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FLASH BACK SUR GASTON DIAMÉ

Lundi 18 décembre 2000 - SON ARRIVÉE A REIMS


1m83 pour 70kg - Né le 16 novembre 1971 à Dakar (Sénégal) 

 

 clic►la reprise de l'entraînement et ses premiers pas avec la réserve

                                                                                          

LE CANONNIER DE DAKAR

                                                                                                                                              

Gaston Diamé - qui évoluera désormais à la pointe de l’attaque stadiste aux côtés de David François - n’est pas, à proprement parler, un « espoir ». A 29 ans, le Franco-Sénégalais s’est même révélé assez tardivement.

Il faut dire que depuis son arrivée dans l’Hexagone en 1986, Gaston Diamé a été mal utilisé dans le jeu, puisque ses clubs successifs (Valence, St-Christophe, Romorantin, Joué-les-Tours) se sont évertués à le faire évoluer en milieu de terrain.

Seuls les dirigeants de Bourges, où il a posé ses valises en 1998, ont su déceler en lui des qualités de finisseur, largement exprimées depuis.

Sous l’impulsion de sa perle noire, le club berruyer a franchi trois paliers en trois saisons, passant de la DH à la CFA, où il occupe actuellement la tête du classement. Gaston Diamé n’est pas étranger à cette réussite puisqu’en 14 rencontres, il a inscrit 18 des 24 buts de son équipe. Mais, le club de Bourges manque d’ambition. Ravis d’avoir d’ores et déjà assuré leur maintien, les dirigeants berruyers ont accepté de libérer leur attaquant vedette, qu’ils savaient de plus en plus sollicité (par Le Mans et Clermont Foot, notamment). En final, Diamé a choisi de rejoindre la Champagne, « où le feeling est bien passé avec l’entraîneur ».

Aux côtés des 1m89 du Roi David, les 1m83 du Prince de Dakar vont permettre à l’attaque rémoise de hausser le ton. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour Besançon, où Diamé fera ses premiers pas en Rouge et Blanc vendredi prochain.

 

* Gaston Diamé avait inscrit le but de l'égalisation rémoise à Besançon. Il n'a ensuite disputé que trois autres matches de championnat avec le Stade, dont le dernier contre le Red Star au cours duquel il avait inscrit deux buts. En quatre matches de championnat, Gaston Diamé a inscrit quatre buts.

 

 

 

SON PLUS MAUVAIS SOUVENIR

Samedi 17 février 2001 - La Courneuve

 

Gaston Diamé vient de marquer deux fois coup sur coup. Une nouvelle fois, il échappe à la défense du Red Star et file au but, lorsqu'il est délibérément séché. Fracture du péroné ! Un an après, l'attaquant du Stade de Reims s'apprête seulement à reprendre la compétition.

 

« On sentait venir le coup dur »

Mercredi 21 février 2001

« On m’a d’abord dit que je faisais du cinéma puis, une fois un l’infirmerie, un joueur du Red Star que je ne connais pas est venu me menacer : ‘ Tu peux crever ! ’ et j’en passe, notamment des insultes à caractère raciste. J’ai même eu l’impression qu’il voulait me frapper. C’est invraisemblable ».

Dans une longue interview accordée à Christophe Hébert (L’Union), Gaston Diamé dévoile l’atmosphère malsaine qui régnait en coulisse de la rencontre Red Star-Reims. « Samedi, raconte-il, j’ai très vite compris que nous étions tombés dans un drôle d’endroit. Dès le début du match, j’ai été clairement menacé, on parlait de me casser la jambe. Quand tu entends un adversaire qui dit à un équipier : ‘t’as pas de carton, vas-y, sèche-le’, tu te poses des questions ».

Par sa gentillesse et son engagement sur le terrain, Gaston Diamé avait conquis le cœur des spectateurs rémois en l’espace de quelques matches. Et l’on comprend encore mieux pourquoi, lorsqu’il se croit obligé de présenter des excuses au détours d’une phrase (« Je suis désolé pour les gens qui m’ont fait confiance et pour mes coéquipiers »).

Le buteur rémois s’en veut, parce qu’il n’a pas osé solliciter son remplacement alors qu’il avait pressenti l’agression. « J’ai même envisagé demander au coach de me sortir. Il y avait déjà eu quelques alertes pendant la rencontre. Puis est arrivé ce moment où je reçois une passe en profondeur. Je prends la défense de vitesse et je pars au but. Je suis déjà en train de penser à mon duel avec le gardien, et je me fais tacler par derrière. En entendant craquer, j’ai tout de suite compris que c’était grave ».

Quelques minutes auparavant, les coéquipiers de Gaston Diamé et le banc rémois avaient, eux aussi, pressenti le danger. Dès que Reims a pris l’avantage au score, « les insultes et les crachats ont commencé à pleuvoir et le jeu audonien s’est sensiblement durci »... sous le regard vide de l’arbitre, M. Cailleux. « On sentait venir le coup dur », précise Franck Triqueneaux, l’entraîneur-adjoint du Stade. M.H.