SCHILTIGHEIM (CFA) - STADE DE REIMS : 0-2

Blayac 23e
Diané 54e



Musclé !

 

 

Terrain à la limite du praticable, adversaire particulièrement rugueux... A Schiltigheim, les Rémois ont disputé un match de Coupe de France typique. Et ils s'en sont plutôt bien sortis, relevant le défi physique empreint de provocation imposé par les Alsaciens. Et nous revoilà en 16èmes !

En diret de Schilik
Début de match sans complexe des Schilikois sur une pelouse qui hésite entre le pâturage et le "champ de patates", et devant près de 3.000 spectateurs dont 300 courageux supporters rémois. Compte tenu de ces conditions particulières, petit avantage psychologique aux Alsaciens face à des Stadistes qui ont délibérément choisi de jouer la carte de l'offensive en s'appuyant sur trois attaquants.

Le banc rémois affichait résolument son optimisme avant la rencontre, mais... il en allait de même côté schilikois.
De fait, le premier quart d'heure est à l'avantage des Alsaciens qui font le jeu, sans toutefois se montrer dangereux. Reims attend sont heure. Et elle ne tardera pas à venir...


23e minute : 0-1 - A la suite d'une série de corners tirés par Didot, Blayac récupère le ballon au milieu d'une forêt de jambes alsaciennes et l'expédie au fond des filets de Sébastien Michel. Ca se complique pour les Schilikois qui, cependant, ne renoncent pas. Mais, la maîtrise du jeu est désormais rémoise.
Pas pour longtemps car Schilik sait qu'il lui faut impérativement égaliser avant la mi-temps pour ne pas compromettre ses chances. Les Alsaciens se lancent donc à corps perdu (et à crampons tirés) dans la bataille... quitte à le payer cash dans quelques minutes. En attendant, en ce dernier quart d'heure ils se font pressants sur les buts de Legrand par Lemarchand et Dafi notamment. Mais pas de casse côté rémois.
40e minute - Petit pépin côté rémois. Jérémy Blayac, touché depuis quelques minutes, doit sortir. Il est remplacé par Allan Petitjean. Léger repositionnement défensif donc.

La mi-temps est sifflée sur le score de 0-1 pour des Rémois qui furent à quelques centimètres de doubler la mise sur une frappe sèche de Dossevi, filant juste au ras du poteau de Sébastien Michel.

Les Alsaciens avaient promis de tendre un guet-apens aux Rémois. C'est le cas, mais pas vraiment de la manière dont on l'imaginait car c'est leur jeu dur qu'il faudra surtout retenir de cette rencontre. Les coéquipiers de Gremehl tentent de compenser leur manquements techniques par des tacles appuyés et, le plus souvent, par derrière. Blayac en a fait les frais et Boutal ne fut pas loin de l'imiter un peu plus tard...
Compte tenu de ces conditions particulières, Jean-Pierre Caillot ne cachait pas sa satisfaction à la mi-temps, estimant que "l'équipe s'est bien adaptée à l'état du terrain et au comportement rugueux de son adversaire".

 

 

Ce qu'en pense Jean-Pierre caillot










 

 

C'est reparti sur le même rythme à Schiligheim, où les Alsaciens s'efforcent de mettre la pression sur l'arrière-garde rémoise. Mais toujours sans grand danger...

54e minute : 0-2 - A la suite d'une percée de Petitjean sur l'aile gauche, Amara Diané hérite d'un excellent ballon et ne demande pas son reste pour fusiller le gardien schilikois.

Les Alsaciens crient au hors-jeu et prennent à partie Jean-Charles Cailleux. Une réaction de dépit car le but de l'attaquant rémois est parfaitement valable. C'est d'un simple hors-jeu de position dont il s'agissait.
En revanche, sur le banc stadiste on respire mieux car, depuis la reprise, les Schilikois multipliaient les provocations, ce qui avait déjà valu deux cartons aux Rémois (Boutal, Diané).
A l'heure de jeu, les Alsaciens ne semblent plus pouvoir miser que sur des expédients pour tenter de revenir au score. Pour preuve : un plongeon dans la surface de Siassia qui se traduira par un carton jaune pour l'intéressé. Jean-Charles Cailleux est (presque) exemplaire aujourd'hui.
70e - Penalty. Cette fois, il n'y a pas constestation. Siassia a été fauché dans la surface par Delmotee. Ayvaz tire. Greg "le millionnaire" Legrand arrête !

L'occasion de souligner qu'en dépit de cet incident de jeu, "la défense fait un excellent match", ainsi que le remarque Jean-Pierre Caillot, "notamment Boussad Houche et Denis Arnaud" (deux joueurs souvent décriés).
75e - Un joueur rémois se souviendra plus que les autres de cette rencontre : Bocart, qui intègre pour la première fois l'équipe fanion à l'occasion d'un match officiel. Il remplace Dossevi qui, peu avant, a d'ailleurs eu la balle du 3-0 au bout du pied. "Ce joueur a un grand potentiel de progression qu'il développe peu à peu à force de travail, disait de lui le président stadiste en juillet dernier. On en reparlera". C'est fait.

Il reste quelques minutes à jouer, mais ce 32e, lui, est plié. Pour avoir promis un peu trop fort qu'ils allaient préparer un guet-apens, les Schilikois sont tombés dans le piège qu'ils avaient eux-mêmes tendu.


Tirage des 16èmes :
lundi 10 janvier 2005 - 12h 30 - à l'auditorium du Stade de France. Et cette fois, ça va devenir vraiment intéressant. Une chose est sûre. Nous n'irons pas à Marseille, sorti 2-3 au Vélodrome par... Angers.

 

L'homme du match



LEGRAND

STEPHANOPOLI - ARNAUD - HOUCHE - DELMOTTE - LEROY

DIDOT - BOUTAL

BLAYAC (Petitjean 40e) - DOSSEVI (Bocart 75e) - DIANÉ (Walter 88e)


14° - Beau temps - Pelouse en mauvais état
300 supporters rémois

 


Question de mental -
"Mes joueurs ont été professionnels, rigoureux et ont, en plus, su évoluer avec un mental d'amateurs" Ladislas Lozano.
Sans reproche - "Je n'ai aucun reproche à faire à mes joueurs. Surtout pas à Garip dont c'est le premier penalty raté. La qualité de Reims a fait la différence. Notre adversaire a été sérieux et ça nous a compliqué la tâche." José Guerra (entraîneur de Schiltigheim)
Superstitieux - Le maire, Alfred Muller, avait pourtant tout fait pour conjurer le sort. "Cela avait marché contre Toulouse il y a deux ans", a-t-il rappelé dans les tribunes. Il avait effectivement dévoré un cassoulet avant que les Verts n'en fassent autant avec les Toulousains. Hier, c'est donc au champagne qu'il a décidé de déjeuner... En vain. Quant à la célèbre cartomancienne de Colmar, elle s'est trompée sur toute la ligne. Aucune des quatre équipes alsaciennes encore en lice n'a réussi à passer ce tour. Voilà qui promet pour la suite des prévisions de l'année 2005.

Un grand merci à Jean-Pierre Caillot pour son aide précieuse dans la réalisation de ce direct


Merci à Emmanuel Bibault pour ses commentaires d'après-match


 

SCHILTIGHEIM (CFA) - STADE DE REIMS

 


"Personne n'a peur de Reims..."

 



"On remet le coup vert ?"




"Je lis dans les yeux de mes coéquipiers que personne n'a peur de Reims", lance Hervé Ghemel, le pilier de la défense schilikoise. Les Alsaciens, qui promettent de tendre un guet-apens aux Stadistes, pécheraient-ils par excès de confiance, au point d'imaginer que leurs adversaires les sous-estiment ?
Côté rémois c'est au contraire avec minutie que l'on prépare cette rencontre, sans rien négliger mais en n'oubliant pas non plus que Schilik vit une saison calamiteuse en championnat de CFA (trois mois sans victoire entre septembre et décembre). Preuve qu'il n'a rien d'un épouvantail. D'autant que samedi, le Sporting sera privé de plusieurs éléments clé dont Fabien Weber (ex-Gueugnon) son capitaine et maître à jouer.
Seul point noir : la rencontre sera arbitrée par le Saint-Quentinois Jean-Charles Cailleux, qui a la fâcheuse habitude de se montrer particulièrement intransigeant avec les Rémo
is.

 


Un Lozano averti en vaut deux





Gare Gemehl !


C'est notamment parce qu'il a raté la fin de la belle campagne de Schiltigheim en 2003 que Hervé Gemehl a trouvé aujourd'hui un supplément de motivation. Pour le plus grand bonheur du Sporting qui aura grand besoin de son défenseur latéral samedi contre Reims.
L'image était terrible ce soir de mars 2003 quand les joueurs de Schiltigheim étaient entrés au stade de la Meinau. Tous étaient venus humer l'air du Krimmeri quelques jours avant d'affronter Rennes en quart de finale. Mais Hervé Gemehl, à ce moment, avait la gorge trop nouée. A cause d'un carton jaune pris le week-end précédent en championnat (à St-Dizier), il était suspendu et allait donc manquer ce match historique.


16 lettres, une entité
Le pire, c'est qu'il avait aussi été privé du 8e de finale contre Toulouse. Là-aussi, à cause d'une suspension. Et la réaction des Schilikois avait été remarquable. Contre les Toulousains, Régis Arnould, le pendant de Gemehl sur l'aile gauche, portait un tee-shirt sous son maillot. Il y était écrit "Pour Hervé et Guney".
Puis, avant de défier Rennes, chaque Schilikois portait une lettre. Assemblées, elles bâtissaient cette belle phrase : " La gagne pour Hervé ". 16 joueurs pour 16 lettres mais une seule entité. Celle qui avait permis à ces Verts de crever l'écran et de porter haut les couleurs du foot amateur face à la machinerie supposée des pros.
Tout ceci, Hervé Gemehl ne l'a pas oublié. Ces derniers temps, je lis dans les yeux de mes coéquipiers que personne n'a peur de Reims, affirme-t-il. Pour des milliers de raisons, perdre serait logique mais on a prouvé en 2003 que mentalement, aucun obstacle n'était infranchissable."


 

Déclic à Créteil
"Malgré mes deux suspensions, tous ces souvenirs et ces émotions sont encore là. Quand il y a des blessés et des suspendus, c'est une source supplémentaire de motivation. En 2003, on avait joué pour les absents." Et pour ce 32e de finale, la configuration est la même. Il n'y aura pas Loison, Diani, Weber, Spiewak, Kayacan, Reynaud ou Carabetta, blessés ou convalescents.
C'est beaucoup trop, mais les Schilikois vont à nouveau tenter de se servir de ces absences pour bomber le torse. "On a retrouvé une solidarité, poursuit Gemehl. Le succès à Créteil a été un déclic. Puis on a battu Moulins. Enfin, on gagnait à nouveau en championnat ! Le plaisir de la victoire est revenu, on s'est remis sur les bons rails et ça recommençait à chambrer."


"Un guet-apens"

Et quand ça chambre, c'est que le Sporting a la pèche. Et à ce jeu, Gemehl n'est pas le dernier de la classe. Lui qui, à 29 ans, fait figure d'ancien dans le groupe, savoure ces moments, mais n'oubliera jamais la douleur d'en avoir été partiellement écarté il y a deux ans.
C'est pourquoi, ce samedi, dans sa zone, il fera bonne garde. " Il faut que Reims se dise que le stade de l'Aar va être un guet-apens, dit-il avec les yeux qui brillent. Vu notre état d'esprit et si le public est derrière nous, le coup est jouable. Même si notre rival joue en Ligue 2. "
Et quoiqu'il se passe samedi, Hervé Gemehl a une autre revanche à prendre : être celui qui séchera les larmes de Dalila, Lisa et Mallia, les femmes de sa vie. Et non l'inverse. Parce qu'il n'a pas oublié. Christophe Schnepp

 

 

A tous les coups l'on gagne



Mazuel a signé notre dernière
victoire en date


 

 


 

Schilik aujourd'hui

 

Habituée aux exploits depuis sa campagne 2003 « Schilik’ » est entraînée par José Guerra, ancien professionnel au RC Strasbourg. Voici ce qu'il disait avant Créteil-Schiltigheim.

Avec quelles ambitions avez-vous entamé cette saison 2004/05 ?
José Guerra : Notre ambition première est de pérenniser le club en CFA (Ndlr : le club est monté cette année). Nous n'avons pas les moyens, tant au niveau financier que sportif, d'accéder pour le moment au National. Il s'agit d'une division particulièrement exigeante et même si nos structures sont de qualité, il ne faut pas viser trop haut.
Je pense tout simplement que nous ne devons pas avoir des ambitions disproportionnées par rapport à nos moyens. Nos ambitions doivent être saines et réalistes. A mon avis, un club qui atteint le National doit logiquement viser la Ligue 2, et nous ne sommes pas encore prêts.

Quel est le bilan de votre équipe dans son groupe de CFA ?
Depuis le début de saison, c'est-à-dire dix-huit matchs toutes compétitions confondues, je n'ai jamais pu aligner deux fois le même onze de départ. Pour le moment, nous essayons surtout de limiter les dégâts et d'assurer le maintien en CFA. Même si les garçons sont loin de démériter, nous ne pouvons pas nier que l'absence de certains cadres ne nous aide pas. D'autant que je sens certains joueurs quelques peu usés par l'enchaînement des rencontres. Nous vivons une année noire en terme de blessures, d'où une gestion de l'effectif particulièrement délicate.

 


 

José Guerra au deuxième degré - « Au moment où j'ai appris que nous tombions sur Reims, j'ai pensé à Ladislas Lozano, reconnaît José Guerra, l'entraîneur de Shiltigheim, avant de sourire. Si je l'appelle, je vais lui demander le truc pour emmener mon équipe au Stade de France. Sportivement, ce tirage me convient. Et puis, nous allons enfin jouer à domicile et c'est déjà une grosse satisfaction. Pour nous, mais aussi pour les supporters. Ce match rappellera de bons souvenirs. Notre aventure, nous l'avions fait naître et grandir au stade de l'Aar. Pour moi, c'est jouable. »




 


L'OEIL DE BIBAULT

 



14 fois de suite à l'extérieur...

 

Tirages au sort : la scoumoune rémoise

 

 

Nul ne sait s’il s’agit vraiment d’un record, mais cela ne doit pas en être bien loin. Coupe de France et Coupe de la Ligue confondues, Reims et son entraîneur Ladislas Lozano viennent de se voir proposer 14 déplacements consécutifs.

Une telle scoumoune est si improbable statistiquement que certains commencent à se poser des questions. Il est certes étrange de constater que cette pénurie de matches à domicile survient alors que Delaune est peu apte à recevoir des matches importants. Evidemment, de là à mettre en cause la régularité des tirages, il y a un pas à ne pas franchir…

Le tableau suivant montre que cette série de matches à l’extérieur n’est pas spécialement due à des tirages contre des équipes de petit niveau : 10 fois sur 14, le Stade de Reims aurait pu recevoir, selon le règlement. De plus, signalons qu’aucune de ces rencontres n’a fait l’objet d’une inversion après le tirage ou d’un changement de site comme pour le Reims-Sedan de 2002, joué finalement à Troyes.

Emmanuel Bibault

 

 

SAISON
DIVISION DU STADE DE REIMS
COMPÉTITION
ADVERSAIRE
DIVISION DE L'ADVERSAIRE
LE STADE AURAIT-IL PU RECEVOIR ?
2003-2004
National
Coupe de la Ligue
Sedan
L2
Oui
Coupe de France
Charleville-Mézières
DH
Non
Coupe de France
Saint-Dizier
CFA2
Oui
Coupe de France
Vandoeuvre-lès-Nancy
DH
Non
Coupe de France
Boulogne-Billancourt
PH
Non
Coupe de France
Laval
L2
Oui
Coupe de France
Gueugnon
L2
Oui
Coupe de France
Dijon
National
Oui
2004-2005
LIGUE 2
Coupe de la Ligue
Nancy
L2
Oui
Coupe de la Ligue
Montpellier
L2
Oui
Coupe de France
Amnéville
CFA2
Oui
Coupe de France
Saint-Omer
DH
Non
Coupe de France
Schiltigheim
CFA
Oui
Coupe de France
Nice
L1
Oui

 

 

 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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