AMIENS - STADE DE REIMS : 0-1
Samedi 2 novembre 2002 - 20 h - Stade de la Licorne - 14e journée - Arbitre : M. Brizou
Cédric LIABEUF 3e
Enfin une tranche de vrai bonheur !
21h45 - Les joueurs rémois peuvent s'étreindre sur la pelouse avant de fêter la victoire avec leurs supporters au milieu d'une déferlante de fumigènes. Ils viennent de réaliser une grosse "perf" en Picardie.
Hier soir, leur bonheur faisait plaisir à voir. Et cette fois, on ne pourra pas dire qu'il n'y a que le résultat qui compte car les Rémois ont ramené ce point de haute lutte et avec la manière.
En attaque tout d'abord. Même si ce ne fut qu'une étincelle, elle fut suffisante pour faire basculer le score.
3ème minute : déboulé de Billong sur l'aile droite parachevé par un centre à destination de Pickeu. Coup de génie de l'attaquant rémois qui leurre toute la défense, y compris le gardien, en faisant mine d'armer son tir alors qu'il laisse filer le ballon pour Liabeuf. Le n°11 rémois fusille Lachuer.
Pickeu se montrera moins à son avantage pendant le reste du match mais qu'importe puisque Cédric Liabeuf occupe, à lui seul, tout le front de l'attaque. Tour à tour ailier gauche, ailier droit, milieu axial ou avant-centre, l'homme aux trois poumons est passé maître dans l'art de cultiver le don d'ubiquité. Face à une telle débauche d'énergie, de technique et d'improvisation, les défenseurs adverses y ont perdu leur latin et cherchent encore leurs repères.
Cédric Liabeuf :
à coup sûr dans l'équipe type de la semaine.
En milieu de terrain ensuite, où Stéphane Laquait nous a fait bien plaisir en confirmant les espérances entre-aperçues contre Nancy. Recruté en début de saison pour donner davantage de liant au milieu champenois, le n°15 rémois - à force de travail intense - est indéniablement en train de retrouver son football et sa confiance après un long passage à vide. Il n'est sans doute pas étranger à la bonne tenue de l'équipe en terre picarde.
En
défense enfin, ce secteur constituant la clé du dispositif
rémois puisque Marc Collat alignait hier soir six défenseurs de
métier, utilisés à leurs postes de prédilection ou
en milieu de terrain : Liron, Billong, Lafond, Bertrand, Louiron et Gondouin,
auxquels il convient d'ajouter l'excellent Theddy Ongoly, entré en fin
de rencontre. Tous sont à créditer d'un sans faute.
Et que dire d'Arnaud Balijon sinon qu'il a confirmé, avec la manière,
tous les espoirs fondés sur son nom en l'absence d'Olivier Tingry. Pour
son baptème du feu en Ligue 2, le portier rémois a été
déterminant, "sortant" quelques arrêts de grande classe
sur des ballons qui prenaient la direction de la lucarne. Inutile de préciser
que les Amiénois ont déjà un oeil sur lui...
Mais surtout, c'est le collectif qui a fait la différence à Amiens. Pour la première fois, les Rémois ont su gérer unrésultat sans inquiétude. Les Picards se sont certes montrés particulièrement dangereux à plusieurs reprises, mais uniquement sur coups de pieds arrêtés... d'ailleurs collectés avec un certain métier.
Voilà qui est évidemment encourageant pour la suite, même si la qualité du jeu déployé n'est pas vraiment une surprise lorsque l'équipe évolue... à l'extérieur.
Ces trois points pris dans le superbe stade de la Licorne - qui replacent le Stade dans des normes comptables plus conformes à son objectif de maintien - constituent une sérieuse bouffée d'oxygène et un sacré coup de pouce psychologique pour le groupe. Mais il reste à confirmer contre Grenoble. Et ce ne sera pas une mince affaire en l'absence de Cédric Liabeuf, suspendu samedi prochain.
Pour mémoire, rappelons que les Grenoblois l'ont emporté 6-1 contre Clermont il y a quinze jours et 5-0 contre Istres hier soir. Entre les deux, ils s'étaient toutefois inclinés 1-0 à Gueugnon.
La règle des 13% vérifiée à Amiens
Ce deuxième match consécutif d'Amiens à domicile est l'occasion de ressortir et de mettre à jour les stats. Elles sont basées sur les trois dernières saisons de Reims (en National), ce qui constitue une échantillon représentatif pour une étude.
Voici ce que cela donne (en %) pour le nombre de points pris lorsqu'une équipe reçoit deux fois de suite.
- 2 victoires : 25%
- 1 victoire et 1 nul : 40%
- 1 victoire et 1 défaite : 13.5%
- 2 nuls : 5%
- 1 nul et 1 défaite : 13.5%
- 2 défaites : 3 %
Et lorsque le premier match est gagné (ce qui est le cas d'Amiens) on a pour le deuxième match.
- 43 % de victoires
- 43 % de matchs nuls
- 14 % de défaites
Cette saison 2002-2003 de L2 reste cependant une saison particulière. Aujourd'hui en effet, faire le plein de points à domicile lorsque l'on joue deux fois de suite est presque chose facile.
2 victoires pour :
- CAEN - Caen-Valence 3-1 puis Caen-Chateauroux 4-1
- CHATEAUROUX - Châteauroux-Nancy 1-0 puis Châteauroux-Gueugnon 2-1
- LAVAL - Laval-Châteauroux 1-0 puis Laval-Reims 1-0
- CLERMONT - Clermont-Laval 3-0 puis Clermont-Metz 2-1
Une victoire et un nul pour :
- NANCY - Nancy-Caen 0-0 puis Nancy-Amiens 1-0
- GRENOBLE : Grenoble-Clermont 6-1 puis Grenoble-Amiens 0-0
Concernant les stats de REIMS à AMIENS (en championnat) :
REIMS N'A JAMAIS PERDU A AMIENS et présente un bilan plus que positif. Soit, en 6 rencontres : 2 victoires et 4 nuls, 9 buts marqués et 4 buts encaissés.
Retour GAGNANT ou PERDANT, une des stats sera contredite. Le NUL sera LOGIQUE.
Environ 500 Rémois étaient présents à Amiens.
Dimanche 3 novembre 2002
De vraies bêtes de Somme !
Il
y avait de quoi se croire à Martigues un 10 octobre hier à Amiens.
Durant la nuit et toute la journée d'hier, la pluie était tombée
presque sans discontinuer dans la Somme.
La différence avec cette journée
de Coupe de la Ligue qui avait été ajournée au lendemain
: le terrain, bien que sérieusement gorgé d'eau, était glissant
mais jouable.
Cédric, et de 5 !
Les Rémois en apportaient rapidement la preuve. Et de quelle manière
! Après avoir récupéré la balle sur son côté
droit, Billong, laissé libre, remontait rageusement le terrain.
Il
adressait un centre à ras de terre que Pickeu laissait astucieusement filer
pour Liabeuf. Et le vif n° 11 d'inscrire son 5e but de la saison (1-0, 4e).
Mettant ainsi fin à la série de quatre matches sans but encaissé
à domicile par Amiens. Un ASC qui réagissait en combinant bien en
triangle et en profitant des approximations dans la relance stadiste.
Il y
avait d'abord une frappe de Debève à la sortie d'un corner (au-dessus,
10e). Puis un essai de Lebrun après un raté de Bengelloun (à
côté, 18e).
Tendance
à subir
Assurément les partenaires de Lafond avaient
tendance à subir un peu trop, ce qui est toujours tentant en pareille situation.
Les Blanc parvenaient trop facilement dans la moitié adverse face à
un bloc qui reculait.
La maîtrise du ballon était picarde. Il
est de notoriété que, même si les Amiénois restaient
sur quatre victoires de rang à la Licorne, leurs prestations n'avaient
jamais été complètement probantes. Effectivement, ils peinaient
à se procurer d'autres opportunités.
Les hommes de Marc Collat
Ð avec Louiron dans le couloir droit et Gondouin à gauche, Liabeuf
et Pickeu devant Ð n'exploitaient pas leurs possibilités de contre.
On voyait simplement Liabeuf trouver quelques mètres pour armer une frappe
mais cela manquait de précision (38e).
Ongoly, première !
D'entrée
de seconde mi-temps, les joueurs de Denis Troch remettaient la pression sur leurs
hôtes. On pouvait s'y attendre... Cela faillit porter ses fruits. A la suite
d'un nouveau ballon trop facilement perdu à 30 m. Rivière remisait
pour Diallo qui marquait... en position de hors-jeu (50e).
Puis sur un corner,
après une première tête de Satorra, Rivière plaçait
la sienne : Balijon, qui découvrait la L2, plongeait pour détourner
(56e).
Le portier marnais s'envolait à nouveau pour boxer une frappe
de Bengelloun (60e). Il était encore vigilant sur une reprise dévissée
de Diallo (70e).
Collat, depuis son banc, continuait de replacer ses troupes
qui tentaient de mettre le pied sur le ballon pour que s'égrènent
ces longues minutes. Liabeuf était à nouveau formidable d'activité
aux quatre coins du terrain. Le onze rémois restait solidaire et combatif
comme il avait déjà su l'être plusieurs fois loin de ses bases
depuis le début de la saison. Le coach amiénois utilisait ses trois
jokers dont Coquelet, l'ancien Rémois. Son homologue champenois remplaçait
Pickeu par Ongoly.
Satorra sur la barre...
La première
apparition du Congolais qui venait se positionner comme cinquième défenseur.
Avec toutes les mésaventures survenues dans les dernières minutes
aux Stadistes, on retenait son souffle dans la tribune bien garnie de supporters
en rouge et blanc. Louiron adressait la première frappe rémoise
de la deuxième mi-temps... à la 90e.
Mais l'essentiel était
ailleurs. Avec cette première victoire à l'extérieur qui
prenait forme. Malgré cette frappe de Satorra sur la barre (une faute avait
de toute façon était signalée, 92e).
Les Rémois
pouvaient aller faire la fête avec leurs inconditionnels. Ils tenaient ce
succès chez l'adversaire qui leur avait si souvent échappé
et qui a l'autre mérite de prolonger la série inaugurée face
à Nancy. Christophe HEBERT
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |