STADE DE REIMS - NANTES (L1) : 0-2
Samedi 11 janvier 2003 - Stade Auguste-Delaune - 32èmes de finale de Coupe de France - Arbitre : Bruno Ruffray
PUJOL, 62e - GILET, 90e + 3
32èmes
Bravo et merci
Le match vu de Nantes clic ►
Il se trouvera sans doute quelques esprits chagrins pour souligner les imperfections de l'équipe stadiste. On ne peut les ignorer, mais ce n'est pas l'essentiel des enseignements à retenir de cette rencontre que tout le monde craignait en Champagne. Sans sombrer dans les superlatifs, il n'est pas déplacé de mettre en avant l'excellente prestation fournie par les Rémois face à un onze nantais que l'on sait impitoyable avec ses adversaires en coupe.
Sur un terrain rendu capricieux par le gel, les Stadistes ont fait mieux que se défendre, tenant la dragée haute pendant plus d'une heure aux élèves surdoués de l'école nantaise, et allant même jusqu'à les inquiéter. Inquiéter seulement car le réalisme est rarement Rouge & Blanc cette saison. A la 62e, alors que le Stade semblait accentuer son emprise sur le match, il aura suffi d'une relance de Landreau sur un corner, relayée par Moldovan et parachevée par Pujol, pour mettre fin aux espoirs entre-aperçus. Une mauvaise couverture, une hésitation du dernier défenseur croyant à la faute, et l'attaquant nantais n'avait plus qu'à se défaire de Balijon pour pousser le ballon dans le but vide.
Si l'on excepte le quart d'heure de flottement qui a suivi ce coup de poignard, la principale satisfaction à retenir de cette rencontre où le résultat n'est finalement qu'anecdotique, c'est le nouvel état d'esprit affiché par le groupe rémois. Application, ténacité, combativité... En marge de ce Reims-Nantes - qui ne constituait, somme toute, qu'un bon match de préparation - voilà trois qualités qu'il conviendra de mettre en exergue dans le championnat. Car c'est bien aux prochaines échéances que chacun songeait en suivant ce match de prestige.
Une chose est sûre, le groupe va en tirer une foule d'enseignements positifs et, surtout, un surcroît de confiance pour avoir été capable de rivaliser avec l'une des meilleures formations de l'hexagone... terrain gelé ou pas. Est-ce l'effet Coupe ? Est-ce l'effet Goavec ? Il est encore un peu tôt pour le dire. Mais, tous les joueurs rémois ont donné le sentiment d'avoir progressé. Ils ont aussi prouvé qu'ils pouvaient élever leur niveau de jeu quand les circonstances l'exigeaient. Seul bémol d'importance : cette regrettable inclinaison au renoncement dès le premier but encaissé. Pourtant, dès qu'elle s'est ressaisie, l'équipe a eu le but de l'égalisation au bout du pied. Voilà qui devrait l'inciter à balayer ses complexes.
Mais il ne faudra pas traîner en chemin... Dès mercredi, la formation stadiste ira défier Le Mans (leader du championnat) sur ses terres avant de recevoir Saint-Etienne (le 22). Un déplacement à Niort (le 28) et la réception de Wasquehal (le 1er février) clôtureront cette série déterminante pour le devenir du club.
clic ► Les premiers enseignements
photos Thibault H.
"Nantes pour venger Pontivy". Les Bretons ont la rancune tenace.
Quatre ans après le maintien de Pontivy en CFA au profit de Reims,
la solidarité interrégionale entre les Pays-de-la-Loire et la Bretagne s'est exprimée à Delaune.
Canari bretonnant - Le canari est susceptible et n'apprécie pas les blagues de potache géographiques consistant à assimiler malicieusement la ville des Ducs de Bretagne aux Pays-de-la-Loire. Témoin ce mail typiquement nantais.
"Tout d'abord, merci pour vos photos sur le site, c'est toujours sympa de voir après coup comment ça rendait en tribune.
Maintenant, pour en revenir à notre banderole d'hier, votre commentaire
sous la photo est incorrect. On peut en effet y lire que « la solidarité
interrégionale entre les Pays-de-la-Loire et la Bretagne s'est exprimée
à Delaune ».
Désolé, mais la seule solidarité
qui s'est exprimée hier soir à Delaune, c'est la solidarité
bretonne ! Nantes et toute la Loire-Atlantique sont en Bretagne ! La région
Pays-de-la-Loire est une région bâtarde qui n'a aucune légitimité
historique, politique et culturelle. ABSOLUMENT AUCUN NANTAIS NE SE RECONNAIT
DANS CETTE REGION ! Je me permets de vous rappeler d'ailleurs que c'est Pétain
qui a séparé Nantes de la Bretagne en 1942. Une sacrée référence,
vous ne trouvez pas ?
Rendez vous dans n'importe quel coin de Bretagne et
posez la question autour de vous (commencez déjà par demander son
avis à votre entraîneur, Goavec, et vous verrez). Tout le monde vous
dira que Nantes et ses alentours sont bretons. Aucune ambiguïté sur
le sujet (je suis moi-même originaire du Morbihan). Idem en Loire-Atlantique
même où tous les sondages le prouvent (dernier en date Le Télégramme_IFOP
en juin 2002 : 79% des habitants du département 44 pour le rattachement
à la Bretagne administrative).
Merci donc de corriger cette erreur
dans votre légende où nous serons obligés de situer Reims
en Alsace dans nos différents CR du match. Bonne continuation." Loïc
PS : pour l'histoire de Pontivy,
tout le monde a tilté dès que le tirage au sort a été
effectué. On n'avait pas le droit de passer à côté
cette occasion. Rappeler cet épisode très douteux de l'histoire
du foot français était obligatoire. Cependant, comme expliqué
dans le tract distribué hier à Delaune, c'était plus les
instances dirigeantes qui étaient visées que le Stade de Reims proprement
dit."
Matthias Verschave : "J'ai aimé notre état d'esprit" - « L'entraîneur m'avait demandé de presser les défenseurs nantais pour récupérer un ballon. Mais il n'y a pas eu de déchet. J'ai dû ramasser les miettes. Ce n'est pas le match idéal pour un attaquant. A titre personnel, je suis un peu déçu. Mais on ne jouera pas toujours dans ce système de jeu. Et j'ai beaucoup aimé l'état d'esprit du groupe agressif, combatif et généreux. Si on continue sur cette lancée, on ira chercher les points pour le maintien. »
Delaune côté face
Samedi, la tribune présidentielle était déserte. Et c'est bon signe !
Cela signifie que les travaux de rénovation de Delaune sont en bonne voie
(photo Damien DAVIEN)
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |