COUPE DE FRANCE 2002
8ème tour
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COUPE DE FRANCE (8ème tour) Samedi 24 novembre 2001 - 15 heures
SCHILTIGHEIM (CFA2) - STADE DE REIMS : 0-0 (1-2 a.p.) But pour Schiltigheim : Imbs (94ème) Buts pour Reims : Guillou (103ème), Mazuel (122ème 120 +2)
Extra-spatio-temporel Ils ont bien mérité de sabrer le champagne ! Samedi après-midi, les Rémois - menés au score durant les prolongations - ont dû s'arracher pour égaliser, avant de l'emporter dans les ultimes poussières de millièmes de secondes des arrêts de jeu, sur un geste extra-spatio-temporel de Franck Mazuel le Magnifique. Les Alsaciens quittent la Coupe avec les honneurs, mais bien des regrets.
LE MATCH VU PAR LES ALSACIENS
Le temps des regrets Hier, au stade de l'Aar, Schiltigheim a cru en l'exploit. Mais deux buts encaissés durant la prolongation mettent un terme à la belle aventure, aux portes des 32èmes de finale. Rageant... Frédéric Imbs a donné des sueurs froides aux Rémois.(Photo DNA - Cédric Joubert)
Et Imbs surgit. Là-bas, au deuxième poteau, le vaillant capitaine se jette comme un mort de faim. Du bout du pied, il parvient à effleurer le ballon expédié par Higueras, côté droit. Tingry, impuissant, voit la balle mourir au fond de ses filets. On joue alors la 4e minute de la prolongation et le Sporting ouvre le score. Le rêve devient réalité. Reims, 5e du National, est en passe d'être bouté hors de la compétition. Il ne reste alors plus qu'à tenir. Comme tout au long du temps réglementaire, où les Schilikois n'ont jamais rompu. Pourtant, les déferlantes rémoises ont été incessantes. Une défense courageuse et un Sébastien Michel flamboyant au but ont longtemps découragé les attaquants adverses.
Tout s'écroule Tenir. Plus que 25' avant l'intense séquence d'émotions et de bonheur pur. Et, soudain, tout s'écroule. Laurent bouscule Imbs et, d'une ouverture aux petits oignons, trouve Guillou à l'entrée de la surface. La frappe lourde du milieu rémois fait mouche. Michel est battu, le Sporting met un genou à terre (104e'). Le courage des Schilikois est à toute épreuve. Alors que Reims pousse à tout rompre, Arnould et les siens endiguent les vagues offensives. Si bien que la séance de tirs au but semble inéluctable. On joue alors deux interminables minutes d'arrêts de jeu lorsque Mazuel vient placer sa tête sur un centre de Letang. Comme une feuille morte, la balle vient finir sa course dans la lucarne opposée de Michel. La centaine de spectateurs rémois exulte, les Schilikois n'ont plus que leurs yeux pour pleurer...
Défense renforcée D'entrée de jeu, José Guerra joue la carte de la prudence. Avec une défense renforcée à cinq unités et un milieu voué à la récupération, le Sporting ne laisse guère d'espace aux attaquants rémois. Mais cette tactique a forcément un revers. Miollany, laissé seul en pointe, a beau courir à l'autre bout du terrain, il ne voit que rarement le ballon. L'avant-centre parvient pourtant à s'illustrer sur un service de Weber. Sa frappe cadrée ne met pas Tingry en difficulté (7e'). Malgré cette première banderille, l'activité principale se situe devant le but de Michel. Liabeuf et Denquin placent des accélérations qui mettent la défense au supplice. Pallier, principal danger, se liquéfie à deux reprises devant Michel (30e' et 39e').
Michel impressionnant Si Ayvaz porte le danger en fin de période devant le but de Tingry, la domination rémoise reprend de plus belle. Michel s'oppose sur une frappe à bout portant de Pallier (60e'), détourne une tête de François (66e'), se détend sur une tête de Liabeuf (90e'). Entre-temps, une terrible reprise de Weber frôle le montant gauche de Tingry (77e'). La suite, on la connaît. Le Sporting aura certainement livré sa meilleure prestation de la saison. La déception est d'autant plus grande. Il s'agira désormais de l'évacuer rapidement, histoire de rebondir en championnat. Séb.K.
Schiltigheim - Stade de Reims : 0-0 (1-2 a.p.) Les buts : Imbs (94e') pour Schiltigheim; Guillou (103e') et Mazuel (120e'+2) pour Reims. Avertissements : Mounawar (58e'), Imbs (108e'), Gemehl (112e') à Schiltigheim; Pallier (78e'), Guillou (108e') à Reims. Terrain en mauvais état. Arbitre central : Jacques Badet (Ligue de Bourgogne) 577 spectateurs.
SCHILTIGHEIM : Michel - Laymand, Loison (Higueras, 61ème), Wohlgemuth, Gemehl - Imbs, Weber (Hoffmann, 111ème), Ayvaz - Arnould, Miollany (Hinard, 113ème). Entraîneur : Guerra REIMS : Tingry - Liron (Heintzmann, 82ème), Mazuel, Fall, Laurent - Létang, Guillou, Liabeuf, Denquin - François (Ducourtioux, 82ème), Pallier. Entraîneur : Collat.
L'AVANT-MATCH
Même pas peur ! Englué dans la triste grisaille du championnat, Schiltigheim cherche une échappatoire en coupe. La venue du Stade de Reims, club mythique et toujours idolâtré, lui offre une formidable bouffée d'oxygène. Le Sporting a tout à gagner.
Weber : "l'âme" de Schiltigheim (photo DNA) C'était un samedi de janvier. Dans la froideur d'une Meinau acquise au sort des Verts, Schiltigheim défiait l'ogre bordelais, alors champion en titre, en 32e de finale de la coupe. Malgré l'élimination logique, le Sporting était allé au bout de son rêve. Le genre de match qui vous marque à vie. C'était au tout début de l'année 2000. C'était hier. Cette après-midi, au stade de l'Aar, Schiltigheim se voit proposer une nouvelle chance de caresser l'inaccessible étoile. Près de deux ans ont passé, et les émotions fortes sont à nouveau sollicitées. Pour faire aussi bien qu'en 2000, un dernier adversaire se dresse sur la route des Schilikois. Le mythique Stade de Reims. Un Everest à grimper sans cordes ni rappel.
« Tout est possible » « Reims, c'est d'abord un nom prestigieux, explique José Guerra. Tous les échos que j'ai eus abondent dans le même sens. C'est un bloc solide, une équipe qui développe un bon football grâce à un collectif bien rodé. A force de me renseigner, je connais l'équipe par coeur. Toutes les individualités sont fortes. Même si le respect est de mise, ça reste un match. Et sur un match, tout est possible. » Le Sporting devra oublier, l'espace d'une rencontre, ses soucis en championnat. Cette misérable avant-dernière place en CFA 2, cette unique victoire en dix sorties, son incroyable manque de réalisme et ses largesses défensives sont autant d'éléments qui doivent être remisés au placard.
« La D1 à l'horizon 2005 » Car en face, les Rémois ont un appétit d'ogre. Déjà quart de finaliste malheureux l'an dernier contre Amiens (0-1), le double vainqueur de l'épreuve court après son glorieux passé. Oublié la liquidation judiciaire en 1992, qui a vu le sextuple champion de France redémarrer en DH. En Champagne, les ambitions pétillent. « On vise la D1 à l'horizon 2005 », claironne sans esbroufe le président Christophe Chenut. Bref, l'époque est à la reconstruction. Actuels cinquièmes du National, les hommes de Collat visent une montée en D2 dès la fin de l'exercice. Et comme la coupe doit leur servir de tremplin, on les voit mal se rendre en Alsace la fleur au fusil. Le Sporting peut-il rêver d'exploit ?
Le souvenir du FCM « On a fait abstraction du championnat pour ne parler que du match, avoue Guerra. Je compte beaucoup sur les "anciens", comme Wohlgemuth, Fancello ou Imbs pour motiver leurs coéquipiers. Eux ont connu l'expérience bordelaise, mais surtout le tour précédent contre le FCM. Nous étions réduits à 9 et nous nous sommes imposés. Comme quoi tout est possible, à condition d'afficher une volonté à toute épreuve. » Face au buteur David François, ex-coéquipier de Guerra à La Roche-sur-Yon, les Schilikois devront se montrer irréprochables. Hormis Uvaliev, victime d'une entorse au genou, tout l'effectif est sur le pont. Un effectif talentueux mais qui cherche encore à poser la première pierre d'une histoire en commun. C'est le moment ou jamais... Sébastien Keller | |||
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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |