ISTRES - STADE DE REIMS : 0-0

Samedi 10 mai 2003 - 20h - Stade Bardin - 36e journée de L2

Arbitre : Jean-Charles CAILLEUX

 

17 - Créteil : 38 pts (-5) - 18 Reims : 35 pts (-10) - 19 Wasquehal 35 pts (-12) - 20 Beauvais : 34 pts (-14)

 

Rien n'est joué

Goavec : "Le maintien (sportif) demeure d'actualité"

Wasquehal-Nancy : 1-1 - Beauvais-Caen : 1-2 - Créteil-Valence : 0-1

 

En football, rien n'est jamais acquis. On prédisait au Stade un enterrement de première classe. Le voilà à une portée de fusil de Créteil à deux journées de la fin. Toulouse et Lorient, tous deux en lutte pour l'accession en Ligue 1, arbitreront les débats. Ca promet ! CALENDRIER

Gravelaine

Les Rémois, qui présentaient une équipe ultra défensive (5-4-1), ont fait assez bonne figure à Istres. Ils auraient même pu ouvrir le score à la 18ème sur une reprise de volée d'Olivier Pickeu, expédiée sur la transversale alors que le gardien azuréen était battu.

 

Gravelaine fait monter la pression

Trois minutes auparavant, les Istréens s'étaient cependant montrés extrêmement dangereux à la suite d'une tête de Gravelaine sur corner. Il a fallu une claquette magistrale de Tingry pour préserver la virgnité du score.

Le même Tingry a encore eu des sueurs froides coup sur coup à la 20e et la 21e sur des face à face avec Xavier Gravelaine dont la vivacité et la technique posaient beaucoup de problèmes à Theddy Ongoly, son garde du corps d'un soir.

Sur la première alerte, Gravelaine, esseulé dans la surface, hérite d'un ballon venu de la gauche mais dévisse sa frappe. Quelques instants plus tard, l'attaquant istréen, lancé en profondeur, se présente encore seul face au portier rémois, mais Tingry capte le ballon au prix d'une sortie dans les pieds.

La fin de première période est ensuite entièrement à l'avantage de Azuréens, le seul danger côté rémois venant de deux coups-francs mal négociés.

Le Stade recule et commet des fautes. A la 35e, Theddy Ongoly est sanctionné d'un carton jaune pour un tacle trop appuyé sur l'intenable Gravelaine.

 

Haddadou touche du bois

Les débats sont plus équilibrés après la reprise.

60e : Pour la deuxième fois de la soirée, les Rémois touchent du bois. Haddadou s'infiltre dans la surface, côté gauche, se joue d'un défenseur et frappe au but. Son tir croisé va s'écraser sur le poteau droit de Quiévreux, qui était battu.

La fin de rencontre est ensuite particulièrement animée, et les Rémois - c'est incontestable - maîtrisent beaucoup mieux leur sujet qu'en première période.

Une blessure (celle de Theddy Ongoly) a, en effet, obligé Denis Goavec à revoir son dispositif attentiste dès la 67ème. Avec la rentrée de Diamé en pointe, les Stadistes ont alors évolué dans un 4-4-2 moins frileux. Le Sénégalais, bien servi dans la surface, aurait même pu faire basculer la rencontre à la 72e, mais son tir - quasiment à bout portant - s'est écrasé sur le gardien istréen. Deux minutes auparavant, c'est Dudoit, héritant d'un centre en cloche venu de la gauche, qui avait pris toute la défense à défaut, mais l'ex-Lorientais n'était pas parvenu à cadrer sa frappe.

Côté istréen, peu d'actions dangereuses durant cette phase de la rencontre (coup-franc excentré à la 76e bien capté par Tingry, tentative de lob non cadrée à la 77e).

 

Des doutes et de la clémence

En revanche, il faut bien admettre que les Rémois semblent avoir bénéficié des largesses de l'arbitre (Saint-Quentinois mais guère pro-Rémois pourtant) à deux reprises. Tout d'abord sur un tacle appuyé dans la surface sur lequel, selon l'expression consacrée, il y avait peut-être un "petit quelque chose". Ensuite, sur un ballon capté hors de la surface - et de la main ! - par Tingry. Dans les deux cas, Jean-Charles Cailleux n'a pas bronché.

Dans le dernier quart d'heure, après une nouvelle occasion rémoise avortée (tir de Frétard à la suite d'un cafouillage dans la surface - 78e), Denis Goavec avait décidé de jouer son va-tout en remplaçant Bertrand (77e) et Dudoit (78e) par Gondouin et Elouaari, optant pour un 4-3-3 tout aussi ambitieux que risqué.

Jouant délibéremment l'attaque, les Rémois se sont alors procurés deux occasions brûlantes. A la 86ème sur corner, la tête de Pickeu frôlant le cadre. A la 90e sur une frappe sèche de Mohamed Haddadou à moins de 30 centimètres de la lucarne. A l'inverse, profitant des espaces laissés à l'arrière, Xavier Gravelaine fut, lui aussi, à deux doigts de faire pencher la balance en faveur de son équipe, sur une frappe en pivot.

En final, ce score de parité équitable laisse planer l'espoir... compte tenu des contre-performances enregistrées par les rivaux directs du Stade. Cette journée devait être celle du verdict. Elle sera peut-être celle du renouveau.

Mais, pour cela, il faudra battre Toulouse vendredi prochain... dans une rencontre que personne n'aura sans doute le mauvais goût de prédire "capitole".

Informations recueillies

avec l'aide précieuse de FiftyOne FC

 

Ils sont six courageux supporters à avoir effectué le long déplacement à Istres. Cinq Ultrem et un KRbiste qui, lui, ne venait "que" de Toulouse. Sur place, une dizaine de sympathisants du Stade complétaient la petite colonie rémoise.

 

Tingry

Louiron - Liron - Ongoly - Billong - Bertrand

Dudoit - Frétard - Laquait - Haddadou

Pickeu

 

 

L'AVANT-MATCH

Le 4 mai 2001, une lourde défaire à Istres (4-1) brisait les espoirs rémois d'accession à la D2. Deux ans plus tard, le Stade dispute une nouvelle partie de poker en terre azuréenne avec, en perspective, sa survie sportive en L2. Samedi soir, selon les résultats enregistrés, la 17ème place de Créteil deviendra peut-être inaccessible. Il faudra néanmoins continuer à se battre jusqu'au bout, en attendant les décisions de la DNCG qui (pour certaines) devraient d'ailleurs être prises avant la fin du championnat.

Pas de préparation spécifique pour ce match, ni de mise au vert. Les Stadistes se sont envolés pour Istres vendredi après-midi. Ils y effectueront un dernier entrainement ce samedi matin, à l'issue duquel le coach rémois bâtira définitivement son équipe. Plus encore que la manière et la stratégie, Denis Goavec a surtout pour préoccupation première de constituer un groupe de joueurs "valides". Car la fin de saison a laissé des traces.

Côté comparatifs, les deux clubs présentent la particularité d'avoir marqué le même nombre de buts (31). La défense istréenne a beau être plus friable (51 buts encaissés contre 41 pour Reims), c'est en terme de matches nuls que les Azuréens ont fait la différence : 11 côté istréen et... 16 côté rémois ! Reims vient de battre son record du plus grand nombre de matches nuls sur une saison.

Dernier petit point à l'avantage des Rémois : le nombre de défaites. 14 pour Istres et seulement 13 pour Reims. Jusqu'à ce samedi soir, en tout cas...

 

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