La solidarité de Jean-Marie Stephanopoli et des Rémois aurait mérité meilleur sort. Lisa MARCELJA / Le Dauphiné libéré.

De notre envoyé spécial Christophe Hébert

05-08-05 - Au moins en venant le 5 août, les Rémois ne risquaient pas de vivre la même mésaventure que la saison dernière, au milieu de l'hiver, qui les avait vus se déplacer une fois pour rien pour cause de terrain gelé.
Qui plus est, la pelouse n'avait rien à voir non plus avec le jour où le Stade s'était incliné 0-2. Là, il y en avait et elle était verte... Ajoutez-y un temps agréable et toutes les conditions étaient réunies pour une belle explication entre clubs revanchards après leur défaite en ouverture.

Farssane première
Dans son 4-4-2, Thierry Froger avait notamment décidé de placer Didot au soutien de Mphela devant et Farssane sur le côté droit.
Logiquement, Grenoble tentait de prendre le jeu à son compte d'entrée. Il en résultait cinq corners mais pas de menace franche pour des Rouge et Blanc, qui s'évertuaient à ne pas trop reculer, avaient malheureusement du mal à se trouver en contre.
Sauf à la 16e quand un échange Boulanger-Farssane aboutissait sur une frappe trop enlevée de l'ex-Châlonnais (16e).
Commençant à peiner dans le jeu court, les Bleus l'allongeaient stérilement. Dans ce contexte, ce sont les Marnais qui prenaient confiance. Farssane adressait le premier tir cadré, trop écrasé (27e).
Il y avait surtout un slalom de Mphela contré in extremis. Le rebond, pris par Boulanger, trouvait aussi le corps d'un défenseur, Kacemi (30e).
Ce match au milieu des montagnes n'atteignait pas des sommets techniques. Grenoble comptait sur les doigts d'une main ses occasions. Un coup franc de N'Ganga (entré tôt en raison de la blessure de Caillas) arrivait au second poteau mais François était trop court pour bien rabattre la sphère (33e).
N'Diaye plaçait un coup de tête facilement capté par Weber (36e). Pelé loupait le ballon alors qu'il était seul pour placer sa tête (42e). Et Ielsch était bien inspiré de couvrir sur N'Diaye (45e+1).

Grenoble pousse
Les partenaires de Delmotte frappaient aussi à la porte. Bah expédiait une volée peu à côté (38e) puis le Guingampais, surpris par un renvoi peu académique de Bayiha dans l'axe, n'avait pas le temps d'ajuster sa reprise (44e).
Les hommes de Goudet revenaient des vestiaires plus mordants. Belghazouani vendangeaient deux opportunités d'entrée en effectuant un contrôle de trop.
Akrour pensait marquer sur corner mais le très efficace Ielsch dégageait sur la ligne (55e) puis l'ancien Troyen oubliait N'Diaye (58e).
Dans une partie plus alerte, les Rémois passaient tout près du bon coup, suite à un débordement de Boulanger, par Mphela puis Farssane dont la reprise était sauvée miraculeusement par Stinat (63e).
Kermorgant faillit signer son entrée mais Weber, du bout du gant, repoussait sur sa ligne (67e).
Réponse stadiste : Jeannel décroisait trop sa tête (80e) et Boulanger n'appuyait pas assez la sienne (85e).
Alors qu'un nul aurait sans doute été plus logique, Gimbert, servi de la tête par Kermorgant, surgissait au milieu d'une défense passive pour fusiller Weber (1-0, 92e)... avant de catapulter la balle sur la transversale dans la minute suivante.
Le Stade reste donc au point mort. Charge à lui maintenant de passer la première vendredi prochain à Delaune face à Caen.
Reims 19e (0 pt)

REIMS : Weber ; Stephanopoli, Jeannel, Delmotte (cap), Ielsch ; Farssane (Maspimby, 73e), Bah, Cazarelly (Barbier, 84e), Boulanger ; Didot, Mphela (Heitzmann, 68e).

Thierry FROGER (entraîneur Reims - dit "Le philosophe") - « Nous sommes évidemment déçus. Nous ne sommes pas récompensés de nos efforts. Nous les avons contenus sur leur jeu long et individuel, et avons même eu des opportunités d'ouvrir le score. Il ne faut pas se décourager. C'est dans l'adversité qu'il faut s'accrocher ». Une phrase à méditer avant a prochaine 'épreuve de philo du Bac.

Thierry GOUDET (entraîneur Grenoble) - « Ce soir, c'est la victoire d'un collectif. Les gars n'ont pas lâché. C'était loin d'être facile contre une équipe de Reims qui avait été battue sur son terrain il y a huit jours. Il n'est jamais aisé de décrocher sa première victoire à domicile. Nous avons eu le mérite d'y croire jusqu'au bout. On a gagné, c'est l'essentiel. On continue de travailler. Le recrutement n'est pas terminé. Nous sommes sur la piste de deux joueurs ».

FARSSANE - S'il avait fait quelques apparitions la saison dernière, Najib Farssane a vécu hier soir sa première titularisation avec le Stade. Le natif de Vitry-le-François a dû être d'autant plus touché que cela arrive au stade Lesdiguières puisqu'il a passé une saison à Grenoble.
JAPONAIS - Présidence de Kazutoshi Watanabe oblige, des panneaux publicitaires en japonais étaient visibles autour de la pelouse.
SUPPORTERS - Une trentaine de supporters rémois avaient fait le déplacement dans l'Isère. Ils en ont profité pour déployer une banderole rappelant leur préférence : «Le foot c'est le samedi pour des stades en vie».
ROJAS - Le président japonais a remis juste avant le coup d'envoi un maillot du GF 38 à Sergio Rojas venu faire ses adieux hier à ce qui fut son public pendant trois saisons.