Eric Boniface : "On va finir par m'appeler l'Oriental"

Eric Boniface attend toujours la réponse du club chinois qui vient de le tester.

Il s'est accordé un sursis jusqu'à la fin de cette semaine avant de se considérer fixé sur son sort.

 

28-02-2003 - Eric Boniface trépigne. Cela va faire une semaine qu'il est revenu de Chine où il a effectué un essai avec un club de D2 du sud du pays (Shichuan), et il n'a toujours pas de réponse. « Je me donne encore jusqu'à mardi. Passé ce délai, je me considérerai comme définitivement rémois », explique le grand défenseur central.
L'ancien Gueugnonnais rappelle : « Je suis sous contrat avec le Stade de Reims. Je dois le respecter ». Un respect qui lui tient d'autant plus à cœur que le club ne lui a mis aucun bâton dans les roues quand il a fait part de son désir de tenter l'aventure extême-orientale : « Cela n'avait pas été facile pour moi d'en parler avec le président et le coach car cela coïncidait avec une période où je me sentais mieux au Stade et où le groupe marchait bien. Le coach m'a dit : < Tu aurais eu 26 ou 27 ans, je n'aurais pas accepté mais là je ne peux pas te refuser ça > ».
Car outre l'enrichissement culturel, Eric Boniface ne cache pas qu'il a la possibilité de signer un dernier contrat financièrement intéressant.
Un choix pas évident au niveau familial. Déjà éloigné de sa femme et de ses deux enfants (un garçon de neuf ans et une fille de cinq) restés à Gueugnon, le Martiniquais, 34 ans en novembre et qui envisage de devenir entraîneur ensuite, est pourtant prêt à tenter l'aventure : « Ma femme est compréhensive mais elle aimerait aussi être fixée, savoir si elle doit se préparer à vivre huit mois seule avec les enfants. Car je ne pourrais pas les emmener, je m'en suis rendu compte pendant ma semaine là-bas ».
Ses coéquipiers, eux aussi, ont hâte de savoir et lui demandent régulièrement des nouvelles. « Boni » ne sera pas du groupe qui accueillera Caen demain soir à Delaune. « Par rapport au groupe, Denis Goavec préfère reconduire celui qui a ramené un résultat de Créteil. Je serai simplement là pour les soutenir».
Pas perturbé plus que cela par les mésaventures chinoises de Nicolas Ouédec et Raynald Pedros, Eric Boniface attend sereinement, sachant que « si cela n'aboutit pas avec le club chinois, ce sera à moi de tout faire pour regagner ma place ici. Mais une chose est sûre, je serais alors à 100 et même 150 % Stadiste pour que le club se maintienne ». Christophe Hébertt.

 

14-02-2003 - Eric Boniface s'est envolé vendredi pour la Chine où il effectuera un essai d'une semaine dans un club chinois. Le défenseur central stadiste devrait être de retour en Champagne vendredi prochain, sauf si l'essai est concluant. Le Stade, qui cherche à alléger sa masse salariale, a d'ores et déjà donné son accord pour que le Martiniquais termine sa saison en Orient, le cas échéant.

En dépit de l'hommage appuyé rendu à son joueur en début de semaine, diplomatie oblige, Denis Goavec estime qu'il "dispose d'un potentiel suffisant en défense centrale avec Ludovic Liron et le prometteur Tedhy Ongoly". Quant à Christophe Chenut, il souligne "qu'à son âge, Eric Boniface ne pouvait pas refuser une telle offre et nous, on ne pouvait pas le bloquer. Le marché chinois est en pleine expansion et c'est pour lui une chance de signer un dernier bon contrat". Conclusion : pourvu que ça marche !

 

 

Mardi 11 février 2003

 

Eric Boniface en état de grâce

 

Après la folie froide de ce début d'année (six matches en un mois), les Stadistes goûtent avec un certain plaisir le répit de quinze jours que leur offre ce drôle de calendrier. Une trêve de deux semaines que Denis Goavec souhaite studieuse et efficace. « Je ne pense pas que cette coupure nous soit défavorable. Même si nous restons sur un succès, l'enchaînement des matches a fatigué les organismes et les joueurs ont besoin de récupérer ».

 

Boniface relancé
Le coach breton n'a d'ailleurs programmé aucun match amical, préférant opter pour un travail méthodique. « Avec des journées chargées et d'autres plus calmes. L'objectif étant de se présenter à Créteil, le 22, dans de bonnes dispositions physiques et mentales ».
Denis Goavec espère aussi récupérer ses blessés Ð Tingry et Bertrand Ð, afin de disposer d'un groupe complet pour le sprint final.
Un coup d'œil sur le classement lui permet de constater qu'en dépit du beau mais difficile succès décroché face à Laval, son équipe est loin d'être tirée d'affaire. « Il faudra se battre jusqu'au bout. Un point chez l'adversaire, trois chez nous, et le compte sera bon. Mais des échéances délicates se pointent à l'horizon ».
« Pour nous », poursuit-il, « il était important de remporter deux matches de suite. Important aussi de marquer trois buts, ce qui démontre les capacités réelles de notre attaque ».
S'il estime « qu'il reste encore beaucoup à faire », l'entraîneur des Rouge et Blanc a apprécié la performance de ses « cadres » expérimentés. « Notamment Eric Boniface en défense qui vient de réaliser deux gros matches de suite ». G.K.

 

    

 

 

 

ERIC BONIFACE

Goavec veut en faire le nouveau "patron" de la défense

14-12-2002

 

Le retour des frères Boniface au sein de l'équipe ne tenait pas de la simple remise en jambes. Denis Goavec compte sur eux et veut faire d'Eric le nouveau patron de sa défense.

 

Retour au bercail - Le Stade de Reims version Goavec dévoilait hier son premier visage, au Parc des Sports de La Courneuve face au Club Franciscain. L'un des traits marquants était la réapparition, dans le groupe, de l'Antillais Eric Boniface, banni du temps de Collat.
Plus revu dans le onze de départ depuis le 28 septembre, l'ancien Gueugnonnais ne devait pas sa titularisation à ses origines martiniquaises. Denis Goavec n'est pas homme à faire ce type de cadeau. Même en guise de bienvenue !
Le technicien marnais a rappelé l'aîné des Boniface pour en faire le patron de son secteur défensif. Associé à Liron dans l'axe, il a effectué une rentrée sobre, même s'il lui a fallu intervenir de manière autoritaire dans les pieds de Percin (15e).
Pour le reste, en première période, l'arrière-garde rémoise, vigilante, n'a que rarement été sollicitée. L'athlétique Antillais, auteur tout de même de quelques relances hasardeuses, a bien tenté de placer sa tête sur quelques coups de pied arrêtés mais le botteur n'a jamais trouvé son crâne.
On demande à revoir
En seconde période, la défense a été sous pression. Pas énorme certes mais les attaquants du Club Franciscain étaient plus présents devant les cages de Balijon. De quoi rappeler que les Martiniquais ne s'avouaient pas vaincus malgré le deuxième but d'Hadadou (46e).
Toujours en proie à des soucis de transmission (peut-être le manque de compétition), Eric Boniface, sans doute heureux de voir également rentrer son frère Frédéric à la place de Tchami, et ses équipiers étaient avertis. Sans frais. Jusqu'à la réduction du score par l'excellent Percin, à l'heure de jeu, exploitant une inattention rémoise symbole d'une concentration qui n'était plus maximale à cet instant. « Nous avons cru que le match était terminé. Nous nous sommes mis dans la difficulté seuls », confesse le libero champenois.
Ensuite en effet, la fin d'après-midi fut moins confortable pour le défenseur champenois. Gênée par la technique et la mobilité d'un Percin ou l'engagement d'Emica, l'arrière-garde des Rouge et Blanc a montré ses limites d'un jour : les difficultés de cohésion et l'absence d'automatismes qui lui ont valu par exemple d'éprouver toutes les peines du monde à jouer le hors-jeu. Sans compter le manque de communication qui a failli coûter l'égalisation sans une sortie décisive de Balijon.
Mise en difficulté aussi par son milieu de terrain récupérant moins de ballons, la défense a dû faire face à une vague d'attaques ponctuées de balles en profondeur qui ont souvent semé le trouble.
Eric Boniface s'en est sorti sans casse. Rassurant sans doute même s'il conviendra de ne pas afficher les mêmes errements jeudi à Toulouse. N'Doye, Fauré et autres Giresse ou Bancarel ont besoin de moins de largesses. Le véritable test sera celui-là.
L'ancien Bourguignon devrait être de la partie. Son départ du Stade ne semble plus à l'ordre du jour : « C'est un mauvais souvenir. J'ai discuté avec le nouvel entraîneur. J'ai envie de faire un bout de chemin avec lui et les Rouge et Blanc. »
Philippe Launay