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SOCHAUX
REIMS
Vendredi 16 sept. 2016
20h00
1-1
Turan 37e
pour Reims
Martin 75e
pour Sochaux
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Reims pétille enfin
... contraignant Sochaux à sortir son arme fatale
Sochaliens et Rémois ont poussé jusqu’au bout pour arracher la victoire, mais se quittent finalement sur un score de parité qui reflète bien la physionomie du match. Reims, enfin convaincant, glane un nouveau point en déplacement, à l’issue d’un match enlevé, sans le moindre temps mort. Un point d’autant plus précieux que le Stade évoluait face à une équipe de haut niveau, elle aussi invaincue dans ce championnat. La route de la Ligue 1 reste dégagée…
Michel Der Zakarian (MDZ) : "Le contenu de notre match est très bon. Il faut juste rééditer de telles prestations en étant plus juste... Sochaux n'a pas une occasion du match et marque sur un but venu de nulle part."
Ce qu'il faut retenir
75' 1-1 Martin - Reims plie sur un but stratosphérique de Florian Martin. Une frappe limpide des 35 mètres qui va se loger pleine lucarne. Un but venu d'ailleurs... MDZ, qui pensait bien gérer la fin de rencontre, est sur le point d'exploser nerveusement.
71’ – MDZ affiche clairement la couleur : préserver le résultat. Charbonnier sort au bénéfice de NDom, mais attention ! Carrasso vient tout juste de sauver les meubles devant Fanevaima, bien aidé par un mauvais placement de la défense rémoise.
63e – Les Sochaliens ont fait nettement monter la pression. La réponse de MDZ, c’est d’opérer deux changements visant à solidifier la défense, tout en s’offrant du punch en attaque sur les contres éventuels : Conte et Kyei remplacent Chavarria et Siebatcheu.
55’ – Centre tir de Traoré (c’est-à-dire centre ou tir manqué) qui se transforme en action très dangereuse. Chavarria hérite du ballon et place un tête à bout portant… détournée en corner par Prévot, auteur d'un arrêt-réflexe de grande classe.
46’ – Albert Cartier ne perd pas de temps. Pour tenter de revenir au score, il sort un milieu de terrain (Fuchs) et lance un attaquant, Thomas Robinet. Voilà qui pourrait offrir de nouvelles perspectives de contres aux Rémois.
LE POINT A LA MI-TEMPS
Réalisme maximal pour Reims qui vire en tête à la mi-temps grâce à un but de Turan, propulsé en position de buteur par un Charbonnier particulièrement altruiste.
Le score ne reflète pas vraiment la physionomie du match, mais personne ne songera à bouder son plaisir côté rémois. C’est une rencontre de bonne facture que se livrent les deux équipes. Les Sochaliens mettent de l’impact, mais les Rémois résistent bien, cherchant de développer un jeu en contre souvent contrarié par des fautes techniques.
Avant le but de Turan, le milieu de terrain rémois (Rodriguez, Turan, Chavarria) était, en effet, un peu à la peine. Trop de déchets… Du coup, sur les attaques tranchantes des Sochaliens, le Stade ne pouvaient s’en remettre qu’à la solidité de sa défense.
Mais, la seule occasion dangereuse fut cependant rémoisE… et sanctionnée par un but.
37' - 0,1 Turan – Une occasion, un but ! Sur un contre, le collectif rémois a fait la différence. Servi par Turan, Charbonnier, pourtant très bien placé, préfère relancer le ballon dans la profondeur pour Turan qui avait poursuivi sa course. Le milieu rémois (au départ et à la conclusion de l’action) s’offre un duel gagnant avec Prévot, le gardien sochalien, et score.
15’ - Ce soir, c’est du sérieux… Les Sochaliens ont débuté la rencontre pied au plancher, bousculant les Rémois dès les premières minutes. La défense tient, mais l’attaque est encore balbutiante. Difficile de mener des contres tranchants dans ces conditions, d’autant que la défense doubiste c’est du solide. Le décor est planté, il va y avoir de l'impact...
Du coeur à revendre...
Un cran au-dessous de Reims, Sochaux a su s’accrocher dans la difficulté. Et… revenir au score sur un but plein de panache de Martin
« Ils nous sont supérieurs dans tout… » Il n’y avait aucune intention de jouer la « fausse modestie » dans le discours préventif d’Albert Cartier. Reims est bien venu hier soir à Bonal avec un statut, une allure de favori et tous les atours d’une équipe aussi dure au mal qu’efficace à la réalisation.
La vérité du terrain a vite confirmé cette prédominance. Vite justifié ce petit cran de compétence en plus à chaque compartiment.
Conscient du très gros ouvrage à fournir, Sochaux a lutté face à un déséquilibre permanent. Et tout donné, comme prévu. Pour a minima rester en vie.
L’énergie déployée a parfois tutoyé les confins du désespoir. Mais, surtout, cette louable attitude a payé ! Albert Cartier avait pressenti aussi, que Reims ne serait pas le genre d’adversaire à faire cadeau de l’avertissement sans frais.
Fait et dit ! Reims a « planté » son uppercut du droit à la 37e minute. Au réalisme. Sur cette grosse faute d’aiguillage imputable à Adolphe Teikeu. Une offre de lancement parfaitement exploitée par Atila Turan. Relais de son coéquipier sur le coup, Gaëtan Charbonnier pouvait jouer au professeur content de sa classe à la pause. Reims survolait sa copie : « Sochaux n’est pas très offensif et joue un peu long. Nous, au contraire, on pose bien au sol. Avec ce but d’avance on aura des espaces… »
Le chef-d’œuvre de Martin
Les hommes de Michel Der Zakarian avaient-ils pour autant match déjà gagné sur la foi de cette mi-temps maîtrisée ? Pas encore. Sochaux était loin d’avoir vidé son sac. Pour ressortir la tête de l’eau, pas d’autre choix que de relever la mire physique. Et redoubler d’intensité au pressing.
Cet effort a produit tout au plus une sorte de statu quo. Reims a longtemps gardé la main, averti en prime, que la victoire lui donnerait la fonction de leader. Voilà qui a sans doute altéré le niveau d’occasions franches au global. À la 56e , Prévot n’a re-tremblé que sur un tir de Da Cruz. Au crédit de Sochaux ? Des miettes jusqu’à l’heure de jeu.
Peu d’espoir. Peu d’éclats. Un premier tir de Martin fut déclenché trop tard (60e ). Une incursion d’Andriatsima a donné ce tir dévié en corner par Carrasso !
La meilleure chance de revenir en grâce ? Non ! Car Sochaux a enfin décidé de montrer un argument que Reims ne possède pas. Les tirs longue distance ! Celui qu’a mis en boite Florian Martin est à classer au rang de pur chef-d’œuvre (75e ). Son missile du gauche déclenché des 30 m a fait mouche, réveillé tout un stade et surtout ramené son équipe dans la course.
Touché par la grâce, Martin a même failli bisser son exploit dans la foulée ! Avec la même frite, la même audace ! Aurait-on trop demandé aux dieux du foot ? Sûrement. Au vu des débats, le nul arraché aux griffes rémoises reste flatteur mais dit tout sur le cœur de Sochaux. Il en a à revendre. Quelle que soit la difficulté. |
L'AVANT-MATCH
"Effacer l'ardoise" - Sochaux avait laissé Bonal sur un goût d’inachevé en perdant deux points face à Brest dans le temps additionnel. Peut-il réparer ce préjudice ? Ce soir, face à la très belle équipe de Reims ? |
Sochaux : Dilo, Prévot - Teikeu, Alphonse, Ogier, Onguéné, Gibaud, Tardieu, Martin, Ilaimaharitra, Ramaré, Fuchs, Bérenguer, Honorat, Robinet, Andriatsima.
Reims : Carrasso, Mendy - Bouhours, Conte, Jeanvier, Traoré, Turan, Weber - Berthier, Da Cruz, Ndom, Rodriguez - Charbonnier, Chavarria, Kyei, Siebatcheu. |
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Le casse-tête chinois
de Monsieur Li
Il y a un an et demi, PSA, propriétaire historique du FC Sochaux, décidait de passer la main et choisissait de vendre le club à un investisseur chinois "aux reins solides", le groupe Ledus, écartant d’un revers de manche les dossiers de Romain Peugeot et Pierre-Arnaud Rollin. En fait de "reins solides", le consortium chinois vient d’exploser en bourse où sa valeur a chuté de… 91%.
"Pas de quoi remettre en cause l’avenir du club", selon l’énigmatique Wang-Sang-Li, Président délégué. Mais l’affaire donne des sueurs froides aux supporters franc-comtois qui accusent PSA d’avoir voulu se débarrasser un peu trop vite de leur club…
Le mois dernier, au tout début du championnat, un article de Bloomberg est venu jeter le trouble sur l’actualité du FC Sochaux-Montbéliard. L’agence américaine venait d’annoncer la chute spectaculaire (abyssale, même !) de l’action TechPro, maison mère de Ledus (le nouveau propriétaire du FCSM) à la bourse de Hong-Kong.
En une journée, l’action de la compagnie mère du FCSM a sombré de 91 % à la suite d'une mise en accusation proférée par un lanceur d’alerte. Il soulevait l’incapacité d’investissement du propriétaire hongkongais, ainsi que des bénéfices surestimés et des prix d’achat d’acquisitions irréguliers au niveau de ses sociétés cotées.
Depuis, le cours de l’action Tech Pro a repris 45 %, mais à partir du cours le plus bas noté fin juillet. C’est-à-dire +45% de pas grand-chose…
Bénéfices surestimés et prix d’achat des acquisitions gonflés
Il est notamment reproché à la compagnie de surestimer ses bénéfices et de gonfler le prix d’achat de ses acquisitions. Mais le rapport, très virulent et très précis du lanceur d'alerte, va plus loin en assimilant le comportement de la maison-mère de Ledus à une "fraude".
Des accusations évidemment réfutées par TechPro, qui évoque un rapport incomplet et truffé d’erreurs, mais qui ont déclenché une vague d’inquiétude pour le moins justifiée chez les supporters sochaliens. D’autant que cela renforce leur méfiance à l’égard du nouveau propriétaire et de celui qui le représente : l’énigmatique Monsieur Li.
En marge de ces démêlés financiers, sachez que Sochaux et Reims ne se sont jamais rencontrés en Ligue 2.
En revanche,
en Ligue 1, les Sochaux-Reims sont largement à l’avantage des Doubistes (16 victoires contre 7 pour Reims).
Cette saison, les deux clubs sont invaincus et les Lionceaux devront se faire les dents sur un bloc hermétique bétonné par MDZ.. |
Début 2016, quelques mois seulement après le rachat, les associations de supporters s’étaient unies pour rédiger une motion de défiance à l’égard de la nouvelle direction, à un moment où les hommes d’Albert Cartier luttaient pour leur survie en Ligue 2. Depuis, Sochaux a assuré son maintien et le climat semblait s’être apaisé autour de Monsieur Li.
Ce n’était donc que partie remise... Le club doubiste se serait sans doute bien passé de cette nouvelle traversée d’une zone de perturbations.
Monsieur Li, qui avait disparu de la circulation depuis juillet, vient de réapparaître à Sochaux, histoire de tenter de rassurer l’environnement du club à grands coups de langue de bois.
"Le club est une part dissociée du groupe, a-t-il expliqué cette semaine à l’Est Républicain. Vous avez pu voir que rien n’a changé pour le FC Sochaux. Tout marche doucement, le départ de l’équipe cette saison est très bon. J’espère même que nous pourrons faire encore mieux. Les résultats à l’extérieur sont une bonne base. Au niveau du staff et du club, MM Kaenzig et Cartier font du très bon travail.
Quant aux capacités d’investissement, je ne pense pas que ce soit un problème. Le problème a pesé sur nos porteurs d’actions. Pas sur la compagnie. Pour la compagnie, nos finances sont normales."
A suivre donc, car Monsieur Li n’est, bien sûr, qu’un petit maillon au sein de l'empire hongkongais. Il n’a donc aucune latitude d’action.
Paroles de supporters
"Si Tech-Pro était en faillite, qu’adviendrait-il du FCSM ? Un repreneur potentiel pourrait-il s’en porter acquéreur ? Quel droit s’appliquerait ? Le droit chinois, français, ou celui des Îles Caïmans où est basée Ledus ? En d’autres termes, ce club historique du football français pourrait-il disparaître définitivement, entraîné par la chute de la maison-mère ?
Si cela devait arriver, il faudrait se retourner contre PSA, qui a volontairement choisi de vendre à Ledus, plutôt que préférer les projets de Romain Peugeot ou de Pierre-Arnaud Rollin, en affirmant que le repreneur chinois avait "les reins plus solides". Ce que l’on constate aujourd’hui…
Qu’on ne nous dise pas que PSA n’avait pas les moyens de connaître la réalité économique de Tech Pro. Il l’a forcément étudiée pour affirmer à la presse que ce nouveau propriétaire avait les "reins plus solides".
Les hypothèses sont les suivantes : ou PSA a menti et a réellement vendu à Monsieur Li en toute connaissance de cause, prévoyant sciemment la mort du club qu’elle ne voulait pas assumer elle-même. Ou elle a fait preuve d’une incompétence crasse. Dans les deux cas, c’est PSA qui serait responsable de la mort du FC Sochaux si elle devait advenir. Et c’est toujours PSA qui devrait rendre des comptes devant les supporteurs, les habitants du Pays de Montbéliard et les Franc-comtois en général.
Qu’on ne compte pas sur nous pour l’oublier."
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