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Travaux
au stade Delaune :
35.000 euros pour la plateforme télé : ça fait cher de l'image...
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JUIN 2004 : PREMIERS COUPS DE PIOCHE
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DELAUNE DANS LA PRESSE EN 2003
Juin 2004 : le chantier
Depuis trois semaines, Jean-Louis Schneiter n'en finit pas de nous étonner : il tient ses promesses ! Voici la situation des travaux à la date du 2 juin 2004 : on abat les arbres Chaussée Bocquaine et on pose la clôture de chantier. "Le must" souligne Philippe B., l'auteur de ces documents qui feront date dans l'histoire du club. Le chantier est lancé, mais qui sera éliminé la semaine prochaine ? le couple Lozano-JPC reste le plus populaire, le couple Perrin-Orvet s'agite en coulisse, le couple François-Létang est prêt à se laisser acheter mais, dans tout ça, le couple JLS-Nassau est tout de même le plus efficace une truelle à la main. Christophe, quant à lui, ne se sent plus vraiment concerné. Il se contente d''approvisionner Jipé en charbon de bois. JG aurait bien voulu se charger des merguez mais personne ne supporte plus sa daube.
MAI 2004 - LA REPRISE DES TRAVAUX
Le 13 mars dernier, au soir de la manifestation des supporters en faveur de la reconstruction rapide de Delaune, Monique Nassau, Adjointe aux Sports de la Ville de Reims, avait annoncé que la seconde phase des travaux serait entreprise le 17 mai. Promesse tenue. La signalétique est en place depuis ce lundi matin, en attendant le premier coup de pioche annoncé pour la fin du mois par Jean-Louis Schneiter lui-même. Politiquement correct.
Octobre 2001 : les supporters déjà dans la rue.
DELAUNE - LES SUPPORTERS DÉFIENT LA MAIRIE
Supporters en colère !
04-03-2004
" Les supporters adverses surnomment notre stade "Tchernobyl".
On a honte de voir Delaune laissé à l'abandon."
C'est la guerre...
Afin que le Stade de Reims ne meure pas faute d'avoir un stade au normes et suffisamment grand, un collectif de supporters appelle à manifester en ville le samedi 13 mars.
"Les
supporters des équipes adverses surnomment le stade Delaune "Tchernobyl".
On a honte de voir le stade laissé à l'abandon. On nous donne une
date pour les travaux, puis une autre, une autre encore. On en a marre d'être
trimbalés ainsi depuis 1998. Aujourd'hui on a peur que l'équipe
du Stade de Reims qui obtient de bons résultats sur le terrain ne puisse
plus jouer à Delaune qui n'est ni aux normes, ni suffisamment grand pour
l'accession en L2".
Las de constater que les travaux de destruction-reconstruction
du stade n'ont pas avancé d'un pouce depuis un an, inquiets surtout devant
les risques de non homologation du stade la saison prochaine, un collectif de
supporters, "apolitiques", composés d'indépendants, d'adhérents
du Kop Rouge et Blanc et des Ultrem monte au créneau.
Il en appelle
à tous les amoureux du club pour " que cesse le scandale ". Il
donne rendez-vous aux supporters le samedi 13 mars à 16h30 place Drouet
d'Erlon pour une marche vers l'hôtel de ville, avec dépôt d'une
pétition avant un retour à Delaune pour le match de championnat
Reims-Brest.
Jean-Baptiste Dupressoir parle au nom du Kop Rouge et Blanc,
Cédric Renault et Jean-Marie Henrion au nom des Ultrem.
"On
nous endort"
Calmes
mais déterminés, les quatre porte-parole du collectif des supporters
sont unanimes. " depuis deux ans, on en est au point zéro à
Delaune avec du provisoire qui dure. On nous amuse. On nous endort. Les élus
nous manque de respect. Le statut dure depuis trop longtemps. On a viré
des supporters de la tribune présidentielle. On en laisse aujourd'hui d'autres
les pieds dans la boue. Ont-ils vraiment envie de reconstruire le stade ? On se
le demande
Plus de 2000 personnes (4.500
le 4 mars) qui ont signé notre pétition aussi. "
Après un purgatoire de quinze ans, alors que l'équipe est prête
à retrouver l'élite, les travaux du stade qui n'avancent pas risquent
fort de pénaliser le Stade de Reims, redoute le collectif.
"Le maire dit qu'il a l'assurance de la Ligue de football professionnel que le terrain soit homologué. On n'en est pas si sûr. Le stade n'a pas la certitude de pouvoir jouer. On nous annonce 7200 places dont 390 debout, il en faudrait 12000 et en plus il n'est pas aux normes."
La pétition rend aimable. Voyez ce garçon...
N'est-il pas beaucoup plus sympathique lorsqu'il fait signer la pétition.
Grosses inquiétudes
A
cela s'ajoutent les menaces d'un recours au Tribunal administratif. " Le
préfet a demandé l'annulation du permis parce qu'il n'y a pas assez
de places de parking. Quand on entend le maire dire que les travaux seront finis
avant que le tribunal ne rende sa décision, on est très inquiets.
On risque d'avoir un stade jugé non conforme. "
Constatant aussi
à la lecture du dernier appel d'offres que mathématiquement le nouveau
stade ne pourra pas être terminé dans le meilleur des cas avant 2008,
certains supporters se demandent s'il ne serait pas préférable de
le construire ailleurs.
En attendant la grande manifestation prévue
pour le samedi 13 mars le collectif donne déjà rendez vous cette
semaine aux Rémois. Il sera place d'Erlon ce samedi 6 mars pour continuer
à faire signer la pétition. Alain MOYAT
clic pour agrandir
A
l'occasion du match contre Valenciennes, nous avons demandé aux spectateurs
de Delaune de donner leur avis sur la pétition du 13 mars et plus généralement
sur le débat autour de la construction d'un nouvel écrin pour le
Stade. Petit échantillonnage des réactions.
Mandy Libernau : « C'est la première
fois que je viens à Delaune. Je pense que mon copain va aller manifester.
Le projet de reconstruction a été arrêté lorsque le
Stade est monté de Ligue 2. Je trouve ça un peu ridicule. Je pense
qu'il faut agir maintenant et reconstruire le stade ici à Delaune. C'est
la meilleure solution. »
Roger Guerbette :
« C'est sûr, il faut remuer les choses parce que cela traîne
un peu. Il me semble que la mairie tarde à réagir après le
rejet du premier appel d'offres. Les bureaux d'étude semblent mettre également
du temps à fournir leurs résultats. Si je suis là le 13,
j'irai manifester. Car, en plus, l'engagement a été pris de reconstruire
le stade à Delaune, mais ce n'est pas forcément la meilleure solution,
vu les difficultés de stationnement aux alentours du stade. »
Thibault Hamel : « Je suis partie prenante
dans la pétition puisque j'en suis l'un des organisateurs. Pour l'instant,
on se limite aux entrées de Delaune et au centre ville pour les signatures.
On doit être à 2.000 signatures pour le moment. (4.500
le 4 mars) Notre but est qu'un nouveau stade soit rapidement construit
à Reims. Mais si l'on maintient le projet de reconstruction ici à
Delaune, il faut savoir qu'on en a encore pour sept ans.»
Alexandra
Fausten : « Cette pétition peut servir à donner
un aperçu de l'avis de la population mais il faut savoir que la mairie
a aussi ses obligations. L'appel d'offres a été lancé et
la pétition n'y changera rien. J'ai rencontré Mme Nassau, adjointe
aux sports, qui m'a indiqué que le processus était sur les rails.
La mairie fait ce qu'elle peut, étant donné le nombre d'équipements
dont elle a déjà à s'occuper. »
Jean-Pierre
Cavouillet : « Ca fait un moment que les travaux sont attendus.
La mairie ne fait rien pour faire avancer les choses. J'irai manifester, c'est
sûr et certain. En revanche, je suis pour que le stade soit reconstruit
sur le site de Delaune. Il y a des problèmes de parking bien sûr,
mais le reconstruire à l'extérieur de la ville poserait aussi des
problèmes, notamment pour toutes les personnes qui, comme moi, viennent
au stade à pied. » Propos recueillis par N.R.
DELAUNE - MONIQUE NASSAU CONTRE LES SUPPORTERS
12 février 2004
Sedan : terminé
Troyes
: en cours
Reims : en projet
Monique Nassau
La Ligue a bon dos
"Dans un sourire, Monique Nassau, adjointe aux sports à la mairie de Reims, suggère aux supporters rémois d'aller manifester devant le siège de la LFP, et non devant l'hôtel de ville, comme prévu le 13 mars prochain." ( Marne Hebdo du 12 au 18 février 2004. Extrait qui se passe de commentaire)
12-02-04 - Le 18 décembre 2003, Jean-Louis Schneiter a rencontré Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP). Le maire de Reims a obtenu de celle-ci un accord verbal selon lequel la LFP autoriserait le Stade de Reims a évolué en Ligue 2, dans l'hypothèse, plus que probable, où les Rouge et Blanc gagneraient sur le terrain leur ticket vers la division supérieure.
Une dérogation est nécessaire puisque la règle impose un minimum de 12000 places dans le stade pour pouvoir évoluer en L2. Or, la saison prochaine et la moitié de la suivante, le stade Delaune aura une capacité maximale de 7200 places, puis 10500 jusqu'à la fin du chantier.
"On
a un accord verbal !"
"Je
ne vois pas pourquoi il y aurait blocage", rassure Monique Nassau, adjointe
aux sports. Charles Girardot, le président de la
commission des stades à la LFP, voit les choses très différemment
: "On ne laissera pas jouer le Stade de Reims en L2 si Delaune n'a pas une
capacité minimum de 8500 places. J'attends une proposition du maire dans
les prochaines semaines. Si elle ne nous convient pas, nous demanderons à
ce qu'un stade de repli soit trouvé" et de lancer : "Au pire,
on peut envisager de bloquer la montée en L2. Ce serait très grave
sur le plan sportif, mais on ne peut pas négliger la question de la sécurité."
Ce point de vue agace ouvertement Monique Nassau : "M. Girardot dit ce qu'il
veut. Nous, on a l'accord verbal du président de la Ligue. On sait aussi
que le ministre des Sports a demandé à la Ligue d'être plus
conciliante avec les collectivités qui construisent un stade. Et il y a
aussi un récent avis du conseil d'Etat selon lequel la LFP n'a pas à
imposer un minimum de places dans le stade. Bref, on a nos arguments."
L'élue réclame aussi l'égalité de traitement avec
d'autres villes : "Istres va être autorisé à jouer en
L1 avec un stade de 11.000 places, dont 8.500 debout, et n'envisage pas de travaux
particuliers. La Ligue accorde des dérogations partout. Nous demandons
à ce que tous les clubs soient logés à la même enseigne
!"
Dans un sourire, Monique Nassau suggère d'ailleurs aux supporters
rémois d'aller manifester devant le siège de la LFP, et non devant
l'hôtel de ville, comme prévu le 13 mars prochain. A.C.
(Marne Hebdo)
DOSSIER DELAUNE - ROBERT PIRES AVEC LES SUPPORTERS
Robert Pires solidaire des supporters rémois
jeudi 12 février 2004
Le texte cautionné par Robert Pires
.
clic sur les images pour les agrandir
20-02-04 - A défaut sans doute de l'ébranler, il y a au moins là de quoi destabiliser la mairie de Reims. C'est en tout cas un pavé jeté dans la mare et un sacré coup de pouce aux supporters rémois dans leur combat pour la reconstruction du stade Auguste-Delaune. Grâce à l'aide de la rédaction sportive d'Europe 1 (notamment Jean-Charles Banoun et Dora) qui a joué les intermédiaires, la précieuse signature du footballeur d'origine rémoise est arrivée jeudi soir de Londres. Robert Pires approuve sans détours la position du Collectif. Le message est clair : Mobilisez vous !
DOSSIER DELAUNE - LE PRÉSI SORT DU SILENCE
MARNE-HEBDO
jeudi 12 février 2004
Christophe Chenut :
"On aurait dû reconstruire le stade ailleurs"
Christophe Chenut est le président du Stade de Reims. Comme les supporters, il ne cache pas son inquiétude de voir son club payer cash les retards dans la reconstruction du Stade Auguste-Delaune. Néanmoins, le dirigeant sportif garde l'espoir de jouir de l'éventuelle remontée en Ligue 2, que les Rouge et Blanc sont en bonne voie d'obtenir. Entretien.
17 Mai 2002, Reims fête son accession dans les salons de l'Hôtel de ville.
Jean-Louis Schneiter et Christophe Chenut un verre de jus de fruit à la main.
Une autre époque...
Le Collectif des supporters rémois craint que la mairie ne réponde pas aux exigences de la Ligue de football professionnel et que le Stade de Reims ne puisse pas accéder en Ligue 2 pour cause de manque de places dans le stade Delaune. Partagez-vous leur inquiétude ?
Oui, je suis inquiet et je le resterai tant que le Stade de Reims n'aura pas de certitude administrative, en plus des la certitude sportive, à supposer que l'on remonte en L2. Il y deux ans, nous avons dû attendre le 26 juillet pour obtenir l'autorisation de jouer en L2. Il faudra peut-être jusqu'à ce moment-là pour être définitivement rassuré.
Comment
vivez-vous, vous et le club dans son ensemble, cette période d'incertitude
?
Avec un assez grande lassitude. Tout le monde
en a assez de ces plannings non tenus. La Ligue de football aussi. A Paris, je
suis sûr qu'ils se demandent pourquoi il y a autant de retard et s'il y
a vraiment une volonté municipale de reconstruire le stade. Cela dit, le
maire de Reims vient de rencontrer le président de la Ligue. Il y a eu
un accord verbal. Le dossier est très compliqué .Mais je suis convaincu
que le bon sens l'emportera. On obtiendra la dérogation nous autorisant
à jouer en L2. Je suis optimiste.
On
parle pourtant de Delaune II depuis plus de six ans
J'étais dans le bureau de Jean Falala en octobre 1997 quand on a entendu
pour la première fois que la mairie voulait reconstruire le stade Delaune.
Alors je me répète, il y a aujourd'hui beaucoup de lassitude, surtout
quand je fais le compte des pertes financières que les retards successifs
ont entraîné pour le club.
Les
avez-vous chiffrées ?
Non mais elles sont lourdes. D'abord,
il y a eu de nombreux matches où l'on ne pouvait pas accueillir tout le
monde. Il y a eu ces matches que l'on a dû jouer ailleurs qu'à Delaune,
voire à l'extérieur, faute d'autorisations nécessaires lors
des rencontres de Coupe. Et puis, on n'accueille pas le public dans de bonnes
conditions. Beaucoup de supporters sont debout, sous la pluie. Bref, on perd aussi
à cause des mauvaises conditions d'accueil des partenaires, des sponsors,
des entreprises. Et les problèmes ne sont pas finis. Dans ce contexte,
le Stade de Reims est méritant d'avoir réussi sa renaissance sportive,
si l'on excepte la descente en National, l'an passé.
Que
pensez-vous du projet de reconstruire le stade sur site ?
Il est
probable que le construire ailleurs qu'à Delaune aurait été
la meilleure solution. La reconstruction sur site s'avère finalement beaucoup
plus complexe. C'est de là que proviennent tous les problèmes :
la proximité de la patinoire qu'il faudra casser, le manque de place de
parking, les complications de jouer dans un stade en chantier
tout aurait
été plus simple si l'on avait décidé de construire
un nouveau stade en périphérie .Exemple parmi d'autres : il va falloir
changer la pelouse. Entre avril et août, on ne pourra pas la fouler. Où
jouera-t-on pendant quelques mois ?
Doutez-vous,
comme certains, de la volonté municipale de faire aboutir le projet ?
Je suis persuadé que la mairie fait de son possible. Le dossier a peut-être
démarré trop lentement. Mais depuis que Jean-Louis Schneiter est
maire, la volonté est là.
Comment
envisagez-vous les années à venir, dans l'hypothèse optimiste
où la Ville répondra aux exigences de la Ligue et que le stade pourra
jouer en L2 ?
Nous souhaitons une chose: que la tribune présidentielle
soit cassée et reconstruite le plus vite possible. Dès lors, nous
pourrons offrir des prestations dignes de notre époque aux spectateurs,
aux partenaires, aux médias, aux joueurs. Avec les deux tribunes actuelles,
nous aurions 10000 places assises. On peut alors évoluer en L2 sans problème
et, éventuellement, obtenir une dérogation dans le cas d'une montée
en L1.
Le
véritable problème se pose pour les deux prochaines saisons
Surtout la saison 2005/2006 car, a priori, le stade ne disposera
que de 6900 places (NDLR : la mairie assure qu'il n'y en aura pas moins de 7200).
Cette saison pose un problème à la Ligue et nous en posera d'énormes
à nous, en terme de rentrées financières. Le dossier est
donc fragile car la dérogation accordée pour la Ligue porte sur
les deux prochaines saisons. On n'imagine pas une seconde de ne pas l'avoir. Ce
serait trop grave.
Propos recueillis par Arnault Cohen (Marne Hebdo)
DOSSIER DELAUNE - LES SUPPORTERS OCCUPENT LE TERRAIN
MARNE-HEBDO
jeudi 5 février 2004
Reconstruction du stade Auguste-Delaune : les supporters en colère
Une
manifestation de supporters dans les rues de la ville pour dénoncer la
lenteur avec laquelle la municipalité gère la reconstruction du
stade Delaune. Ce serait du jamais vu. Et pourtant. Le 13 mars, quelques heures
avant le match Reims-Brest, tous les amoureux des Rouge et blanc sont invités
à crier leur colère sous les fenêtres de Jean-Louis Schneiter,
place de l'hôtel de ville, lieu de départ annoncé du cortège.
L'appel est lancé par le tout nouveau Collectif des Supporters Rémois.
Le CSR a été fondé en septembre dernier par une poignée
de fanatiques de l'équipe de foot et des représentants des deux
groupes des supporters (KRB et Ultrem). Le but : " Aider le Stade de Reims
à un moment où son avenir est mis en péril à cause
de la non-reconstruction du stade Delaune ", résume Philippe Mignet,
le fondateur du CSR. D'emblée, le supporter affirme ne pas s'intéresser
à la politique mais défendre exclusivement les Rouge et Blanc. Pour
lui et ses huit compères du Collectif, la situation est grave : "Si
le Stade de Reims accède cette saison en Ligue 2, comme cela se précise,
la Ligue peut mettre son veto à cause du manque de places dans le stade.
Le Stade de Reims peut aussi perdre son statut professionnel par la même
occasion. Les joueurs partiraient et il faudrait repartir du plus bas niveau,
comme en 1992
"
" On veut un stade ! "
Ce scénario catastrophe, ces supporters le refusent. Ils ne veulent plus vivre des traumatismes tels que celui du 16 janvier 1998, lorsque le match de Coupe de France contre Montpellier a dû se jouer dans le Midi car le stade n'était pas conforme. Les Rémois avaient perdu 3-0. Depuis lors, Jean Falala et Jean-Louis Schneiter ont successivement promis qu'un stade flambant neuf allait être construit.
"Au début, on nous a parlé de 2006, indique Philippe Mignet.
Puis 2007. Et là, 2009, voire 2010 s'il y a encore des retards. On en a
par-dessus la tête de ces errements, de ces promesses non tenues, des plannings
sans cesse différés. On a l'impression que la mairie se moque du
foot et ne fait pas ce qu'il faut pour que la reconstruction du stade aboutisse".
Et sans compter les problèmes périphériques. Là aussi,
le supporter rémois ne mâche pas ses mots : "Apparemment, le
projet actuel n'est pas bon car il faudrait détruire la patinoire. De plus,
le préfet a engagé un recours devant le tribunal administratif pour
demander l'annulation du permis de construire.
Et on entend Jean-Louis Schneiter dire qu'il s'en moque, que le stade Delaune
sera construit avant que la justice ne se prononce. Ce qu'il se passera après
? La préfecture pourra très bien interdire que le stade accueille
plus de 10.000 spectateurs. On se retrouvera au point de départ : un beau
stade, certes, mais avec une petite capacité. "
Aussi
le CSR compte-t-il mobiliser les troupes de supporters rémois pour faire
monter la pression. Des tracts ont été distribués lors du
dernier match à Delaune, une pétition sera lancée lors du
prochain, ce samedi. La revendication du CSR est limpide : "On veut un stade,
le plus vite possible. On est pressé car le Stade de Reims remonte au meilleur
niveau. Le plus urgent est de casser le virage Nord et de mettre une tribune provisoire
plus grande pour que la capacité du stade soit portée à 12.000
spectateurs, un minimum pour jouer en Ligue 2. Après, on aura le temps
de réfléchir sur le dossier de reconstruction." Et d'ajouter
: "S'ils ont besoin d'un coup de main, on peut venir avec les pioches
"
Arnaud COHEN
- La mairie justifie les retards dans le calendrier prévisionnel
par le fait que des appels d'offres se sont avérés infructueux.
Par ailleurs, une enquête publique a été ouverte le 27 janvier.
Jusqu'au 28 février, les habitants sont invités à consulter
le projet municipal et à faire éventuellement des remarques.
DELAUNE II
26 décembre 2003
La
mobilisation
Derniers
échos médiatiques
Le cadeau de Noël de la Préfecture
26-12-03
- Stade : le préfet veut
annuler le permis de construire - Le préfet a déposé
un recours au tribunal administratif pour demander l'annulation du permis de construire
du stade Auguste-Delaune. Pour des questions de stationnement.
La
phase précontentieuse entamée avec les représentants de l'État
n'a donc pas abouti (l'union du 22 octobre 2003). Comme on pouvait s'y attendre,
quelques semaines après avoir déposé un recours au tribunal
administratif de Châlons-en-Champagne afin d'obtenir l'annulation du permis
de construire pour l'extension du complexe René-Tys, le préfet de
région Dominique Dubois vient d'engager la même procédure
à propos cette fois de la reconstruction du nouveau stade Delaune.
Pour les mêmes raisons. Parce que le permis de construire déposé
le 8 juillet dernier par la ville de Reims pour le stade est non conforme avec
le plan d'occupation des sols (POS) en matière de stationnement.
En
clair pour cet équipement sportif qui doit accueillir à terme 22.000
places, la ville ne disposerait pas dans ce site où il y a de nombreux
équipements sportifs d'un nombre de places de parking suffisant. Elle en
prévoit officiellement 482 alors que le POS en impose 865 (1).
Un recours non suspensif
Heureusement,
comme pour l'extension de René-Tys, ce recours en annulation n'est pas
suspensif. C'est-à-dire qu'il n'empêche en rien la réalisation
des travaux qui pourraient commencer en mars prochain avec la démolition
de la tribune présidentielle si les appels d'offres relancés le
20 octobre dernier sont fructueux.
L'intervention de l'État dans ces
dossiers n'est pas anodine. Face à un maire qui semble quelque peu s'asseoir
sur la loi quand il s'agit de réaliser un grand équipement public,
le préfet va obliger les élus à penser rapidement à
trouver des solutions pour éviter les situations intolérables et
dangereuses : voitures garées de façon anarchique sur la bretelle
d'autoroute, le pont De gaulle, rue de Venise et partout autour du Stade.
Des solutions
Monique Nassau, adjointe aux sports, n'a donc pas fini de passer des nuits blanches en comptant et en recomptant les éventuelles places de parkings disponibles à un quart d'heure du Stade. « On a fait un dossier au préfet pour lui expliquer qu'on prévoit des parkings de délestage avec la mise en place d'un système spécial de navettes de bus : au parc des expos, à la fac de lettres, dans une partie du Champagne parc auto aussi, sans même avoir à utiliser le parking du centre des congrès. On a compté déjà plus de 3.400 places à moins d'un quart d'heure de marche du Stade. »
Au moment où les services de la ville et la Ligue de football viennent de se mettre d'accord (oralement) pour accepter que le stade Delaune ne dispose pas dès juillet 2004, mais seulement en 2006, de 7.200 places assises comme l'imposera le règlement si l'équipe monte en L2, cette demande d'annulation du permis pour le stade est un bien mauvais coup.
Puisse-t-il ne pas démobiliser les responsables d'un club qui se donnent sans compter pour que la ville retrouve avec son club de football son prestige d'antan.
Alain MOYAT
(1) Au moment de l'enquête publique huit parkings avaient été répertoriés pour 1.413 places alors que selon l'union européenne de foot association, 3.400 places seraient nécessaires. Le projet du nouveau stade n'en prévoyait que 482 !
DELAUNE II
10 décembre 2003
-
La reconstruction de Delaune sur place est-elle irréaliste ?
- Quelle solution de stationnement Jean-Louis Schneiter propose-t-il ?
- En quoi le projet socialiste diffère-t-il de celui du maire de Reims ?
- Pourquoi le Conseil Général a-t-il réduit des deux tiers la subvention accordée au Stade de Reims ?
L'opposition s'explique
clic
Par la voix d'Eric Quenard, Conseiller Général de la Marne, Membre de la Commission Education Sport et Culture, le Groupe Socialiste s'explique sans détour sur le dossier Delaune 2, ses rapports avec le staff rémois et la récente décision du Conseil Général, réduisant des deux tiers la subvention accordée au Stade de Reims.
Clic sur l'image pour l'afficher en taille réelle
Jean-Louis Schneiter vient de confirmer son intention de reconstruire Delaune
sur place. Quelles peuvent être les conséquences directes de cette
obstination ?
La reconstruction de Delaune a souvent été
évoquée en conseil municipal de Reims. De nombreuses délibérations
et crédits ont été votés depuis 1997. Six ans plus
tard, nous n'avons pas beaucoup avancé. Aujourd'hui le maire s'obstine
dans sa décision de reconstruire Delaune sur place. Cette décision
va conduire nécessairement à fermer la patinoire, qu'il faudra donc
reconstruire ailleurs avec un coût non négligable pour les rémois.
De plus, la reconstruction in situ s'avère de toute façon impossible
dès lors que les exigences en matière de places de stationnement
ne peuvent être satisfaites.
La
Préfecture a déjà laissé entendre qu'elle pourrait
demander l'annulation du permis de construire de Delaune. A quel scénario
peut-on s'attendre si un bras de fer s'instaure entre le maire de Reims et l'autorité
préfectorale ?
Il n'y a pas de recours pour le moment.
Il y a des discussions entre la ville et la Préfecture pour trouver une
solution. La ville proposerait de créer quelques places de parking supplémentaires
et de réquisitionner les soirs de match les parkings couverts du centre
ville (parking Centre, Buirette...)... mais en faisant payer les supporters.
Y-a-t-il
un conflit sous-jacent entre la préfecture et la Ville de Reims qui interdirait
tout dialogue ?
En l'espèce, la Préfecture
est garante du respect de la loi par les collectivités. C'est ce qu'on
appelle le contrôle de légalité. La ville se doit de respecter
la création d'un nombre de places de parking correspondant à un
stade devant accueillir plus de 20.000 spectateurs.
Réalisation DarkReims
Dans la situation actuelle, existe-t-il encore une alternative
au projet de reconstruction de Delaune 2 in situ ou n'est-il pas déjà
trop tard ?
Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Pour avoir
travaillé sur cette question, je peux vous dire que - lors des élections
municipales - l'actuelle opposition municipale proposait de reconstruire le stade
sur un autre site pour plusieurs raisons.
Premièrement parce que la reconstruction sur site paraissait difficile techniquement et coûteuse pour les contribuables. Enfermé entre l'autoroute, la Vesle, la patinoire et le parc Léo Lagrange, ce site nous semblait étriqué et ne pas offrir toutes les garanties de stationnement pour développer un projet ambitieux.
Deuxièmement, parce que la construction d'un stade moderne dans une ville comme Reims pouvait être le moyen de redynamiser tout un secteur de la ville. Pourquoi, ce qui a été possible dans une ville comme Sedan ne le serait pas à Reims ? Le stade à Sedan a été construit en un an et demi pour moins de 170 millions de francs. A Reims, nous avons le sentiment que ce dossier fait du sur place et le coût ne cesse d'augmenter.
Le plus regrettable dans l'histoire, c'est que le maire a refusé d'étudier la possibilité d'un autre site. Il avait passé commande à l'agence d'urbanisme de Reims de réfléchir sur plusieurs projets mais tous sur le même site.
A
plusieurs reprises, Jean-Louis Schneiter a tenu des propos volontairement provocateurs
(vis-à-vis de la Ligue, des supporters, de la Préfecture
)
plutôt que de chercher une solution consensuelle. Quelle est la finalité
de cette rigidité politique ?
C'est sa manière de
fonctionner sur tous les dossiers, pas uniquement sur le sport. C'est un peu sa
marque de fabrique.
Quelle
est votre position et celle de votre groupe sur ce qui risque de devenir "
l'affaire Delaune " ? Dans la situation actuelle, quelle solution préconisez-vous
pour Delaune 2 ?
Les élus socialistes continuent à
défendre le projet qui étaient le leur à l'occasion des élections
municipales de mars 2001. Il est plus rapide et moins cher. Il consiste à
reconstruire le stade à l'extérieur de la ville, en un lieu (par
exemple le secteur Est) qui offre de l'espace pour du stationnement, qui soit
facilement accessible, qui se trouve éventuellement à proximité
du réseau ferroviaire, dont le parking pourrait d'ailleurs, en dehors des
matchs, servir de parking-relais à l'entrée de la ville.
Cette
solution ne conduit pas à démolir le Stade Delaune. Ce vieux Stade
est un lieu de mémoire pour les rémois, et au-delà, pour
tous ceux qui, en France, aiment le football. Conservons le Stade Delaune, qui
pourra être utilisé comme terrain d'entraînement pour l'équipe,
voire ouvert à d'autres usages, du type spectacles en plein air. Et faisons
éventuellement comme à Sochaux, qui sous la tribune principale de
son vieux stade a créé un petit musée de 300 m2, où
sont visibles des photos des joueurs, les maillots portés, les trophées
de l'équipe, etc...
Le Stade de Reims est un élément
important du patrimoine historique de la ville. Gardons le Stade Delaune par fidélité
au passé et à l'histoire de Reims, et construisons à l'extérieur
un stade moderne, aux normes du XXI ème siècle, qui soit un signe
de confiance dans l'avenir de notre ville et de son équipe de football.
C'était notre proposition lors de la campagne des municipales et nous la
renouvelons parce qu'elle nous semble conforme à l'intérêt
général.
En quoi la position du Parti Socialiste diffère-t-elle
de celle des autres partis de l'opposition, et notamment du Parti Communiste,
allié de circonstance de Jean-Louis Schneiter lors du dernier conseil municipal
?
Les élus communistes défendent une position qui
a toujours été la leur. Pour ma part, je ne la partage pas.
Les
élus du Parti Socialiste se cantonneront-ils dans une position attentiste,
dans un rôle d'observateur ?
Plus les mois vont passer et
plus je crains que les faits nous donnent raison : dérapage du coût
pour les contribuables, divers problèmes techniques (patinoire, stationnement...)
qui risquent d'augmenter le délai de livraison d'un stade flambant neuf.
Si le Stade poursuit son parcours en coupe et qu'il tire une équipe de
ligue1 ou 2, je crains qu'il ne puisse les accueillir à Delaune faute de
places et de respect des conditions de sécurité.
A-t-on un jour
imaginé un match du Stade devant plus de 20.000 spectateurs avec dans le
même soir un match de hockey sur glace, un match de basket et un spectacle
à La Comédie ? Un vrai cauchemar pour les spectateurs !
Beaucoup
de supporters sont favorables à une reconstruction du stade à la
périphérie de la ville, ainsi que l'avait préconisé
l'opposition municipale. En revanche, ils sont farouchement opposés à
un stade multisport comportant une piste d'athétisme. Sur ce point, la
position de votre groupe a-t-elle évolué ?
C'est
vrai qu'à une époque, cette hypothèse avait été
évoquée par Jacques Cohen. Elle a malheureusement considérablement
brouillé notre message sur ce dossier. Je le regrette car ce n'était
à l'époque qu'une hypothèse de travail et non notre projet.
Le
Conseil général de la Marne vient de revoir radicalement sa politique
de subvention en faveur du sport de haut niveau. Quel est le fondement de cette
démarche ?
Depuis trois ans que je siège au sein
de la Vème commission (commission éducation, sport et culture) du
Conseil général de la Marne, il ne s'est pas passé une année
où la politique sportive en direction des clubs évoluant au niveau
professionnel ne fasse l'objet de discussion et d'opposition des élus ruraux
notamment (25 sur 44) au sein de l'assemblée départementale.
Le 1er janvier 2002, une nouvelle politique sportive départementale a été mise en place. Dans le cadre de cette politique, il était prévu que l'aide aux clubs évoluant au niveau professionnel soit calculée à hauteur de 5% du compte d'exploitation de l'année précédente (le Stade avait perçu lors de son année en Ligue 2 un peu moins de 150.000 euros). La Vème commission était plutôt favorable à un forfait pour les clubs évoluant aux deux premiers niveaux nationaux.
Suite à plusieurs remarques de clubs contestant le calcul de cette subvention favorisant les clubs ayant des budgets importants, nous sommes revenus à l'idée de forfait qui est plus claire. Ainsi, un club évoluant au 1er niveau professionnel (Ligue 1) percevra une subvention de 200.000 euros et un club évoluant en 2è niveau professionnel (Ligue 2) 125.000 euros. La situation du Stade de Reims cette année est particulière puisque tout en évoluant en National (1er niveau amateur), il dispose du statut professionnel. Après être monté au créneau pour défendre leur dossier, je crains qu'il n'obtienne cette année que la subvention accordée au 1er niveau amateur à savoir 45.000 euros.
Quels
rapports votre groupe entretient-il avec le staff dirigeant du Stade de Reims
? L'arrivée de Jean-Pierre Caillot a la tête du club a-t-elle modifié
les échanges ?
Personnellement, j'ai des contacts réguliers
avec Fabrice Harvey ou Olivier Létang pour évoquer notamment les
financements des collectivités. J'ai également discuté quelquefois
avec Christophe Chenut mais je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer Jean-Pierre
Caillot.
Le dossier de la reconstruction de Delaune est tombé en pleine
période des élections municipales. Deux projets différents
étaient en présence. C'était une mauvaise période
et les responsables du Stade de Reims n'ont pas souhaité à l'époque
prendre position publiquement sur le projet de reconstruction (sur site ou à
l'extérieur) de peur d'apparaître dans le débat politique.
J'ai bien compris leur souci.
Peut-être que s'ils avaient pris position publiquement pour la reconstruction du stade sur un site en périphérie, l'équipe du Stade de Reims évoluerait aujourd'hui dans un Stade flambant neuf. Mais on ne réécrit pas l'histoire...
Propos recueillis par Michel HAMEL
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |