16èmes
►VU DES TRIBUNES◄ Clic RETOUR A LA PAGE COUPE |
16èmes de Finale CHANGÉ (CFA2) - STADE DE REIMS : 0-3 Samedi 19 janvier 2002 - 14h30 - Stade Auguste Dalibard - Arbitre central : Ameziane Khendek Jonathan GUILLOU (19e), Rodrigue AKPAKOUN (23e), David FRANCOIS (80e)
Et maintenant ? La Montagnarde ou Marseille ? Un déplacement haut en couleur ou une affiche à domicile ? Au hasard de décider dimanche prochain... Ce ne sera peut-être ni l'un, ni l'autre et c'est bien tout le charme de la Coupe. Peu importe finalement car, dans tous les cas, la fête sera de la partie.
Le Stade n'a pas eu à forcer son talent pour disposer de l'US Changé. A peine le coup d'envoi venait-il d'être donné que Rodrigue Akpakoun, sur un puissant tir à ras de terre, aurait pu ouvrir la marque sans une intervention magistrale de Julien Siclon, l'excellent gardien mayennais. Il y avait là de quoi refroidir les velléités d'un onze changéen qui avait pourtant clairement annoncé son intention "d'évoluer totalement libéré". Mais, l'emprise rémoise était telle que Pascal Grosbois, l'entraîneur de Changé, dû rapidement réviser ses prétentions à la baisse, ses joueurs étant plus soucieux de préserver leurs cages inviolées que de tenter une quelconque incursion dans le camp rémois. Corners en série, alertes chaudes sur arlertes rouges... l'inévitable arriva sans la moindre surprise dès la 19e sur un tir puissant de Jonathan Guillou, mal négocié par la défense changéenne. 1-0. Pour le plus grand malheur des Changéeans, l'ouverture du score n'eût même pas le don de calmer les ardeurs des Stadistes, soucieux de se mettre à l'abri au plus vite. Aussitôt dit, aussitôt fait... Quatre minutes plus tard, Rodrigue Akpakoun (le buteur patenté en Coupe) (1) doublait la mise sur un tir croisé parachevé par un poteau rentrant. A 2-0, le Stade pouvait dérouler et Siclon multiplier les arrêts de bonne facture. Ludovic Lerouge (2), le maître à jouer des Mayennais, avait beau se démener comme un beau diable pour dynamiser son attaque, rien n'y faisait. Les Rémois maîtrisaient leur sujet sur le bout des crampons. Tandis que Pascal Grosbois (3) s'agitait dans son carré, Marc Collat, tel un sphinx, observait les débats, tranquillement calé sur son banc, et en profitait pour faire tourner son effectif afin, notamment, de préserver Cédric Liabeuf d'un mauvais coup. L'issue de la rencontre ne faisait plus aucun doute depuis longtemps, lorsque David François décida de crucifier l'arrière-garde changéenne sur une tête lobée qui s'en alla tranquillement mourir au fond des filets (80e). Peu de temps auparavant, Rodrigue Akapakoun, s'était offert un doublé refusé pour un hors-jeu peu évident. Une petite douche froide sous la forme d'une averse drue qui vida le stade d'une grande partie de la galerie changéenne, une faute non sanctionnée dans la surface mayennaise, et l'ombre des huitièmes, surlignée par un arc-en-ciel de circonstance, pouvait se profiler au-dessus de la centaine de supporters rémois qui avait choisi de parcourir un millier de kilomètres pour vivre pleinement sa passion. Et maintenant... quelle sera la prochaine destination ? M.H.
(1) Rodrigue Akpakoun et Jonathan Guillou ont déjà inscrit 4 buts en Coupe contre 3 en Championnat pour le premier et un seul pour le second. David François, quant à lui, a marqué 3 fois en Coupe... mais 7 fois en Championnat. (2) Dommage tout de même que celui-là ait préféré les charmes de la fête aux contraintes du football professionnel... (3) A 39 ans, Pascal Grosbois apparaît encore régulièrement dans les rencontres. Il joue généralement une vingtaine de minutes quand les circonstances l'exigent. Samedi, il figurait sur la feuille de match, mais a préféré s'abstenir.
C'était la fête à Changé La petite commune de Changé (5.000 habitants) avait peaufiné tous les détails pour accueillir le Stade de Reims dans les meilleures conditions. Côté promo, des affichettes, des fanions, des écharpes et un magazine quadri de huit pages - très professionnel dans sa conception - avaient été réalisés. Au vu du maigre recto-verso distribué à Delaune les soirs de matches, on se prend à rêver d'un tel outil pour le Stade. Côté infrastructures, le club ne disposant que d'une tribune de 500 places, des "provisoires" avaient été créées de toutes pièces autour de la main courante. Et le mot n'est pas trop fort, car ces "praticables" peu conventionnels étaient réalisés à partir de palettes recyclées. Il n'en demeure pas moins qu'ils offraient une vue imprenable sur la pelouse, ce qui est bien l'essentiel. L'événement ayant attiré les médias (RMC Info, L'Union, France Football, France Bleu Mayenne et Champagne, Ouest-France, le Journal de la Mayenne...) il a bien fallu improviser une salle de presse. L'idée de génie que n'aurait pas reniée Papy Truc a consisté à utiliser la remorque d'un camion et à y installer des tables, l'ensemble étant protégé par une bâche... au cas où (elle s'est avérée nécessaire pendant quelques minutes). Evidemment, il s'est bien trouvé quelques mauvais coucheurs trop habitués à être chouchoutés pour s'en plaindre mais, dans l'ensemble, les journalistes présents ont apprécié cette forme de confort qui offrait une assez bonne vue sur le jeu... Assez bonne, mais pas excellente car le camion-presse était légèrement excentré, ce qui a amené Cédric Goure (L'Union) à confondre la tête de David François avec son pied et une tête lobée tout en finesse avec une "frappe pleine lucarne". Pour l'animation d'avant-match, en revanche, pas d'improvisation. Les dirigeants changéens avaient fait appel à Noël Meslier, le speaker officiel du Stade Lavallois. Et il faut bien admettre qu'il est plutôt rare de bénéficier d'une animation d'une telle qualité et d'un tel professionnalisme. Cerise sur le gâteau, les "pom-pom girls" chaudement vêtues du stade Francis-Le Basser étaient, elles aussi, de la fête. A cet ensemble fort bien pensé, il faut ajouter les stands de tout type répartis autour du terrain, une kyrielle de parkings aménagés au coeur de la ville... et un sens inné de l'hospitalité. Dans ce contexte, les visiteurs rémois n'ont pas été en reste et ont donné une image "bien sympathique" de leur club, ainsi que le confiaient volontiers les dirigeants mayennais à l'issue de la rencontre. Autrement dit, Changé ça valait le déplacement. Merci pour cet accueil. Si vous souhaitez encore nous affronter l'an prochain en Coupe, n'hésitez pas à déposer une demande de dérogation auprès de la FFF. Christophe Chenut, dont vous avez pu juger de la gentillesse, vous soutiendra. M.H.
Pour la petite histoire... 12h30 : La rencontre débute dans deux heures, mais tous les bénévoles changéens sont déjà à leur poste. Le stade Auguste-Dalibard s'apprête à vivre ses plus belles heures. Grâce à la Coupe de France, Changé est sortie de l'anonymat et se doit d'assumer au mieux son nouveau statut. 13 h 00 : Le car des joueurs rémois pénètre dans l'enceinte d'Auguste-Dalibard. C'est la première sortie "officielle" de ce véhicule désormais siglé aux couleurs du Stade de Reims et estampillé "G.S. Lettres", comme qui vous savez sans doute. Le groupe rémois s'engouffre dans les vestiaires avant d'aller "tâter" la pelouse. Encore drapé dans sa tenue de Directeur Administratif et Financier, lunettes vissées sur le nez, Olivier Létang s'attarde un peu. Il contourne l'autocar pour mieux l'examiner, songeant sans doute que le marquage a coûté un peu cher par rapport à la qualité du résultat.
DROIT DE RÉPONSE MM. Létang Olivier et Gouilly Jacques, agissant en requête conjointe, tiennent à préciser que, contrairement aux allégations formulées dans cet écho, le marquage du bus stadiste est d'excellente facture (si l'on ose dire). M. Létang Olivier, en tant que Directeur Administratif et Financier, est responsable de la bonne santé économique du Stade de Reims et, compte tenu de la charge qui lui incombe, il est tenu de faire preuve de la plus extrême vigilance quant à l'utilisation des deniers du club. En l'espèce, MM. Létang Olivier et Gouilly Jacques s'accordent à penser que le marquage du bus stadiste a été estimé à sa juste valeur et que le résultat, tant en terme de qualité du concept que de surface occupée par la création, correspond très exactement aux attentes des parties en présence. Pour que le public puisse le constater de visu, M. Hamel Michel, jugé coupable de libre interprétation, sera tenu de publier une photo du car stadiste, sous un angle susceptible de valoriser la création en cause. Par ailleurs, à l'avenir, M. Hamel Michel s'interdira le moindre commentaire lorsque M. Létang Olivier exécutera un pas de danse pour enjamber une main courante ou tout objet contondant de ce type. De même, il s'abstiendra d'utiliser l'image d'un hérisson pour symboliser les activités professionnelles de M. Létang Olivier. Jugement prononcé à Reims le 25 janvier 2002 à 10h30, avec demande d'application immédiate, si nécessaire par la contrainte.
Pendant ce temps, David Ducourtioux, portable collé à l'oreille est (encore) en train de téléphoner à sa famille qui trouve qu'on ne parle plus beaucoup de lui sur le site en ce moment. 13h20. Olivier Létang (1) qui a imprudemment quitté ses lunettes et s'est hasardé dans les tribunes pour saluer sa famille, se retrouve coincé à l'extérieur, fermeture automatique de la porte des vestiaires oblige ! Tel un rat pris dans une nasse, il longe désespérément les grillages sur une dizaine de mètres et trouve enfin l'ouverture. Il glisse un petit "bonjour" timide, esquisse un pas de danse et s'envole au-dessus de la main courante (avez-vous apprécié la précision du geste ?) pour rejoindre la pelouse puis les vestiaires. (1) Désolé pour les autres, mais vous n'avez qu'à vous faire remarquer ou ouvrir une pizzeria. 13 45 : Voilà Christophe Chenut, chasuble sur les épaules et tonsure au vent. Lui aussi est pris au piège des grillages. Moins souple que le précité, il apprécie rapidement la difficulté et choisit prudemment d'user de son pouvoir. En bon Président, il ne tarde pas à repérer Marc Collat, gentiment occupé à converser avec les spectateurs, à qui il intime l'ordre (on l'imagine !) de venir lui ouvrir la porte des vestiaires. Pendant ce temps, le Président de Changé (autre club, autre style) arpente la pelouse en tous sens... un chapeau à plumes bleues sur la tête ! 14h00
: Les deux cars de supporters rémois viennent d'arriver à Changé. Sous
la houlette de Daniel Wargnier et de
Joffrey Scheier, son digne successeur, les hordes (c'est uniquement pour flatter
leur ego) rouges et blanches débarquent à Auguste-Dalibard. C'est Joffrey - et
lui seul ! - qui choisit démocratiquement l'endroit stratégique à partir duquel
la centaine de Rémois "devra" suivre la rencontre. C'est-à-dire dans
une zone de terrain particulièrement excentrée... mais la plus proche possible
de l'entrée du stade et, bien évidemment, des cars.
clic
ici et votez pour La Montagnarde 14h25 : une petite ovation pour les arbitres, agréablement surpris par tant de sollicitude (mais quel est l'objectif inavoué d'un tel comportement ?), une prestation "pom pom girlesque", et la rencontre peut débuter. Surprise ! Jérémy Denquin est titulaire à part entière, tandis qu'Olivier Létang reste sur le banc. Il fera cependant son entrée à une demi-heure de la fin, alors qu'il n'y a plus d'enjeu, et ne pourra jamais exprimer la plénitude de son talent. Voilà comment l'on déçoit une famille. C'était un court épisode de la petite histoire du Grand Reims. M.H.
L'essentiel de ce qu'ils ont dit Marc Collat : "Je retiens avant tout le sérieux de mes joueurs, qui n'ont pas pris le match par dessus la jambe. Marquer rapidement constituait une condition importante, d'abord pour la confiance, ensuite parce que cela nous a permis de nous libérer plus vite". David François : "Par le passé, nous avons souvent eu des difficultés face à ce genre d'équipe. Là, nous avons réussi à concrétiser nos premières occasions, ce qui nous a permis de dérouler en fin de match, même si nous avons connu trop de déchets offensifs". David Ducourtioux : "En menant rapidement au score, nous avons retrouvé plus de liant dans notre jeu, ce qui est rassurant pour la suite de la saison". Recueilli par Cédric Goure (L'Union)
clic► FEUILLE DE MATCH CHANGÉ
(CFA2)-STADE DE REIMS : 0-3 (0-2). CHANGÉ : Siclon (cap) - Tounkara (Sabin, 52e), Hageman, Yoan Lerouge, Leglas - Koffi, Ludovic Lerouge, Guilleux, Sury - Louis, Leclerc (Arthuis, 79e). Entraîneur : Pascal Grosbois. REIMS : Tingry - Ducourtioux, Fall, Lafond (cap), Liron (Bertrand, 81e) - Laurent (Létang, 65e), Denquin, Liabeuf (Heitzmann, 45e) - François, Akpakoun. Entraîneur : Marc Collat.
Les 16 rescapés de la Coupe Les 8èmes de Finale se joueront les samedi 9 et dimanche 10 février prochains. Le tirage au sort aura lieu dimanche à 11h45, en direct sur TF1.
D1 Lens
(D1) - Marseille (D1) : 0-1 D2 Issy-les-Moulineaux
(Ligue) - Amiens (D2) : 0-1 Laval (D2) - Nîmes (D2) : 0-0 (3-5 tirs aux buts, 0-0 tps réglementaire) Lyon
(D1) - Châteauroux (D2) : 0-2 NATIONAL Changé
(CFA2) - Reims (N) : 0-3 Libourne
Saint-Seurin (CFA) - Metz (D1) : 2-1 (a.p., 1-1 tps réglementaire) US
Montagnarde (DH) - La Roche-sur-Yon (N) : 4-2
Les dotations - Les clubs éliminés lors de ce tour ont reçu la bagatelle de 91.600 € (600.000 francs). Ceux qui poursuivent leur route sont assurés de percevoir 137.400 € (900.000 francs), somme à laquelle s'ajoutent les entrées et les droits télé éventuels.
clic► Tout ce qu'il faut savoir sur l'avant-match
|
LES AUTRES MATCHES DE COUPE :
- RACING CLUB DE PARIS (Nat.) - 32èmes clic ici ! - SCHILTIGHEIM (CFA2) clic ici ! - CRÉTEIL (D2) - Tinqueux (CFA2) -Sainte-Anne (DH) clic ici !
|
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |