé de ne pouvoir être réellement menacé.
- Angers : Letellier - Manceau, Traoré, Thomas, Andreu - Capelle, Saïss, Mangani - Sunu, Yattara, Bouka Moutou.
Remplaçants : Petric (g), Angoula , Ngosso, Diers, Benrahma, N’Samé, Ndoye.
- Reims : Placide - Traoré, Mandi, El Kaoutari (finalement sur le banc), Fofana, Signorino - Devaux, Kankava - De Préville, Bifouma, Diego.
Trois des quatre recrues hivernales figurent dans le groupe rémois. El-Kaoutari, Thievy Bifouma et Lass Bangoura ont été retenus, mais Johann Carrasso (gardien) est absent. Il a été "laissé au repos". Il se repose pourtant déjà depuis de longs mois, mais certains ont besoin de se reposer plus que d'autres. C'est génétique.
Retrouvailles à haut risque ?
De retour dans les travées de Delaune, Olivier Pickeu, ex-buteur aujourd’hui manager du SCO, se souvient que sa carrière de footballeur s’est arrêtée à Reims en 2003. Une saison parachevée par un but historique, marqué de… la cuisse et baptisé le "Pickegoal". Fruit de l’inadvertance, ce fut en effet sa seule réalisation en 25 rencontres.
Revenu l’année suivante en simple visiteur, l’ex-"Goela-dort" rémois avait vu sa courtoisie bien mal récompensée car, si les supporters ne lui tenaient finalement pas rigueur d’avoir réexpédié le club en National, d’autres (et des plus inattendus) n’ont pas tardé à lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenu.
Retour sur cet événement pour le moins… merdique. > Lire la suite
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