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REIMS
AUXERRE
Vendredi 30 sept. 2016
3-0
Diego 10'
Weber 63'
Kyei 84'


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La balade rémoise
Score trompeur et petit match de Reims face à une équipe d’une très grande faiblesse. Mais, dans ce championnat de Ligue 2 qui n’a rien d’enthousiasmant, seul le résultat compte. A la faveur d’une défaite d’Amiens contre Troyes (0-1) et d’un nul de Brest à Ajaccio (1-1), les Rémois s’offrent même le luxe de reprendre la tête du championnat avant la mini-trêve.
Ce qu'il faut retenir
REIMS (stade Auguste-Delaune). Le Stade de Reims bat l'AJ Auxerre, 3-0. Mi-temps : 1-0. Spectateurs : 10.073. Arbitre : M. Palhiès.
Buts. Stade de Reims : Diego (10 e), Weber (63 e), Kyei (84 e).
Avertissements. Stade de Reims : Weber (26 e), Conte (58 e), Chavarria (71e), Ndom (78 e) ; AJ Auxerre : Digol (25 e).
Stade de Reims. J. Carrasso - Conte, Jeanvier, Weber (cap.), Bouhours - Da Cruz, Rodrigues - Chavarria, Charbonnier (Kyei, 73 e), Diego (Berthier, 67 e) - Baldé (Ndom, 59 e). Entr. : M. Der Zakarian.
AJ Auxerre. Boucher - Aguilar, Tacalfred, Fournier, B. Traoré - Digol (Montiel, 46 e), Mathis (cap.), Goujon, Diallo (Ba, 77 e) - Ayé, Courtet. Entr. : D. Carré.
84' Kyei 3-0 - Tout peut vraiment arriver dans un match sans engagement. Il suffit qu’un joueur adverse (le capitaine auxerrois Mathis, en l’occurrence) donne le ballon à un attaquant du Stade de Reims devant sa cage et ça fait 3-0, Kyei s’étant même offert le luxe de dribbler le gardien bourguignon avant d'expédier le ballon dans le but vide.
80’ – Ce soir, NDom est réveillé. Déjà trois frappes à son actif depuis son entrée en jeu, dont une tête dangereuse et… une balle dans les nuages. Mais, cette fois, le milieu rémois semble impliqué, au point qu’il a aussi reçu un carton jaune pour jeu dangereux. De quoi briser ses bonnes intentions…
72’ – Der Zak fait tourner. Charbonnier, qui avait été replacé en pointe, cède sa place à Kyei.
65’ – Diego, qui a rempli sa mission ce soir, sort. Der Zak lance l’ancien Auxerrois Grégory Berthier.
63' Weber 2-0 - Sur un coup de pied arrêté, tout peut arriver. A la suite d'un coup-franc, le ballon rebondit sur la barre auxerroise. NDom en hérite et remet pour Weber qui, du plat du pied, double la marque
60’ – La stratégie de Der Zak est on ne peut plus claire, mais pas au service du beau jeu et du spectacle. Ndom, tranparentissime lors du dernier match à Brest, remplace Baldé, toujours aussi inexistant à la pointe de l’attaque. Objectif : préserver le résultat face à une équipe pourtant peu inspirée, alors que l’on vient à peine de franchir l’heure de jeu.
LE POINT A LA MI-TEMPS
Déstabilisés par les remous qui secouent leur club, les Auxerrois ne se faisaient guère d’illusions avant de se rendre à Delaune. De fait, il n’y a qu’une équipe sur le terrain depuis le début du match et, si le score n’est pas plus large, on le doit sans doute à la forme de tranquillité, voire de désinvolture, avec laquelle évolue l’équipe rémoise et, un peu aussi, à la maladresse de Baldé face au but.
Au final, il n’y a donc qu’une unité d’écart entre les deux équipes. Alors, attention ! Même si l’équipe de David Carré ne tourne vraiment pas rond, sur un malentendu tout reste possible… car les Rémois ne brillent pas par leur qualité technique, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce n'est pas une rencontre de Ligue 2 qui se dispute ce soir à Delaune, mais un match de milieu de tableau de CFA.
10' Diego 1-0 - Reprise de Diego, bien servi par Rodriguez. Le milieu de terrain rémois ouvre la marque comme à l'entraînement.
Ce but n’est pas une surprise car Reims avait clairement mis son empreinte sur la rencontre dès le coup d’envoi. Avant le but de Diego, deux petites occasions avaient déjà jeté le doute dans le camp auxerrois. A la 5e, Conté avait hérité d'un ballon en retrait dans la surface et ajusté le gardien auxerrois, mais il avait trop croisé sa frappe. Deux minutes plus tard, Baldé, bien servi par Diego, avait lui aussi joué les artificiers, mais son tir avait été détourné en corner.
Ca ne s'arrange pas pour l'AJA
En pleine crise avant le match de la 10e journée ce vendredi 30 septembre à Reims, l'AJ Auxerre n'a pas su, ou pu, relever la tête en Champagne, s'inclinant logiquement 3-0, frôlant l'humiliation. La défaite de Tours contre le Gazélec Ajaccio permet toutefois à l'AJA, toujours 19e, d'éviter la dernière place.
Dix minutes. L'AJA a tenu dix minutes à Reims ce vendredi soir. C'est huit de mieux que lors de son dernier déplacement, chez l'AC Ajaccio, le 20 septembre.
L'AJA n'a pas marqué. Cela, ça n'a pas changé. Cela dure depuis sept matches en championnat (série coupée par « l'embellie » de la Coupe de la Ligue et son 2-0 contre Strasbourg). Et l'AJA a perdu. Cela fait quatre fois de rang ; après Brest, l'AC Ajaccio et Le Havre. Bref, rien ne va mieux.
De changement dans le jeu et de choc psychologique après la mise à l'écart de Viorel Moldovan, il n'y en a pas eu hier Reims, pourtant, n'a pas spécialement survolé les débats. La preuve, le 3e but, un cadeau des Auxerrois aux Rémois en fin de match.
La seule bonne nouvelle pour l'équipe de David Carré, qui assurait l'intérim, c'est qu'elle évite de récolter la dernière place, Tours ayant cédé à domicile contre le Gazélec Ajaccio. L'AJA est donc 19e sur 20, avec 6 points (comme Tours).
La défense oublie Weber
Ce vendredi soir, cela a donc rapidement dérapé. A la 10e minute, Diego Rigonato profitait d'une erreur d'appréciation de Ruben Aguilar et pouvait se retrouver face à Zacharie Boucher, qu'il battait d'un plat du pied au ras du poteau, depuis le point de pénalty (1-0).
L'AJA, bien sûr, a tenté de se reprendre, et elle a même eu des mini (mini) temps forts, mais rien de fou. Et à la 63e minute, une tête de Danilson Da Cruz obligeait Zacharie Boucher à un réflexe, qui envoyait le ballon sur la barre, puis dans les pieds d'Anthony Weber, lequel concrétisait (2-0), sous les yeux d'une défense auxerroise absente.
Pour la bonne bouche, les Rémois acceptait, à la 84e minute, le cadeau de Lionel Mathis, dont la passe en retrait vers Boucher, ratées, permettait à Grejohn Kyei de faire 3-0. Le but qui fait mal, très mal.
Bref, la trêve arrive à point nommé, qui va permettre à l'AJA de faire venir un coach d'expérience, et de travailler.
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L'AVANT-MATCH
Le 22 est de retour
 Guy Roux écarté sans ménagement du conseil d’administration par les investisseurs chinois, le coach roumain Moldovan viré pour avoir dit haut et fort ce qu’il pensait de la gestion sportive désastreuse du club, le préparateur physique Francisc Dican voué au même sort… Et, pour couronner le tout, une place de 19ème au classement et six pauvres petits points glanés en neuf matches.
Rien ne va plus à Auxerre qui est donc bon à prendre en ce moment. L’occasion est belle pour le Stade de se refaire une santé après la déconvenue brestoise.
Pour lui donner la réplique, une équipe en manque de confiance, drivée par un trio bâti à la hâte : David Carré, ex-entraîneur adjoint, épaulé par Attila Farkas, éducateur du centre de formation (tellement décrié par Moldovan) et David Vandenbossche, ancien joueur de l’AJA.
En revanche, deux joueurs retrouveront avec plaisir la pelouse de Delaune, et le public le leur rendra bien : Gaëtan Courtet et Mickaël Tacalfred, le 22 des Rouge & Blanc, désormais mué en Numéro 20.
Tac veut y croire
Passé de Reims à Auxerre après huit saisons en Champagne, Mickaël Tacalfred y fera son retour ce vendredi avec l’AJA, dans la peau d’un relégable. Le défenseur de 35 ans veut cependant garder confiance en sa nouvelle équipe. Tout du moins, l’affirme-t-il…
Mickaël, comment vivez-vous cette période délicate ?
Ce n'est jamais évident d'être dans cette situation mais bon, il faut faire face. On est conscient de la situation et on va essayer de tout faire pour que ça s'améliore, qu'on se sorte de cette zone rouge. En ce qui me concerne, je me sens bien, je commence à trouver mes marques. Je suis juste un peu déçu par rapport aux résultats sportifs, comme tout le monde, mais je crois fort en notre groupe.
Vous avez une grosse expérience. Avez-vous déjà connu une situation similaire et quelles sont les pistes pour s'en sortir ?
La seule chose, c'est de se réfugier dans le travail, de bosser et surtout de ne pas baisser les bras et garder confiance. À un moment donné, c'est sûr que ça va tourner.
Vous aviez notamment dû jouer le maintien l'an dernier avec Reims. Comment gère-t-on ça sur le plan mental ?
Psychologiquement, c'est dur et c'est usant. Mais c'est justement dans ces moments-là qu'on voit si l'équipe a du caractère pour faire face à tout ça et renverser la tendance.
Estimez-vous que vous avez un rôle de leader ?
J'ai un rôle à jouer, c'est aussi pour ça qu'on m'a engagé, par rapport à mon expérience et à mon vécu. J'essaie d'apporter tout ça, même si je sais que ce n'est pas trop évident. En tout cas, je crois fort en ce groupe et en cette équipe. Je vais me battre jusqu'au bout pour essayer d'améliorer la situation.
David Carré a indiqué qu'il s'appuyait sur un petit noyau de cadres. Ça vous responsabilise davantage ?
C'est gratifiant, dans le sens où il souhaite s'appuyer sur nous, mais on a tous un rôle à jouer, que l'on soit cadre ou pas. Tous les joueurs sont importants, on aura besoin de tous durant la saison.
Vous allez retrouver Reims, une équipe que vous connaissez bien…
Ils vont vouloir réagir car ils ont perdu à Brest (2-1, lundi) un peu logiquement. Ils sont invaincus à domicile (4 victoires en 4 journées) et ont pour objectif de remonter. Ils reçoivent le 19e et auront envie de se refaire.
Comment jugez-vous cette équipe ?
Elle a clairement déclaré ses ambitions de remonter, elle fait partie des favoris. Maintenant, on a pu voir qu'elle a des failles, elle a perdu à Brest, il y a moyen de faire quelque chose. On a besoin de points, on va aller là-bas pour faire un résultat.
Les groupes
Reims : Carrasso, Mendy - Bouhours, Conte, Jeanvier, Turan, Weber, Traoré - Berthier, Da Cruz, Diego, Ndom, Rodriguez - Baldé, Charbonnier, Chavarria, Kyei.
Auxerre : Boucher, Lenogue, Fournier, Tacalfred, Goujon, Traoré, Aguilar, Sissako, Mathis, Sparagna, Ayé, Ba, Diallo, Courtet, Digol Montiel
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