Comme face à Caen, Lionel Bah a fait parler son expérience au milieu du terrain.

De notre envoyé spécial Christophe Hébert

Pour Reims, l'objectif était clair hier en match avancé : réussir à enchaîner après le premier succès glané face à Caen vendredi et, accessoirement, se montrer sous un bon jour devant les caméras pour la première apparition sur la chaîne spécialiste de la L2.
Mais le challenge était relevé face à une des équipes en forme du début de championnat. Un co-leader qui disputait tout de même son troisième match (sur quatre) dans son enceinte Gaston-Petit.

Bonne entame
Loin de Delaune, Thierry Froger avait préféré placer un deuxième joueur au profil défensif au milieu. Barbier (remplaçant Féret) était ainsi positionné au côté de Bah dans l'axe, le seul changement par rapport au onze aligné face à Caen.
L'entraîneur rémois craignait la poussée locale des premières minutes. L'entame devait le rassurer. Hormis une alerte signée Vandenbossche qui éliminait Jeannel et Stephanopoli mais concluait mal (2e), ce sont les Stadistes qui laissaient la meilleure impression.
Sur leur premier corner, Barbier remisait de la tête pour Jeannel dont le tir était repoussé sur la ligne par Mansouri (9e). Le même Jeannel prenait encore sa chance sur un mauvais renvoi mais Heitzmann était sur la trajectoire (12e).
La deuxième moitié du premier acte allait se compliquer pour les visiteurs. Cela commençait par une gaffe de Jeannel dont Vandenbossche ne profitait pas, ne redressant pas assez le ballon après avoir crocheté Weber (22e).
Dans la minute suivante, Weber devait intervenir sur un centre chaud de Hima. Puis Socrier voyait son essai dévié frôler le poteau (24e). Sous les yeux de Michel Denisot, président du conseil d'administration, La Berrichonne faisait mieux circuler la balle face à des Marnais qui reculaient et en perdaient vite la maîtrise. Pour autant, ils n'étaient quasiment pas inquiétés. Weber captait facilement une frappe lointaine de Sidibe (42e).
C'est même Heitzmann qui s'offrait la dernière occasion : Fernandez boxait son coup franc en corner (45e).
Au retour des vestiaires, les Blancs visiteurs, plus hauts et présents à la récupération, retrouvaient leurs bonnes dispositions de début de partie et, à nouveau, se montraient les plus inspirés. Heitzmann sollicitait Fernandez (49e). Il y avait surtout la reprise de Farssane, oublié au second poteau, sur l'extérieur du montant, sur un centre de Heitzmann (56e).
Barbier trouvait Fernandez (64e). Les joueurs de l'Indre en étaient réduits à attendre un contre. Sur l'un d'eux, Lanteri s'échappait et devançait Weber mais le retour conjugué de Jeannel et Stephanopoli évitait le pire (65e).

Weber ne méritait pas ça
Un centre de Ba échappait aux défenseurs rémois mais, heureusement, aussi à Boukari pourtant idéalement placé (73e). Après avoir laissé échapper un autre centre, Weber se rachetait en stoppant le tir de Ferreira (84e).
Ne relâchant pas leurs efforts, les Stadistes semblaient bien gérer la fin de partie et notamment les cinq dernières minutes que tentaient d'enflammer les hommes d'Ollé-Nicolle. Alors que Weber avait répondu présent, stoppant la frappe de Mansouri (88e) et jaillissant devant Socrier (89e), il se faisait surprendre sur un tir lointain de Sidibé qui lui filait sous le corps (1-0, 91e).
Comme à Grenoble lors de la 2e journée, les efforts rémois étaient réduits à néant dans le temps additionnel. La réussite du leader sans doute.

Didier OLLE-NICOLLE (coach de Châteauroux) : « La chance, ça se provoque. Nous avons su rester concentrés et y croire jusqu'au bout. Et ce malgré la fatigue après le match de vendredi. On se doutait qu'on serait plus près du 0-0 que du 3-3. Reims était bien en place ».
Thierry FROGER : « Le football est ainsi. Il faut savoir concrétiser par des buts nos bonnes périodes et aussi travailler les détails qui font perdre les matches comme cela. Cela se passe beaucoup dans la tête. Si nous avons envie de progresser et d'effacer ces défaites, nous y arriverons. Nous avons la possibilité de rectifier le tir dès vendredi face à Gueugnon ».