LIGUE 2 (2016-2017)

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NÎMES
REIMS

Vendredi 25 /11 /2016
20 h

3-0
Ripart 29'
Alioui 45', 88'





JPC aussi lâche ses joueurs...



Reims fait ceinture chez les Crocos



Der Zakarian :
"J’ai honte d’entraîner
une équipe aussi nulle"
"On a été inexistants, on a fait un non match, on a été dépassés dans tous les domaines. On a été incapables d’aligner trois passes. Ce soir, j’ai honte d’entraîner une équipe de Reims aussi nulle. Il faut arrêter de se regarder le nombril, on est une petite équipe."

Match nul des Rémois, mais au sens littéral du terme. Déjà la quatrième défaite depuis le début de la saison, à l’issue d’un non-match, face à une équipe, non seulement décimée par les blessures, mais limitée techniquement.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que - sans attaque et sans volonté - le Stade ne fait pas un parcours de champion… et ça commence à se remarquer. Voilà qui risque de donner confiance à des adversaires qui, jusqu’à présent, craignaient "l’épouvantail" rémois, candidat autoproclamé à la montée qui revendiquait un statut d’équipe de Ligue 1.
Prochain match dans 3 jours contre Niort. Il faudra gagner, et avec la manière, sinon le doute va s’installer.



Ce qu'il faut retenir

Spectateurs: 4806.
Score: 3-0 (mi-temps 2-0)
Buts: Ripart (29ème), Alioui (45ème) et (88ème)
Conditions: Temps clément, pelouse en mauvais état.
Arbitre: M. Florent Batta.
Cartons jaunes: A. Briançon (34ème), Savanier (36ème), Rigonato (43ème), Weber (78ème)

Nîmes : Marillat- Angoula (Paquiez 90ème), Marin, A. Briançon, Diabaté, Savanier (Aït Fana 90+1), Azouni, Fabre (cap), Ripart, Kouakou et Alioui (Valls 76ème). Non utilisés: Dias et T. Briançon Entraîneur: Bernard Blaquart.
Reims : Carrasso - Bouhours, Conte, Traore, Turan (Berthier 53ème), Weber (cap), Da Cruz, Kankava (Rodriguez 86ème), Ndom (Jung 53ème), Rigonato, Balde. Non utilisés: Mendy, Amiot. Entraîneur: Michel Der-Zakarian.





88' 3-0 Alioui
- Petite frappe enroulée du feu-follet nîmois et ça fait pleine lucarne. Les Rémois boivent la coupe (et pas de champagne) jusqu'à la lie.

75’ -  
Azouni sort sur blessure. Un blessé de plus dans une équipe croco déjà décimée… Plusieurs titulaires indiscutables sont en effet absents ce soir face à Reims, ce qui ne valorise pas la prestation des joueurs de Michel Der Zakarian.

70’.
C’est officiel : Baldé est un joueur nîmois. Sur l’une des très rares offensives rémoises, Bouhours s’était retrouvé en position idéale devant le but, face à un jeune gardien croco qui souffre de… crampes, mais Baldé est passé par là pour lui ôter le ballon au dernier moment.

60’ -
Pour le moment, c’est quasiment le néant côté rémois. Aucune animation, aucun esprit de rébellion. Une domination totalement stérile. Et le plus inquiétant, c’est que les Nîmois n’ont vraiment rien de génies du football. Pourtant, en cette seconde période, ce sont eux qui se montrent encore les plus dangereux.

52' -
Reims change ses plans. il est temps. Berthier et Jung (floqué 33 dans le dos) rentrent à la place de NDom et Turan. Baldé reste... Le schéma va être plus offensif. C'est un service minimum signé MDZ.



LE POINT A LA MI-TEMPS

Les Rémois étaient prévenus. MDZ savait que les Nîmois étaient particulièrement dangereux en attaque, à la fois sur coup de pied arrêté et par leur feu-follet Alioui, l’un des joueurs de Ligue 2 les plus audacieux en attaque.  L’équipe s’y était donc préparée… mais la défense a plié sur ces deux situations de jeu
L’attaque rémoise étant toujours aussi balbutiante, à l’image de Baldé, Il va falloir un fait de jeu (ou une secousse sismique dans le vestiaire) pour permettre aux Stadistes de se remettre dans le sens de la marche.




45' - 2-0 Alioui -
Pétard d'artfice d'Alioui aux 30 mètres et Carrasso n'a plus qu'à ramasser le ballon au fond de ses filets. L'attaquant nîmois (un spécialiste des frappes de loin) fait mine de tirer, émilime les défeseurs rémois, et place une mine sur laquelle Carrasso ne peut rien.



29' 1-0 Ripart sur corner
. Savanier expédie le ballon dans le paquet, Diego est trop juste pour empêcher Ripart de placer une tête décroisée en arrière qui trompe Carrasso. Il fallait un coup de pied arrêté pour débloquer cette rencontre et... réveiller (espérons le) les Rémois. Motif d'espoir : Nîmes a toujours de grandes diffcultés à conserver un score.

21’ - La meilleure occasion rémoise : un coup-franc de Diego à l’entrée de la surface. Son tir accroche le cadre, mais Marillat, le jeune gardien remplaçant nîmois, s’interpose.

15’ - Ca joue tranquille au Stade des Costières. Nîmes, qui n’a jamais gagné sur sa pelouse, se méfie. Reims, qui n’a jamais gagné à Nîmes de toute son histoire (mais n’a jamais perdu non plus) est prudent. Florent Batta, l’arbitre fantasque, est plutôt sage.



Le football champagne réussit aux Crocos

16ème journée de Ligue 2, le Nîmes Olympique 12ème, recevait le Stade de Reims 4ème et espérait sa  première victoire de la saison aux Costières. Score: 3-0 !

Les deux équipes du jour reviennent d’une défaite… Nîmes à Orléans (3-2) et Reims face à Laval (0-2). Relancer les machines était donc une nécessité pour accrocher le podium ou pour ne plus regarder derrière.

Début de rencontre relativement viril mais les Crocos ne subissent pas encore le jeu de l’adversaire champenois. A l’approche de la demi-heure de jeu, les Nîmois faiblissent un tantinet et laissent le cuir aux visiteurs en attaquant sur coups de pied arrêtés. Tiré par Savanier un beau corner va changer la donne. Renaud Ripart reprend victorieusement et d’une tête rageuse le ballon dans les airs (29ème) plombe Carasso. Un but qui fait du bien et qui relance un peu l’attaquant nîmois en manque de réalisation (1-0).

Après quelques échauffourées et un arbitrage cartonné de la part de notre Florent Batta national, c’est le buteur Rachid Alioui qui double le score. Tout seul, ballon aux pieds, il trace son sillon sur la pelouse en piteux état des Costières. Le Croco s’avance jusqu’aux 25 mètres mais aucun défenseur ne monte sur lui… Profitant de l’aubaine, il décoche une belle frappe tendue qui trompe le portier (2-0). Le stade est en feu et la pause est sifflée.

De retour des vestiaires, le Nîmes Olympique poursuivait ses assauts mesurés et voyait le Stade de Reims effectuer 2 changements avant l’heure de jeu. L’arbitre, moins joueur qu’à l’accoutumée, oubliait même de mettre aux Reimois quelques menues biscottes qui auraient fait craquer les Crocos.

Des Nîmois qui d’ailleurs jouaient de mieux en mieux et se trouvaient de plus en plus facilement. Un match des plus hachurés mais techniquement très plaisant à voir, tout comme la première victoire des locaux sur leurs terres! Rachid Alioui réalisera le coup du roi! Un doublé de génie! Excentré sur le côté gauche de la surface rémoise, le Croco qui a les crocs décoche une frappe enroulée qui termine sa trajectoire dans la lucarne opposée (88ème).
3-0 pour en finir !





L'AVANT-MATCH
Nîmes, le club où il ne fait
pas forcément bon vivre

Depuis que Rani Assaf, nouvel actionnaire majoritaire du club (80 % des parts) a succédé à Christian Perdrier comme président de Nîmes Olympique, les Crocos font grise mine.
Le nouveau boss du Nîmes Olympique a en effet remis beaucoup de choses en question et cela ne plaît pas à tout le monde. Y compris aux joueurs et à l’entraîneur.
Au plan sportif, l’équipe est elle-même en plein doute après une élimination pitoyable en Coupe de France contre un club de DRH (Istres) et un dernier revers en championnat, à Orléans. Les Crocos faisant difficilement la loi sur leur pelouse, c’est le bon moment d’aller voyager dans le Gard.


Il y a quelques semaines, une petite phrase de Bernard Blaquart, l’entraîneur des Crocos, n’est pas passée inaperçue. Alors qu’un journaliste lui faisait remarquer que son équipe semblait "manquer de joie sur le terrain", il s’est "contenté" de répondre :  "Non, je ne pense pas. C'est plutôt dans le club qu'il manque de la joie..."
L'homme providentiel de la saison dernière, qui a conduit ses troupes au maintien en Ligue 2 au prix d'une fantastique remontée (8 points de pénalité à cause de l'affaire des matches suspects, 10 de retard à Noël, 14e place à l'arrivée), reconnaît que "l'élan, et l'engouement, sont cassés".

Les causes sont multiples. Sportives et extra-sportives. Le 1er juin, Rani Assaf, actionnaire majoritaire du club (80 % des parts) a succédé à Christian Perdrier comme président de Nîmes Olympique. Parce qu'il lui reprochait deux éléments essentiels : d'avoir trop dépensé (déficit estimé à 1,8 M € pour l'exercice 2015-2016) et de lui avoir caché des choses. L'existence de primes de maintien, par exemple, que les joueurs lui réclament.

L'histoire des primes de maintien a jeté un froid

En début de saison, les joueurs ont adressé un courrier à leur président. Pour le non-paiement de cette prime de maintien promise par M. Perdrier, mais aussi pour la façon dont la nouvelle direction du club s'est comportée avec leur ex-coéquipier Bastien Theral. En mai, l'attaquant de 21 ans (une apparition en L2 en 2016) s'était vu proposer un contrat amateur d'un an… tout en reprenant l'entraînement avec l'effectif professionnel.  Le staff technique le jugeait encore un peu juste mais voulait savoir s’il pouvait percer.
Mais, à la reprise, pas de contrat. "On m'a vendu du rêve, pour me dire quelques semaines plus tard que le président Assaf ne voulait plus", explique Theral. "En juillet, j'ai touché 250 € de chômage. J'ai dû trouver du travail en urgence pour remplir mon frigo. Je suis en colère, et j'aurais aimer vider mon sac auprès du président. Je l'ai contacté, mais je n'ai jamais eu de réponse."
L'ancien capitaine de la réserve (CFA2) pâtit des relations houleuses entre l'Association Nîmes Olympique (section amateur) et la SASP (section pro). La première devait prendre en charge son salaire, et le refacturer à la SASP. Ce que M. Assaf refuse.

Un stade qui se vide

Les joueurs sont contrariés. Les tribunes des Costières aussi. La suppression des invitations aux bénévoles, décidée par le nouveau président,  passe très mal. Celle des places demi-tarif aussi.
"En début de saison, je voulais voir Nîmes-Lens en tribune Sud avec mes garçons de 7 ans et 4 ans, explique Guillaume, un supporter. Quand on m'a annoncé que cela faisait 45 € (soit 15€ par personne) je ne l'ai pas cru. On est allé en pesage (5 € par tête). Mais depuis qu’il fait plus frais, on n’y va plus."
Et le stade se vide… La rencontre à guichets fermés contre Lens la saison dernière ou la belle aventure de ces derniers mois ne sont déjà plus qu'un lointain souvenir...

La boutique du stade, puisqu'il n'y en a plus en ville, est fermée. Les partenaires se font rares dans les salons des Costières et sur les panneaux publicitaires lumineux. La tribune Nord et la corbeille officielle sont désertées. 90 % des stadiers de la saison dernière ont été laissés sur la touche, sans notification officielle alors qu'ils sont en CDI (au match).
"On nous reproche des choses - mal fouiller - que l'on n'avait pas le droit de faire, expliquent Éric Panicucci, superviseur responsable, et Alain Lopez, tous deux en poste aux Costières depuis plus de vingt ans. On avait la connaissance du terrain, on formait une famille, on était des supporteurs avant tout. On ne faisait pas ça pour l'argent, vous imaginez bien (42 € pour cinq heures de présence par rencontre)."

Les supporters "déçus et inquiets"

Les (anciennes) hôtesses ont également été remerciées, après avoir reçu un bulletin de salaire de... 0€ cet été.
"M. Assaf fait ce qu'il veut, c'est le patron, mais on aurait espéré un peu d'humanité, reprennent les stadiers. Revenir au stade et ne servir à rien quand vous avez œuvré pendant 25 ans, c'est dur."
Le club des supporters de la tribune Sud, Nemausus, se dit "déçu et inquiet". "Rani allume des incendies et il regarde ce qui brûle", dit-on à Nîmes.



LES GROUPES
Nîmes : Marillat, Dias - Paquiez, Zié Diabaté, Marin, Angoula , Briançon – Azouni, Ait Fana, Savanier, Fabre, Valls - Ripart, Alioui, Kouakou, Briançon
Reims : Carrasso, Mendy – Amiot, Bouhours, Conté, Traoré, Turan, Weber – Berthier, Da Cruz, Kankava, NDom, Rigonato, Rodriguez – Baldé, jung.



Les Crocos font
le "dos rond"…


Les Crocos se sont retrouvée ce  jeudi matin après avoir dû s’entrainer en salle en début de semaine, en raison des fortes pluies (tennis ballon sur une table de ping-pong arrondie).
Mais Gauthier Gallon, Fethi Harek manquaient à l’appel. Blessé vendredi à Orléans, le premier ne reviendra pas d'ici la reprise, début janvier. Le gardien croco souffre d'une déchirure partielle de l'insertion haute des ischios gauches.
Victime d'une déchirure au mollet fin octobre à Valenciennes, le second, après avoir travaillé en solo ces jours derniers, escomptait bien reprendre le travail collectif cette semaine. Malade lundi, le capitaine nîmois n’a pas pu s’entraîner normalement. Son retour pour la venue de Reims "paraît très compromis".
Gallon et Harek out, Diabaté incertain, Cissokho suspendu (il purgera son troisième et dernier match), une élimination en Coupe de France et une défaite pour suivre à Orléans, "les bonnes choses ne s'enchaînent pas", ne cache pas Bernard Blaquart qui connaît la tactique en pareille période : "Faire le dos rond.".


 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL  

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