LIGUE 2 (2016-2017)

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VALENCIENNESREIMS
13 août 2016






Au royaume de l'ennui...


 
 

Michel Der Zakarian -
"Valenciennes a deux occasions. Une en première et une en seconde. Nous n’avons pas bien défendu sur le coup. Mais le reste du temps, nous les avons maîtrisés. Nous avons eu la gestion du ballon.
Nous avons manqué de tranchant et de justesse dans nos attaques, dans nos appels. Il a manqué de vitesse dans les passes aussi. Dommage car, sur coup de pied arrêté, nous devons aussi marquer. Il faut être plus efficace dans ce registre-là."

Brouillon, balbutiant, en rodage, sans panache… Ce ne sont pas les appréciations qui manquent pour qualifier le jeu rémois. Sur la pelouse du Hainaut, le Stade n’a pas justifié son statut  auto-proclamé "d’équipe de Ligue 1 qui joue en Ligue 2". Et loin s’en faut…
Les fautes techniques ont succédé aux mauvaises combinaisons dans tous les secteurs de jeu et, à l’exception de Diego, nul ne s’est montré à la hauteur, la palme de la transparence revenant au duo Da Cruz - Kyei.  
Au final, un manque évident d’envie, 8 tirs à gauche ou à droite des cages, voire dans les nuages, mais jamais là où il faudrait. Devra-t-on inventer des cages mobiles pour espérer que les Rémois puissent cadrer leurs maigres tirs ?
Quasiment rien de mieux côté valenciennois, mais eux ne prétendent pas jouer la remontée en Ligue 1.
Seul point positif : en dépit de la manière, c'est un bon point de pris dans un championnat qui est l'un des plus plus ennuyeux qui soit.


Ce qu'il faut retenir

90 + 4‘ -
C’est fini à Valenciennes.  Et que le temps a semblé long dans ce match qui avait tout d’une purge. Un match de milieu de tableau de Ligue 2, rien de plus.

83e -
Coup-franc de Diego aux 30 mètres. Il y la force... mais pas la précision. Un corbeau en fait les frais... Reims n'a toujours pas cadré un tir.

81e -
MDZ remplace un attaquant par un milieu défensif (Berthier par Ndom). Faute de pouvoir gagner, il faut savoir ne pas perdre…

76e - Roudet se retrouve seul dans la surface de réparation et décoche une frappe puissante sous la barre. Carrasso s’interpose et sauve le Stade de la déroute en détournant en corner.

75e - Diego, parti de son camp, se présente dans l'axe légèrement à gauche et décoche une frappe tendue du gauche. Merville s'étend et repousse sur sa droite. Les attaquants rémois récupèrent le ballon mais balbutient leur football.

73e - Carton jaune pour Antoine Conte pour un tacle en retard sur Ciss. Le défenseur rémois est (encore) à la peine aujourd'hui.

71e - Siebatcheu remplace Kyei… qui était d’ailleurs absent depuis le début du match. Désormais, Reims joue à onze.

70e - pose fraîcheur à Valenciennes. Il fait chaud… partout, sauf devant les buts. Les gardiens n’ont rien eu à faire depuis la première minute (et l’intervention de Carrasso). 65e - Remplacement poste pour poste côté rémois. Oudin remplace Chavarria.

61e -
Action de grande classe. Bonne action… Enfin, action… Mais, c’est tout ce qu’il y a à proposer… Berthier s'infiltre dans la surface et réparation à gauche et se dirige vers Merville mais tente une passe en retrait pour Chavarria qui ne parvient pas à bien reprendre le ballon. Sortie de but… Note : c’était l’action rémoise la plus chaude de la seconde période… jusqu’à présent, espérons le.

54e -
Perquis blessé, Cyril Merville (35 ans) le remplace dans les cages valenciennoises. Il était encore au chômage il y a quelques jours.

51e -
Le football est-il vraiment un sport collectif ? Même sur coup-franc, Diego ne croit plus qu’en lui. Il feinte de centrer et frappe directement son coup-franc à droite. La balleest bien enroulée mais  passe au-dessus du mur avant de frôler le montant gauche de Perquis… qui se blesse sur l’action.

48e - Diego, qui éclabousse le match de son talent (mais c’est le seul) ne se fie plus qu’à lui-même. Il se présente à l'entrée de la surface, côté gauche, et frappe. La défense adverse peut se dégager.
A noter qu’à la mi-temps, la pelouse a, de nouveau, été copieusement arrosée. Objectif  initial : accélérer le jeu. Conséquence évidente : dérapages en série façon Holiday on Ice.


LE POINT A LA MI-TEMPS
Première mi-temps sans grande intensité entre deux équipes qui se sont neutralisées et, surtout, ont multiplié les erreurs techniques (mauvaises passes, mauvais contrôles, glissades...), ce qui a éteint toute velléité de beau jeu.  Un début de match ennuyeux, pour le moins…

39e - Faute d’antijeu stupide de Fulgini (Valenciennes) qui gêne Diego au moment de tirer un coup-franc pourtant loin de ses buts. Carton jaune.

36e - Grand pont de Diego sur Néry. Le Brésilien expédie un excellent ballon à Kyei  qui est… trop court.

34e -
Carton jaune pour Chavarria qui avait fauché Niakhaté, auteur d'un débordement… à la suite d’un  contrôle rémois raté. Pour faire bonne mesure, Néry (Valenciennes) avait d’ailleurs écopé de la même sanction à la 22e pour à la suite d’un tacle trop appuyé sur Traoré.

30e -
Peu d’actions tranchantes dans ce match, fautes techniques obligent... Les deux équipes se neutralisent, mais les Valenciennois jouent désormais plus bas qu’en début de rencontre.

16e -
Nouvelle action dangereuse du Stade, qui évolue en contre,  devant le but valenciennois. Conte, en possession du ballon à l'angle droit à droite de la surface, centre au deuxième poteau pour Diego. La tête du Brésilien passe au-dessus.
Ce n'est cependant pas du grand football. Les fautes techniques et les glissades, que un terrain très arrosé avant le début de recontre, se succèdent.

11e -
Sur coup-franc, Diego expédie un très bon centre enroulé à Chavarria, embusqué au premier poteau. L’attaquant rémois place une tête piquée et croisée qui  frôle le montant droit de Perquis.

10e - En ce début de match, ce sont les nordistes qui sont à l’attaque, s’offrant une occasion franche dès la première minute de jeu. Conté battu, Andy Faustin, auteur d’une accélération côté gauche,  avait pu repiquer dans l’axe et placer une frappe sèche sur laquelle Carrasso avait dû s’employer.
Valencienne joue très haut en ce début de rencontre, ce qui gêne considérablement les Rémois, cantonnés la plupart du temps dans leur camp. La possession est cependant plutôt à l’avantage du Stade.



L'AVANT-MATCH
Le jour d’après…

Humilié par Le Havre en Coupe de la Ligue (2-5) dans une rencontre qui devait pourtant faire figure de test contre un autre prétendant à la montée, Reims n’a d’autre choix que de se racheter contre Valenciennes en s’imposant, si possible, avec la manière. Dans le cas contraire, le doute pourrait s’installer.

Mais les Nordistes, en dépit de problèmes financiers qui interdisent toute profondeur de banc, ne sont pas bons à prendre en ce moment. Certes, ils se sont, eux aussi, inclinés au Coupe de la Ligue sur la pelouse de Brest (0-0, défaite aux tirs au but) mais ils n’ont toujours pas encaissé de but, ni en coupe, ni en championnat (2-0 contre Clermont, 0-0 à Sochaux).

Même si V.A. ne figure pas parmi l’élite de la Ligue 2 (avec  10,5 M€, son budget est deux fois moins important que celui de Reims) la rencontre qui se dispute ce samedi après-midi (15h) au stade du Hainaut sera riche d’enseignements. Jusqu’à présent, en effet, Reims n’a affronté en championnat qu’un promu (Amiens) et une équipe de bas de tableau (Bourg-en-Bresse).
Cette fois, les affaires sérieuses commencent… Ce samedi, vers 17h, nous saurons sans doute si la déroute subie contre Le Havre n’était vraiment qu’un accident.



Les Groupes :
Reims : Carasso, Mendy -  Amiot, Conté, Jeanvier, Traoré, Weber - Berthier, Da Cruz,  Rodriguez , Ndom, Diego - Chavaria, Kyei, Oudin, Siebtacheu.
Valenciennes : Merville, Perquis - Ciss, Kantari, Nery, Nestor, Niakhaté - Azbague, Dabo, Diarra, Enza-Yamissi, Fulgini, Kaboré, Roudet, Tameze - Butin, Da Costa, Faustin.



SPORTIVEMENT CORRECT

"Reims se considère comme une équipe
de Ligue 1 évoluant en Ligue 2 "


Le chef du service des sports du journal « L’Union », Gérard Kancel, nous dresse le portrait d’une équipe de Reims ambitieuse, qui se dresse sur le chemin de VA ce samedi. Le traumatisme de la relégation en L2 n’a été que passager, les Champenois se sont donné les moyens de vite rebondir.

Comment la relégation a-t-elle été vécue à Reims ?
« Pas bien dans la mesure où Reims n’est pas passé très loin du maintien. Cela s’est joué sur la fin, et notamment le dernier match. En battant Lyon (4-1), et vu le scénario du match de Toulouse (vainqueur 2-3 à Angers après avoir été mené 2-1), Reims était en Ligue 1 jusqu’à dix minutes de la fin. Cela s’est joué à rien, à l’image de la saison.
Après avoir pris un très bon départ (4e fin septembre), l’équipe s’est un peu écroulée. À chaque match, il y avait soit un fait de jeu, soit une erreur individuelle qui faisait qu’elle prenait de moins en moins de points. Et des équipes qu’on pensait irrémédiablement lâchées, comme Toulouse, ont repris confiance.
Après la trêve, malgré l’arrivée de renforts au mercato hivernal, Reims n’a pas pu sauver sa tête. Changer d’entraîneur, alors qu’il ne restait plus que trois matchs (Olivier Guégan remplacé par David Guion), n’était pas la bonne solution. Cela n’a servi à rien. »

Comment le club a-t-il négocié le virage, toujours délicat quand on passe de la Ligue 1 à la Ligue 2 ?
« Reims restait sur quatre saisons d’affilée en L1 après quand même trente-trois ans d’absence dans l’élite… L’objectif était d’en faire une cinquième. Le traumatisme est à la fois sportif et psychologique, mais en même temps, les dirigeants se sont tout de suite donné les moyens de le surmonter, pour rester le moins de temps possible en Ligue 2. On sait qu’un club qui ne remonte pas tout de suite a tendance à s’enliser.
Reims se considère comme une équipe de Ligue 1 évoluant en Ligue 2, son objectif est de remonter aussitôt. »

Le symbole de cette ambition ne tient-il pas dans le recrutement, comme entraîneur, de Michel Der Zakarian, qui a fait ses preuves parmi l’élite ?
« Absolument. Jusqu’à présent, le club avait ciblé des profils d’entraîneurs jeunes, qui devaient grandir avec lui (Hubert Fournier, Jean-Luc Vasseur, Olivier Guégan). Les dirigeants ont décidé de prendre un virage à 180º en s’appuyant sur un coach à poigne, qui a l’expérience des montées. Thierry Laurey tenait la corde un moment, ils ont aussi été en contact avec Alain Casanova. Ils ont opté pour Der Zakarian, qui connaît bien la Ligue 2, où il a obtenu de bons résultats avec Clermont et Nantes avec qui il est monté. Les joueurs qui sont arrivés, choisis par l’entraîneur, eux aussi ont du caractère. »

Les départs, notamment celui de De Préville au LOSC, sont-ils de nature à déstabiliser l’édifice ?
« Non. De Préville et trois autres joueurs (dont Aïssa Mandi qui s’est engagé avec le Bétis Séville) avaient un bon de sortie. »

Quatre points en deux matchs, l’équipe est plutôt bien entrée dans ce championnat de L2. Mais il y a eu un accroc, mardi, en Coupe de la Ligue (victoire du Havre, 2-5, à Reims). Que s’est-il passé ?
« Les deux premières sorties en championnat ont été poussives. Par la force des choses à Amiens, où Reims a perdu son gardien (Johann Carrasso), exclu au bout de quatre minutes. Contre Bourg-en-Bresse, pour le premier match à domicile, les joueurs étaient un peu tendus, ils gagnent 1-0 mais ça n’est pas immérité.
En coupe, Le Havre alignait son équipe type alors que Reims a décidé de faire tourner. Les changements ont été trop nombreux, l’équipe a un peu perdu ses repères.
Après une bonne première période (Reims menait 1-0), ils prennent un but et ça a été la catastrophe. Derrière, c’était la panique, et personne pour mettre le pied sur le ballon. Sur les cinq buts, ils en concèdent trois contre leur camp et un penalty, ça a été un match en peu bizarre. »

Dans quel état d’esprit l’équipe se présente-t-elle à Valenciennes ?
« Après la coupe, le coach dit qu’il faut tourner la page. Le championnat est une autre compétition, un marathon où il faut prendre des points à tous les matchs. Ils viennent à Valenciennes pour se racheter de cette déroute, et surtout pour rester placés dans ce championnat. L’idée, c’est de ne pas perdre de terrain sur les premiers et de rester en embuscade. ».

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL  

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