• Reims-Caen : 2-0 (Heitzmann
4e, 65e)

Tout
vient à point
12-08-05
- Il était temps ! Après deux sorties infructueuses, le Stade
s'est enfin rassuré en décrochant ses trois premiers points de la saison. Solidaires
et déterminés, les hommes de Froger peuvent maintenant se rendre sans trembler
après-demain à Châteauroux. Et cette pression déjà pesante en plein cœur du
mois d'août. Pourtant, il faut bien y aller à la conquête de ces points qui font
tant défaut et qui provoquent déjà les premières critiques. « Nous devons
apprendre à jouer ensemble », avait fait remarquer Thierry Froger au cours
d'une semaine de remise en cause collective. Pour contrer Caen, ex-pensionnaire
de L1 et candidat à un retour immédiat en première classe, le bloc rémois ne devait
connaître aucune défaillance. Avec Féret et Farssane sur les côtés, les Rouge
et Blanc tentaient de développer un jeu alerte, profitant du système ultra défensif
des Normands, organisés autour d'un quatuor taille XXL composé de Bakari, Zubar,
Ben Askar et Thiam.
Féret fait le show Costauds
mais battus en vivacité, les défenseurs visiteurs commettaient d'entrée l'irréparable
sur Féret, bien placé dans la surface, à la réception d'une balle contrée de Hebbar.
Le penalty était transformé en force par Heitzmann (5e). Ce deuxième but stadiste
de la saison les plaçait en position favorable sur les plans psychologique et
comptable. Restait à gérer cet avantage, ce qui ne semblait pas évident face à
un prétendant armé sur tous les plans. D'ailleurs, Weber devait sauver du pied
une reprise vicieuse de Lesoimier, à la réception d'un coup franc de Faye (7e). Vingt
minutes plus tard, le portier stadiste était encore mis à contribution par un
bon tir des 30 m de Grandin, puis par un ballon détourné dans sa surface
par Stephanopoli après un tir de Thiam (29e). Le dernier quart d'heure était
rémois. Caen se manifestait certes par un tir en pivot de Samson bien capté par
Weber (44e), mais Hebbar, grâce à deux tirs dans la surface repoussés par Planté
(39e), puis par une reprise ratée sur un centre de Féret (41e), aurait bien pu
aggraver le score.
Planté dehors ! Caen
ne pouvait plus passer son temps à bloquer son hôte. Défait à Créteil, mené à
Delaune, le Stade Malherbe était dans l'obligation de réagir. Parizon lançait
deux milieux vifs, Deroin et Grougi, avec pour mission de dynamiser un secteur
un peu paresseux. Ce repositionnement tactique ne semblait pas freiner les
ardeurs du percutant tandem Féret-Farssane. L'ex-Châlonnais, tel un Diané des
grands soirs, traversait le terrain en dribbles pour trouver Féret sur le côté
gauche. Ce dernier alertait Hebbar, mais Planté dégageait de la main hors de sa
surface (60e). Exclu par M. Layec, le portier normand laissait son camarade
Costil le soin d'admirer le coup franc qu'il avait provoqué, s'écraser sur l'angle
de la transversale (61e). En supériorité numérique, Reims pouvait se libérer.
Et doubler la mise grâce à une reprise de la tête en déséquilibre de son goleador
Heitzmann, reprenant un tir contré de Boulanger, servi en retrait par Hebbar (72e). Celle-là,
ils la tenaient. D'autant que Mphela prenait ses aises en attaque face à une défense
aux abois. Weber déviait bien sur sa transversale une reprise de la tête de Thiam
(80e), mais le Stade ne cédait plus une once de terrain. Mieux, avec un peu
plus de lucidité, Ielsch, Mphela et Boulanger auraient pu alourdir la marque.
C'aurait été sans doute immérité pour une formation caennaise pas encore dans
la peau d'une formation de L2 et qui montera forcément en puissance. En attendant,
le Stade pouvait savourer un premier succès qui en appelle d'autres. Gérard
Kancel
REIMS : Weber ; Stéphanopoli,
Delmotte (cap), Jeannel, Giraudon ; Bah, Didot, Hebbar, Feret (Ielsch 73ème)
; Heitzmann (M'Phela 74ème) , Farssane (Boulanger 69ème).
Thierry
FROGER : « Il y avait une envie de bien faire, de se mettre tout
de suite dans le bon sens. Nous sommes allés les chercher, on provoque
un penalty ; bref, on débute bien. Ensuite, nous avons hésité
sur la tactique à suivre après notre but : aller les chercher haut
ou les attendre. Mais je crois que dans l'ensemble, le contenu du match est
bon. Deux joueurs ont émergé : Seb (Heitzmann) qui a marqué
et Laurent (Weber) qui a eu un arrêt déterminant à 1-0, qui
aurait pu changer la physionomie du match. Maintenant, il faut essayer d'enchaîner,
même si on sait que ce ne sera pas facile à Châteauroux ».
Sylvain
DIDOT : « Nous avons réussi un bon match sur le plan collectif.
On avait l'intention d'aller les presser afin de réussir un bon début
de match. Après notre but, il y a eu un petit instant de flottement, mais
on a su faire le break en deuxième mi-temps grâce à Sébastien.
Même s'il y a encore des choses à corriger, nous sommes en progrès
et j'espère que nous sommes dorénavant sur la bonne voie ». Franck
DUMAS (manager de Caen) : « Je crois qu'on n'a pas encore réalisé
que nous étions en L2. Il faudra répéter aux joueurs que
la L2 c'est un combat permanent où il n'y a que des temps forts. On a des
joueurs de qualités, on dégage un gros impact physique, mais nous
devons mettre notre mentalité au diapason de ce championnat ».
Jean-Pierre
CAILLOT (président Reims) :
« Je n'étais pas spécialement inquiet par rapport à
la qualité de l'équipe, mais les deux dernières prestations
m'avaient fait un peu douter. Ce soir, on a vu une équipe comme je l'aime,
qui fait du jeu, qui se créé des occasions. J'ai également
noté la magnifique prestation de Sébastien Heitzmann, dont on connaît
les qualités de buteur et qui l'a prouvé sur le deuxième
but. On a été également très solidaire, Thierry
Froger avait insisté sur cet aspect. La défense a été
sérieuse et je suis content pour Laurent Weber qui nous a permis de rester
dans le match en réalisant un exploit deux minutes après notre penalty
».
INFIRMERIE - Trois blessés
dans les rangs stadistes. Tagro Baléguhé (adducteurs) suit un programme
normal de reprise à base de footings et de recherche d'appuis. Si tout va bien,
l'attaquant venu de Gueugnon devrait retrouver le groupe dans une semaine. Jean-Cédric
Maspimby est handicapé par une contracture à la cuisse droite. Après plusieurs
jours de soins, il a repris une légère activité (footing et vélo). Enfin, Christophe
Cazarelly, victime d'une entorse de la cheville droite, ne sera pas rétabli
avant deux à trois semaines. Lui aussi enfourchera le vélo pendant quelque temps.
 reimsvdt.com |

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